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Violences des jeunes: pas de restauration de l’autorité sans un Etat sûr de sa force
Violences des jeunes: pas de restauration de l’autorité sans un Etat sûr de sa force
La mobilisation générale sonnée par l’hôte de Matignon exige d’assumer de renverser le rapport de force avec ceux qui bafouent les règles de la République. Ce qui implique d'être exemplaire et intransigeantVolontaire, Gabriel Attal, jeudi, a employé les mots justes pour décrire les maux qui rongent la société française : violences de plus en plus fréquentes, affaissement de l’autorité publique, sentiment d’impunité chez les délinquants, y compris les plus jeunes, population sidérée, pour ne pas dire exaspérée. Le Premier ministre a beaucoup promis pour contrer cette « spirale de la violence » qui n’est pas propre à la France et est diagnostiquée depuis trop longtemps, sans suite ou si peu. Son discours fera-t-il date ? Se traduira-t-il par le « réarmement » civique et moral annoncé par Emmanuel Macron en janvier ?
En en appelant à toutes les bonnes volontés de la société civile, Gabriel Attal a admis que « la faiblesse de nos réponses passées, témoignait d’une forme d’abandon et de renoncement » à faire respecter l’autorité. Un point central. On peut convoquer la responsabilité de parents absents, des écrans et des réseaux sociaux, l’entrisme idéologique ou le repli sur soi, les auteurs des violences prennent toujours pour cible ceux qu’ils perçoivent comme plus faibles qu’eux : des individus sur lesquels exercer une emprise. Pire, nos institutions elles-mêmes.
La mobilisation générale sonnée par l’hôte de Matignon exige d’assumer de renverser le rapport de force avec ceux qui bafouent les règles de la République. Ce qui implique, avant d’engager une grande concertation collective, que l’Etat lui-même soit exemplaire et intransigeant, à tous les niveaux, rompant ainsi avec les coupables atermoiements du passé. C’est le message qu’attendent nombre d’élus locaux en première ligne des violences ordinaires du quotidien.
La fermeté ne va pas sans accompagnement, nous dit le Premier ministre. Mais si l’Etat veut vraiment rétablir son autorité, et donc sa crédibilité, celle-ci doit aussi être un préalable à toute forme de soutien. Faute de quoi la notion de contrat social restera, hélas, un vague leurre.
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