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Dernière étape de la décantation: la fin du bloc central?
Dernière étape de la décantation: la fin du bloc central?
Les graines d’un éclatement du bloc central sont plantées. La dissolution pourrait être un accélérateur du retour à quatre blocs (extrême gauche, social-démocratie, droite, extrême droite), et du fameux clivage droite-gauche.Gérald Darmanin qui juge « inacceptables » les hausses d’impôts prévues dans le projet de budget ; Michel Barnier qui préfère répondre sur la Nouvelle-Calédonie à un parlementaire indépendantiste plutôt qu’à un macroniste ; la députée Stella Dupont qui quitte les troupes Ensemble pour la République… Le malaise grandit entre le camp de l’ex-majorité et le Premier ministre. Des anicroches qui illustrent l’onde de choc de la dissolution, laquelle va se propager jusqu’en 2027, ou avant en cas de nouvelle dissolution. En tout cas, les plaques tectoniques bougent.
Après la création surprise du Nouveau Front populaire en juin, c’est au centre que les secousses se font sentir. Au-delà de l’irritant fiscal, la résurrection de LR par Michel Barnier et le grand coup de balancier à droite qui l’accompagne crispent l’ancienne majorité présidentielle. Pas tant du côté d’Horizons, plutôt en phase, que de celui du MoDem et surtout des macronistes, dont l’aile gauche est aux antipodes de LR sur de nombreux sujets sociétaux. Avec la tentation de regarder du côté des sociaux-démocrates, lesquels, eux aussi, ont fait une spectaculaire résurrection lors des dernières européennes. A condition que l’aile droite du PS coupe enfin les ponts avec LFI dans cette alliance contre-nature qu’est le NFP.
Les graines d’un éclatement du bloc central sont donc plantées. L’impossibilité constitutionnelle pour Emmanuel Macron d’enchaîner sur un troisième mandat consécutif posait depuis longtemps la question de la pérennité du « macronisme » après son départ de l’Elysée. Non pas en tant que pensée politique à proprement parler puisque la promesse d’« un autre monde » est enterrée depuis belle lurette, mais comme mouvement centriste face aux deux extrêmes de gauche et de droite. La dissolution pourrait être un accélérateur du retour à quatre blocs (extrême gauche, social-démocratie, droite, extrême droite), et du fameux clivage droite-gauche.
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