• En Gironde, le nombre de cas de légionellose multiplié par trois en un an, un phénomène « difficilement explicable »

    En Gironde, le nombre de cas de légionellose multiplié par trois en un an, un phénomène « difficilement explicable »

    En Gironde, le nombre de cas de légionellose multiplié par trois en un an, un phénomène « difficilement explicable »

    Santé Publique France a publié en septembre dernier son bilan annuel sur la légionellose, une infection pulmonaire, en Nouvelle-Aquitaine. En un an, entre 2022 et 2023, le nombre de cas a explosé en Gironde

    Publié en septembre dernier

     

     

    , le bulletin de Santé Publique France consacré au bilan des cas de légionellose en Nouvelle-Aquitaine en 2023 dévoile que la région a enregistré un nombre de cas record cette année-là, avec 167 cas identifiés contre 158 en 2022, soit une augmentation de 6 %. Et c’est la Gironde qui, à elle seule, porte cette augmentation : le département a vu son nombre de cas tripler en une seule année, passant de 19 cas en 2022 à 59 cas en 2023.

     

    Une explosion que la communauté scientifique peine à expliquer : « Cette recrudescence des cas en Gironde est difficilement explicable en l’absence d’identification de cas groupés et d’une source commune d’exposition ayant pu concerner plusieurs cas. D’ailleurs, aucune prédominance de type particulier de souche de « legionella » n’a été identifiée, mais les résultats biologiques obtenus ne concernent que 22 % des cas. De même, aucune source environnementale liée à une nouvelle implantation industrielle pouvant être à l’origine de diffusion d’aérosols d’eau contaminée n’a été identifiée. Ces éléments sont donc en faveur de cas sporadiques survenus de manière plus importante chez des personnes résidant en Gironde en 2023 », précise Santé publique France.

    En 2023, les cas de légionellose sont survenus de façon hétérogène sur une grande partie de la Gironde. Néanmoins, 41 % des cas résidaient sur le territoire de Bordeaux Métropole. « Il n’a pas été identifié de regroupement de cas sur un même code postal supérieur à cinq cas hormis à Bordeaux ». Cette augmentation était particulièrement « importante et inhabituelle » au cours de la période automnale avec deux pics marqués en septembre et novembre. Un pic a également été observé au cours du mois de juin. Sur l’année 2023, 81 % des cas notifiés sont survenus entre juin et novembre, contre 68 % des cas en moyenne de 2013 à 2022 sur la même période.

    Tabagisme et diabète

    Rappelons que la légionellose est une infection pulmonaire causée par la bactérie legionella. Présente dans le milieu naturel, elle peut proliférer dans les sites hydriques artificiels, lorsque les conditions de son développement sont réunies, particulièrement entre 25 et 50 °C : réseaux d’eau chaude, tours aéroréfrigérantes, autres installations (bains à remous, humidificateurs, fontaines décoratives, aérosols, appareils à thérapie respiratoire…). La contamination se fait principalement par voie respiratoire, par l’inhalation d’eau contaminée diffusée en aérosol. La légionellose débute par un état grippal fébrile qui évolue vers une pneumopathie.

    En 2023, sur les 167 cas recensés en Nouvelle-Aquitaine, seuls 2 % (3 cas) n’ont pas été hospitalisés et 97 % des cas ont été considérés comme guéris. Le taux de létalité s’est élevé tout de même à 6 % avec dix décès constatés. Toujours sur ces 167 cas néo-aquitains, 71 % présentaient au moins un facteur de risque : pour plus d’un tiers des cas, le tabagisme était retrouvé comme facteur favorisant, tandis que le diabète, en tant que facteur favorisant, concernait 20 % des cas.

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