Didier Bourdon, vous avez une relation particulière avec notre région…
Didier Bourdon. Oui, c’est une région que je connais bien. J’ai passé toute mon enfance à Biarritz (64). J’y ai fait toute l‘école primaire et ma 6e. Puis on venait au Pays basque passer nos vacances. Ma cousine est toujours à Anglet. Et aujourd’hui, ma mère habite à Mérignac (33), ma sœur à Martignas-sur-Jalle (33) et mon beau-frère travaille chez Thales.
Qui est votre personnage de Daron ?
D. B. C’est un avocat qui est entre Éric Dupond-Moretti et Bernard Tapie. Même s’il a de l’empathie, il est un peu roublard, il n’a pas peur de contourner la loi. Il aime beaucoup ses propres enfants, et ceux qui travaillent avec lui, qu’il considère aussi comme sa progéniture. Et Nadia, sa secrétaire, est un peu sa mère de substitution. C’est un homme brillant et fantasque qui assume sa mauvaise foi avec un aplomb à toute épreuve, car il est souvent dépassé par la situation.
Didier Bourdon : « Mon personnage de Daron est entre Éric Dupond-Moretti et Bernard Tapie. »Qu’aimez-vous dans le personnage de Daron ?
D. B. Incarner des personnages pas très nets est toujours intéressant. Je n’avais encore jamais songé à endosser le rôle d’un avocat et cela me plaît beaucoup. Souvenez-vous, dans « Les Trois Frères », j’étais plutôt sur le banc des accusés.
C’est la première fois que vous jouez dans une série ?
D. B. C’est un autre travail, que j’apprécie car l’écriture, à laquelle nous prenons part, est différente. Cela oscille entre comédie et scènes beaucoup plus sombres. Le ping-pong verbal entre mon personnage et celui de Pauline est lui aussi savoureux. Une chose est certaine : j’ai adoré tourner cette première saison, même si je n’ai jamais été aussi fatigué de ma vie.
Le frère de Vincent Daron a légué l’intégralité de ses parts du cabinet à Pauline Lefranc (Mélanie Bernier), jeune avocate qui n’a pourtant aucun lien avec la famille.Mélanie Bernier, on sent pendant le tournage une énorme complicité entre Didier Bourdon et vous…
Mélanie Bernier. Je l’aime trop, j’ai vraiment de la chance de travailler avec un tel partenaire. C’est une très belle rencontre et un bonheur de jouer avec Didier.
Pour quelles raisons vous êtes vous lancée dans cette série ?
M. B. Après avoir travaillé sous la direction de Frank Bellocq dans « Love Addict », j’avais très envie de réitérer l’aventure. Participer à une telle série est très motivant. Avec Didier, nous formons un duo très complice qui, pour autant, n’arrête pas de se titiller. Ces deux personnages adorent se détester et cela est très plaisant à jouer, d’autant plus quand on s’apprécie humainement dans la vie.
Mélanie Bernier est Pauline Lefranc dans « Le Daron ».Comment avez-vous travaillé votre personnage de Pauline Lefranc ?
M. B. J’ai construit mon personnage différemment de mes autres projets, car la palette de jeu est grande, et je me suis constamment questionnée sur les variations de Pauline afin que les téléspectateurs puissent s’attacher à elle.
Didier Bourdon et Mélanie Bernier dans la série « Le Daron ».Le résultat vous satisfait-il ?
D. B. Personnellement, je suis très heureux du résultat et j’espère que les téléspectateurs le seront autant que nous. La barre était haute pour la première saison. Je me demandais s’il n’y aurait que des enquêtes, ce qui m’aurait vite ennuyé. Mais il y a encore tellement de choses à dire et à faire pour une nouvelle saison !
M. B. J’ai été frustrée de ne pas avoir plus de plaidoiries dans la première saison, et j’espère plaider plus dans la prochaine. Pauline aura certainement encore plus à cœur de s’investir dans le cabinet familial, malgré les conflits à venir avec les enfants de Daron, Esther et Grégory. À titre personnel, j’ai hâte de retrouver Bordeaux, une ville que j’affectionne particulièrement.
Six épisodes de 52 minutes diffusés sur TF1 par salves de deux le lundi soir à 21 h 10 à compter du lundi 21 octobre.