• Face à la montée du RN, le rempart syndical s’érode

    Face à la montée du RN, le rempart syndical s’érode

    Une partie des centrales se bat contre une base invisible qui cède à la tentation RN, avec de plus en plus de difficultés
     
    Sophie Binet et Marylise Léon 16/04/2024 Spitz
     
    Les faits -

    Mardi, la CFDT, la CGT et l’Unsa débattaient aux côtés des syndicats allemand DGB et italien CGIL sur le thème de la lutte contre l’extrême droite. Alors que plusieurs pays s’apprêtent à voter en 2024 en plus des européennes de juin prochain, la Confédération européenne des syndicats, à laquelle appartiennent les centrales participantes, a mis au point en 2023 une charte de valeurs dans l’objectif de lutter contre l’extrême droite.

     

    « Ne sombrons pas dans le fatalisme. » Mardi matin, Marylise Léon, numéro un de la CFDT, sonne le rappel des troupes face à un parterre de syndicalistes. A deux mois du scrutin européen du 9 juin, tous ont en tête la progression quasi inexorable du RN : 28 % des intentions de vote en décembre, 31 % en mars, 32 % en avril, selon Ipsos. Des chiffres qui donnent le tournis. Alors, des centrales ouvertement hostiles au parti à la flamme (CFDT, CGT, Unsa) ont choisi de se réunir à Paris sous le mot d’ordre de « la lutte contre l’extrême droite ». En réalité, toutes le savent : le rempart s’érode et leur base cède peu à peu, en miroir de la société.

     
     
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