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Grève du 28 mars : l'intersyndicale va écrire à Emmanuel Macron
Grève du 28 mars : l'intersyndicale va écrire à Emmanuel Macron
Le leader de la CFDT a demandé mardi sur France Inter à l'exécutif de mettre en place une « médiation » pour « trouver une voie de sortie ».
Source AFP
Laurent Berger le 25 janvier 2023.© YOAN VALAT / EPAPublié le 28/03/2023 à 06h55L'essentiel- Plus de deux mois après le début des manifestations contre la réforme des retraites, la mobilisation intersyndicale se poursuit, ce mardi 28 mars, avec une dixième journée de protestation.
- La SNCF prévoit une circulation des trains « fortement perturbée » sur certaines lignes. Dans le métro parisien, l'ensemble des lignes sera ouvert, mais le trafic sera perturbé. Dans les écoles maternelles et élémentaires, le principal syndicat, Snuipp-FSU, a annoncé 30 % de grévistes.
- Sur les sept raffineries que compte le pays, seules deux continuent de produire. 15,7 % des stations-service de France sont en pénurie d'au moins un des carburants.
- Un « dispositif de sécurité inédit » est déployé. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a annoncé que « 13 000 policiers et gendarmes » sont mobilisés, « dont 5 500 à Paris ».
11 h 01 - Plusieurs blocages en Bretagne et en Normandie
Sur le terrain, l'opposition à la réforme reste vive. Le périphérique de Rennes était ainsi congestionné vers 8 heures avec "six points de blocage" et même une "intervention des pompiers" pour un feu, selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine. Circulation compliquée aussi à Nantes, avec "plusieurs kilomètres de bouchons", et à Caen, où la route était "coupée dans les deux sens" d'après Bison futé.
10 h 43 - Nouvelles annulations de vols jeudi et vendredi
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) demande de nouvelles annulations de vols jeudi et vendredi. Elles auront lieu à Orly, Marseille, Toulouse pour la journée de jeudi. Les aéroports de Lyon, Bordeaux et Nantes s'ajouteront à la liste vendredi. La DGAC prévient que des annulations et des retards sont à prévoir et recommandent, "si vous le pouvez", de "reporter votre voyage".
10 h 37 - La gauche accuse Macron de "jouer le pourrissement"
La gauche, par la voix de plusieurs de ses ténors, a accusé, mardi, Emmanuel Macron de "jouer le pourrissement" du mouvement social contre la réforme des retraites. "C'est une ficelle un peu grosse quand même que d'avoir un président de la République (...) qui n'écoute pas, qui est méprisant, qui suscite de la colère, une colère incontrôlable, une colère que je ne cautionne pas", a dénoncé sur Europe 1 Fabien Roussel, le patron du PCF.
Emmanuel Macron, qui a accusé, lundi, lors d'une réunion de la majorité présidentielle à l'Élysée, les Insoumis de vouloir "délégitimer" les institutions, "joue un jeu extrêmement dangereux avec la démocratie", a mis en garde Mathilde Panot, la patronne des députés LFI. "Macron a cherché à amalgamer tout le monde par sa volonté d'expliquer que les manifestants n'étaient pas légitimes", lui a reproché, pour sa part, Olivier Faure, le patron du PS, sur Franceinfo. "Sa détermination à ne jamais écouter les Français, elle conduit au chaos", a-t-il estimé.10 h 28 - Près de 3 Français sur 4 prêts à signer un référendum d'initiative partagée
Selon un sondage Cluster 17 pour « Le Point », les Français favorables à un référendum d'initiative partagée (RIP) sont en grande partie ceux qui avaient popularisé cet outil juridique lors du mouvement des Gilets jaunes. 71 % des Français se disent prêts à signer un RIP afin de maintenir l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans.
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10 h 06 - L'intersyndicale va écrire à Macron pour "suspendre" la réforme
Philippe Martinez a annoncé ce mardi, lors d'un rassemblement à Clermond-Ferrand, que l'intersyndicale allait transmettre une proposition par écrit à Emmanuel Macron pour "suspendre son projet" et "nommer une médiation" puisque "la mobilisation ne faiblit pas". "C'est la proposition qui a été faite par l'intersyndicale, donc, nous allons écrire au président de la République pour valider par écrit cette proposition", a-t-il ajouté.
09 h 15 - L'impossible comptage des manifestants blessés
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait état de "441 policiers et gendarmes blessés" en France, le 23 mars, mais le nombre de blessés parmi les manifestants suscite des interrogations. À Paris, le nombre exact de manifestants blessés est presque impossible à estimer, tant les sources sont disparates.
Dans la capitale, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris fait remonter toutes ses interventions à la préfecture de police, mais, sollicitée par l'AFP, elle a refusé de fournir un bilan. Une source policière a indiqué samedi à l'AFP que les pompiers de Paris avaient recensé 59 manifestants en urgence relative depuis le 16 mars. Une source au Samu de Paris a fait état, anonymement, de la prise en charge de 41 manifestants. L'Observatoire des "street medics" recense "les victimes de violences policières prises en charge par les secours inofficiels", mais ne communique ses bilans que des semaines plus tard.
Avec le recrudescence des manifestations sauvages, beaucoup de manifestants blessés "ne se signalent pas" selon Vincent Victor, responsable de l'Observatoire des "street medics". "Plus le contexte est violent, moins les victimes vont se signaler", ajoute-t-il, de crainte "d'être fichées".09 h 09 - Un "bras de fer entre le monde de l'argent et le monde du travail", selon Roussel
Invité d'Europe 1, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, a résumé la crise sociale en expliquant selon lui qu'il s'agissait d'"un bras de fer entre le monde de l'argent et le monde du travail". Il a ajouté que Macron incarnait "le monde de l'argent". Fabien Roussel a expliqué sa pensée et fait état de deux visions du travail : celui qui "émancipe, permet de répondre aux besoins du pays" et celui "qui sert les profits d'une minorité". "Ça, c'est le projet d'Emmanuel Macron", selon lui.
09 h 00 - Laurent Nuñez invite la Défenseure des droits à "constater" le fonctionnement de la police
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez invite mardi la Défenseure des droits dans la salle de commandement de la préfecture de police de Paris afin qu'elle puisse "constater" de quelle manière les forces de l'ordre interviennent, lors de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Invité de France Inter, le préfet de police a fait valoir qu'ainsi Claire Hédon verrait "à quel moment (il) décide d'engager la force".
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