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Immigration: Bruno Retailleau veut «régulariser au compte-goutte»
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renvoyer les oqtf de france.
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Afin de durcir les conditions de régularisation des sans-papiers, le ministre de l’Intérieur précise dans Le Parisien vouloir mettre fin à la circulaire Valls. Il souhaite aussi signer des accords avec des pays de transitL’objectif du ministre de l’Intérieur ? « Reprendre le contrôle » sur l’immigration, précise-t-il dans une interview publiée sur le site du Parisien, mercredi 9 octobre au soir. Avec, pour ce faire, une feuille de route comprenant « une réponse internationale, une réponse européenne et une réponse nationale ».
D’abord, l’international. Bruno Retailleau souhaite « utiliser tous les leviers pour mettre la pression sur les pays d’origine, afin qu’ils nous délivrent les laisser passer consulaires pour exécuter les OQTF (Obligation de quitter le territoire français) ». Il entend par levier : visas, aides au développement et droits de douane. Dans le cas où l’étranger provient d’un pays où la situation politique est dangereuse, le ministre plaide pour avoir « recours à des pays de transit ». Il souhaite nommer « un missi dominici dans les semaines à venir, qui sera chargé de développer des accords avec ces pays de transit ».
Objectifs ? Concernant le niveau européen, Bruno Retailleau entend « anticiper l’application de six mois du paquet asile immigration dès janvier 2026 ». De quoi renforcer les contrôles à l’extérieur de l’UE et mettre en place un mécanisme de solidarité entre les Etats-membres s’il y a une vague migratoire.
Pour finir, au niveau national, le locataire de Beauvau va « envoyer dans les semaines prochaines deux circulaires aux préfets ». « Une première qui précisera leur rôle de pilotage », précise-t-il. D’après Le Monde, il serait là question d’assigner des objectifs aux préfets. « La seconde qui remplacera la circulaire Valls [permettant aux préfets de régulariser à titre exceptionnel jusqu'à 30 000 personnes par an pour des motif de « vie privée et familiale », ndlr]. Nous ne devons régulariser qu’au compte-goutte, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d’intégration », détaille Bruno Retailleau dans son interview au Parisien.
« Parfaitement complémentaires ». « La voie réglementaire et la voie législative sont parfaitement complémentaires », affirme par ailleurs le ministre de l’Intérieur, balayant la critique d’un contournement du Parlement via ces mesures. Il se dit ainsi favorable à une nouvelle loi, afin de compléter la loi immigration, votée fin 2023. Egalement, « pour les auteurs de crimes sexuels, comme on le fait actuellement avec les terroristes », le ministre de l’Intérieur veut un allongement de la durée maximale de séjour en centre de rétention administrative (CRA) de 90 à 210 jours.
Pour finir, Bruno Retailleau souhaite rétablir les peines courtes. Celles-ci avaient été interdites par la loi Belloubet (2019). « S’agissant particulièrement des plus jeunes, il faut tout de suite un interdit, une sanction certaine, qui puisse briser les parcours délinquants, dès les premiers délits. Créons des établissements différenciés, adaptés notamment aux personnes mineures, pour mettre en œuvre ces courtes peines », plaide le ministre.
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