• Immigration illégale : un an après "Wuambushu", le gouvernement lance "Mayotte place nette"

    Le camp de migrants de Cavani, à Mamoudzou (Mayotte). L'opération "Mayotte place nette" vise notamment à lutter contre l'immigration illégale.
    Ophelie Vinot/Hans Lucas via AFP

    Immigration illégale : un an après "Wuambushu", le gouvernement lance "Mayotte place nette"

    Immigration illégale : un an après "Wuambushu", le gouvernement lance "Mayotte place nette"

    Ce mardi 16 avril, le ministère français des Outre-mer a annoncé avoir lancé une nouvelle opération contre l'insécurité, l'immigration irrégulière et l'habitat insalubre à Mayotte. Elle intervient un an après le début d'une première intervention « Wuambushu ».

    Une nouvelle opération contre l'insécurité, l'immigration irrégulière et l'habitat insalubre a été lancée ce mardi 16 avril à Mayotte a annoncé le ministère français des Outre-mer. Quelque 1 700 gendarmes, policiers et militaires doivent être engagés pour cette opération, baptisée « Mayotte place nette » et qui doit durer 11 semaines, jusqu'au mois de juin. Cette dernière intervient un an après le début d'une première intervention baptisé « Wuambushu ».

    Dans le 101e département français, une « centaine de renforts spécialisés (…), notamment des policiers aux frontières et des officiers de police judiciaire (...) vont nous aider à mener ce travail de précision », a souligné le ministère à l'Agence France presse. Et d'ajouter : « On a 60 individus particulièrement recherchés et un objectif de 1 300 bangas (cases) à détruire, soit deux fois plus que ce qu’a permis de faire Wuambushu 1 ».

    Une enveloppe de cinq millions d'euros a été débloquée pour l'hébergement d’urgence des migrants interpellés dans le cadre de l'opération. En temps normal, 1 600 gendarmes et policiers sont déjà en poste sur ce petit archipel de l'Océan indien de 350 000 habitants, soit « plus que des villes comme Nice, Montpellier et Rennes réunies », précise le ministère.

    « Mayotte Place Nette » prend la suite de l’opération Wuambushu lancée au printemps 2023, qui visait déjà à lutter contre l'immigration illégale, la délinquance et à détruire les cases insalubres organisées en bidonvilles, de plus en plus nombreux sur l’île. Handicapée par des débuts chaotiques, Wuambushu n’avait pas eu les résultats escomptés. Courant février, un nouveau préfet a été nommé pour notamment préparer sa suite, François-Xavier Bieuville.« Depuis un mois, nous faisons un travail de préparation avec les acteurs qui ont vécu Wuambushu 1. Nous en avons tiré des enseignements. Et nous avons fait venir des équipes de métropole pour structurer davantage les secteurs où nous avons pêché. Des renforts dans le domaine opérationnel, juridique, du conseil et de la planification viennent en renfort afin d'engager des moyens plus adaptés », a déclaré le préfet François-Xavier Bieuville à l'AFP lundi 15 avril.

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