-
Lessives, produits ménagers… : faut-il s’inquiéter de ces allergènes non mentionnés sur les étiquettes ?
Lessives, produits ménagers… : faut-il s’inquiéter de ces allergènes non mentionnés sur les étiquettes ?
L’association de consommateurs UFC-Que choisir lance un cri d’alerte sur la présence d’allergènes dans les produits d’entretien non mentionnés sur les étiquettes.
L'association de consommateurs UFC-Que choisir réclame l'inscription de produits allergisants sur les étiquettes de produits détergents. (Photo d'illustration) © ALLILI MOURAD / SIPA
Attention aux allergènes. UFC-Que choisir alerte sur la présence de parfums allergènes dans de nombreux produits d'entretien et qui ne sont pas mentionnés sur les étiquettes. Une opacité légale mais jugée « inadmissible » par l'association de consommateurs. Actuellement, la présence de 26 parfums allergisants est obligatoire sur les étiquettes. Une cinquantaine de molécules susceptibles de déclencher des réactions allergiques vont être ajoutées à la liste pour les cosmétiques à partir de l'été 2026, mais cette obligation ne concerne pas, pour l'instant, les produits d'entretien.
« Les concentrations parfois considérables de ces nouveaux composés exigent une information systématique des consommateurs », insiste UFC-Que choisir dans un communiqué de presse, exhortant les autorités européennes à rendre obligatoire l'étiquetage de l'ensemble des allergènes.
L'association a testé 60 produits d'entretien – parmi lesquels des lessives, des adoucissants, des liquides vaisselle, des nettoyants ménagers – pour identifier la présence d'allergènes. Selon les résultats, 27 détergents contiennent un ou plusieurs de ces nouveaux allergènes, « formant parfois un véritable cocktail comptant au total jusqu'à 7 molécules allergisantes ». Et seul un produit le mentionne sur son emballage, souligne UFC-Que choisir.
Des produits hypoallergéniques concernés
Dans son échantillon, UFC-Que choisir a également sélectionné 18 produits ménagers présentés comme « hypoallergéniques », pour « peau sensible » ou « sensitive ». Et, « à rebours des promesses d'innocuité », quatre d'entre eux, dont des adoucissants, contiennent des parfums allergènes sans en faire la mention. « Cette opacité est d'autant plus inadmissible que la liste des nouveaux allergènes est connue de longue date » pour le secteur des cosmétiques, regrette l'association de consommateurs.
UFC-Que choisir demande donc d'« étendre sans délai aux produits détergents l'étiquetage des nouveaux parfums allergisants » et d'« encadrer strictement les mentions du type “hypoallergénique”, “peaux sensibles” ou “sensitive” notamment en les interdisant en cas de présence d'un composé allergisant ou irritant ».
« Budget 2025 : les débats des députés loin d’être bouclés, vers un report du vote à l’AssembléeLe « chemsex », une pratique dangereuse »