• Manifestation du 1er octobre. « Il faut écouter le peuple, mais ils sont sourds » : à Bordeaux, des milliers de personnes dans les rues

    TÉMOIGNAGES VIDÉO. Manifestation du 1er octobre. « Il faut écouter le peuple, mais ils sont sourds » : à Bordeaux, des milliers de personnes dans les rues

     

    TÉMOIGNAGES VIDÉO. Manifestation du 1er octobre. « Il faut écouter le peuple, mais ils sont sourds » : à Bordeaux, des milliers de personnes dans les rues

    Des milliers de manifestants aux revendications plurielles se sont mobilisés à Bordeaux ce mardi 1er octobre, dans le cadre d’un mouvement de grève national

    « En ce 1er octobre, faisons entendre nos revendications », lance au mégaphone la cosecrétaire départementale du FSU, avant que le cortège ne s’élance vers le cours d’Albret à Bordeaux. Ils étaient 2 200 selon la préfecture de la Gironde, et 5 000 selon l’intersyndicale, à manifester, ce mardi 1er octobre dès 11 h 30, dans le cadre de l’appel à la grève national lancée par la CGT, FSU et Solidaires. Au départ de la place de la République, les manifestants ont défilé dans les rues bordelaises pour protester – entre autres – contre la réforme des retraites, le nouveau gouvernement Barnier, et pour une justice sociale.

     

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    Politiques, écologiques, sociales… Les points de revendications des manifestants étaient divers.

    « La retraite à 60 ans, on s’est battus pour la gagner, on y enverra Michel Barnier ! » chantent à tue-tête les manifestants. « Je ressens de la colère et de la haine », résume Robin. Plusieurs raisons ont mené cet informaticien de 25 ans, qui n’appartient à aucune organisation politique, syndicale ou associative, à battre le pavé : « La réforme des retraites par 49.3, les meurtres en cours dans les pays arabes, la nomination d’un gouvernement sans légitimité démocratique… Tout ça, je l’ai en travers de la gorge et je ne peux pas rester sans rien faire et accepter mon sort. Manifester, ça permet de rester digne. »

    Générations futures

    Alain déambule dans le cortège à bord de son vélo, décoré pour l’occasion d’étendards de tous genres. « Mon vélo, il a fait le tour du monde », plaisante le retraité de 76 ans, habitué des manifestations. « Si je suis ici, c’est pour mes petits-enfants. Il faut se battre, sinon la planète va leur tomber sur la tronche, ils n’arriveront pas à mon âge », craint-il. À quelques mètres de-là, Adèle marche accompagnée de son fils Paul, âgé de 7 ans. « C’est important d’être là pour eux, avec eux. On pense aux générations futures, à nos enfants qui grandiront dans ce monde et à ce que nous leur laisserons derrière nous », partage la mère, qui espère une prise de position forte en matière d’écologie de la part du gouvernement.Des syndicats étudiants, dont l’Unef Bordeaux, étaient présents pour dénoncer la précarisation des étudiants.

     

    « Ça donne de l’espoir de voir tout ce monde ! Et ça fait du bien d’observer ce mélange générationnel », se réjouit Margot, en études à Bordeaux-Montaigne. Léa, 24 ans, regrette, elle, de ne pas voir une foule plus importante « au vu de la situation chaotique du pays ». Les syndicats étudiants étaient du cortège, notamment l’Unef Bordeaux, dont les membres brandissent une banderole « Le Crous doit aider », pour contester la hausse des tarifs de restauration.

    « À chaque fois, on se dit qu’on a touché le fond, qu’on ne fera pas pire. Et si, il peut encore y avoir plus grave »
    Sarah et ses collègues en blouses blanches se réunissent au point d’arrivée de la manifestation, place de la Bourse, à 13 h 30. La sage-femme dénonce un délaissement des services publics et un système de santé appauvri. « On a des morts inutiles dans des services qui ressemblent à des services de guerre. À chaque fois, on se dit qu’on a touché le fond, qu’on ne fera pas pire. Et si, il peut encore y avoir plus grave. La démocratie, c’est ça, il faut écouter le peuple, mais ils sont sourds. Lorsque les urnes ne fonctionnent pas, la rue doit être prise. »

     

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