• Procès du Mediator : Servier lourdement condamné pour avoir «sciemment dissimulé» les risques

    Justice

    Procès du Mediator : Servier lourdement condamné pour avoir «sciemment dissimulé» les risques

    Mediator, le procèsdossier

    Au procès du Mediator, «l’énorme décalage entre la monstruosité de l’escroquerie» et les règles de droit

    Axés sur la responsabilité des laboratoires Servier condamnés pour «homicides et blessures involontaires» et «tromperie aggravée», les débats du procès en appel dans l’affaire de l’anorexigène s’est achevé ce jeudi 8 juin.
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    Au terme d’une longue affaire judiciaire, le laboratoire a été condamné en appel, ce mercredi 20 décembre, et reconnu coupable de tous les délits qui lui sont reprochés, y compris l’escroquerie. Il devra indemniser les victimes, mais aussi rembourser la Sécu de tous les frais occasionnés, soit plus de 415 millions d’euros.

    par Eric Favereau

    publié le 20 décembre 2023 à 19h38
     

    La claque ! Une imposante défaite. A la différence du procès en première instance, Servier a été condamné en appel très sévèrement, ce mercredi 20 décembre, dans le dossier du Mediator. Condamné non plus simplement pour tromperie aggravée mais pour escroquerie. Condamné surtout à rembourser toutes les sommes payées par la Sécurité sociale au titre du Mediator, soit plus de 415 millions d’euros. «Il aura fallu certes treize ans de procédure, mais quelle magnifique victoire pour les victimes», a réagi un des avocats des parties civiles, Charles Joseph-Oudin. Un jugement fort, par bien des côtés, inattendu aussi tant celui en première instance avait désarçonné les victimes.

    Ce mercredi, pour une dernière fois, ils étaient au rendez-vous ensemble – avocats, parties civiles, experts –, à déambuler dans le hall du palais de justice de Paris, espérant et craignant les derniers mots que la justice allait poser sur l’affaire du Mediator. Une affaire hors norme, non pas la plus meurtrière mais la plus longue, la plus française, la plus ouvertement criminelle, avec en point de mire la responsabilité du laboratoire Servier. Qu’espérer donc comme point final ? Bien sûr – et nul n’en doutait –, Servier serait condamné, mais le serait-il pour tromperie ou bien pour escroquerie ? «Je ne suis pas rassurée, je suis inquiète, même», nous disait

     
     
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