• Quadrillage, réseautage… L'opération séduction d'Édouard Philippe pour l'emporter à la présidentielle

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    Lev Radin/Sipa USA/SIPA

    Quadrillage, réseautage… L'opération séduction d'Édouard Philippe pour l'emporter à la présidentielle

    Quadrillage, réseautage… L'opération séduction d'Édouard Philippe pour l'emporter à la présidentielle

    Ça ne fait plus aucun doute : l'ancien Premier ministre est en campagne. Désormais entièrement tendu vers l'objectif 2027, le maire du Havre a entamé un tour de France des sous-préfectures, cultive son réseau et prépare son projet politique.

    Un lent faux plat plutôt qu’un sprint. Sorti de Matignon en 2020, Édouard Philippe a choisi de rester à l’extérieur de la machine gouvernementale. Une position peu confortable, loin des projecteurs. Sans portefeuille, l’ancien Premier ministre ne peut s’inviter aux « 20 heures » pour y faire des annonces tonitruantes. Allié du gouvernement avec son parti Horizons, le Havrais ne peut pas non plus se permettre de taper trop fort sur ses petits camarades aux manettes. Alors, Philippe essaime.

    Loin de la mairie du Havre, dont il est le locataire, il quadrille avec soin la France des sous-préfectures, souvent sans caméras. Et si chaque visite est soigneusement consignée sur une carte de France, Philippe n'en oublie pas de cultiver ses réseaux et plante quelques jalons à Paris. Le Havre ne se trouvant qu’à 2 h 30 de voiture de la capitale, il n’est pas rare d’apercevoir la longue silhouette de l’ancien chef du gouvernement dans les rues mitoyennes de l’Assemblée nationale.

    Édouard Philippe est en campagne 24 heures sur 24 Un proche

    « C’est simple, Édouard Philippe est en campagne 24 heures sur 24 », confie un proche. Jusqu’à maintenant, sa garde rapprochée expliquait « qu’il se préparait à être candidat », le comparant à Jacques Chirac et balayant au passage une image qu’on aime lui coller : celle d’un Alain Juppé bis, voué à l’échec. En comité plus restreint, ses lieutenants ont franchi un cap. « Édouard sera candidat », osent-ils enfin. Ce qui ne faisait guère de doutes chez les parlementaires de la majorité.

    À l'Assemblée, cafés et déjeuners

    Bien conscient qu’il devra bientôt élargir son noyau dur, l’ancien Premier ministre multiplie les rendez-vous avec des députés Renaissance, souvent en tête à tête. « Il traite les gens, tout simplement. Ça peut paraître à l’ancienne et vieille "popol" mais ce n’est pas idiot si on le compare à l’attitude de notre président », explique une députée macroniste de la première heure. Le quinquagénaire écoute, et rassure aussi. « Dans la majorité, une petite musique monte sur la prise de pouvoir du clan Horizons et d’un possible grand ménage, explique une autre. Il nous dit qu’on peut compter sur lui et nous tranquillise, sans nous demander de rejoindre son écurie. »

     
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