• Un espoir pour les patients atteints de Parkinson

    Un espoir pour les patients atteints de Parkinson

    Et aussi : l’impact des grosses chaleurs sur les maladies respiratoires ; l’importance de la bienveillance dans la perte de poids ; les gènes de l’insomnie…

    Rubrique réalisée par Caroline Tourbe et Olivier Hertel

    Publié le 19/11/2023 à 07h27

    Marc, le premier malade atteint de Parkinson à pouvoir remarcher grâce à une neuroprothèse. Marc, le premier malade atteint de Parkinson à pouvoir remarcher grâce à une neuroprothèse. © AFP or licensors
     

    Il s'appelle Marc, est originaire de Bordeaux et a 62 ans. Il est le premier patient au monde atteint de la maladie de Parkinson à pouvoir remarcher presque normalement (photo). Tous les dimanches, il effectue même une balade d'environ six kilomètres sans difficulté. Une véritable renaissance, qu'il doit à la neuroprothèse implantée dans sa colonne vertébrale par des équipes de neurochirurgiens et neuroscientifiques franco-suisses. Ces résultats spectaculaires viennent d'être publiés dans la revue Nature Medicine.

    Diagnostiqué en 1996, il a vécu toutes les étapes caractéristiques de la maladie : tremblements, troubles du mouvement, rigidité musculaire, etc. Ces symptômes sont dus à la dégénérescence, dans le cerveau, des neurones dopaminergiques, c'est-à-dire qui produisent la dopamine. Or ce neurotransmetteur joue un rôle fondamental dans le mouvement. Avant l'opération, Marc ne pouvait presque plus marcher. Sa nouvelle prothèse vise à rétablir la locomotion grâce à des électrodes qui stimulent une zone bien précise de la moelle épinière impliquée dans le contrôle des muscles des jambes. Cette stimulation électrique est programmée et générée par une sorte de pacemaker placé dans la région du ventre. Avant d'être commercialisé, ce dispositif doit encore faire ses preuves sur plus de malades. Un nouvel essai incluant six patients sera lancé dès 2024 §

     

    Selon une étude menée par des chercheurs espagnols, les malades admis à l'hôpital pour des affections respiratoires sont plus nombreux lors des périodes froides, mais leur taux de mortalité est moins élevé que celui des malades du même type hospitalisés lors des pics de chaleur. De fait, les effets de la hausse des températures – qui ont été mesurés sur des cas de bronchite aiguë, de pneumonie ou d'insuffisance respiratoire – sont quasi immédiats, la majeure partie des décès se produisant au cours des trois premiers jours d'exposition à des températures élevées. Cela serait lié à « l'aggravation des maladies respiratoires chroniques et infectieuses plus qu'à la propagation de nouvelles infections respiratoires, qui mettent généralement plusieurs jours à provoquer des symptômes », explique Hicham Achebak, l'un des auteurs. Autre fait suggéré par l'étude : les équipes médicales seraient mieux préparées à recevoir ces malades durant l'hiver. (The Lancet Regional Health – Europe).

    40 %

    C'est l'augmentation constatée de la mortalité des patients de plus de 75 ans restés toute une nuit sur un brancard aux urgences. Selon les auteurs d'une étude menée dans 97 services en France, le risque de décéder passe à près de 16 % après une nuit ou plus aux urgences, au lieu de 11 % lorsque le patient se voit attribuer une place dans un service. (Jama Internal Medicine)

    Être sympa pour faire perdre du poids

    Une équipe d'Oxford a analysé les échanges entre patients et médecins lors d'un programme de perte de poids. Les chances de voir les kilos s'envoler augmentent si le médecin présente la consultation comme une opportunité, sans faire d'un indice de masse corporelle élevé un problème. Ces patients ont perdu environ 3,6 kg de plus que ceux ayant consulté des médecins à la communication neutre ou négative.

    Un gène et au lit

     

     

    Selon des neuroscientifiques néerlandais, des variations génétiques prédisposant à l'insomnie identifiées chez les adultes jouent le même rôle chez l'enfant. L'étude, menée sur près de 2 500 jeunes Européens, indique l'existence d'un profil de « mauvais dormeur ». « La susceptibilité génétique à un mauvais sommeil se transmet des adultes aux enfants. D'où l'importance de la reconnaissance et de la prévention précoces », souligne Desana Kocevska, coordonnatrice de l'étude.

     

     
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