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Vins de Bordeaux : dispositif d’arrachage sanitaire : plus de 1 700 dossiers déposés
Vins de Bordeaux : dispositif d’arrachage sanitaire : plus de 1 700 dossiers déposés
Les demandes couvrent près de 8 000 hectares de vignes : certaines, dans le cadre de la diversification, devront encore être arbitrées car elles dépassent l’enveloppe allouéeLe plan d’arrachage sanitaire, lancé par l’État et le CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux), vient de livrer son verdict. Clos depuis ce mercredi soir minuit, le guichet a reçu plus de 1 200 dossiers selon le ministère de l’Agriculture. Les services de l’État vont désormais instruire les différentes demandes avant de délivrer les autorisations de travaux qui devront être réalisés avant le 31 mai prochain. Le financement prévoit d’indemniser les viticulteurs girondins candidats à hauteur de 6 000 euros par hectare.
Dans le détail, plus de 700 dossiers ont été déposés dans le cadre du dispositif financé par l’État, prévoyant le remplacement des vignes par du boisement ou une conversion en zones naturelles. Ils représentent près de 4 000 hectares pour un montant total d’aide maximum de 24 millions d’euros avant instruction. Un montant compatible avec l’enveloppe prévue (de 30 à 38 millions d’euros en fonction des besoins).
En revanche, l’attractivité du dispositif financé par le CIVB, dépasse les espérances. Plus de 500 dossiers d’arrachage en vue d’une diversification vers d’autres activités agricoles ont été adressés pour une surface totale avoisinant les 4 000 hectares. Un montant (autour de 24 millions d’euros) qui va bien au-delà des 19 millions financés par l’interprofession bordelaise. « Le dispositif prévoit que si les demandes excèdent l’enveloppe disponible, celles-ci feront l’objet d’un coefficient stabilisateur limitant les surfaces éligibles qui sera déterminé à l’issue de l’instruction de l’ensemble des demandes », précise le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.Le guichet du plan d’arrachage avait été ouvert le 20 novembre dernier pour une durée d’un mois. Lors des préinscriptions, le millier de dossiers avait été déposé portant sur plus de 9 000 hectares. Ce dispositif s’inscrit dans un contexte de crise pour la viticulture girondine, frappée tout particulièrement par une crise de la consommation.
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