• M.C.

     

    Publié le 29/07/18 à 04h44 — Mis à jour le 29/07/18 à 13h47

     

     

    Capture d'écran de la vidéo diffusée sur la page de Marie Laguerre. — Facebook

    Frappée pour avoir répondu à l’homme qui la harcelait, elle a décidé de porter plainte. Il est un peu plus de 18h30 mardi quand Marie Laguerre, une étudiante de 22 ans, rentre chez elle dans le XIXe arrondissement de Paris. Boulevard de la Villette, elle croise un homme qui la harcèle verbalement : « Il s’est permis de m’adresser des bruits/commentaires/sifflements/coup de langue sales, de manière humiliante et provocante à mon passage », raconte-t-elle sur Facebook.

     

     

    « Pas de chance, c’était pas le premier de la journée et j’étais fatiguée. J’ai donc lâché un "ta gueule" en traçant ma route, poursuit-elle, en ajoutant : Car je ne tolère pas ce genre de comportement. Je ne peux pas me taire et nous ne devons plus nous taire. »

    Toute la scène a été filmée par une caméra de vidéosurveillance du café devant laquelle elle s’est déroulée, sous les yeux de la quinzaine de clients attablés en terrasse. On y voit l’agresseur attraper un cendrier sur une table et le lancer dans la direction de la jeune femme avant de poursuivre son chemin. La jeune fille, qui n’est pas touchée, l’insulte : « J’avais la haine, j’ai refusé d’être rabaissée, c’était humiliant », explique-t-elle au Parisien.

    « Ces hommes se croient tout permis dans la rue, se permettent de nous humilier »

    L’homme revient alors vers elle. « J’ai refusé de baisser le regard, je l’ai regardé droit dans les yeux, je n’allais pas m’excuser », poursuit Marie. C’est alors que l’agresseur la frappe violemment au visage, au point qu’elle heurte le paravent qui entoure la terrasse du café. Des clients se lèvent et se dirigent vers l’agresseur, l’un attrapant une chaise au passage. Il s’en va au bout de quelques secondes.

    La jeune femme, choquée, rentre d’abord chez elle : « Je n’ai pas réalisé tout de suite la violence de ce qui m’était arrivé », raconte-t-elle au Parisien. Une vingtaine de minutes plus tard, elle retourne au café pour y chercher des témoins. Le patron lui montre les vidéos et des clients l’encouragent à porter plainte, selon le site Konbini.

    « Le harcèlement c’est au quotidien, écrit Marie sur Facebook. Ces hommes qui se croient tout permis dans la rue, qui se permettent de nous humilier et qui ne supportent pas qu’on s’en offusque, c’est inadmissible. Il est temps que ce genre de comportement CESSE. » Elle a ajouté plus tard, à l’adresse des internautes qui avaient critiqué la réaction des témoins : « Tout s’est passé très vite et ils n’ont pas eu le temps de comprendre la situation. L’agresseur était dangereux. Après l’agression, je suis revenue et les témoins ont été d’un grand soutien, merci de ne pas les lyncher. »

     


  • Gare Montparnasse: Pas d’amélioration ce lundi avec 50% de trains supprimés

    PAGAILLE Mais la solution provisoire proposée par RTE pour remédier à l’incendie de son poste d’Issy-les-Moulineaux pourrait être en place dès ce lundi soir…

    avec AFP

     

    Publié le 30/07/18 à 08h30 — Mis à jour le 30/07/18 à 08h59

     

     

     

    100.000 voyageurs étaient attendus hier à la gare Montparnasse. — Sevgi/SIPA

    Pas d’amélioration en vue lundi, pour les voyageurs devant partir ou arriver à Montparnasse : la SNCF prévoit, comme dimanche, de faire circuler un train sur deux, trois jours après l’incendie d’un poste électrique, mais RTE annonce que l’alimentation électrique de la gare sera rétablie plus tôt que prévu, mardi soir au plus tard.

    « Les travaux seront finis lundi matin, nous pourrons procéder ainsi aux tests électriques avant mise en service lundi à la mi-journée. Si ces tests sont concluants, nous pourrons rétablir l’alimentation lundi après-midi », a annoncé dimanche le président de RTE, François Brottes, lors d’un point presse. « S’ils ne le sont pas, nous pourrons rétablir mardi en fin de journée », a-t-il ajouté. Concrètement, il s’agit de contourner le poste incendié.

    Le problème de la maintenance

    Il s’agit d’une nette réduction des délais promis par le gestionnaire du réseau haute tension, qui tablait initialement sur un rétablissement du courant jeudi. Le poste électrique d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) qui alimente Montparnasse, a été gravement endommagé vendredi par un incendie encore inexpliqué, RTE écartant a priori un acte volontaire.

    De son côté la SNCF a annoncé dimanche soir prévoir un train sur deux lundi, comme ce dimanche, la capacité de circulation demeurant réduite tant que la réalimentation de la gare n’est pas effective. « Au-delà de pouvoir faire rouler les trains, il faut assurer leur maintenance et garantir le confort des voyageurs… or chaque jour qui passe, nous avons de plus en plus de trains stockés en maintenance », a expliqué un porte-parole. L’atelier de maintenance des rames TGV près de Montparnasse n’est, en effet, plus alimenté en électricité.

    Remboursement intégral au-delà de trois heures de retard

    L’incident de vendredi a désorganisé la circulation des trains en plein chassé-croisé estival dans la deuxième gare de France pour la circulation des TGV, où une panne avait déjà semé la pagaille ce même week-end il y a un an. Tout comme la veille, quelque 100.000 voyageurs devaient prendre un train ce dimanche. Les trains maintenus ont été répartis entre Montparnasse et la gare d’Austerlitz. Pour ceux qui le peuvent, la SNCF conseille de reporter leur voyage. Les billets seront intégralement remboursés au-delà de trois heures de retard.

    Si le départ des TGV vers la Bretagne et les Pays de la Loire reste à Montparnasse, ceux en provenance ou à destination du Sud-Ouest sont redirigés vers la gare de Paris-Austerlitz. Les TGV à destination de Tours et Poitiers sont supprimés, les voyageurs sont invités à utiliser les trains Intercités depuis Austerlitz.

    Une mission d’enquête

    La SNCF a annoncé son intention de demander une indemnisation au gestionnaire d’électricité. « Nous allons nous tourner vers notre fournisseur RTE pour lui demander de nous indemniser », a déclaré samedi le PDG de l’entreprise publique Guillaume Pepy, précisant que ces perturbations devraient coûter « quelques millions d’euros ». RTE a reconnu sa responsabilité.

    Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, et Elisabeth Borne, ministre des Transports, ont annoncé samedi lancer une « mission d’enquête » des services de l’Etat sur cet incendie qui a mis en avant « une fragilité manifeste dans l’alimentation de substitution de la gare Montparnasse ».