• Il y a près de 6 ans, une commission travaillant pour un président conseillé par l’actuel président engageait une course folle à la compétitivité, poursuivi par le conseiller devenu ministre, devenu président : CICE, pacte de responsabilité, loi travail 1, loi travail 2. Les statistiques du chômage du deuxième trimestre et cellles de la croissance sont venues rappeler la folie de ces mesures

     

    Beaucoup de dégâts pour rien Les chiffres publiés sont spectaculaires. L’occasion de rappeler le caractère choquant et suspect du changement de méthodologie et de fréquence de publication des statistiques du chômageAu second trimestre, le nombre de chômeurs a légèrement progressé, en catégorie A, comme ABC  : les dizaines de milliards de baisses de taxes et la déconstruction du droit du travail n’ont servi à rien… Malheureusement, tout ceci était largement prévisible, puisque tout ceci est dérisoire dans un marché unique où les salaires peuvent être cinq à dix fois plus bas... Krugman avait dénoncé il y a 4 ans, « une faillite intellectuelle, la faribole depuis longtemps discréditée qu’on appelle la loi de Say »Si le nombre de chômeurs de catégorie A a baissé de 1,3% en un, les catégories A,B,C ont progressé de 1,5%, et, peut-être pire encore, le nombre de chômeurs de longue durée, a progressé de 7,2% en un an, à 2,78 millions  ! Près de 5 ans à tellement céder aux demandes du Medef que son patron osait promettre la création d’un million emplois et aucun résultat, une situation qui continue de se dégrader, signe des méfaits profonds de ce libre-échange dogmatique pour un pays comme le nôtre. Nous avons aujourd’hui la preuve que toutes ces politiques de baisse des impôts des entreprises et de déconstruction du droit du travail ne marchent pas dans nos pays. Pourtant, Macron les poursuit… Les chiffres de la croissance ne sont pas plus encourageants : 0,2% de croissance au second trimestre, comme au premier. Et encore, ce résultat est amélioré par la contribution positive de la hausse des stocks, de 0,3 point. En clair, à stocks stable, le PIB aurait reculé de 0,1% ! En cause, comme souvent, le solde commercial, qui apporte une contribution négative de 0,3%. A quoi bon investir autant pour la compétitivité des entreprises si cela n’apporte aucune amélioration sur le plan commercial ? En revanche, on constate que les entreprises investissent plus, assez logique vu que les gouvernements leur cèdent sur tout. Mais le bilan global est déplorable dans un contexte aussi favorable. En synthèse, Hollande, largement conseillé par Macron, a mené une politique économique que beaucoup d’économistes ont dénoncée comme insensée. Cela fait maintenant cinq ans que cette politique ne produit aucun résultat, malgré des mesures extrêmement fortes, malgré un contexte extraordinairement porteur depuis 4 ans (taux d’intérêt au plancher, euro moins cher, pétrole moins cher, réduction de l’austérité). Et le président actuel ne fait que répéter et amplifier ces politiques, par ses réformes fiscales et sa nouvelle réforme du droit du travail. Et au bout d’un an, les résultats économiques se détériorent. La politique menée par Emmanuel Macron depuis un an est un fiasco total.  De manière intéressante, certains promoteurs de ce fiasco s’alarment de certaines conséquences des politiques qu’ils soutiennent. Récemment, l’OCDE s’est inquiété de la stagnation des bas salaires (qui baissent dans certains pays), ou The Economistaprès avoir dénoncé l’excès de profits, souligne la trop forte hausse des marges des entreprises par rapport à leurs coûts…

     

     


  • Les réalisations de l’épopée mystique des pèlerins du MayFlower n’auront duré que quatre siècles finalement. Le bilan est lourd cependant. Cette ex-colonie de peuplement, formée de colons désespérés – des réfugiés de l’Angleterre Anglicane intégriste, conquérante et acrimonieuse...

     

    Par Robert Bibeau 


     

    1 – La mystique américaine… qui en rêve encore ?

    Les réalisations de l’épopée mystique des pèlerins du MayFlower n’auront duré que quatre siècles finalement. Le bilan est lourd cependant. Cette ex-colonie de peuplement, formée de colons désespérés – des réfugiés de l’Angleterre Anglicane intégriste, conquérante et acrimonieuse – l’Angleterre impérialiste à son apogée – aura tué des centaines d’ethnies amérindiennes.

    Massacrer des Français au Nord, des Espagnoles au Sud, des Mexicains à l’Ouest ; et des millions de citoyens d’autres nationalités, des Allemands, des Japonais, des Coréens, des Vietnamiens, tous les peuples d’Amérique latine, chacun leur tour, et certains, comme les Haïtiens, à maints retours. Tuer la piétaille-mercenaire au Moyen-Orient, après les avoir recrutés en tant que djihadistes « faisant du bon boulot » (sic) et maintenant c’est le tour des peuples d’Afrique, avant que les Chinois ne passent à la moulinette.

    Ce n’est pas nous qui l’affirmons, ce sont les caciques qui l’attestent « Le Rêve américain… Les Américains eux-mêmes n’y croient plus » (1) La litanie des plaintes s’égraine tel un chapelet de prières mortuaires :

    « Nos politiciens sont restés les bras croisés alors que des millions d’emplois bien rémunérés ont été délocalisés à l’étranger, que l’infrastructure économique s’est complètement volatilisée et qu’une multitude de petites entreprises ont été étouffées par des kilomètres de formalités administratives. Maintenant, on en récolte les effets. Aujourd’hui aux États-Unis, dans 20 % des familles américaines, plus personne ne travaille, et plus de 102 millions d’Américains sont sans emploi. (…) 51 % de l’ensemble des travailleurs américains gagnent moins de 30.000 dollars par anEt la Réserve fédérale indique que 47% des Américains sont incapables de sortir 400 dollars pour couvrir les frais relatifs à une urgence imprévue sans devoir emprunter ou vendre quelque chose. » (2)

     

    Face au calvaire du prolétariat étatsunien, il ne faut surtout pas adopter une attitude idéaliste ni une vision métaphysique ou spiritualiste, présentant le monde, alternativement comme un enfer sur terre, où chacun subit son châtiment, puis un ciel mérité où ils pourront psalmodier les psaumes à la félicité et la grandeur de l’Oncle Sam, notre ami yankee sous le règne de Barak ou de Donald (sic).

    Ainsi, une critique idéaliste de la saga américaine écrit ceci : « Mais nos dirigeants continuent à faire comme si de rien n’était. Ils appliquent toujours les mêmes méthodes qui ne fonctionnent pas, tout en conservant l’espoir d’obtenir des résultats différents (…) C’est souvent le constat que font, en ces termes, Paul Craig Roberts, Kunstler, Butler, Derbyshire… Ces gens sont nostalgiques de l’Amérique de leur jeunesse, celle de« L’American Way Of Life »(3).

    Nous nous inscrivons en faux face à de telles assertions. Ces politiciens poltrons ne sont pas « nos » dirigeants, mais bien « leurs » dirigeants, à ceux d’en face, qu’ils nous demandent de plébisciter lors d’élections truquées à intervalle régulier. Heureusement, près de 70% des ouvriers américains et autant d’ouvriers français n’ont pas participé aux dernières mascarades électorales. Parait qu’il en est ainsi dans bien d’autres pays (4).

     

    2 – Les lois imparables de l’économie politique capitaliste

    Il faut bien comprendre que « leurs dirigeants politiques » ne font qu’appliquer les règles de l’économie capitaliste, ils n’ont aucune alternative, aucun autre choix, aucune autre possibilité. Le mode de production capitaliste est ainsi fait que nul ne peut y contrevenir.

    Un exemple simple servira d’illustration. Chacun connait la monnaie – chacun sais que mondialement « leurs dirigeants » se doivent d’appliquer une politique monétaire commune que pourtant chaque prétendant à la gouvernance politique prétend différente de celle de ses concurrents et « aspirants dirigeants », que ce pays soit ou non membre de l’ALENA, ou de l’Union européenne.

     

    Voici une situation réelle vécue mondialement depuis vingt ans. Il y a plusieurs années, la consommation nationale et mondiale de marchandises s’affaissant, toutes les banques centrales du monde ont abaissé leurs taux d’intérêt préférentiels, histoire d’accroitre le crédit, c’est-à-dire la quantité d’argent en circulation, afin de relancer la consommation et par ricochet la production (de plus-value). Elles ont toutes appliqué le même remède suicidaire à la suite de la FED américaine. Il en résulta une réduction des taux d’intérêt sur les prêts, donc le cout de l’argent diminua et sa « profitabilité » également. Les banques imprimèrent de l’argent à profusion, – 100 ou 1000 dollars de monnaie pour chaque dollar de production, c’est-à-dire de valeur).

    Mécaniquement, l’argent, comme l’eau qui coule, chercha d’autres débouchés pour se « valoriser » et pour « profiter », car c’est la fonction de l’argent (capital) de se valoriser et de s’accumuler (5). Ils imaginèrent alors les investissements spéculatifs très risqués, tellement risqués qu’ils n’étaient adossés à aucune valeur réelle et que ces « actifs » et ces Panama Papers s’effondrèrent soudainement avec leurs « subprimes » de pacotilles.

    On connut également une recrudescence des abris fiscaux aux Iles Caïmans, Bahamas et dans de multiples planques fiscales illicites et illégitimes, toutes plus connues les unes que les autres de « leurs dirigeants » politiques complices.

    Tous appliquèrent le même stratagème, tous les riches s’entend, peu importe leur « nationalisme », une fumisterie politique tout juste bonne à faire s’étriper les pèquenots sur les champs de bataille nationalistes. Et « leurs dirigeants » regardèrent passer la parade, impuissant. Aujourd’hui, 100 000 milliards de dollars errent à la bourse à la recherche de « valeurs » à valoriser.

    Enfin, dernier acte de la saga de la monnaie mondialisée, toutes les banques centrales du monde après avoir copieusement inondé les marchés de papier monnaie dévaluée préparent maintenant une remontée graduelle des taux d’intérêts de façon à rendre les investissements plus alléchants, et les prêts d’argent plus payants de façon à permettre aux riches de continuer à rançonner leur prolétariat national !

    Et vous savez ce qu’il adviendra suite à ces hausses des taux d’intérêt pour les prolétariats du monde entier surendetté (endettés parce que leur salaire n’augmente pas alors que les prix grimpent dans chacun de ces pays « libérés » puis néocolonisés) ? Des centaines de millions de chômeurs et des centaines de millions de travailleurs vont tout perdre sous les griffes des huissiers et les banques grevées de ces millions de mauvaises créances vont réclamer de « leurs dirigeants » l’assistance de « l’État providence » pour les riches alors que la go-gauche va pleurnicher, manifester et pétitionner futilement contre cette iniquité, réclamant que les dirigeants des riches leur rendent leurs « acquis sociaux ». Du « Déjà vu ! ».

    Nous venons de décrire le scénario d’une vraie politique structurante mondialisée. Mais dites-nous chers lecteurs, quel « dirigeant » politique s’est opposé avec succès, et dans la durée (sans se faire tuer ou renverser) à cette politique structurante du Grand capital mondialement appliquée ?

    Il est illusoire et autiste de prétendre que « leurs dirigeants » appliquent tous les mêmes méthodes « en croyant à des résultats différents ». Ils n’ont pas cette innocence. Leurs dirigeants sont poings et pieds liés dès qu’ils acceptent le « job politique » et ils ne prennent aucune décision qui aille à l’encontre des lois impératives de l’économie politique capitaliste qui est au bout du rouleau.

    Nous avons fait dernièrement la démonstration de comment Donald Trump, l’anti-establishment aux ordres, est rentré dans le rang de l’establishment en moins d’un an (6). Voilà pourquoi nous disons que tous ces polichinelles, candidats aux mascarades électorales occasionnelles, c’est blanc-bonnet et bonnet-blanc, (élections = pièges à cons) ce que les prolétaires savent déjà, il n’y a que la go-gauche qui ne le sait pas.

     

    3 – La solution

    Il n’y a qu’une seule et unique façon de réparer les erreurs, non pas de l’homme blanc, comme le prétendent les Jésuites de la pastorale dominicale, mais les décisions des « dirigeants du capitalisme au pouvoir ».

    Il est faux de prétendre que nos pères, soudeurs ou plâtriers de leur métier, aient une quelconque responsabilité dans la politique monétaire ou colonialiste mondiale. L’unique correctif sera de renverser leur mode de production moribond et de construire un nouveau mode de production radicalement différent, communiste prolétarien (nous n’avons pas écrit socialiste vous aurez remarqué). Nous spécifions « prolétarien » afin de distinguer ce nouveau communisme socialisé du communisme primitif préhistorique.

     

     


    NOTES

     

    1. http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-reve-americain-les-americains-eux-memes-ny-croient-plus/
    2. Mascarades électorales sur notre webmagazine http://www.les7duquebec.com/s=mascarade+électorale
    3. N’en déplaise à l’ONG OXFAM qui pétitionne pour obtenir l’aumône des milliardaires.http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/la-richesse-continue-de-se-concentrer-au-sommet/
    4. http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/la-richesse-continue-de-seconcentrer-au-sommet/
    5. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-nouveau-donald-trump-reformater/
    6. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/donald-trump-le-dompteur-de-lions/ et http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-mission-secrete-de-donald-trump-krach-boursier-a-lhorizon/