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    Oui, on peut changer notre système politico économique à bout de souffle ! 28/12/2018

     

    Depuis bien longtemps on légifère, on décrète à tout-va, on proteste dans la rue, et pourtant peu de choses évoluent dans le bon sens : Le processus est donc erroné.

    En réalité le problème de société est mal posé,

    En effet comment peut-on espérer résoudre « demain matin », à 100%, en ordre dispersé des problèmes devenus planétaires, avec des moyens et des motivations diverses au niveau des états.

    Il semble que la nécessaire adaptation sociétale et environnementale doit se situer à deux niveaux :

    -1 / On laisse provisoirement les dirigeants en place, gérer les « affaires courantes » en leur mettant la pression, ainsi qu’en les aidant concrètement.

     De toutes façons les résultats à en escompter ne peuvent être que marginaux :

    (aucun chef d’état ne disposant des moyens pour régler à 100% les question de chômage , de sécurité, de pouvoir d’achat, de population ou de réchauffement climatique)

    Exigeons d’eux dans l’immédiat, qu’ils fassent au mieux…….

     

    -2 / Faisons en sorte que se constitue un noyau fort de chefs d’états capables de créer et de piloter au sein de l’ONU, une agence neutre,dont la mission unique serait d’étudier en profondeur et de proposer un autre système sociétal, permettant à l’humanité de perdure sur cette planète. Ce qui est tout à fait possible, si on se réfère au texte joint ci-dessous.

    Peu à peu tous les états seraient partie prenantes de cette agence, de façon à ce que les propositions finales fassent consensus. (On peut estimer à une quinzaine d’années le temps nécessaire pour accomplir cette première phase (avec, si possible l’aide de l’intelligence artificielle).

    Viendra ensuite une phase législative, suivie d’un calendrier de mise en place. Soit encore une quinzaine d’années.

    Les « gilets jaunes » ont permis de faire passer des idées au niveau non seulement national mais aussi mondial.

    En s’en inspirant, C’est certainement le moment de secouer le cocotier afin que les problèmes et l’avenir de l’humanité soient enfin pris en compte et traités.

    Michel ODINOT

    Une utopie réalisable ou, comment harmoniser l’humanité ? (en 30 /40 ans) avril 2018

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    • « Ne soyons plus anglais ni français ni allemands. Soyons européens. Mais non ; ne soyons plus européens ; soyons des hommes. Soyons l'humanité. Il nous restera à abdiquer un dernier égoïsme : la patrie.
    • Victor Hugo »

    …………………………..

    Proposition résumée :

    En s'appuyant sur une gouvernance mondiale, une banque mondiale, une armée mondiale, - Maîtriser l'évolution quantitative de l'humanité. - Rendre toute guerre impossible, en intégrant toutes les armées dans l'armée mondiale. - Créer un droit au travail financé par la banque mondiale - Traiter les problèmes d'environnement en utilisant la main d'œuvre du droit au travail.

     

    Kennedy s’était donné 10 ans pour envoyer des hommes sur la lune.

    La proposition ci-dessous nécessitera au moins 30/40 ans de préparation au sein d’une « agence », à créer au sein de l’ONU, mais à initier par des humanistes avertis……..

     

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    Chacun s’accorde à penser que notre société est à bout de souffle, mais personne ne propose réellement de solutions à hauteur des problèmes identifiés. Or, nous avons une obligation de résultat si nous souhaitons voir l’humanité perdurer.

     « Une utopie réalisable » est une simple ébauche de ce qui nous semble pouvoir et devoir être entrepris après inventaire et mise en forme.

           Certaines propositions originales choqueront sans doute le lecteur. Au lieu de réagir négativement, nous souhaitons que celui-ci avance et enrichisse le débat avec ses propres idées.

           Où sommes-nous ?

    Nous évoluons sur une planète privilégiée perdue dans un univers hostile, fait de roches, de gaz de particules, et soumis à des températures extrêmes. Cet univers a-t-il été conçu ou non par un dieu « créateur » ? Personne ne peut apporter à ce sujet de réponse pertinente. Le problème religieux doit donc se cantonner au niveau de la conscience individuelle et non, collective.

      La vie a envahi la terre ; trois règnes s’y côtoient : l’animal, le végétal et le minéral.

    Mais au cours de ces deux derniers siècles, un animal : l’homme, a pris le contrôle de l’ensemble, et, visiblement la situation lui échappe : il ne sait comment gérer cette planète dont il s’est arrogé la propriété.

    Nos problèmes :

    Une trop rapide augmentation de la population, multipliée par sept en deux siècles, appelait de profondes transformations sociales, mentales, économiques environnementales et d’infrastructures sans communes mesures avec les moyens disponibles et les politiques suivies durant la même période.

     En même temps que le nombre de bras augmente les besoins en main d’œuvre diminuent, du fait de la mécanisation, de la robotisation et de la course à la productivité, et prochainement de l’intelligence artificielle.
    Une fraction non négligeable de la population, ne dispose pas de moyens d’existence décents, tandis qu’une infime minorité accumule des richesses de façon démesurée. (Huit personnes possèdent un patrimoine équivalent à la moitié de l’humanité la plus pauvre).

     L’homme, excelle dans les sciences et la production, mais il est totalement dépassé aux plans : politique, économique et même philosophique.

    L’environnement se dégrade, les ressources s’épuisent.

    Arrêtons là le constat, et donnons-nous comme objectif d’imaginer un type de société ou l’humanité toute entière trouve sa cohésion et gère « en bon père de famille », l’ensemble de la planète.

     Quatre questions essentielles doivent recevoir réponse :

    -Population : combien d’hommes et avec quel niveau de vie, la planète peut-elle supporter sans mettre en cause les équilibres naturels

     -Moyens d’existence : comment permettre à chaque individu de se nourrir, d’être protégé soigné, éduqué tout au long de sa vie ?

    -Sécurité : comment assurer la sécurité collective et individuelle ?

    -Environnement : comment laisser à nos successeurs une planète non épuisée ni dégradée ?

     

    Comment organiser un développement harmonieux de l’humanité ?

    Passer d’un état de conflit permanent, et de déséquilibre économique, à un état de paix permanent et de partage économique, ne se décrète pas, cela s’organise et se construit après une longue et minutieuse préparation de l’ordre d’une quarantaine d’années.

    Une telle organisation peut se développer autour des cinq piliers suivants :

    • Gouvernance
    • Population
    • Moyens d’existence
    • Sécurité
    • Environnement

     

    1/ Gouvernance

     Après quarante années de préparation et de tests :

    Confier à un gouvernement mondial, émanant d’une ONU complètement redéfinie, des grandes orientations qui s’imposent désormais à l’humanité.
     Ce gouvernement dispose de trois atouts majeurs : d’une banque mondiale, d’une monnaie unique et d’une armée mondiale, constituée de l’ensemble des armées nationales ; soustraites à l’autorité des gouvernements nationaux.

    Il est le garant :

    - Des droits de l’humanité (à définir)

    - Des droits de l’homme

    - Du « droit au travail pour tous », (à mettre en place).

    Les notions de pays et de nations ne sont nullement remises en cause.

    Par contre les régimes sont obligatoirement des démocraties.

    (Prévoir une organisation mondiale sans dérive possible vers la dictature ni la corruption)

     

    2/ Population

    Nous savons calculer la population globale admissible en fonction des ressources planétaires et du niveau de vie.
     Par exemple : 1,2 milliard environ, d’habitants peuvent vivre actuellement comme un américain moyen, ou 33 milliards comme dans les pays les plus pauvres.
     Nous sommes 7,5 milliards d’hommes sur terre et ce chiffre s’accroît environ d’un milliard tous les douze ans. Une politique contraignante de limitation des naissances permettrait de réguler ce « paramètre » en posant comme donnée fondamentale qu’il est préférable d’éviter une naissance que de tuer un être humain par la sélection naturelle, la misère ou la guerre. Il pourrait même être envisagé de revenir à une population mondiale de l’ordre de 4 milliards dans deux ou trois siècles.

    Outre l’indispensable contraception, il y a sans doute lieu de légiférer afin de concéder à chaque femme un « potentiel de procréation » uniforme sur toute la planète, mais modulable dans le temps

    Limiter les naissances : on sait faire !

     

    3/ Moyens d’existence

     Je vais essayer de préciser ma pensée de façon caricaturale, car je ne suis pas un spécialiste et le domaine est trop vaste.
     Ce que chacun peut constater c’est qu’une activité permet de dégager de la richesse, mais implique salaires, investissements, frais de fonctionnement dividendes et impôts, au sens large du terme. On se rend compte que nos états modernes sont de plus en plus impliqués en matière de fonction publique, d’infrastructures et de réduction des inégalités.
     Tout le monde réclame de plus en plus de moyens. Or ces moyens proviennent soit de l’impôt soit de la dette.
     Quel que soit le cas de figure, l’écart entre objectifs souhaitables et moyens disponibles ne peut que s’accroître. Celui qui prétend le contraire dans le système actuel se trompe ou nous trompe.

    Il faut donc trouver autre chose : sorte de synthèse entre communisme et capitalisme.

     Le développement des techniques et plus particulièrement de la robotisation et de l’intelligence artificielle,laisse de plus en plus de monde en dehors du circuit traditionnel du travail. Parallèlement une quantité énorme de taches utiles, ne sont pas accomplies, car elles apparaissent contre-productives.
     Or, dans le droit de l’humanité doit figurer un « droit au travail pour tous », permettant d’accomplir ces tâches.

     La solution consiste à concevoir une société à trois vitesses et un financement adapté :

     

    A/ On garde le schéma actuel du capitalisme, mais on supprime l’impôt, inégalitaire, impopulaire et cher à récupérer. (Voir solution ci-dessous.)

     

    B/ On réorganise la fonction publique en tenant compte de son financement par la banque mondiale. (Voir solution ci-dessous)

     

    C/ On crée un secteur social,(au niveau de chaque commune), chargé de procurer impérativement un emploi à tous ceux qui n’ont pu s’intégrer ou se maintenir dans les deux précédents circuits économiques.

    Les tâches susceptibles d’être réalisées dans ce troisième circuit sont innombrables, en voici quelques exemples : surveillance et soins aux personnes âgées, aux enfants, aux infirmes, amélioration du cadre de vie et de l’environnement dans un quartier, une ville, un pays, entretien des forêts, reboisement, formation des adultes, lutte contre la désertification, soutien scolaire etc., etc…….

    Des critères de rentabilité doivent être pris en compte dans ce troisième secteur afin que tout salaire versé corresponde à un travail effectif, utile et de qualité. Les négligences sont sanctionnées par une mise à pied temporaire et sans salaire. Tout travail procurant un pouvoir d’achat, le secteur concurrentiel s’en trouve dynamisé. Concrètement : les salaires sont plus attractifs dans les deux premiers circuits que dans le troisième. Chacun trouve néanmoins, un emploi correspondant à ses mérites et motivations et peut passer d’un secteur à l’autre.

     

    Financement de la fonction publique et du secteur social

    Dans notre système économique actuel, le financement de ces deux secteurs est assuré par des prélèvements (de plus en plus importants, mais toujours insuffisants), effectués en particulier, sur le résultat du travail des « actifs ».

    Il faut donc commencer par créer des richesses afin de pouvoir prélever et redistribuer.

     Or le nombre d’actifs tend à diminuer et les besoins augmentent sans cesse, d’où un système obsolète.

     

    Comment changer de système économique ?

    Au lieu de créer des richesses pour en redistribuer, il convient d’inverser le processus, en commençant par la distribution.

     

    Concrètement :

    Chaque état présente un projet de budget couvrant : la fonction publique, le droit au travail pour tous, les investissements, les retraites.

    Ce budget doit être cohérent avec les objectifs poursuivis à l’échelon mondial, il tient compte d’une nécessaire période de transition et d’ajustement entre les divers pays, ( une centaine d’années sans doute), il est examiné et approuvé au niveau du gouvernement mondial.

    Chaque état se voit alors attribuer un « droit de tirage » sur la banque mondiale, seule habilitée à créer de la monnaie.

    Le budget est exécuté en toute transparence par chacun des pays avec contrôle à postériori au niveau mondial.

    L’habileté des dirigeants réside dans la préparation et l’exécution intelligente du budget.

    On pose comme objectif économique mondial, que dans le délai raisonnable d’un siècle, tous les états disposent s’ils le souhaitent de moyens d’existence équivalents, en s’efforçant de niveler plutôt vers le haut que vers le bas. Le gouvernement mondial a la maîtrise de la monnaie unique. Celle-ci ne peut donc s’apprécier ou, se déprécier par rapport à aucune autre. Il convient seulement de conserver un équilibre entre le montant global de la monnaie émise et le volume total des biens et services proposés. Cela est rendu possible grâce à un circuit court de la monnaie. On ne thésaurise plus, puis que l’on est garanti de percevoir des revenus tout au long de son existence grâce au droit au travail et à la retraite. La discrimination par l’argent disparaît. Seul, le train de vie distingue les plus productifs et les plus créatifs. On peut envisager qu’une grille des rémunérations impose qu’aucun homme ne puisse percevoir un salaire ou revenu supérieur, par exemple, à 50 ou 100 fois le salaire minimum. La motivation reste cependant suffisante pour que le génie humain continue de s’affirmer.

    Le montant des retraites est indexé sur le salaire moyen perçu au cours de la vie active. Les handicapés perçoivent le salaire minimum s’ils ne peuvent travailler.

     Une consommation normale s’effectue tout au long de l’année, consommation à laquelle doit s’adapter et répondre le secteur concurrentiel.

     Il convient de prévoir un système de régulation pour « éponger » l’excèdent de monnaie qui peut être émis par rapport aux biens et services disponibles et éviter la reconstitution de très grosses fortunes ainsi qu’une inflation mondiale.
     Ce n’est pas une mince affaire que de tenter de planifier et modéliser tout cela tant aux échelons nationaux qu’au niveau mondial.

    C’est donc un véritable défi à relever conjointement par : les informaticiens, la nouvelle génération d’économistes et par les industriels.

    Il semble difficile d’affirmer la possibilité ou l’impossibilité d’entamer une telle démarche au niveau mondial. Par contre la faisabilité pourrait être vérifiée en chargeant l’ONU de cette tâche puis en cas de réponse positive, de mettre en place un tel système dès que possible, dans une Ile « laboratoire » réputée pauvre, telle que Haïti et la République Dominicaine sa voisine mieux développée.

    Du travail et des moyens d’existence pour tous : on peut faire !

     

    4 : Sécurité

     41-Sécurité collective

    Il faut absolument retirer à tous les chefs d’état le droit et la possibilité de faire la guerre. À cet effet toutes les armées sont placées sous l’autorité du gouvernement mondial. Chaque état fournit et entretient le contingent qui lui est assigné, mais celui-ci est cantonné, 50% sur le territoire national, 50% à l’étranger, afin d’échapper à toute tentative d’utilisation de l’armée nationale par les gouvernements locaux. Chaque état doit donc héberger sur son territoire en contrepartie une quantité équivalente de militaires étrangers.
      L’armée mondiale intervient à l’initiative du gouvernement mondial pour régler toute velléité de conflit, ou toute dérive anti-démocratique.

      42 -Sécurité individuelle

    Police et gendarmerie disposent également des moyens militaires pour leur action de prévention ou de répression. Les prisons sont réduites n’ayant pas prouvé leur efficacité. Toutefois, la société doit se protéger efficacement contre tous ceux qui l’agressent.
    Les peines prévues par le code pénal doivent être totalement révisées. Diverses approches sont envisageables.

    Assurer la sécurité individuelle et collective : on sait faire !

     

    5/ Environnement

    Actuellement, la protection de l’environnement grève les prix de production, on fait donc semblant de prendre en compte ce problème, mais en réalité, il est largement marginalisé. Les océans se vident de leur faune, les puits de pétrole s’épuisent, les nappes phréatiques se dessèchent, les forêts disparaissent, la planète se réchauffe etc.

     Le droit au travail et la monnaie unique permettent de traiter cette question au fond, et d’inverser la tendance à la dégradation. De très grands travaux peuvent être entrepris tels que reconstitution de forêts tropicales, arrêt de la désertification, reconquête progressive des déserts, recyclage systématique des matériaux obsolètes, dépollution des sites, amélioration des paysages urbains, recherche d’énergies nouvelles : fusion nucléaire, batteries non polluantes pour stocker l’électricité des voitures, etc…

    Protéger l’environnement : on sait faire !

     

    Utopie ou non ?

    A priori, tout ceci procède du rêve et ne peut être suivi d’effet car les mentalités ne sont pas prêtes aux nécessaires adaptations.
    « Pouvoir » n’est pas « vouloir » !

    On ne sait pas :

     -Dégager un consensus

     -Prévoir et organiser à moyen et long terme

     -Changer d’échelles de valeurs

    Avant de renoncer il est bon, sous l’autorité de l’ONU, que chacune de ces suggestions soit soumise respectivement à des groupes de philosophes, de scientifiques, d’économistes, et de politiques d’horizons différents, en leur demandant :

     -D’en faire une critique comparative et constructive par rapport à la situation actuelle

      -De vérifier leur cohérence et leur faisabilité

    En cas d’adhésion significative à ces principes, il appartient également à ces experts, d’élaborer un calendrier sur une quarantaine d’années pour leur préparation et leur mise en œuvre toujours sous l’égide de l’ONU.

    Mais là encore nous sommes en pleine utopie, car l’ONU ne peut être mandatée que par des gouvernements et aucun gouvernement ne peut cautionner, une future amputation de ses prérogatives sur les deux pôles du pouvoir que sont l’armée et la monnaie.

    Si une action doit se dessiner, pacifiquement elle doit démarrer de la base, organisée en associations : locales, nationales, internationales. Il est certain qu’un foisonnement d’idées peut en sortir via Internet, prouvant que d’autres choix sont possibles essentiels et urgents.

    Lorsque les médias s’empareront à leur tour du sujet, les responsables politiques aiguillonnés par leur base seront enfin contraints de s’occuper des vrais problèmes de l’humanité.

    Michel Odinot

     PS : Pas question d’interdire les religions, cependant elles seront contraintes de se mettre en conformité avec les droits de l’humanité et les droits de l’homme .

     Une émanation de ces différents droits devrait émerger sous forme d’un « catéchisme civique » , orienté vers l’homme et l’humanité, enseigné de façon analogue dès le plus jeune âge dans le monde entier sur le thème : « tous différents, mais tous les mêmes »

     

     


  • En 2019, le gouvernement espère faire jusqu'à 800 millions d'euros d'économies.
    En 2019, le gouvernement espère faire jusqu'à 800 millions d'euros d'économies. - MAXPPP - Christophe Petit Tesson
    ÉCONOMIE
    Quiproquo fiscal

    ​Pouvoir d'achat : vos APL vont baisser en 2019... si votre situation s'est récemment améliorée

     
    Sur les réseaux sociaux, une rumeur autour d'une éventuelle baisse du montant des APL est largement relayée. Si une réforme du mode de calcul de cette allocation est bien prévue pour 2019, elle ne va pas forcément faire baisser vos allocations.

    Le montant des APL (allocations personnalisées au logement) est-il promis à une baisse soudaine pour 2019 ? Sur les réseaux sociaux, notamment sur les groupes de gilets jaunes, cette rumeur enfle depuis quelques jours. Échaudés par la baisse de 5 euros de ces aides prononcée à la fin de l'année 2017, certains bénéficiaires redoutent qu'un nouveau coup soit porté à leur pouvoir d'achat dans les semaines à venir. "Est-il vrai que des mères célibataires perdront 300 euros d'un coup l'année prochaine ?", demande Laly, inquiète, dans un groupe Facebook d'organisation de barrages routiers."Honte à ce gouvernement !", lui répond Anne-Marie.

    En cause, selon eux : la mise en place d'un tout nouveau mode de calcul de ces allocations, qui doit entrer en vigueur au mois d'avril prochain. Si l'un des objectifs de cette réforme est bien de réaliser des économies, cela ne veut pas forcément dire que le montant de vos APL va dégringoler. Explications.

    1 MILLIARD D'ÉCONOMIES À L'HORIZON 2020

    La loi de finances pour 2019 est claire : les crédits dédiés au financement de toutes les aides personnelles baisseront de 8% sur l'ensemble de l'année 2019. Et les aides adressées aux locataires ne pourront y échapper. Sur cette seule portion, le gouvernement brandit son intention d'économiser près de 800 millions d'euros dès 2019, pour atteindre à terme 1 milliard à l'horizon 2020.

    Comment ? Par l'intermédiaire de deux nouvelles dispositions : tout d'abord, par la désindexation des APL en fonction de l'indice de référence des loyers (qui a pourtant augmenté de 1,8% en 2018), puis par la mise en place d'un tout nouveau mode de calcul de ces aides qui doit être inauguré au printemps prochain.

    Penchons-nous sur ce fameux mode de calcul. Aujourd'hui, les APL sont calculées en prenant en compte plusieurs critères : type de logement, montant du loyer, situation familiale, nombre d'enfants à charge et niveau des revenus. Tout cela ne change pas. Même après le printemps 2019, ce sont ces mêmes critères qui détermineront votre droit à recevoir cette aide ou pas.

    Cependant, les revenus pris en compte ne seront plus ceux de l'année N-2, c'est-à-dire remontant à deux ans, mais plutôt ceux des douze derniers mois.

    LES PLAFONDS NE BOUGENT PAS

    En clair, au moment de votre demande, la Caisse d'allocations familiales (Caf) examinera vos revenus des douze derniers mois pour constituer une moyenne. Et c'est cette donnée qui déterminera, en partie, le montant qui pourra vous être versé.

    De plus, pour que le montant de ces aides corresponde au maximum à la hauteur de vos revenus, et donc à d'éventuels changements de situation, cette moyenne sera actualisée tous les trois mois. Si vous êtes salarié, vos données seront transmises directement à la Caf par votre employeur. Si ce n'est pas le cas, vous devrez établir une déclaration de ressources chaque trimestre.

    Interrogé sur cette modification, au mois de novembre dernier à l'occasion des questions au gouvernement, le ministre du logement, Julien Denormandie, a loué une réforme de "justice sociale" qui tranche avec l'ancien système qu'il juge "aberrant" : "Supposons que vous soyez une femme avec deux enfants. Il y a deux ans, vous travailliez à temps plein, aujourd'hui à temps partiel : [avec le système actuel] vous n'avez pas le droit au montant d'APL auquel vous devriez avoir droit", a-t-il illustré.

    POUR L'ETAT, C'EST MOINS D'ENVELOPPES À DISTRIBUER

    Pour autant, cela ne répond à la question que beaucoup se posent : vos droits vont-ils être abîmés par cette réforme ? Que les inquiets se rassurent, les montants versés par la Caf à chaque bénéficiaire ne vont pas chuter. En effet, les plafonds ne bougent pas. Une personne seule pourra toujours recevoir jusqu'à 257,14 euros. Et si elle a un enfant à charge, ce montant pourra s'élever à 402,18 euros. Et un couple sans enfant pourra toujours prétendre à bénéficier d'une allocation mensuelle de 355,82 euros, par exemple. En clair, si votre situation est la même aujourd'hui qu'il y a deux ans, vous recevrez le même montant de la part de la Caf. Aucune perte ne sera donc à déplorer.

    Si le gouvernement pense faire des économies par cette modification du mode de calcul, ce n'est pas parce qu'il compte raboter le montant individuel des versements comme certains le redoutent. Mais c'est plutôt grâce à la conjoncture actuelle : le niveau moyen des salaires augmentant chaque année depuis 25 ans, le nombre d'enveloppes à distribuer par l'Etat en 2019 sera moins important si les revenus pris en compte sont ceux de l'année en cours plutôt que ceux de 2017... Et si le montant de votre allocation baisse malgré tout, c'est simplement que vous n'entrez plus dans les critères en vigueur.