• Bolivie : l'ex-président Evo Morales échappe à un attentat, 14 tirs contre son véhicule

    L'ex-président bolivien Evo Morales en 2021 à Mexico.

    L'ex-président bolivien Evo Morales en 2021 à Mexico.
    AFP or licensors

    Bolivie : l'ex-président Evo Morales échappe à un attentat, 14 tirs contre son véhicule

     

    L'ancien président de Bolivie, de 2006 à 2019, a été ciblé par 14 tirs d'armes à feu contre son véhicule, ce dimanche 27 octobre. Evo Morales n'a pas été touché, mais son chauffeur a été blessé, selon les premiers éléments. Une vidéo filmée depuis l'intérieur du véhicule circule sur les réseaux sociaux.

     

    La vidéo est glaçante. On y voit l'ancien chef de l'État bolivien, premier indigène à exercer les fonctions de président de la République du pays, entre 2006 et 2019, tenter d'éviter les balles qui fusent vers son véhicule. Assis sur le siège passager, il n'a, selon les images qui circulent sur les réseaux sociaux, pas été blessé, de même que la femme assise à l'arrière, qui filme la scène avec son téléphone.

    14 détonations, le pare-brise atteint

    Toujours selon les images de cette vidéo de près de 5 minutes, le chauffeur du véhicule, semble avoir une blessure légère au niveau de la tête, celle-ci est ensanglantée. Au total, 14 détonations sont identifiables sur toute la durée de la vidéo, et plusieurs impacts de balles sont présents sur le pare-brise avant du véhicule présidentiel.

    Selon le média La Razon, l'ancien président se rendait dans les locaux d'une radio pour y participer à une émission. Dans sa fuite, on voit l'ex-chef de l'État demander aux automobilistes de bloquer la route derrière son véhicule, pour empêcher les assaillants de vouloir le poursuivre. « Ce sont des hommes cagoulés qui ont tiré. C'était planifié », a-t-il déclaré après l'évènement.

     

    Un contexte d'affrontement avec son ancien allié

    La tentative d'assassinat contre l'ancien président bolivien Evo Morales aurait eu lieu près de la petite ville de Shinahota, dans la région tropicale de Cochabamba, son principal bastion politique. Si rien ne permet d'identifier les auteurs de l'attaque actuellement, ce que Evo Morales a dénoncé comme un « attentat » intervient dans un contexte de fortes tensions au sein de la gauche bolivienne. Morales est en opposition totale avec l'actuel président Luis Arce, ancien allié au sein de son parti toujours au pouvoir, le Mouvement vers le socialisme (MAS).

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    Les partisans du premier indigène à avoir dirigé la Bolivie bloquent les principales routes depuis le 14 octobre. Depuis cette date, des affrontements entre les soutiens d'Evo Morales et les forces de l'ordre ont fait 14 blessés parmi les policiers et 44 civils ont été arrêtés, selon le gouvernement. Ils demandent au gouvernement de retirer les poursuites judiciaires qui visent Evo Morales pour viol, trafic et traite d'êtres humains, en raison d'une relation qu'il aurait eue avec une adolescente de 15 ans, avec laquelle il aurait eu une fille en 2016. Ses avocats affirment que l'affaire a déjà été examinée et classée en 2020. Ses partisans estiment que ces enquêtes sont en fait une manœuvre politique orchestrée par ses opposants pour empêcher Morales d'être candidat à la présidence de la République en 2025.

    « État de siège »

    Le président Luis Arce « a détruit la Bolivie et maintenant il veut éliminer notre mouvement en en finissant avec la vie d'Evo. On va voir comment on va se préparer [...]. Un état de siège est en marche », a déclaré l'ancien président, convaincu du rôle de son ancien allié dans la tentative d'assassinat à laquelle il a échappé.

     

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