• Cambriolages, dégradations, escroqueries : il est désormais possible de porter plainte en ligne sans bouger de chez soi

    Cambriolages, dégradations, escroqueries : il est désormais possible de porter plainte en ligne sans bouger de chez soi

     

    Cambriolages, dégradations, escroqueries : il est désormais possible de porter plainte en ligne sans bouger de chez soi

     

    Depuis le 15 octobre, la possibilité de déposer plainte par Internet pour des infractions d’atteintes aux biens dont l’auteur est inconnu a été étendue à tout le territoire. La Gironde, site pilote, l’expérimente depuis près d’un an. « Ça simplifie les démarches », assure une commissaire bordelaise

     

    La tuile : vous buvez un verre dans un bar et un pickpocket vous vole votre sac. Si vous espérez faire marcher votre assurance, vous devez porter plainte. Jusqu’à présent, il n’était pas rare d’être contraint de poser une demi-journée de congés, les temps d’attente dans les commissariats et gendarmeries pouvant être longs.

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    Depuis le 15 octobre, il est désormais possible sur l’ensemble du territoire de porter plainte en ligne. En Gironde, site pilote, ce dispositif existe depuis décembre 2023. « Cela simplifie les démarches », témoigne la commissaire de police bordelaise Lucile Raimbault.

    2,8 millions de plaintes par an

    La plainte en ligne ne concerne que des infractions d’atteintes aux biens – vols de carte bancaire, de téléphone, cambriolages, escroqueries hors Internet, dégradations – dont l’auteur est inconnu. En sont exclues les atteintes aux personnes – agressions, violences sexuelles, vols avec violence, etc.

    Il faut se rendre sur le site masecurite.interieur.gouv.fr qui renvoie vers un portail sécurisé. Là, vous détaillez ce qui vous est arrivé (date, lieu, descriptif des faits et des objets…). Si vous disposez d’identifiants France Connect, la démarche sera entièrement dématérialisée. Sinon, un rendez-vous vous sera proposé.

    La déclaration est ensuite traitée par un « plaintier », policier ou gendarme. Ce 17 octobre, Laurent, brigadier-chef au commissariat central de Bordeaux, occupait cette fonction. « Je traite entre 15 et 25 plaintes en ligne par jour, soit près d’une dizaine de plus qu’en présentiel. Si tout est OK, je dresse un procès-verbal qui est renvoyé au plaignant et peut lui servir pour son assurance. »

    Depuis décembre dernier, en Gironde, 30 548 plaintes en ligne ont été déposées. « À la division Centre, qui couvre Bordeaux, Bègles et Le Bouscat, nous recevons autour de 80 plaintes par jour, dont 60 % sont dématérialisées », précise Lucile Raimbault. Chaque année, en France, 3,5 millions de plaintes sont déposées, dont 2,8 millions pour des atteintes aux biens. « Pour ces dernières, beaucoup le sont pour des raisons assurantielles, relève la commissaire. La plainte en ligne permet un gain de temps pour tous. »

     

     
     
     
     
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