• Talence : un squat menacé d’expulsion à la gare de la Médoquine

    Talence : un squat menacé d’expulsion à la gare de la Médoquine

     

    Talence : un squat menacé d’expulsion à la gare de la Médoquine

     

     Ce n’est pas possible de mettre dix enfants dehors en plein mois de décembre. » Rachid Belhamri devant la halte dont SNCF Gare et connexions veut récupérer l’usage.

    Dix-neuf personnes, dont dix mineurs, pourraient être évacuées prochainement à la demande de SNCF Gare et connexions. Une association demande du temps pour les reloger
     

    Gare de Talence-La Médoquine. De l’extérieur, le bâtiment paraît désaffecté. Et pourtant, une vingtaine de personnes vivent ici. Avec le chauffage, des sanitaires et l’électricité, mais sans droit ni titre. Et peut-être plus pour longtemps : SNCF Gare et connexions a demandé et obtenu l’évacuation de ce squat auprès du tribunal administratif de Bordeaux dans le cadre d’un référé « mesures utiles ».

     

    Dans le couloir, un avis annonce aux occupants qu’ils ont jusqu’au 16 décembre pour vider les lieux. « La procédure de recours à la force publique est engagée à la préfecture », confirme SNCF Réseau (dont SNCF Gare et connexions est une filiale) à “Sud Ouest”. « Cette halte doit en effet subir des travaux de réhabilitation dans le cadre du projet de RER métropolitain. »

     

     

    « Un peu de temps »

    « Ce n’est pas possible de mettre dix enfants à la rue en plein mois de décembre. » Rachid Belhamri, du collectif La Piraterie, n’est pas à l’origine de l’ouverture de ce squat. « Il remonte à 2018, au début du mouvement des gilets jaunes. » Mais c’est lui qu’on est venu chercher pour assurer sa bonne tenue (« je fais signer à chacun une charte ») et trouver des logements légitimes aux occupants (« tous ceux qui m’ont écouté y sont parvenus »).

    Mais, à présent, ce sont la colère et l’inquiétude qui l’animent. « On ne demande qu’un peu de temps pour trouver des solutions à chacun. Ensuite, on quittera les lieux », promet le quadragénaire. Albanais, Portugais, Nigérians, Camerounais, Algériens… Neuf adultes et dix mineurs vivent dans ces appartements, indique Rachid Belhamri. « Les enfants sont tous scolarisés. »

     

     

     

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