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    Le solde migratoire des pays de l’Union européenne

    En 2021, 3,7 millions de personnes ont immigré dans un pays de l’UE, tandis que 2,5 millions ont émigré dans un autre pays de l’UE ou dans un pays tiers. Quel est le solde migratoire des Vingt-Sept ?

     

    L’immigration est l’action de venir s’installer et travailler dans un pays étranger, le plus souvent définitivement ou pour une longue durée.

    Un immigré est une personne qui vient dans un pays étranger pour s’y établir, même temporairement.

    Un étranger est une personne qui réside dans un État sans en avoir la nationalité, soit parce qu’elle en dispose d’une ou plusieurs autres, soit parce qu’elle n’en a pas (apatridie). Un étranger n’est pas forcément un immigré, il peut être né dans le pays où il réside sans disposer de sa nationalité (cas des mineurs dont les parents sont étrangers notamment). 

    En 2021, un total de 3,7 millions de personnes ont immigré dans l’un des 27 Etats membres de l’Union européenne. Parmi eux, 1,4 million proviennent d’un autre Etat membre de l’UE et 2,3 millions de pays tiers.

    Dans le même temps, 2,5 millions de personnes ont émigré dans un autre pays de l’UE ou hors du territoire de l’Union. 

    Parmi les Européens ayant migré d’un Etat membre à l’autre, les citoyens roumains, polonais, italiens et portugais étaient les plus nombreux à vivre dans un autre Etat de l’UE27 au 1er janvier 2022.

    Avec 874 400 entrées enregistrées en 2021, l’Allemagne reste le pays qui a accueilli le plus de personnes sur son sol, suivie par l’Espagne (528 900), la France (336 400), l’Italie (318 400) et la Pologne (241 100). L’Allemagne est aussi l’Etat qui voit le plus grand nombre de personnes quitter son territoire : 543 200 personnes ont quitté le pays au cours de l’année 2021. Viennent ensuite l’Espagne (380 800), la Roumanie (216 900) et la Pologne (201 600).

    Sur les 27 Etats membres de l’UE, 23 comptent plus d’immigrés que d’émigrés. Ce n’est, en revanche, pas le cas de la Croatie, de la Grèce, de la Lettonie et de la Roumanie, pour lesquels on parle alors de solde migratoire négatif.

    Les hommes sont plus nombreux (55 %) que les femmes à migrer vers un Etat de l’UE. Ils sont par ailleurs plus jeunes que la moyenne d’âge nationale du pays d’accueil. Eurostat observe que si l’âge médian de la population totale de l’UE27 était de 44,4 ans au 1er janvier 2022, il n’était que de 30 ans pour les immigrants de l’UE27.

    Parmi les 446,8 millions d’habitants de l’UE au 1er janvier 2021, 23,8 millions n’étaient pas citoyens d’un des Etats membres de l’UE (5,3 % de la population de l’Union) et 13,7 millions de personnes habitaient dans un État membre autre que celui dans lequel elles étaient nées.

     
     
     
     

  • Le réseau social X est accusé par la Commission européenne de tromper ses utilisateurs et de violer les règles de l’UE avec ses coches bleues

    L’institution poursuit par ailleurs des investigations qui peuvent mener à deux accusations supplémentaires : diffusion de contenus illégaux et efforts insuffisants contre la manipulation d’informations.

    Le Monde avec AFP

     

    Logo du réseau social X.

     


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    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/07/12/le-reseau-social-x-accuse-de-tromper-ses-utilisateurs-et-de-violer-les-regles-de-l-ue-avec-ses-coches-bleues-selon-la-commission-europeenne_6249230_4408996.html

    La Commission européenne a estimé, vendredi 12 juillet dans un avis, que le réseau social X trompait les utilisateurs et violait les règles de l’UE avec ses petites coches bleues censées certifier des sources d’information dignes de confiance. Cette décision ouvre la voie à de lourdes amendes.

    Bruxelles juge aussi que la firme d’Elon Musk enfreint ses obligations de transparence concernant les publicités diffusées et l’accès aux données de la plate-forme pour les chercheurs. « X a maintenant le droit de se défendre, mais si notre point de vue est confirmé, nous imposerons des amendes et exigerons des changements significatifs », a averti le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton.

     

    Cette mise en cause constitue une première dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) entré en vigueur l’an dernier pour protéger les internautes contre les contenus dangereux. Elle pourrait conduire dans les prochains mois à une décision définitive de non-conformité, si le groupe ne corrige pas les déficiences constatées, puis à des sanctions financières pouvant atteindre 6 % du chiffre d’affaires annuel mondial de X (anciennement Twitter). Aucune date limite n’est fixée pour clore ces procédures.

    Deux accusations supplémentaires potentielles

    « X conçoit et exploite son interface pour les comptes vérifiés avec la coche bleue d’une manière qui ne correspond pas aux pratiques de l’industrie et trompe les utilisateurs », a déploré la Commission dans un communiqué. « N’importe qui peut s’abonner pour obtenir un tel statut vérifié, ce qui nuit à la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées sur l’authenticité des comptes avec lesquels ils interagissent. Il existe des preuves que des acteurs malveillants abusent » de ce dispositif, a ajouté l’exécutif européen.

    La Commission européenne, gendarme du numérique dans l’UE, poursuit par ailleurs des investigations qui peuvent mener à deux accusations supplémentaires : diffusion de contenus illégaux et efforts insuffisants contre la manipulation d’informations. Bruxelles s’était inquiétée en septembre de la quantité particulièrement élevée de fausses informations publiées sur X, après des tests effectués sur plusieurs réseaux sociaux.

     

    Une procédure préliminaire avait été ouverte le 12 octobre, cinq jours après les attaques du Hamas contre Israël. Puis une enquête formelle avait été déclenchée en décembre. La liste des griefs était particulièrement longue. Etaient notamment relevés le faible nombre de modérateurs, un système de signalement des contenus illicites peu efficace ou encore des messages d’avertissement insuffisants contre les images violentes.

    Après avoir racheté Twitter en 2022, Elon Musk a procédé à une vague massive de licenciements qui a décimé les équipes de modération. Il défend une vision radicale de la liberté d’expression, rejetant toute forme de censure, même s’il assure vouloir respecter les lois de chaque pays.

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  • Arts plastiques et visuels : 5 rendez-vous à ne pas rater cet automne

     

    Arts plastiques et visuels : 5 rendez-vous à ne pas rater cet automne

     

    Des expositions historiques ou immersives, des présentations de la jeune création... Des propositions éclectiques s’imposent aux programmes des musées et des galeries

    Lhote, Sonneville, dialogue cubiste à Bordeaux

    « Entrée du bassin à flot de Bordeaux », d’André Lhote (1912)« Entrée du bassin à flot de Bordeaux », d’André Lhote (1912)
    Frédéric Deval / Musée des Beaux-Arts de Bordeaux

    L’exposition proposée à Gradignan explore un chapitre méconnu de l’histoire de l’art, celle du cubisme à Bordeaux. Présentée comme un dialogue entre André Lhote (1885-1962) et Georges de Sonneville (1889-1978) — dont la rencontre avec Lhote, figure marquante de l'avant-garde, a été déterminante —, cette expo met en lumière les influences cubistes aux côtés d’autres artistes tels que Félix-Elie Bonnet, dit Tobeen, Jean Dupas, Jean Despujols, René Buthaud, Roger Bissière ainsi que deux dessins satiriques d’Henry Frugès, célèbre mécène bordelais et commanditaire de Le Corbusier.

    Jusqu’au 3 novembre, Musée Georges de Sonneville, 1, rue de Chartèze, Gradignan. . Entrée libre. gradignan.fr.

    Le Petit Prince au Bassins des Lumières

    Le Petit Prince aux Bassins des Lumières jusqu’au 31 décembre.Le Petit Prince aux Bassins des Lumières jusqu’au 31 décembre.
    V. Pinson / Succession Antoine de Saint-Exupéry

    Classé parmi les ouvrages les plus lus et connus au monde, le Petit Prince s’invite au Bassin des Lumières. Conçue spécialement pour ce lieu, en collaboration avec la Succession Antoine de Saint-Exupéry, la création numérique plonge petits et grands dans l’univers poétique et philosophique du conte. Les aquarelles et les mots d’Antoine de Saint-Exupéry sont transformés en images animées projetées sur les murs, offrant une invitation à réveiller la part enfantine qui sommeille en chacun de nous.

    Du 18 octobre au 31 décembre, Bassins des Lumières, Bordeaux. 7-15 €. bassins-lumieres.com

    On fait une pause et on respire

    Une œuvre de Jan S Hansen à découvrir au CAPC.Une œuvre de Jan S Hansen à découvrir au CAPC.
    Graysc

    « Air de repos ». C’est le titre de la nouvelle exposition collective orchestrée par Cédric Fauq dans la nef du CAPC. Après « Barbe à Papa », une exploration des ritournelles festives de la fête foraine, le commissaire d’exposition s’aventure cette fois dans des atmosphères inédites. En jouant avec le nom de ces aires destinées aux répits des conducteurs, l’exposition rassemble installations, ready-mades et œuvres sonores signées par une trentaine d’artistes. L’objectif ? Révéler une nouvelle conscience de l’acte de respirer, tant individuellement que collectivement.

    Du 15 novembre au 4 mai. CAPC - Musée d’art contemporain, Bordeaux. 4,50-8 €. capc-bordeaux.fr

    La jeunesse et ses luttes

    « Sans titre », Alex Ayed (2018), de la collection Frac Méca ?« Sans titre », Alex Ayed (2018), de la collection Frac Méca ?
    Jean-Christophe Garcia

    « Primavera, primavera ». Comprenez printemps ! Scandez-le deux fois, comme un cri de ralliement, une invitation à découvrir la nouvelle exposition du Frac Nouvelle-Aquitaine Méca. En compagnie de 35 artistes, dont 4 collectifs, l’exposition explore les interrogations, doutes et luttes des jeunes générations face aux défis politiques, écologiques, sociologiques et culturels. À travers leurs œuvres, une réflexion s’engage sur l’héritage, le présent et l’avenir de cette jeunesse en prise avec les enjeux actuels.

    Du 16 novembre au 24 mai, Frac Nouvelle-Aquitaine Méca, Bordeaux. Prix libre à partir de 2 €. fracnouvelleaquitaine-meca.fr

    Goya : Le 200e anniversaire de son arrivée à Bordeaux

    « Il y eut aussi des êtres embryonnaires. Planche IV de la série Hommage à Goya », de Bertrand Redon, dit Odilon Redon (1885)« Il y eut aussi des êtres embryonnaires. Planche IV de la série Hommage à Goya », de Bertrand Redon, dit Odilon Redon (1885)
    F. Deval / Musée des Beaux-Arts de Bordeaux

    En 1824, fuyant la répression sous Ferdinand VII, Francisco de Goya s’installe en France. Après un séjour à Plombières-les-Bains et à Paris, il se fixe à Bordeaux, où il passera ses dernières années. À l’occasion du 200e anniversaire de son arrivée, le Musée des Beaux-Arts expose l’intégralité de son fonds d’estampes, dont l’épreuve unique du « Combat des taureaux » et des gravures d’après Velázquez. L’exposition est complétée par cinq estampes de « L’Hommage à Goya » réalisées par Odilon Redon, fervent admirateur de l’artiste.

    Du 13 décembre au 13 avril. Musée des Beaux-Arts, aile Lacour, salle des Actualités, Bordeaux. 4-8 €. musba-bordeaux.fr

     

     
     
     
     

     


  • Les Wackids, le rock des garnements de la Galaxie

     

    VIDÉO. Les Wackids, le rock des garnements de la Galaxie

     

    Le trio girondin adepte du « rock’n’toys » reprend des tubes mondiaux sur des instruments jouets. Leur nouveau spectacle « Futur 2000 » s’amuse avec le répertoire rock du début du siècle, et réjouit enfants et parents. Interview

    Qui a dit que le rock’n’roll était forcément synonyme d’amplis plus gros que le frigo de la cuisine et de méchants garçons ? Pas les Wackids, en tout cas. Depuis quinze ans, ce power-trio girondin revisite des tubes interplanétaires avec des instruments jouets et des gadgets sonores en plastoc. Et tout le monde s’éclate lors de leurs concerts, de 6 à 99 ans.

     

    Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

    Rois incontestés du « rock’n’toys », ils s’appellent Blowmaster (Wackid jaune, chant, basse, clavier et guitare), Bongostar (Wackid rouge, batterie et percussions) et Speedfinger (Wackid bleu, guitare). Soit trois vrais musiciens virtuoses (Nicolas Auger, Alexis Bardinet et Youssef Abado) attifés comme des Power Rangers. Leurs spectacles (« World Tour », « Stadium Tour » et « Retour vers les 90’s » ) reprennent tous les codes du concert de rock XXL. Les Wackids affichent déjà plus de mille concerts au compteur, 20 millions de vues sur YouTube et 224 000 followers sur Instagram.

    Ces jours-ci, leur nouvelle création entame une longue tournée. Elle s’appelle « Futur 2000 ». Explications.

    Comment est née l’idée de jouer des reprises avec des instruments pour enfants ?

    Blowmaster. Il y a une vingtaine d’années, on jouait les Beatles à la guitare folk dans la rue Sainte-Catherine à Bordeaux dans l’indifférence totale. Jusqu’au jour où j’ai apporté un petit xylophone Fisher-Price. Tout à coup, les gens s’arrêtaient nous écouter et nous donnaient des pièces. On a alors creusé cette voie, travaillé des orchestrations, écrit des blagues, dessiné des costumes….

    Bongostar. Nos instruments, on les achète dans les magasins de jouets : une batterie Spider-Man, des micros Hello Kitty, un piano à queue Villac de 614 grammes et deux octaves et demie…. On utilise aussi des instruments d’éveil, comme on en trouve dans les écoles de musique. Et puis on chine sur des sites en ligne de trucs d’occasion pour dénicher des sifflets et autres gadgets musicaux.

    « Quand on se retrouve face à 600 personnes, enfants et parents qui s’éclatent ensemble sur une chanson de Philippe Katerine ou de The Shoes, quel plaisir ! »« Quand on se retrouve face à 600 personnes, enfants et parents qui s’éclatent ensemble sur une chanson de Philippe Katerine ou de The Shoes, quel plaisir ! »
    Laurent Theillet / SO
    « Comme devant un bon film Pixar : il y a des degrés de lecture pour toutes les générations »

    Après avoir opéré un « retour dans les 90’s », votre nouveau spectacle aborde les années 2000. Sous quel angle ?

    Speedfinger. Le spectacle s’appelle « Futur 2000 » parce que nous avons pris le parti de raconter les années 2000 telles que nous les imaginions quand on était gamins… et de comparer cela avec ce qu’elles ont réellement été. On s’amuse avec une vision rétrofuturiste.

    Blowmaster. Les années 2000, c’était quand même aussi René la Taupe et la tektonik, hein… Pour le répertoire, c’est simple : on ne prend que des chansons qu’on aime tous les trois et on les arrange à notre façon. The Hives, White Stripes, Eels, Franz Ferdinand, Daft Punk… Il faut qu’on aime ces chansons parce qu’on va les jouer plusieurs centaines de fois. Il arrive que certains titres ne tiennent pas la route en version rock’n’toys. Comme « Hey Ya » d’OutKast qu’on a longtemps essayée.

    Bongostar. Dans chaque spectacle, on propose un medley acoustique. Le RnB ayant été la vraie révolution musicale de cette décennie-là, on s’est attaqué à Beyoncé, Eminem ou Billie Eilish avec des petits instruments.

    The Wackids au Rocher de Palmer de Cenon en juin dernier, lors de la sortie de résidence de création.The Wackids au Rocher de Palmer de Cenon en juin dernier, lors de la sortie de résidence de création.
    Laurent Theillet / SO

    Vos spectacles réjouissent autant les parents que les enfants…

    Bongostar. On a tous les trois le même sens de l’humour et les vannes naissent de nos échanges dans le bus en tournée. Dans le spectacle, on essaye de passer pour des champions de l’impro, mais tout est écrit avec un timing très serré. C’est comme dans le stand-up : pour qu’une blague fonctionne, elle doit tomber au bon moment, avec la mise en scène et la lumière qui vont bien.

    Speedfinger. Si nos spectacles fonctionnent avec tous les âges, c’est parce qu’on s’adresse aux parents à travers leurs enfants. Comme devant un bon film Pixar, il y a des degrés de lecture pour toutes les générations. Dans les blagues ou le choix des chansons, les gamins vont capter des trucs, et leurs parents entendre autre chose.

    Blowmaster. Les enfants qui assistent à nos concerts n’ont aucune des inhibitions que peuvent avoir les adultes. Un gamin, surtout chez les petits, si tu lui dis « Fais du bruit et saute en l’air », il te suit et il s’amuse à fond. L’enjeu, avec le public adulte, c’est d’arriver à les faire se lâcher tous ensemble dans les moments speed. Et quand on se retrouve face à 600 personnes, enfants et parents qui s’éclatent ensemble sur une chanson de Philippe Katerine ou de The Shoes, quel plaisir !

    En tournée en Gironde samedi 28 à Villenave-d’Ornon, le 18 octobre à Saint-Jean-d’Illac, le 23 à Langon, le 6 novembre à Lormont, le 14 à Libourne, le 16 à Sauveterre-de-Guyenne, les 19 et 20 décembre à Oloron (64), puis en 2025 à Mimizan, Arcachon, Saujon… www.wackids.com

    Nicolas, alias Blowmaster, en plein solo sur son piano miniature en bois.Nicolas, alias Blowmaster, en plein solo sur son piano miniature en bois.
    Laurent Theillet / SO

     

     
     
     
     

     


  • Gironde : venus pour une expulsion locative, les gendarmes découvrent près de 2000 objets contrefaits

     

    Gironde : venus pour une expulsion locative, les gendarmes découvrent près de 2000 objets contrefaits

    La locataire n’était pas présente. C’est un jeune qui a ouvert la porte de ce qui ressemblait à une boutique de luxe clandestine

    Elle ne payait plus son loyer depuis de longs mois. Son propriétaire a obtenu son expulsion de son petit logement à Pompignac. Avec le concours de la force publique. Jeudi 26 septembre, accompagné des gendarmes, le commissaire de justice s’est donc présenté au domicile de cette femme avertie qu’elle devait partir.

    Elle n’était d’ailleurs pas présente. C’est un jeune de 25 ans qui a entrouvert la porte et n’a pas eu d’autre choix que de laisser entrer ses visiteurs. Ils ont d’abord cru que les cartons étaient faits en vue d’un déménagement. Avant de vite comprendre que le couloir d’entrée était rempli de… boîtes à chaussures de sport de marque, bien rangées le long du mur. Il y en avait près de 200.

    Boutique de luxe clandestine

    De pièce en pièce, avec l’impression d’être dans une boutique de luxe clandestine, ils ont ainsi découvert des sacs à main, pochettes, ceintures et autres produits de maroquinerie, des accessoires comme des bonnets ou casquettes, environ 400 survêtements, des manteaux sur des portants, des doudounes, des polos, des parfums, des montres. Que des noms de marques à la mode et onéreuses ou de maisons de couture prestigieuses.

    Les produits n’ont pas fait illusion longtemps. Des chaussures supposées en cuir sentaient le plastique, des vêtements à peine touchés ont déteint… En tout, près de 2 000 objets contrefaits ont été saisis dans l’appartement.

    Le jeune qui se trouvait à l’intérieur a été placé en garde à vue pour détention de produits de contrefaçon et l’enquête a été confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Bouliac et de celle de Tresses. Dans le cadre de leurs investigations, ils sont chargés de déterminer la provenance des faux et de démanteler la filière de revente.

    Un représentant des marques doit intervenir pour chiffrer le manque à gagner. Le commissaire de justice ne pourra pas vendre cette marchandise pour régler la dette de loyers impayés : ils sont voués à la destruction.

     


  • À Bordeaux, Burger King va finalement remplacer Quick à la Bastide

     

    À Bordeaux, Burger King va finalement remplacer Quick à la Bastide

     

    Le groupe Parinaud, propriétaire du site, y envisageait école supérieur privée et logements : le projet, contesté par les riverains, est suspendu

    L’enseigne de restauration rapide Quick avait été l’une des premières à s’installer dans les années 2000. Elle a fermé ses portes au 79 de l’avenue Thiers à Bordeaux en mai 2023, laissant place un projet beaucoup plus cossu. La société Parinaud, groupe financier propriétaire du site et développant des années une branche immobilière, y envisageait sur le terrain de 2 200 m² « Giant », cohabitation d’une école d’enseignement supérieur en R + 4 pour un millier d’étudiants (côté Thiers) et d’une vingtaine de logements sociaux du T2 au T5 (côté rue Paul-Camelle).

    Un projet entre 20 et 25 millions d’euros, et des hauteurs qui ont tout de suite effrayé et mobilisé des riverains qui ont déposé des recours gracieux puis auprès du tribunal administratif. Le jugement rendu cet été déboute les plaignants sur quatre des six motifs, deux restants à préciser, notamment la question du volume de stationnement, estimé insuffisant. « Le projet n’est pas abandonné, nous continuons à travailler avec la mairie sur le sujet », fait-on savoir au sein du groupe Parinaud et sa filiale Rivage, spécialisée dans la requalification de sites en centre-ville.

    Le projet d’école supérieure privée envisagée sur l’avenue Thiers.Le projet d’école supérieure privée envisagée sur l’avenue Thiers.

    Agence Zweyacker & associés

    Burgers encore

    Le projet étant dans les clous du plan local d’urbanisme (PLU), la mairie évoquait en réunion publique au printemps 2023, son incapacité à s’y opposer juridiquement, mais voyait la démarche contestatrice des riverains d’un bon œil. Elle nous renvoie aujourd’hui vers le promoteur qui déclare donc que le projet n’est pas mort… mais affiche ces derniers jours une autorisation de travaux pour l’ouverture d’une enseigne Burger King. Cette chaîne de restaurants est la propriété du fonds de pension américain HG Capital qui a racheté Quick en 2021, de nombreux Quick étant devenus Burger King dans la foulée. Le site ne leur est donc pas inconnu.

    « Un projet alternatif n’est pas incompatible avec celui projeté initialement », dit-on chez Parinaud. On peut donc supposer, si le projet d’école et logements est finalement validé juridiquement, que Burger King ne restera que quelque temps avenue Thiers. Sauf que la déclaration de travaux concernant le fast-food aurait été déjà été attaquée par le voisinage.