Des expositions historiques ou immersives, des présentations de la jeune création... Des propositions éclectiques s’imposent aux programmes des musées et des galeries
Lhote, Sonneville, dialogue cubiste à Bordeaux
« Entrée du bassin à flot de Bordeaux », d’André Lhote (1912)L’exposition proposée à Gradignan explore un chapitre méconnu de l’histoire de l’art, celle du cubisme à Bordeaux. Présentée comme un dialogue entre André Lhote (1885-1962) et Georges de Sonneville (1889-1978) — dont la rencontre avec Lhote, figure marquante de l'avant-garde, a été déterminante —, cette expo met en lumière les influences cubistes aux côtés d’autres artistes tels que Félix-Elie Bonnet, dit Tobeen, Jean Dupas, Jean Despujols, René Buthaud, Roger Bissière ainsi que deux dessins satiriques d’Henry Frugès, célèbre mécène bordelais et commanditaire de Le Corbusier.
Jusqu’au 3 novembre, Musée Georges de Sonneville, 1, rue de Chartèze, Gradignan. . Entrée libre. gradignan.fr.
Le Petit Prince au Bassins des Lumières
Le Petit Prince aux Bassins des Lumières jusqu’au 31 décembre.Classé parmi les ouvrages les plus lus et connus au monde, le Petit Prince s’invite au Bassin des Lumières. Conçue spécialement pour ce lieu, en collaboration avec la Succession Antoine de Saint-Exupéry, la création numérique plonge petits et grands dans l’univers poétique et philosophique du conte. Les aquarelles et les mots d’Antoine de Saint-Exupéry sont transformés en images animées projetées sur les murs, offrant une invitation à réveiller la part enfantine qui sommeille en chacun de nous.
Du 18 octobre au 31 décembre, Bassins des Lumières, Bordeaux. 7-15 €. bassins-lumieres.com
On fait une pause et on respire
Une œuvre de Jan S Hansen à découvrir au CAPC.« Air de repos ». C’est le titre de la nouvelle exposition collective orchestrée par Cédric Fauq dans la nef du CAPC. Après « Barbe à Papa », une exploration des ritournelles festives de la fête foraine, le commissaire d’exposition s’aventure cette fois dans des atmosphères inédites. En jouant avec le nom de ces aires destinées aux répits des conducteurs, l’exposition rassemble installations, ready-mades et œuvres sonores signées par une trentaine d’artistes. L’objectif ? Révéler une nouvelle conscience de l’acte de respirer, tant individuellement que collectivement.
Du 15 novembre au 4 mai. CAPC - Musée d’art contemporain, Bordeaux. 4,50-8 €. capc-bordeaux.fr
La jeunesse et ses luttes
« Sans titre », Alex Ayed (2018), de la collection Frac Méca ?« Primavera, primavera ». Comprenez printemps ! Scandez-le deux fois, comme un cri de ralliement, une invitation à découvrir la nouvelle exposition du Frac Nouvelle-Aquitaine Méca. En compagnie de 35 artistes, dont 4 collectifs, l’exposition explore les interrogations, doutes et luttes des jeunes générations face aux défis politiques, écologiques, sociologiques et culturels. À travers leurs œuvres, une réflexion s’engage sur l’héritage, le présent et l’avenir de cette jeunesse en prise avec les enjeux actuels.
Du 16 novembre au 24 mai, Frac Nouvelle-Aquitaine Méca, Bordeaux. Prix libre à partir de 2 €. fracnouvelleaquitaine-meca.fr
Goya : Le 200e anniversaire de son arrivée à Bordeaux
« Il y eut aussi des êtres embryonnaires. Planche IV de la série Hommage à Goya », de Bertrand Redon, dit Odilon Redon (1885)En 1824, fuyant la répression sous Ferdinand VII, Francisco de Goya s’installe en France. Après un séjour à Plombières-les-Bains et à Paris, il se fixe à Bordeaux, où il passera ses dernières années. À l’occasion du 200e anniversaire de son arrivée, le Musée des Beaux-Arts expose l’intégralité de son fonds d’estampes, dont l’épreuve unique du « Combat des taureaux » et des gravures d’après Velázquez. L’exposition est complétée par cinq estampes de « L’Hommage à Goya » réalisées par Odilon Redon, fervent admirateur de l’artiste.
Du 13 décembre au 13 avril. Musée des Beaux-Arts, aile Lacour, salle des Actualités, Bordeaux. 4-8 €. musba-bordeaux.fr