• Nouvelle nuit de violences à Rillieux-la-Pape, des bus incendiés

    Vendredi soir, un groupe d’une vingtaine de personnes a attaqué deux bus de la société des Transports en commun lyonnais. Des renforts de CRS ont été déployés pour rétablir l’ordre

     

    .Un policier a été légèrement blessé, vendredi 1er novembre, à Rillieux-la-Pape.

    Après une première nuit agitée durant les célébrations d'Halloween, la situation à Rillieux-la-Pape, près de Lyon, a de nouveau dégénéré. Les habitants ont découvert avec consternation, ce samedi matin, des bus entièrement calcinés, vestiges d'une soirée marquée par la violence, comme le rapporte Le Figaro.

    Les événements ont débuté vers 22 heures, lorsqu'« une vingtaine d'individus » ont attaqué deux bus de la société des Transports en commun lyonnais (TCL). Après avoir vandalisé les véhicules, ils les ont incendiés. En réponse à cette escalade, les forces de l'ordre ont été rapidement déployées, mais elles ont été accueillies par des jets de projectiles. Au cours de l'intervention, un policier a subi des blessures légères au visage. Pour rétablir l'ordre, la préfecture a renforcé les effectifs avec des CRS.

    Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré les bus en flammes, dégageant d'épaisses colonnes de fumée noire à proximité d'immeubles d'habitation. La préfecture a annoncé qu'une enquête était en cours pour identifier les responsables de ces actes de violence, promettant une réponse ferme de l'État.

    Un climat de vengeance

    Ces incidents font suite à des événements survenus la veille, lors des célébrations d'Halloween, où quatre mineurs âgés de 13 à 17 ans avaient été interpellés après avoir incendié plusieurs voitures et conteneurs à ordures, et s'étaient livrés à des tirs de mortiers et des vols. Leur garde à vue a été prolongée, selon BFMTV.

    Sur le réseau social X, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, a fermement condamné ces actes criminels, exprimant son soutien aux policiers blessés, aux agents des TCL et aux résidents touchés par ces violences.

    Le maire de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, a précisé que ces violences étaient des représailles liées aux arrestations. « Ils cherchent à mettre la pression sur nous pour qu'on les laisse tranquilles, mais cela n'est pas envisageable. Il est inacceptable qu'une minorité nuise à la tranquillité d'un quartier », a-t-il déclaré.

    L'élu a également annoncé qu'il convoquera les parents des quatre mineurs lors d'un Conseil des droits et devoirs des familles la semaine prochaine. « L'objectif est simple : soit ils nous aident à orienter leurs enfants vers un meilleur chemin, soit ils refusent, et dans ce cas, nous suspendrons les aides municipales. Vous ne pouvez pas bénéficier de la solidarité nationale si vous déstabilisez la vie d'un quartier », a-t-il ajouté.


  • Narcotrafic : devenir courageux ou rester impuissant, l’État va devoir choisir

     

     

    Les fusillades et les règlements de comptes liés aux trafics de stupéfiants essaiment sur tout le territoire. L’heure est grave et laisse entrevoir une « mexicanisation » de la France.

    « Mexicanisation. » Le mot revient de plus en plus souvent dans la bouche des membres des forces de sécurité intérieure. Le ministre lui-même, Bruno Retailleau, n'hésite pas à l'employer pour caractériser la fusillade et la rixe entre bandes qui viennent de placer sous les feux des projecteurs le quartier des Couronneries – connu pour son trafic de stupéfiants – à Poitiers.

    Mais nous savons tous qu'un tel épisode sanglant, engageant entre 40 et 60 personnes, selon le procureur de Poitiers, se concluant par cinq mineurs blessés, n'a rien d'un événement isolé. Les chiffres se révèlent parfaitement démonstratifs : plus de 400 règlements de comptes, tentatives d'homicide et homicides en relation avec le trafic de drogue eurent lieu en 2023, soit 38 % de plus qu'en 2022.

    Narcoterrorisme

     

     


  • Ukraine : négocier ou non, le dilemme de Zelensky

    Le président ukrainien se rallierait peu à peu à l’idée d’envisager la fin de la guerre avec la Russie, tout en renvoyant les Occidentaux à leurs responsabilités.

     

     

    La rumeur avait couru en août. La voilà qui repart à l'approche de l'hiver. Elle fait état d'un accord en discussion entre l'Ukraine et la Russie visant à interdire toute attaque contre des sites énergétiques. Des discussions secrètes auraient lieu sous l'égide du Qatar, selon le Financial Times. Les deux belligérants, il est vrai, y ont intérêt.

    Au printemps, la Russie a perdu 15 % de ses capacités de raffinage pétrolier en raison des frappes de drones ukrainiens. Quant à l'Ukraine, elle est amputée des deux tiers de sa production d'électricité. Même si l'Europe s'engage à fournir l'équivalent de 15 % de ses besoins énergétiques, le pays risque de grelotter dans les prochaines semaines.

    Accepter la cession de territoires

    S'ils se confirment, ces contacts, pour l'instant démentis par le Kr...


  • samedi 16 novembre 2024 à 10h

    La Sirène des champs - Une journée entière, avec la Confédération paysanne 33

    Projection film la théorie du boxeur dans le cadre du festival alimenterre

    Découvrir le quotidien des agriculteur.rices face au dérèglement climatiques, les pratiques d'adaptation et la complexité du monde agricole. A l'issue du film, causerie entre paysan.es et mangeur.es, en présence la Confédération paysanne 33

    Concert : Massey Fergusound system (rock ruraleur) / Gaspode


  • jeudi 7 novembre 2024 à 18h

    Travail - Lutter contre la précarité en associations

    Le jeudi 7 novembre à 18h15, l'UPB et le syndicat ASSO-Solidaires vous invitent à réfléchir à la condition du secteur associatif, vecteur malgré lui de la précarisation des travailleur·euses. Les causes de cette précarisation sont multiples, et nous pointerons ici quelques cas de contrats précaires, que sont le Service Civique et le Service National Universel (SNU). Ces contrats touchent à la fois les jeunes ainsi recruté·es, leurs collègues, mais aussi le fonctionnement global du monde associatif.
    Que faire de ces contrats dans un contexte de manque de moyens matériels et financiers ? Comment réagir politiquement et syndicalement ? L'éducation populaire entre travailleur·euses a ici pleinement son rôle, notamment par la lutte syndicale.

    Florence Ihaddadene, sociologue (du travail des jeunes ; des politiques sociales et de l'emploi ; de l'engagement bénévole), sera avec nous pour nous présenter ses réflexions sur le sujet et échanger.
    Nous poursuivrons la soirée en partageant nos vécus et nos luttes.
    À l'occasion prochaine des élections syndicales des "Très petites associations", le syndicat ASSO-Solidaires en expliquera le fonctionnement et les enjeux.


  • Mort de Philippe Méziat, le “Monsieur jazz de Bordeaux” : « John McLaughlin, au cœur de la guitare »

     

    VIDEO. Mort de Philippe Méziat, le “Monsieur jazz de Bordeaux” : « John McLaughlin, au cœur de la guitare »

     

     

    DANS LES ARCHIVES - Spécialiste du jazz, cet ancien chroniqueur pour « Sud Ouest » s’est éteint dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 octobre 2024. L’occasion de relire cet article qu’il avait consacré à John McLaughlin lors de son passage en Gironde en mars 1998, avec son groupe « The Heart of things »

    Si les règles du bien-dire supportent mal l’imprécision du mot « chose », le discours philosophique (depuis Freud et Heidegger, au moins) est plus tolérant vis-à-vis d’un terme qui, en allemand et en anglais, permet de désigner à la fois l’objet premier dans son imprécision menaçante et, au pluriel, la multitude des petits objets qui nous attachent au monde. Dans le jazz, on trouve ainsi « The Foolish Things », titre d’un standard célébré par Lester Young qui évoque toutes les « petites choses » de l’amour et, au rang de mot d’ordre esthétique, la « new thing », la musique du début des années 60, autrement dit le free jazz.

    Le dernier disque (Verve/Polygram) de John McLaughlin — comme son groupe récent — s’appelle « The Heart of things », « le Cœur des choses », et nul doute qu’il constitue la matière essentielle de la tournée que le guitariste anglais entreprend ces jours-ci. Dire qu’il y a là du nouveau serait très excessif, même si la constitution du combo laisse entrevoir certaines ouvertures, avec l’arrivée du saxophoniste Gary Thomas, par exemple, musicien que l’on a comparé à Steve Coleman parce qu’il semblait intéressé, lui aussi, par les sirènes urbaines du rap et du mouvement hip-hop. À noter aussi la présence du bassiste Matt Garrison, qui est le fils du contrebassiste fétiche de John Coltrane.

    « Guitar hero »

    Dans l’ensemble, la musique actuelle de l’ancien guitariste de Miles Davis se réfère aux canons du « jazz-rock » le plus traditionnel. Elle est toujours superbement virtuose, elle dégage du jazz l’énergie comme s’il en pleuvait, elle projette avec détermination sa précision et son message dynamique. Son style nommé « New York fusion » s’adresse à tous ceux qui ne désespèrent pas que le message du dernier Miles Davis ait un prolongement.

    En matière de « guitar hero » le jazz ne connaît guère que Charlie Christian, qui a introduit et révolutionné la guitare électrique des armées 40 avant de disparaître prématurément. McLaughlin lui voue une admiration sans bornes, tout comme à Django Reinhardt, d’ailleurs. L’apport personnel du fondateur de « Mahavishnu Orchestra » aura été de réintroduire dans le jazz ce qui avait été exporté dans la musique populaire, histoire de remettre les pendules à l’heure et les comptes en ordre.

    Au long de son parcours, rien de ce qui a fait la gloire de l’instrument à six cordes ne lui aura été étranger, de Paco de Lucia à Jeff Beck en passant par Jimi Hendrix. Grisonnant et détendu, il poursuit avec tranquillité son chemin dans le jazz d’aujourd’hui, c’est-à-dire sans espérances particulières, mais sans concessions insupportables non plus. Le cœur des choses, c’est peut-être un battement, une pulsation, une sorte de rebondissement en quoi certains se reconnaissent.

    John McLaughlin, « The Heart of things », avec Debora Seffer et Thierry Maillard en première partie, jeudi 26 mars 1998, à 21 heures, au vigean, Eysines (05.56.00.21.30).