• Des bonbonnes de cocaïne cachées dans le slip, il insulte des agents de la sûreté ferroviaire dans la gare de Bordeaux

    Des bonbonnes de cocaïne cachées dans le slip, il insulte des agents de la sûreté ferroviaire dans la gare de Bordeaux

    Contrôlé sans titre de transport, un jeune homme de 20 ans s’en est pris à des agents de la sûreté ferroviaire dans la gare Saint-Jean, le 28 octobre. Après son interpellation, du cannabis et de la cocaïne ont été découverts sur lui. Il a été jugé et condamné à de la prison ferme, mercredi 30 octobre

    Quand on cache de la cocaïne dans son slip, mieux vaut se faire discret. Telle n’est pas l’option retenue par un jeune homme de 20 ans, le 28 octobre, à Bordeaux. Ce matin-là, après avoir été contrôlé sans titre de transport dans la gare Saint-Jean, il insulte copieusement des agents de la sûreté ferroviaire. Résultat, il est interpellé. Sont alors découverts sur lui un morceau de cannabis et des bonbonnes de cocaïne (9 grammes) dissimulées dans ses sous-vêtements.

    « J’étais pas bien, je commençais une dep’ à cause de mon ex et j’avais bu. La coke, c’était pour moi. C’était la première fois que j’en prenais. Je reconnais. Voilà, c’est tout », peste le jeune homme, jugé en comparution immédiate, le 30 octobre, pour transport et détention de stupéfiants, outrage, rébellion, refus de se soumettre à un relevé d’empreintes et de donner les codes de déverrouillage de son téléphone.

    Déjà condamné à six reprises, la plupart pour des infractions liées aux stupéfiants, il a été condamné à dix-huit mois de prison ferme et a été maintenu en détention. Il devra verser 500 euros à chacun des trois agents de la SNCF pour leur préjudice moral.


  • À Bordeaux, les commerçants des Salinières en colère face aux conditions de vente : « La situation n’a jamais été aussi dramatique »

    À Bordeaux, les commerçants des Salinières en colère face aux conditions de vente : « La situation n’a jamais été aussi dramatique »

    Vendeurs à la sauvette, tensions croissantes et absence de dialogue… Les commerçants des marchés du parking des Salinières de Bordeaux expriment leurs mécontentements face à des conditions de travail dégradées et au silence de la mairie, qui leur promet pourtant des solutions

    Après le passage de la police municipale à vélo dans les allées, les vendeurs à la sauvette déballent en hâte la marchandise qu’ils viennent de cacher dans leurs sacs. Une scène habituelle au marché Neuf sur les quais de Bordeaux ce lundi 28 octobre, où les étals et barnums des commerçants sont installés depuis le petit matin. « La situation n’a jamais été aussi dramatique », résume Christine Pénicaut, secrétaire générale du Syndicat des commerçants non-sédentaires du Sud-Ouest (SCNSSO).

    Depuis le mois d’avril 2022, le marché Neuf (vêtements et bazar), le lundi, et le marché Royal (tissus), le samedi, ont été déplacés sur le parking de l’esplanade des Salinières, au moins jusqu’en décembre 2025, le temps de la rénovation de la flèche de Saint-Michel. Ce nouvel emplacement, qui leur vaut le surnom des « marchés des Salinières », est devenu lieu de discorde en raison de la gestion du marché, ou encore de la cohabitation entre les commerçants non sédentaires et les vendeurs à la sauvette.

    « Les commerçants ont peur »

    Aux extrémités du parking, ils sont une vingtaine à déballer quelques denrées alimentaires, bijoux ou chaussures à des prix imbattables. Une vente illégale qui s’organise à même le sol et attire un attroupement d’acheteurs. Face à eux, côté pont de pierre, le stand de Rachida est vide. La vendeuse de tissus en est certaine, leur présence a une incidence directe sur ses ventes : « Plus personne ne s’arrête, même les clients venus acheter du tissu ne résistent pas à des occasions pareilles. »

    « Il y avait un torrent d’eau dans mon stand, c’était une rivière »

    « Au voleur ! » hurle Bernard, un peu plus bas dans l’allée, face à un jeune homme qu’il semble avoir surpris en plein vol sur son étalage de parfums. « Si je ne l’avais pas vu, il serait allé le vendre à la sauvette », pose avec conviction le commerçant. Dans un contexte où les questions de sécurité sont remises sur le devant de la scène dans le quartier Saint-Michel, le SCNSSO réclame une présence policière constante sur le marché. Pour la représentante syndicale, il faut résoudre ces problèmes de cohabitation, car « les commerçants ont peur ».

    Saïda a d’autres inquiétudes, comme il y a quelques jours lors d’une journée pluvieuse : « Il y avait un torrent d’eau dans mon stand, c’était une rivière. » En temps de pluie, l’eau s’écoule sur le sol goudronné du parking. « Il y a de la flotte partout ! Sans oublier le sol accidentogène au possible, résume Christine Pénicaut en désignant un trou dans le goudron. À chaque marché, quelqu’un se prend le pied dedans. » À cela, s’ajoutent l’absence de toilettes publiques sur le marché – « je suis obligée d’aller dans un café pour me soulager », confie Saïda – et les tensions entre les commerçants et les placiers au sujet de l’attribution des places.

    Main dans la main

    « Les commerçants travaillent dans des conditions ahurissantes. On en vient à se demander si la mairie cherche à les dégoûter pour fermer le marché », dénonce la responsable syndicale. Des demandes de rendez-vous auraient été formulées de la part du syndicat, sans suite. « On ne nous écoute pas. » La faute à une « méconnaissance profonde de la profession » ?

    Sandrine Jacotot a pour projet de créer un marché des biffins dans le but d’intégrer les vendeurs à la sauvette qui le souhaitent.Sandrine Jacotot a pour projet de créer un marché des biffins dans le but d’intégrer les vendeurs à la sauvette qui le souhaitent.

    Claude Petit / SO

    Pourtant, dans un courrier envoyé cette semaine à l’ensemble des commerçants des marchés de Bordeaux, l’élue chargée des commerces, des marchés et des animations de proximité appelle à la création d’une association de commerçants pour chaque marché : « Le vrai travail doit se faire tous ensemble, main dans la main », indique Sandrine Jacotot. Contactée par « Sud Ouest », l’élue se dit « consciente des difficultés engendrées par les vendeurs à la sauvette » sur les marchés Neuf et Royal. Elle assure déployer « beaucoup de travail, pas toujours visible » à la recherche d’une solution durable, comme le projet de création d’un « marché de biffins ». La présence policière serait, elle, temporaire. Sandrine Jacotot appelle à un climat de « respect » entre placiers et commerçants et assure que des réunions régulières sont organisées avec les syndicats. Un nouveau règlement des marchés devrait voir le jour courant 2025.

    Création d’un marché des biffins

    En septembre 2021, la Ville de Bordeaux se serait rapprochée de la mairie du 18arrondissement de Paris, à l’origine de la création du « Carré des Biffins », un marché destiné à la vente de biens de récupération. Sandrine Jacotot se dit prête à déployer la création d’un marché similaire à Bordeaux, permettant aux vendeurs à la sauvette de vendre légalement leurs marchandises. Un projet pour le moment en suspens, le temps d’identifier une association en capacité d’accompagner cette population.

  • « Ça fait mal au cœur, y’en a marre » : six nouvelles brebis tuées en Gironde, le loup soupçonné

     

     

    Déjà victime d’une attaque sur son troupeau en août dernier, Kelly Belly, berger et viticulteur, a retrouvé ce jeudi, six bêtes noyées. Pour lui, c’est la marque du prédateur

    Le loup identifié en ce mois d’octobre sur le territoire de la Haute Gironde, désigné auteur de deux attaques sur des troupeaux de moutons à Braud-et-Saint-Louis et à Cézac, a-t-il encore frappé ? Le dimanche 13 octobre, un grand canidé avait été pris en photos dans la commune de Braud-et-Saint-Louis, au sein du site ornithologique de Terres d’oiseaux, avait révélé la préfecture de Gironde le 21 octobre. C’est, en tout cas, ce que croit Kelly Belly. Le cheptel d’une centaine de têtes du berger installé à Val-de-Livenne avait déjà été l’objet d’une attaque en août – six brebis tuées et 15 autres blessées –, et c’est lui qui, le premier, avait tiré la sonnette d’alarme sur une éventuelle présence du loup.


    Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

    L’une des brebis a été dévorée au niveau du gigot et des viscères.

    L’une des brebis a été dévorée au niveau du gigot et des viscères.

    Kelly Belly

    Malheureusement pour l’éleveur, des faits similaires se sont reproduits. Ce jeudi matin, dans une prairie qui jouxte des bâtiments agricoles – « j’y mets des moutons qui sont à la retraite ou au repos » – il a découvert six brebis noyées, « et esquintées” : “L’une d’entre elles, surtout, dont le gigot et les viscères ont été mangés. Ça correspond à la façon de faire du loup », affirme-t-il. De son côté, la préfecture confirme le signalement de cette attaque mais affirme, également, qu’il est trop tôt pour confirmer l’hypothèse du loup.

     

    Analyses complexes

    Dépêchés sur place, des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) départemental ont effectué en fin de matinée des constats et prélèvements pour déterminer si c’était bien l’œuvre du prédateur ou si cela pourrait être celle de chiens errants. « La procédure comprend une cinquantaine de critères techniques pour déterminer l’origine de l’attaque, comme la taille des morsures, par exemple », explique Yann de Beaulieu, adjoint au directeur régional de Nouvelle-Aquitaine de l’OFB et spécialiste des grands prédateurs. Parmi les éléments pris en considération, on trouve aussi le mode de mise à mort de l’animal et les zones de consommation. De fait, Yann de Beaulieu, ne cache pas la complexité de ces analyses, « d’autant qu’il peut y avoir des zones de chevauchement entre l’action d’un loup et d’un gros chien, du type molossoïde ». Dès lors, le temps d’analyse peut prendre entre huit et quinze jours, « probablement dix ».

    « Il faut une forte mobilisation pour que le loup soit repéré, que la moindre attaque soit signalée »

    Pour Kelly Belly, encore une fois, « le doute n’est pas permis ». « Ça fait mal au cœur, y’en a marre, lâche-t-il. Il faut une forte mobilisation pour que le loup soit repéré, que la moindre attaque soit signalée et que l’on prenne des mesures pour arrêter les dégâts ». Des mesures qui sont de la compétence de la Direction départementale des territoires et de la mer.

    Kelly Belly, berger dans la commune de Val de Vienne, est à l’origine de l’alerte fin août 2024.Kelly Belly, berger dans la commune de Val de Vienne, est à l’origine de l’alerte fin août 2024.

    Fabien Cottereau / SO

    Signalements

    La préfecture invite les habitants du secteur à signaler sans délai toute suspicion de prédation sur bétail (animaux tués avec des traces de morsures et consommations fraîches, animaux blessés avec des traces de morsures) à la Direction départementale des territoires et de la mer, service eau nature (05 47 30 51 72 ou ddtm-sner@gironde.gouv.fr) et également toute observation visuelle d’animal de type lupoïde (loup) au service départemental de l’Office français de la biodiversité (05 57 74 10 24 ou sd33@ofb.gouv.fr).

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    Qu'est-ce que la CNL ?

     Préambules
     
    Ils nous prométent des monts et merveilles  et dans les   actes des résultats
    néants si ce n'est leurs intêrets ( obtenir le plus d'adhérents  pour leur paroisse )
     
    et en attendant les bailleurs  font leur sauces  , de gestion & budget )
     
    immeubles non entretenues  " ravalement de façade , vétusté , mauvaise isolation ; électricité non aux normes
    européennes  etc....
     
     
    La Confédération nationale du logement est la première organisation nationale de défense des droits et des intérêts des habitant.es.

    Créée en 1916, elle est aussi depuis 1980, une association agréée de consommateurs.

    Elle milite pour un droit au logement pour toutes et tous, accessible et de qualité, pour des services publics de proximité, pour un habitat durable et maîtrisé
     
     

    A quoi sert la CNL ?

     
     
    La CNL est engagée contre toutes formes de discriminations, pour la justice sociale et écologique. Elle agit pour la défense d’une politique de l’habitat et la mise en œuvre d’une politique sociale, assurant un véritable droit au logement pour tou.tes, dans un habitat, un environnement agréable pour tou.tes les habitant.es de notre pays. Cela quelles que soient leurs conditions sociales ou leurs ressources. Elle agit sur les mêmes critères dans tous les domaines de la consommation.

    Ses adhérent.es et les représentant.es de locataires sont élu.es aux conseils d’administration des organismes HLM et EPL et font la force de la CNL. A travers les amicales d’habitant.es, les fédérations départementales, les associations régionales, et l’ensemble de ses militant.es bénévoles ou salarié.es, la CNL aide les habitant.es et les consommateur.ices à connaître leurs droits, à les faire valoir et à se défendre.
     
     

    Les actions de la CNL

     
     

    Elle agit pour

    • Un logement accessible à tou.tes. Pour l’abrogation de la loi Boutin qui remet gravement en cause le statut d’occupation des locataires. Pour l’arrêt de toutes les saisies, expulsions, coupures d’eau, de gaz,
      d’électricité.
    • La priorité au logement social. Pour la construction annuelle de 250 000 logements locatifs accessibles à tou.tes. Pour la mise en œuvre d’un véritable service public du logement et de l’habitat. Pour le logement locatif social comme première solution à la crise du
      logement.
    • Les consommateur.ices et les habitant.es de demain. Pour des énergies et des transports renouvelables et abordables. Pour des investissements publics massifs en matière de développement durable. Pour promouvoir l’écologie du quotidien à travers le tri sélectif. Pour urbaniser différemment pour vivre paisiblement.
     
     

    Les combats et revendications de la CNL

     
     
    Elle combat
    • les saisies et les expulsions,
    • les hausses de loyers et de charges,
    • la ségrégation sociale et spatiale,
    • l’habitat insalubre et les marchands de sommeil,
    • la privatisation des services publics
    Elle demande
    • le blocage des loyers dans tous les secteurs locatifs,
    • la revalorisation des aides personnelles au logement de 25 %,
    • la prise en compte réelle des charges locatives dans le calcul des aides et le versement dès le premier mois,
    • la maîtrise des coûts de charges locatives payées par les locataires,
    • la maîtrise des économies d’énergie,
    • la baisse et l’encadrement des prix des biens de première nécessité :
      produits alimentaires, énergies, eau, santé.
    • La construction de 250 000 Logements sociaux par an
     
     

    La CNL en chiffres clés

     
     
    Au niveau national, la CNL, c’est
    • 70 000 adhérent.es,
    • 605 représentant-e-s des locataires élu.es dans les Conseils d’Administration ou de Surveillance des organismes HLM et des Entreprises publiques locales (EPL), (Elections 2018)
    • 4600 amicales et groupements de locataires et d’habitant.es implantés sur tout le territoire français
    • 86 fédérations départementales (Dont 3 dans les Dom Tom)
    • 13 associations régionales
    Les dates clés

    1916 Naissance de l’Union Confédérale des Locataires de France et des colonies (UCL).
    1946 L’UCL fait place à la Confédération Nationale des Locataires, des usagers de l’eau, du gaz et de l’électricité lors du Congrès de la reconstitution à Levallois-Perret.
    1964 La CNL adhère à l’Union Internationale des Locataires.
    1973 L’association s’ouvre aux accédants à la propriété familiale et devient la Confédération Nationale du Logement (CNL).
    1979 Retour des élections des représentants de locataires dans les offices publics HLM pour siéger dans leur Conseil d’administration. La représentativité de la CNL est reconnue lors de ces élections avec 52 % des voix.
    1980 La CNL obtient l’agrément national « association de consommateurs ».
    2015 La CNL obtient l’agrément national « jeunesse et d’éducation populaire ».
     
     
     
    Contacter le siège national de la Confédération Nationale du Logement
    8 rue Mériel – BP 119 93104 MONTREUIL CEDEX.
    Tél : 01 48 57 04 64 / Fax : 01 48 57 28 16 | E-mail : cnl@lacnl.com – Site internet : www.lacnl.com
    Facebook | Twitter
     
     
     
    Mise en oeuvre par tous les moyens légaux de l'accès et du maintien dans le logement des familles défavorisées

    L’AGL rassemble des actions diversifiées ayant comme point d’appui le logement adapté et les outils d’accompagnement.

    Il s’agit donc, pour l’AGL, d’accompagner vers et dans le logement, en proposant des réponses en terme de logement et de prestations individuelles d’accompagnement, successivement adaptées aux difficultés rencontrées par les familles :
    - L’accompagnement vers le logement : diagnostic, projet logement et d’accompagnement (AVDL)
    - L’aide à la gestion locative de proximité (bail glissant et sous location) (ASLL + gestion Locative)
    - L’accompagnement social lié au logement et diagnostics maintien (ASLL)
    - La mesure de médiation vers le relogement dans le cadre de la MOUS
    - L’intermédiation locative (IML) dispositif mutualisé avec l’ONM - L’AVDL « Les Toits du cœur » dispositif mutualisé avec l’ONM
    - Mise en œuvre du dispositif « Louer Abordable »

    62, quai Gaston Boulet

    76000 Rouen

    Tél. : 02 35 89 46 81
    Fax : 1 01 2009
    Courriel : Karinelallemand.agl@wanadoo.fr

     

     


  • Pourquoi les biologistes sont en conflit avec l’Assurance-maladie... et pourraient fermer les labos à Noël

    Les laboratoires de biologie médicale menacent de faire grève du 23 au 31 décembre
     
    Biologistes 14/11/2022 Bayle
     
    Une biologiste dans un laboratoire à Antibes, en France.  -  Sipa Press

    C’est un conflit larvé, dont le dernier épisode pourrait avoir des conséquences concrètes pour la population : la fermeture des laboratoires de biologie médicale du lundi 23 décembre au mardi 31 décembre inclus. C’est en tout cas la menace que font planer les biologistes, qui avaient déjà lancé un mouvement de grève du 20 au 23 septembre dernier.

     
     

  • E-commerce : Tascom, cette taxe qui inquiète le Bordelais Cdiscount

     

    E-commerce : Tascom, cette taxe qui inquiète le Bordelais Cdiscount

     

    Exploitant 300 000 m² d’entrepôts, uniquement en France, l’e-commerçant bordelais Cdiscount pourrait être fortement mis à contribution dans le cadre d’une extension de la taxe Tascom. © Crédit photo : Stephane Lartigue

    Sans doute plus encore que les autres acteurs de l’e-commerce, le Français Cdiscount s’inquiète de voir appliquer une taxe, la Tascom, réservée jusque-là aux surfaces commerciales et aux entrepôts géants. Explications

    En ce moment, les professionnels de la filière e-commerce écoutent avec appréhension les débats parlementaires autour du prochain budget de la France. Ils redoutent tous le vote de l’extension d’une taxe : la Tascom.Datant de 1972 et de la loi Royer, celle-ci est due par toute entreprise qui exploite un commerce de détail de plus de 400 m² et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes est au moins égal à 460 000 euros. La nouveauté qui inquiète l’ensemble des acteurs de l’e-commerce, c’est qu’elle pourrait concerner, aussi, leurs entrepôts français de plus de 10 000 m². L’acteur français du secteur, le Bordelais Cdiscount ne cache pas son inquiétude.

    « Une opportunité pour les acteurs chinois Temu ou Shein »

    Comme certains observateurs l’assurent, la taxe s’élèverait à 35 euros du m2. Ainsi, le seul rival français d’Amazon dans l’Hexagone, qui emploie 2 000 personnes entre son siège du quai de Bacalan et ses 300 000 m2 d’entrepôts en France, dont 100 000 m2 à Cestas (33), s’attend à devoir payer plusieurs millions d’euros par an.

    Un frein pour Cdiscount, qui réalise 2,8 milliards d’euros de volume d’affaires (total des transactions réalisées sur sa place de marché), soit 1,19 milliard d’euros de chiffre d’affaires net (chiffres 2023), et vise toujours l’atteinte de la rentabilité à l’issue de 2024. Cette taxe rendrait plus complexe la réalisation de cet objectif dans les temps.

    « Cette Tascom est une menace économique pour les acteurs présents en France. Elle est, en revanche, une opportunité pour les acteurs chinois comme Temu ou Shein, qui n’exploitent pas d’entrepôts en France et qui bénéficieront d’un avantage qui s’ajoutera à leurs pratiques de dumping, qui déstabilisent le commerce en général et l’e-commerce », martèle Marie Even, directrice générale déléguée de Cdiscount.

    Des délocalisations d’entrepôts à craindre ?

    « Adoptée, cette Tascom pourrait peser sur notre capacité d’investissement, d’innovation. La Tascom ne représente peut-être pas un enjeu de pérennité pour Cdiscount, mais un enjeu de compétitivité, c’est sûr. Nous sommes dans un marché qui est déjà déséquilibré en termes de concurrence, avec des acteurs chinois et américains qui sont moins contrôlés que nous. Là, on nous ajoute des charges que certains n’auront pas », glisse la dirigeante.

    De fait, en réponse à cette mesure, certains acteurs de l’e-commerce pourraient déplacer leur logistique, notamment ceux qui ont des entrepôts proches de zones frontalières, vers des pays voisins. Une délocalisation qui allongerait les trajets de livraison sur le marché français avec un effet négatif sur le plan environnemental pour un commerce en ligne qui, selon une étude (Ademe, 2023), émet déjà un million de tonnes de CO2 par an.« Cette Tascom pèsera sur le plan environnemental si des entrepôts sont délocalisés. Elle pèsera financièrement sur nous, mais aussi sur les 6 000 entreprises françaises, dont près de 300 PME et TPE de Nouvelle-Aquitaine, qui passent par nos services et notre place de marché pour commercer via internet », prévient Marie Even.