• Un an de prison après un rodéo urbain, près de Bordeaux : « J’ai agi comme un enfant de 4 ans »

    Un an de prison après un rodéo urbain, près de Bordeaux : « J’ai agi comme un enfant de 4 ans »

     

    Conduite dangereuse, refus d’obtempérer, outrage : ce 30 octobre, un jeune homme de 22 ans a été condamné pour un rodéo motorisé à scooter, sans plaque et sans casque, le 23 octobre, dans les rues de Floirac. En mars dernier, il avait déjà eu affaire à la justice pour des faits similaires

    Il enchaîne les réponses maladroites, s’enfonce et éclate en sanglots. « Je vous en prie, je ne veux pas retourner en prison. » Jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, ce 30 octobre, un jeune homme de 22 ans n’en mène pas large. Rien à voir avec le cacou sur lequel sont tombés des policiers municipaux de Floirac, une semaine plus tôt, dans les rues de la commune.

    Au guidon d’un scooter sans plaque, les cheveux au vent sans casque, un garçon fanfaronne et s’adonne à du rodéo urbain : roues arrière, zigzags. Les agents reconnaissent un habitant, veulent le contrôler mais le pilote s’enfuit. Selon le rapport des policiers municipaux, il s’échappe par des sens interdits, des voies piétonnes fréquentées en cette fin d’après-midi et lance une insulte aux agents qui le rattrapent sur un parking, avant d’abandonner leur chasse, de crainte que cela ne dégénère. Ils décident toutefois de porter plainte.

    Une enquête est ouverte, le pilote présumé est identifié : un jeune Floiracais, déjà condamné pour un rodéo urbain en mars dernier. En garde à vue, il nie en bloc. Devant ses juges, il « assume certains faits : le refus d’obtempérer ». « Mais les roues arrière et l’outrage, je conteste », démarre-t-il, sûr de lui. Le scooter sans plaque et le non-port de casque ? « Avant qu’il y ait ces nouveaux policiers municipaux, plein de gens circulaient sans casque », tente-t-il.

    « Un manque évident de maturité »

    « J’ai agi sans réfléchir, comme un enfant de 4 ans, je suis désolé », se reprend-il, semblant réaliser, petit à petit, qu’il fonce dans le mur. « Il commence à reconnaître quand on le met face aux faits et à ses contradictions », soupire le procureur qui requiert dix-huit mois de prison ferme et un mandat de dépôt.

    « Avant qu’il y ait ces nouveaux policiers municipaux, plein de gens circulaient sans casque »

    « Nous sommes face à un manque évident de maturité, souligne en défense MJoinau-Dumail. On peut se demander si, à la place du cerveau, il n’a pas un petit caillou. Mais devez-vous pour autant l’incarcérer pendant un an et demi ? Je suis sûre que non. »Le jeune homme a été condamné à un an de prison ferme, « le maximum aménageable », l’a prévenu la présidente. Il est convoqué prochainement devant un juge d’application des peines qui décidera. Il devra également verser 500 euros de dommages et intérêts à un policier municipal, partie civile.


  • Un patient infecté par le virus West Nile à Bordeaux : « Il n’avait pas voyagé, c’est une infection autochtone »

     

     

    « En revanche, la région subit une surveillance active. La vigilance est de mise et avec le réchauffement climatique, il va falloir que nous nous habituions tous à prendre des mesures. Chacun dans notre vie personnelle, et ça, je pense qu’ici, nous ne sommes pas encore prêts. » Selon Santé publique France, depuis le début de l’été 2024 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), 25 cas de virus autochtones d’infection au West Nile ont été déclarés, parmi lesquels 11 personnes ont déclaré une affection neurologique et un patient est décédé.

     


  • Les sachets de nicotine bientôt interdits par le gouvernement

    La ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a annoncé qu’elle souhaitait interdire les pouches, produits qui ciblent les jeunes.

     

    Le gouvernement français veut bientôt interdire à la vente les pouches, ces sachets de nicotine à placer dans la bouche.

    Àquelques jours du mois sans tabac, la ministre de la Santé cible les sachets de nicotine. Geneviève Darrieussecq a annoncé, ce mardi 29 octobre, l'interdiction prochaine des pouches, plébiscités par les jeunes. « Le gouvernement a décidé d'interdire ces produits, qu'il s'agisse des sachets contenant de la nicotine à placer dans la bouche, contre la gencive ou sous la langue, qu'on appelle pouches, mais aussi des produits similaires, qui sont tout aussi problématiques, sous la forme de gommes ou de billes », a-t-elle affirmé dans les colonnes du Parisien.

    Selon la ministre de la Santé, « le texte d'interdiction sera publié dans les prochaines semaines ». En interdisant les sachets de nicotine, Geneviève Darrieussecq dit vouloir « protéger la jeunesse », car « le marketing de ces produits est directement ciblé vers les jeunes ».

    À LIRE AUSSI Tabac et immunité : des effets néfastes 10 à 15 ans après l'arrêt de la cigarette« C'est de notre devoir d'en interdire la commercialisation », a-t-elle insisté, car ces produits sont « dangereux ». Et d'affirmer : « Les centres antipoison reçoivent de plus en plus d'appels d'adolescents pour des syndromes nicotiniques aigus parfois sévères en lien avec la consommation des pouches. »

    Les « puffs » interdites d'ici à la fin de l'année

    À DécouvrirLe Kangourou du jourRépondreL'ex-ministre de la Santé Aurélien Rousseau avait déjà ouvert la porte, en novembre 2023, à l'interdiction à la vente de ces sachets de nicotine. Conditionnées, comme leur nom l'indique, dans des sachets, les doses se placent entre la lèvre supérieure et la gencive. Ces produits ne contiennent pas de tabac mais l'Anses avait appelé à une « vigilance particulière » en soulignant que ces sachets, comme les billes aromatiques, entraînaient de plus en plus d'intoxications.

    Outre les sachets de nicotine, les cigarettes jetables, au goût sucré et prisées des adolescents, sont aussi dans le viseur du gouvernement. Une proposition de loi transpartisane pour interdire les « puffs » a été adoptée au Parlement en début d'année. Et après le feu vert de la Commission européenne pour interdire ces cigarettes à usage unique, la loi devrait être promulguée d'ici « les prochaines semaines », affirme Geneviève Darrieussecq.

     


  • Une Parisienne visée par des tags antisémites, dans le même immeuble où Mireille Knoll a été tuée

    Une mère de famille a déposé plusieurs plaintes après la découverte de tags antisémites et menaces de mort dans son immeuble parisien. Elle envisage de déménager.

     

    Une mère de famille a déposé plusieurs plaintes après la découverte de plusieurs tags antisémites dans son immeuble parisien. (Photo d'illustration)

    Des tags antisémites répétés. Depuis deux mois, Nancy, une mère de famille, assiste à la multiplication de graffitis antisémites dans son immeuble situé dans le 11e arrondissement de Paris, jusqu'à découvrir des menaces de mort sur sa porte d'entrée. Selon la Parisienne de 50 ans, interrogée par France Info, les messages sont de plus en plus violents, de l'étoile de David à « mort aux juifs ». L'inscription « sale juive » a également été écrite sur le miroir de l'ascenseur, avec à côté « 10e gauche », en référence à l'étage où habite Nancy.

    Une situation insoutenable pour Nancy, dont la mère a été déportée pendant la Seconde Guerre mondiale. « Il y a des nuits où je ne dors plus », confie-t-elle à la chaîne. « Comme l'ascenseur fait du bruit, je suis tout le temps en train de regarder », poursuit-elle.

    « Je ne dors plus, je ne vis plus […] Je me sens menacée », abonde-t-elle au micro de BFMTV. « Ma vie est mise entre guillemets depuis deux mois », regrette-t-elle, indiquant avoir déposé six plaintes au commissariat du 11e arrondissement de Paris. Selon le parquet, cité par France Info, une enquête a été ouverte pour dégradations en raison de la religion.

    Le même immeuble que Mireille Knoll

    À DécouvrirLe Kangourou du jourRépondreEn raison de ces tags, Nancy envisage désormais de déménager. « Je ne peux pas rester dans un immeuble où j'inspire la haine », déplore-t-elle auprès de France Info. La mère de famille est d'autant plus inquiète car son immeuble est déjà profondément marqué par l'antisémitisme. C'est dans ce même bâtiment que Mirielle Knoll, rescapée de la Shoah, a été assassinée, et en partie calcinée, en 2018, à l'âge de 85 ans, car elle était juive.

    Après le meurtre de l'octogénaire, le fils d'un voisin, Yacine Mihoub, a été mis en examen pour homicide volontaire, aggravé par l'antisémitisme. Il a été condamné, en 2021, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans.


  • Yaël Braun-Pivet, présidente à loyauté variable

    Ce lundi 21 octobre marque l'ouverture de la discussion budgétaire à l'Assemblée nationale. La présidente, Yaël Braun-Pivet, fait partie des députés issus de la société civile élus dans le sillage d'Emmanuel Macron en 2017, réélue en 2022 et 2024. Elle s'est hissée jusqu'au perchoir, il y a deux ans, contre l'avis du président. Elle s'est encore rebellée quand, au soir de la dissolution, le chef de l'État a considéré comme suffisant de l'informer au lieu de la consulter comme le prévoit la Constitution.

    Ce lundi 21 octobre 2024, donc, elle veut faire entendre très distinctement sa différence : « Je vous rappelle que ce débat n'est pas censé être hors-sol – il ne s'agit pas uniquement d'échanger de bonnes paroles, mais d'examiner le plan budgétaire et structurel à moyen terme (PSMT) que l...

     

    La présidente de l’Assemblée nationale s’en prend volontiers au gouvernement. Publiquement, mais toujours avec le sourire.

    Ce lundi 21 octobre marque l'ouverture de la discussion budgétaire à l'Assemblée nationale. La présidente, Yaël Braun-Pivet, fait partie des députés issus de la société civile élus dans le sillage d'Emmanuel Macron en 2017, réélue en 2022 et 2024. Elle s'est hissée jusqu'au perchoir, il y a deux ans, contre l'avis du président. Elle s'est encore rebellée quand, au soir de la dissolution, le chef de l'État a considéré comme suffisant de l'informer au lieu de la consulter comme le prévoit la Constitution.

    Ce lundi 21 octobre 2024, donc, elle veut faire entendre très distinctement sa différence : « Je vous rappelle que ce débat n'est pas censé être hors-sol – il ne s'agit pas uniquement d'échanger de bonnes paroles, mais d'examiner le plan budgétaire et structurel à moyen terme (PSMT) que l...

     


  • Stéphane Le Foll : « L’union de la gauche est devenue une camisole idéologique »

    Le maire du Mans veut que le Parti socialiste rompe avec LFI et ses vieilles lunes dépensières afin de retrouver le sens des réalités et son socle électoral passé.

    Maire du Mans et ancien ministre de l'Agriculture (2012-2017), Stephane Le Foll exhorte le Parti socialiste à se démarquer de La France insoumise afin d'incarner le renouveau de la gauche. 

     

    Et maintenant ? Alors que le chef de l'État est largement désarmé, que le Parlement est affaibli, que le PS est sous le « couvercle programmatique » de LFI, que les députés du NFP montrent une grande imagination dépensière lors du débat budgétaire, que doivent faire le Parti socialiste et toute la gauche, affaiblis comme rarement ? Dans cette tribune, Stéphane Le Foll dessine plusieurs pistes : tout faire pour réduire la dette, limiter la politique de l'offre pour investir dans la recherche, l'innovation et la transition énergétique, renforcer le bicamérisme en redonnant plus de pouvoirs au Sénat (et en revenant en partie sur l'interdiction du cumul des mandats)…

    Toujours membre du PS, l'ex-ministre de l'Agriculture de François Hollande souhaite que son parti soit le fer de lance de ce m...