• C’est l’heure pour 150 Français tirés au sort de confronter le Président à ses promesses. Dimanche, ils lui présenteront les propositions qu’ils souhaitent soumettre à référendum. Des proches l’encouragent à prendre ce risque

    Ecologie: le référendum qui vient
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    Vendredi, les 150 Français de la convention citoyenne pour le climat se retrouvent pour trois jours de discussions. A l’issue de cette session de travail, ils remettront leurs propositions pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Ils attendent d’Emmanuel Macron qu’il les reprenne « sans filtre ».

    De l’être humain à la baleine. Le 2 juillet, la convention citoyenne pour le climat fêtera son premier anniversaire. Peu de temps avant, le 21 juin, elle aura enfin accouché de dizaines de propositions pensées pour réduire d’au moins 40 % les gaz à effet de serre d’ici 2030. La gestation, prévue pour durer neuf mois, s’est finalement étirée sur près de douze, perturbée par les grèves contre la réforme des retraites et l’épidémie de Covid-19.

    Et pourtant, le plus dur reste à faire. Ce vendredi, les 150 Français tirés au sort se retrouvent pour dégager un consensus sur 150 propositions qu’ils remettront au gouvernement avec l’espoir que l’exécutif tienne sa promesse de les reprendre « sans filtre ». Difficulté supplémentaire, ils devront indiquer pour chacune d’entre elles la voie qu’ils souhaitent emprunter : le décret, la loi ou le référendum.

    Le référendum. Encore une fois. François Hollande menaçait de l’utiliser pour faire adopter la déchéance de nationalité. Les Gilets jaunes voyaient en lui le moyen de chasser le Président du palais de l’Elysée, les oppositions de rejeter la privatisation d’Aéroports de Paris ou la réforme des retraites. Emmanuel Macron lui-même refusait l’année dernière d’écarter un tel mode de scrutin car il « permet de clarifier les choses. »

    Aucun de ces projets n’a vu le jour mais les planètes sont aujourd’hui alignées. Le chef de l’Etat est prêt à enfourcher le tigre. Il l’a dit en janvier devant la Convention. Il est par ailleurs poussé dans cette voie par des responsables de la majorité. De l’autre côté du manche, la convention citoyenne pour le climat montre le même intérêt. Ses participants ont attentivement pesé le pour et le contre. « Même si certains estiment qu’en cas de réponse négative, la transition écologique pourrait prendre dix ans de retard, je sens que cette idée est pas mal partagée », juge Grégoire Fraty, l’un des 150 Français tirés au sort. « Les citoyens ont identifié le risque que les Français répondent plus à celui qui pose la question qu’à la question elle-même », poursuit Julien Blanchet, rapporteur général de la Convention.

    Questions multiples. Un référendum à questions multiples permettrait de contourner cet obstacle. « Plus il y a de questions, plus le risque que cela tourne au plébiscite est limité. Il revient au président de la République de changer cette culture du référendum plébiscitaire », encourage Julien Blanchet. « Si les questions émanent directement de la convention citoyenne, ce ne seront pas celles du Président mais celles des 150 Français », assure Thierry Pech, coprésident du comité de gouvernance.

    La Constitution pose de nombreuses conditions à l’organisation d’un référendum, encore plus quand les questions sont multiples. Depuis la révision de 2008, il est possible d’organiser une telle consultation sur un sujet environnemental, mais pour qu’il ait une valeur contraignante, il faudra rédiger autant de projets de loi qu’il y aura de questions en respectant un principe d’unité. « Il doit exister un rapport intrinsèque entre les différentes parties de chaque question soumise au vote », prévient le Conseil constitutionnel. Les électeurs ne pourront par ailleurs répondre que par « oui » ou par « non » à des interrogations qui doivent « satisfaire à la double exigence de loyauté et de clarté. »

    Malgré les apparences, il existe un domaine bien plus complexe que le droit constitutionnel, celui de la politique. Le nombre de questions, leur formulation, les conséquences d’un rejet par les Français sur la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron sont autant d’inconnues à prendre en compte. Le débat divise les écolos de la majorité et d’ailleurs.

    Au pied du mur. Le député européen Pascal Canfin milite pour le référendum depuis plusieurs mois. « Je trouve que c’est encore plus pertinent aujourd’hui. Nous avons besoin de renouveler la démocratie. C’est par ailleurs un très bon outil pour mettre la société française face à ses choix. Les Français ne pourront pas dire qu’il faut en faire plus sur l’écologie et voter non. Avec le référendum, nous serons où nous en sommes collectivement. » « Peut-être qu’ils refuseront la transition écologique, mais au moins, ce sera une vérité, acquiesce Daniel Cohn-Bendit. Tous les partis politiques disent “Les Français veulent…”. Là, on saura. Tout le monde sera mis face à ses responsabilités. » Les deux anciens membres d’Europe Ecologie-Les Verts réclament un référendum avant la fin de l’année 2020.

    A l’inverse, la secrétaire d’Etat à la transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon, juge que « l’on a dépassé le moment où le référendum serait le marqueur de la politique écologique du gouvernement » : « La question n’est plus de savoir s’il faut que la Convention fasse l’objet d’un référendum. Dans la sortie de la crise sanitaire, l’écologie a été intégrée à une feuille de route globale. Le Président l’a dit : la trajectoire sera écologique, économique, souveraine et solidaire. » Il serait inutile dès lors de réserver un sort particulier à l’écologie.

    Le député « Ecologie, démocratie, solidarité » (EDS) Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot, voit lui un autre inconvénient au référendum : « Beaucoup de propositions de la Convention n’ont pas besoin de référendums pour être appliquées. Il ne faut pas attendre pour les reprendre. » La rénovation énergétique des bâtiments fait partie des éléments de consensus entre l’exécutif et les conventionnels. Le débat porte sur le degré d’ambition. Le référendum permettrait d’accélérer les choses, argue Pascal Canfin : « La politique d’incitation ne fonctionne pas. Il faut passer à une obligation. Aucun responsable politique n’a osé le faire, autant soumettre la question aux Français. »

    En avril, la Convention avait adressé un courrier à Emmanuel Macron et Edouard Philippe pour leur présenter des mesures non soumises au vote des 150 membres. Elle proposait de bloquer les loyers des « passoires énergétiques » dès 2021, avant de les interdire de location en 2028 pour, en 2030, sanctionner les propriétaires par un malus sur la taxe foncière.

    Après la baleine, l’éléphant ? Evidemment, un tel programme de contraintes et de sanctions s’accommodera moins bien d’un référendum que des déclarations de principes. C’est l’autre débat dans la majorité. Faut-il soumettre aux Français des propositions clivantes pour provoquer le débat et forcer les oppositions à se positionner ou jouer le consensus dans un moment où la société est fracturée ? Un interlocuteur du Président plaide pour intégrer à un pool de cinq questions une mesure qui jouerait le rôle de paratonnerre. Matthieu Orphelin a une idée, qui plaira à ce visiteur de l’Elysée : la baisse de la vitesse sur autoroute à 110 km/h. Débat explosif assuré.

    L’article 11 de la Constitution donne les pleins pouvoirs référendaires au président de la République. « C’est à sa main, c’est à lui de répondre », confirme Thierry Pech, coprésident du comité de gouvernance de la Convention. Les 150 Français tirés au sort joueront pourtant un rôle décisif ce week-end en choisissant les propositions qu’ils souhaiteront voir soumises aux électeurs. De ce choix dépendra la couleur de l’automne prochain. Ou de plus tard. Car, dans le règne animal, un an de gestation, ce n’est rien. Pour l’éléphant, c’est vingt-deux mois.

     

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    En cette période extraordinaire où le covid 19 sert de prétexte bien commode à une prise de conscience que notre économie est aberrante et qu’elle doit être reprise à zéro, ce sont les fondamentaux qui doivent être vérifiés si nous voulons que la nouvelle maison tienne debout.

    On nous bassine avec l’investissement, joli mot dont on trouve facilement la définition suivante :

    L’investissement est l’action d’investir, c’est-à-dire d’acquérir de nouveaux moyens de production, d’améliorer leur rendement ou de placer des capitaux dans une activité économique, dans une entreprise, etc. Le moteur de l’investissement est la perspective d’en retirer un profit.

    Traduit en français compréhensible, c’est planter de l’argent et attendre qu’il en pousse davantage qu’il n’en a été planté. C’est le principe du potager et dans l’esprit du triumvirat universitaire politique médiatique à qui nous avons confié les rênes, le potager pour l’argent s’appelle l’entreprise.

    Dans l’entreprise, les fournisseurs apportent tous les éléments nutritifs de la terre, les actionnaires apportent la graine qui doit pousser et les salariés apportent le soleil et l’eau qui vont tout faire pousser. Tout est tellement fondé sur la croyance qu’il va pousser des euros, que l’État vient prendre sa part d’une récolte évidemment totalement imaginaire.

    La réalité est qu’en économie, tout est échange et uniquement échange. Une entreprise ne fait qu’aguicher le client avec sa production pour récupérer son argent et le partager entre ses fournisseurs, ses salariés, ses actionnaires et l’État dont on se demande bien ce qu’il a apporté et qui n’est en fait qu’un coucou vorace et mal élevé. L’État a besoin de faire croire que l’argent pousse comme les choux pour prendre sa part d’un gâteau inexistant et qui n’est que ponction de l’argent des fournisseurs, des salariés et des actionnaires qui vont ensute se battre entre eux pour se partager le reliquat. De son côté l’État va nourrir l’université et les médias pour qu’ils justifient l’injustifiable.

    L’université et les intellectuels vont apporter leur sémantique du faire croire avec ses fadaises de Produit Intérieur Brut, de Produit National Brut ou de Valeur Ajoutée qui font croire mensongèrement à une création alors qu’il ne s’agît que d’un échange avec l’argent du client dont l’origine n’est bien souvent plus un échange et dont l’énergie est de plus en plus faible, ce qui est un autre problème qu’il faudra aussi aborder.

    Les médias vont faire leur travail de propagande en imposant par des journalistes incompétents ou corrompus, la pousse de la monnaie dans le potager ‘entreprise’.

    Le peuple ayant accepté provisoirement de n’être que foule, s’est laissé lui-même corrompre en croyant ce qu’il sait au fond de lui-même être une stupidité.

    C’est maintenant, avant l’ouverture du combat entre mondialistes de Davos et souverainistes du Front Populaire en présence des européistes en état de sidération, qu’il faut nettoyer, une par une, toutes les pièces avec lesquelles il nous faudra reconstruire. L’investissements est une dépense et n’est qu’une dépense. Si cette dépense a été faite avec de la fausse monnaie légale, elle devra être confisquée, sanctionnée et non sanctifiée. Si cette dépense a été faite avec de l’argent gagné par un échange d’énergie humaine, alors elle devra être récompensée comme l’est l’énergie humaine des salariés.