Ils sont presque 3 000 à avoir poussé les portes du festival durant le week-end.
Ce dimanche 10 novembre, la réserve citoyenne termine ses dernières récoltes de dons au Barp et à Saint-Médard-d’Eyrans. Neuf bénévoles et trois camionnettes vont partir à Valence mercredi 13 novembre
« Des bottes, des gants de travail, des pelles et surtout de l’alimentaire en sec comme des pâtes ou du riz. C’est ce qui est beaucoup demandé. » Le président Grégory Pierron connaît par cœur la liste de denrées nécessaires avant le départ pour l’Espagne.
Après les inondations qui ont ravagé la région de Valence, la réserve citoyenne Sud-Gironde a organisé une collecte pour venir en aide aux sinistrés. Si, au départ, seuls une camionnette et quatre bénévoles devaient se rendre sur place, l’initiative a pris de l’ampleur : ils seront désormais neuf à bord de trois véhicules « pleins à craquer ».
« On a dû louer une camionnette en plus pour notre départ », précise Grégory Pierron, qui rappelle que l’association n’est pas reconnue et ne peut donc pas toucher de subventions. « Il nous manque un peu d’argent, c’est ce dont on a besoin pour partir. »
Départ mercredi
Le petit bataillon solidaire quittera la Gironde le mercredi 13 novembre et prévoit son arrivée le lendemain. « On va tout donner directement à la mairie de Catarroja, en banlieue de Valence. On livre aux autorités en mains propres parce qu’il peut y avoir des détournements de dons qui finissent au marché noir. »
Les bénévoles resteront jusqu’au 18 novembre sur place pour aider les populations touchées. « C’est la mission prioritaire de notre périple », rappelle le président.
Avant le départ, les adhérents de la réserve citoyenne se démènent : il faut s’organiser et surtout trier les dons : « On ne prend plus les vêtements, on en a assez. » D’autant plus que certains ont refourgué des objets de mauvaise qualité. « Quelques personnes nous ont donné des vêtements sales ou troués. On a eu aussi une brosse de toilettes, du vernis à ongles, des boucles d’oreilles… C’est pas terrible. »
Mais le désarroi du président est vite balayé. Il sait que la collecte est une réussite et toutes les offrandes qui ne seront pas réquisitionnées pour Valence seront redistribuées à deux associations girondines : les Maillons du cœur et Envole-toit, deux organismes solidaires.
Le directeur Emmanuel Vilbois a enfilé la tenue d’officier supérieur de la Grande Guerre pour commander les bataillons. L’histoire ne dit pas si la moustache est vraie.
Le professeur d’histoire Nicolas Batiot est à la manœuvre pour cette reconstitution historique.
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