• À l'instar du système juridique, le complexe pénitentiaire américain est divisé entre prisons fédérales, gérées par le Federal Bureau of Prisons, et prisons relevant des États fédérés. Les autorités des États-Unis ont aussi innové en passant des contrats avec des entreprises, telle la Corrections Corporation of America, pour construire et gérer certaines prisons (ainsi que des centres de détention).

    En 2012, environ 2,2 millions de personnes étaient incarcérées aux États-Unis1 contre environ 2,3 millions janvier 20112,3, soit environ 0,9 % de la population adulte (238 millions4).

    Les États-Unis ont dépensé 82,7 milliards de dollars en 2009 pour leur système carcéral.

    Depuis au moins les années 2000, les États-Unis ont le taux d'incarcération le plus élevé du monde ; en valeur absolue, ce pays compte plus de prisonniers que la Chine (environ 1,5 million de détenus) et la Russie (environ 760 000)5 réunies. En 2017, les États-Unis comptent 25 % des prisonniers de la planète pour 5 % de la population mondiale6.

     

     

     
    Nombre de prisonniers aux États-Unis entre 1920 et 2014.
     

    Nombres de détenus placés en détention dans les prisons d'État, fédérales, locales au 31 décembre des années 2000, 2012 et 2013.

     


  • A l'intérieur des mystérieux camps de la mort argentins

    En 1977, Nilda « Munu » Actis Goretta s'est fait enlever par des membres l’escadron de la mort. Elle n’a pas donné signe de vie pendant 13 mois.

     

    VICE Staff

     VICE Staff

    En 1977, Nilda « Munu » Actis Goretta rentrait chez elle après le boulot. Elle traversait une rue très animée du centre-ville de Buenos Aires, quand des membres de l’escadron de la mort lui ont bandé les yeux et l’ont poussée dans une voiture qui l’attendait pas loin. Elle n’a pas donné signe de vie pendant 13 mois. J’ai fait récemment la connaissance de cette femme. Maintenant, elle a les cheveux gris-argentés. C’est une artiste. Après avoir écouté son histoire, je n’arrivais plus à croire que l’homme naît « naturellement bon ».

    La  dictature a sévi sur l’Argentine pendant sept ans et Munu en a été la victime ; elle vivait dans le centre de torture clandestin de l’Esma. Elle a été l'un des dommages collatéraux du Processus de réorganisation nationale d'Argentine, entré en vigueur après le coup d’état militaire de 1976. Avant cet événement, la situation socio-économique de l’Argentine était catastrophique. Le gouvernement d’Isabel Peron a donc été renversé et la junte militaire dirigée par le Lieutenant-Général Jorge Videla a pris le pouvoir. Afin de pouvoir régner en toute tranquillité, loin des agitations, la junte a trouvé un moyen de se débarrasser de toutes les personnes qui présentaient une menace potentielle pour le nouveau gouvernement. Si un individu montrait le moindre élan de sympathie pour des partis gauchistes, il disparaissait sans laisser de trace. Il s'agit sans hésitation de la période la plus violente et la plus sanglante de l’histoire de l’Argentine.

    La plupart des gens n’étaient pas au courant de l’existence de ces camps de concentration. L’Esma, c’est-à-dire l’Ecole supérieure de mécanique de la marine, était située dans le centre-ville. Mais ce bâtiment de béton renfermait un secret. Au sous-sol, il abritait un camp de la mort où des milliers de prisonniers politiques, et notamment des femmes, ont été sauvagement torturés puis tués. Ils utilisaient une méthode de torture particulièrement atroce qu’ils appelaient « picana ». Elle consistait à envoyer de très fortes décharges électriques à l’aide d’une cuillère en bronze qu’ils enfonçaient par la suite dans le vagin des femmes enceintes. Une fois que les femmes avaient accouché, on prenait leurs bébés et on les confiait à des familles de militaires. Aujourd’hui, les associations de défense des Droits de l’Homme estiment que plus de 500 bébés ont été enlevés et qu'environ 30 000 personnes auraient été emprisonnées illégalement. Mais le gouvernement n’en reconnaît que 10 000.

    Munu fait partie des rares survivants. Elle vivait dans une cellule en ciment, dans le grenier de l’Esma, où il y régnait une chaleur suffocante. À chaque fois que les gardes la faisaient sortir de là, elle ne savait jamais si on allait l’électrocuter dans les chambres de torture du sous-sol ou si on allait la buter pendant « un vol de la mort »—une pratique militaire très courante pendant la dictature argentine. D’après le Sergent Ibanez, ancien garde du camp de concentration de Campo Mayo, on comptait entre deux et trois vols de la mort tous les mois. On donnait aux victimes du Pentothal (un tranquillisant), on les foutait complètement à poil avant de les entasser dans un avion ou un hélico, puis on les balançait vivants dans le Rio Del Mar.

    On kidnappait aussi les journalistes, les étudiants, les philosophes, les artistes, et tous ceux qui avaient plus ou moins la gueule de Devendra Banhart. Les membres de l’escadron de la mort infiltraient les universités, les maisons, et parfois ils arrêtaient les gens qui passaient en voiture et trouvaient des motifs bidons pour les tabasser. Il suffisait juste d’avoir un livre de philosophie occidentale sur soi pour risquer des emmerdes.

    Ancienne activiste politique et artiste, Munu faisait parfaitement l’affaire. En 1976, un an avant son enlèvement, elle était mariée, étudiait aux beaux-arts et vivait à Buenos Aires. Mais, certains soirs, elle devenait « Betty », une courageuse activiste d'extrême-gauche. Avec son mari, elle incitait les pauvres à se syndicaliser pour obtenir des aides de l’Etat.

    Munu avait 30 ans et était enceinte de cinq mois quand l’armée a tué son mari en raison de ses supposées activités politiques. Elle a fait une fausse-couche, et a par la suite abandonné l’activisme de peur de connaître le même destin que son mari. Munu s’est barrée dans la banlieue sud de Buenos Aires pour commencer une nouvelle vie. Elle pensait avoir tout laissé derrière elle et qu’on oublierait « Betty ». Elle pensait pouvoir vivre dans l’anonymat dans une ville peuplée de plusieurs millions d’habitants et qu’il n’y avait aucune chance que le gouvernement ne la retrouve. Malheureusement, ça n’a pas été le cas.

    Au bout de quatre mois d’emprisonnement à l’Esma, le destin de Munu étais sellé. Le garde qui la torturait lui a un jour demandé de fabriquer des faux passeports et des faux documents pour les militaires. Comme les enlèvements illégaux étaient pratiqués à grande échelle en Argentine et au Brésil, ils avaient besoin de trouver un moyen de se déplacer sans éveiller les soupçons. Comme ils étaient très contents de son travail, l’armée l’a déplacée dans un appartement qui avait appartenu à un autre captif. (C’était une pratique courante chez les militaires de rénover et de vendre les appartements et les effets personnels qu’ils avaient volé aux captifs.)

    Munu n’était plus enfermée, mais elle était constamment surveillée par les militaires. Ses activités se limitaient à travailler dans le sous-sol de l’Esma, et dès qu'elle en avait fini, elle était sommée de retourner dans son appartement où elle vivait seule, privée de tout contact avec le monde extérieur. Le garde l’emmenait parfois dans les meilleurs restaurants de la ville et en rentrant, l’enfermait à nouveau dans son appartement ; c'était une torture psychologique permanente qui lentement, la plongeait dans la folie.

    « Je ne savais pas trop s’ils allaient me tuer ou m’inviter à dîner », m’a confié Munu avec une expression qui donnait l’impression qu’elle revivait cette expérience.

    Elle a vécu comme ça pendant sept mois, jusqu’au jour où le même garde qui lui avait demandé de travailler pour eux lui a confié qu’il avait l’intention de fuir le pays. Dans la foulée, il a lourdement insisté pour qu’elle se barre, avant qu’il le fasse. Elle s’est donc enfui vers le Venezuela et a vécu là-bas pendant plusieurs mois, pour finalement retourner à Buenos Aires. Désormais âgée de 54 ans, elle a choisi de devenir artiste et écrivain.

    Les enlèvements pratiqués pendant cette guerre sale demeurent encore aujourd'hui un mystère. Mais on commence à en savoir plus sur les disparus. Et depuis peu, Videla, aujourd'hui âgé de 85 ans, crève de chaud dans sa cellule de ciment. Il est condamné à la prison à perpétuité pour avoir commandité le meurtre de 31 prisonniers. Le destin de 700 autres militaires est entre les mains de la justice.

    WORDS : EMILY THOMAS
    PHOTOS : ESMA BY CLOE DANESHGAR

     

     

     

     

     

     


  • La ruée vers l’or en Californie est une période d'environ huit ans (1848 - 1856) qui commença en janvier 1848 par suite de la découverte d'or à Sutter's Mill, une scierie appartenant au Suisse Johann August Sutter, près de Coloma, à l'est de Sacramento, dans l'actuel État de Californie (États-Unis)1. La nouvelle se répandit rapidement et attira en Californie plus de 300 000 aventuriers, américains et étrangers2.

    Ces pionniers, appelés par la suite « forty-niners » (expression que l'on pourrait traduire par « quarante-neuvards »), arrivaient par bateau ou par voie terrestre à bord de chariots, de tout le continent, au prix d'un voyage bien souvent difficile. Bien que la plupart de ces nouveaux arrivants aient été des Américains, la ruée vers l'or attira également des dizaines de milliers d'immigrants d'Amérique latine, d'Europe, d'Australie et d'Asie. Ces chercheurs d'or commencèrent par s'installer le long des rivières et utilisèrent pour leur recherche les techniques artisanales de l'orpaillage. Puis des méthodes plus sophistiquées d'extraction de l'or se développèrent et furent ensuite adoptées dans le monde entier. On estime que la valeur des quantités d'or découvertes pendant cette période s'élève à plusieurs milliards de dollars actuels. Mais alors que certains firent fortune, d'autres retournèrent chez eux avec guère plus que ce qu'ils possédaient au départ.

    La ruée vers l'or transforma profondément la Californie. Alors petit hameau constitué de tentes, San Francisco se développa sous la pression de la croissance démographique ; des routes, des églises, des écoles et d'autres bâtiments y furent construits. Un système de loi et un gouvernement furent créés, gouvernement qui mènera à l'admission de la Californie en tant qu'État américain en 1850. De nouveaux modes de transport se développèrent : le bateau à vapeur, qui devient un moyen de transport régulier, et les chemins de fer. L'agriculture, futur pan majeur de l'économie californienne, commença à se développer à travers tout l'État. Cependant, la ruée vers l'or n'eut pas que des aspects positifs : de nombreux Nord-Amérindiens furent attaqués et chassés de leurs terres, des tensions raciales et ethniques se formèrent, et l'extraction de l'or entraîna de nombreux problèmes environnementaux.

     

     

    « Un nouveau superbe clipper partant pour San Francisco », publicité pour le voyage vers la Californie publiée à New York dans les années 1850.

     


  • Bacalan est un quartier du nord de Bordeaux, situé au bord de la Garonne, à l’extrême pointe du bourrelet alluvial qui borde la courbe de la Garonne et forme la corne du port de la lune.

    Il se délimite par le pont d'Aquitaine au Nord, les bassins à flots au Sud et à la fin des boulevards à l'Ouest. Bacalan a une superficie de 5,7 km² et a une densité de 1 339,9 habitants par km². Il représente 3,6 % de la population de Bordeaux.

    Cette partie de Bordeaux était constituée de terres marécageuses importantes, ce qui limitait le nombre d’habitants. Les terres étant peu cultivables et les cultures mauvaises, l’assèchement des marais sera entrepris en 1599. Le projet fut confié à un Hollandais Conrad Gaussen, qui appliqua les mêmes méthodes que dans son pays, un procédé de dérivation et d’endiguement.

    Bacalan se développe particulièrement à partir du xviiie siècle, le développement du quartier étant lié à celui du port de Bordeaux. Les zones d’activités ont pris peu à peu le pas sur les marais, enserrant le quartier habité de Bacalan.

    Dans la première moitié du xixe siècle, Bacalan a pris une certaine extension avec la délocalisation de quelques chantiers navals en sa faveur, à la suite de la construction du pont de pierre qui faisait obstacle sur le fleuve.

    La reconquête du cœur du quartier, le réaménagement des Bassins à Flots, la reconversion de la base sous-marine, la création du Parc Bacalan, le tramway (ligne B), un nouveau pont reliant les quartiers de Bacalan et de La Bastide, l’agencement autour d’un parcours tonic, vont permettre à Bacalan de s’ouvrir sur le centre ville, le fleuve et la rive droite.

     

     

     
    Les quartiers de Bordeaux
     
     

    Origine du mot Bacalan

     

    Le mot Bacalan vient du nom de la famille « de Bacalan », originaire de Sauveterre-de-Guyenne qui au xviie siècle était une famille protestante ayant compté parmi ses membres un nombre important de parlementaires bordelais, dont Arnaud de Bacalan, avocat général, qui avait fait construire au bord de la Garonne une maison d’agrément avec un beau jardin. Cette maison de plaisance deviendra un lieu privilégié de promenades pour les bordelais, et donnera son nom au quartier.

    André-Timothée-Isaac de Bacalan (1736-1769) est connu pour ses Paradoxes philosophiques sur la liberté du commerce entre les nations publiés en 17641.

    La version qui attribue l’origine du mot Bacalan à l’adaptation du portugais bacalhau, par référence à l’exploitation de la morue est erronée2 : il n’y eut jamais de sécheries dans ce quartier et les portugais n’ont jamais été engagés dans les campagnes bordelaises sur les bancs de Terre-Neuve.

    Lieux situés à Bacalan

     

     

     

     
    Le Magasin aux Vivres
    • Les Vivres de l'Art6 : pôle culturel
    • La Cité du Vin, pôle économique, touristique (développement de l'œnotourisme) et culturel consacré au vignoble bordelais.
    • La piscine Georges Tissot
    • la Bibliothèque Bacalan
    • Les Berges de la Garonne7 : ce sont huit hectares qui descendent en peigne vers la Garonne et créent une percée visuelle vers le fleuve jusqu’au pied du pont d’Aquitaine. Le parc est entretenu de façon écologique. À proximité, un milieu naturel de grande valeur écologique : la forêt riveraine des berges de Garonne ; elle est constituée essentiellement d’aulnes et de saules, sous lesquels se développe l’angélique des estuaires, une plante protégée au niveau européen. Entrée : avenue du docteur Schinazi.
    • Le Parc de Bacalan8 : vaste de plusieurs hectares et de style contemporain, ce parc qui offre une belle vue sur le fleuve et les coteaux de la rive droite, a été inauguré en 2001 et agrandi dès 2003. Sa palette végétale riche s’harmonise parfaitement avec son environnement. De plus, des aires de jeux sont réservées aux enfants. Entrée : rue Achard.

     Repères chronologiques[modifier | modifier le code]

    D'après9.

    • 1599 : Les jurats bordelais confient au Hollandais Conrad Gaussen le soin d'assécher les marais par des procédés de dérivation et d'endiguement des eaux.
    • 1650 : Le nom « Bacalan » apparaît pour la première fois.
    • xviie siècle : Bacalan est le centre maritime de Bordeaux et accueille ainsi des Finlandais et Irlandais qui sont défavorisés. Il y a des activités diverses, telles que la pêche, la batellerie, la tonnellerie... Quelques maisons de plaisance longent le fleuve.
    • 1780 : Date supposée de la construction du Pavillon dit « de Richelieu » ou « de Louis XVI » sur le domaine de La Croix-Maron.
    • 1786-1789 : Construction du Magasin aux Vivres de la Marine par l'architecte bordelais Joseph Teulère.
    • 1788 : Construction des Moulins économiques des frères Teynac (mus par les flux et les reflux de la Garonne).
    • xixe siècle : On creuse un fossé au niveau des bassins à flots pour rejoindre le quartier des Chartrons et on peut constater que la ville augmente sa population d'environ 5000 habitants. De nouvelles rues, de nouvelles usines importantes apparaissent.
    • 1817 : L'ingénieur Courau établit un chantier naval sur le domaine de la Croix-Maron.
    • 1822 : Ouverture du pont de Pierre.
    • 1832 : Les moulins de Teynac sont remplacés par la porcelainerie David Johnston.
    • 1843 : Entrepôts des Tabacs sur le site de la Croix-Maron.
    • 1845 : La faïencerie Vieillard succède à David Johnston.
    • 1854 : Ateliers de Bacalan qui deviendront Dyle et Bacalan.
    • 1857 : Ouverture de l'huilerie Maurel et H.Prom, alimentée en arachides du Sénégal.
    • 1866 : Première école de garçons, rue des Étrangers.
    • 1868 : Suppression du service des bacs entre Lormont et Bacalan.
    • 1870 : Ateliers Généraux pour le Service Maritime à côté de la place Victor-Raulin.
    • 1876 : Naissance du club de football Bordeaux Athlétic Club (BAC)10
    • 1878 : La Société métallurgique du Périgord installe son usine à l'emplacement racheté à M. Barthe (qui y avait une activité de forge depuis les années 1850), au 176 de la rue de Lormont.
    • 1879 : Société Anonyme de Travaux Dyle et Bacalan.
    • 1881 : Naissance du Patronage laïque, ancêtre de l'Amicale laïque de Bacalan.
    • 1882 : Achèvement du bassin à flot numéro 1.
    • 1883 : L'école des garçons de la rue des Étrangers est transférée rue Blanqui.
    • 1885 : Les forges du Périgord sont remplacées par les Magasins généraux (distillerie).
    • 1889 : École des filles rue Achard.
    • 1891 : Adrien Baysselance, maire de Bordeaux, lance le projet de pont transbordeur.
    • 1895 : La faïencerie Vieillard ferme ses portes.
    • 1896 : Commissariat de police rue Pourmann.
    • Fin XIXe : Naissance de la raffinerie Abribat, d'une fabrique d'éther et d'une fabrique de tartre.
    • Début du xxe siècle : Les chais Mestrezat sont implantés à Bacalan à l’emplacement de l’ancien entrepôt de tabacs, fondé en 1843 et reconverti en écuries impériales sous Napoléon III.
    • 1900 : Naissance de Georges Guichemerre, futur « Padenaz », docker et comique-troupier.
    • 1900 : Éclairage électrique du port et du bassin avec une « dynamo spéciale ».
    • 1902 : Premier bureau de poste rue Achard.
    • 1902 : Constitution du syndicat de défense de Bacalan.
    • 1903 : Usine d'incinération des ordures le long du chemin de la palu (arrêtée après la Seconde Guerre mondiale).
    • 14 juillet 1903 : inauguration de la place Victor-Raulin (jusque là nommée place aux Vivres).
    • 1904 : Usine à gaz.
    • 1904 : Le tramway parcourt toute la rue Achard jusqu'au chemin de la Palu.
    • 1905 : Le patronage laïque devient une association loi 1901 sous le nom de Société de Patronage des Écoles Communales de Bacalan.
    • 1906 : Construction de la forme de radoub numéro 2.
    • 1907 : L'usine à gaz de Bacalan remplace la petite station gazométrique du chemin de Labarde.
    • 1906-1911 : Construction du bassin à flot numéro 2 sur la partie sud du bassin d'alimentation.
    • 1908 : Mise en service de la centrale électrique.
    • 1910 : Construction de la Maison du Peuple.
    • 1911-1912 : Mise en service du pont roulant du Pertuis : créé lors de la réalisation du second bassin à flot, ce pont pivotant sur rail permettait le passage de tout type de véhicules, y compris les trains.
    • 1912 : Création de la section natation du BAC, « La Bacalanaise ».
    • 1916 : Naissance des Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest et Bacalan Réunis (ACMSOBR) par l'acquisition des chantiers Desbats.
    • 1917 : La société de Marcay construit des avions à l'emplacement de l'ancienne distillerie, au 176 rue de Lormont (jusqu'en 1919).
    • 1917 : Les deux pylônes (hauts de 95 m) du futur pont transbordeur sont achevés.
    • 1919 : statut de Régie municipale du gaz.
    • 1920 : Grande grève des gaziers.
    • 1920 : Jean Rebeyrol enlève, à 17 ans, le titre de champion de France de Grand fond avec « La Bacalanaise ».
    • 1920 : La fabrique d'éther sulfurique existant depuis 1886 devient un dépôt d'essence pour les armées de la 4e Région militaire (désaffection en 1995).
    • 1922 : La fusion de la raffinerie Abribat et de Say entraîne la création de la raffinerie Saint-Remi.
    • 1925 : Adrien Marquet maire de Bordeaux.
    • 1925 : Port autonome de Bordeaux.
    • 1926 : Premier avion DB10 sorti des usines Dyle et Bacalan.
    • 1928 : Les ACMSOBR acquièrent les chantiers navals et les ateliers de mécanique et de chaudronnerie de Dyle et Bacalan.
    • 1929 : Le département Aviation de Dyle et Bacalan est repris par la Société aérienne bordelaise (SAB).
    • 1930 : Ouverture du cinéma Le Familia, rue Charlevoix-de-Villers.
    • 1933 : Adrien Marquet crée le parti néosocialiste.
    • 1933 : Mise en route de l'usine d'incinération des ordures ménagères.
    • 1935 : La SAB ferme et devient la Société nationale des constructions aéronautiques du sud-ouest (SNCASO).
    • 1937 : Inauguration des deux bâtiments place Buscaillet (dispensaire et bains-douches).
    • 1938 : Grève générale à Bacalan contre les décrets Daladier-Raynaud (à l'exception de la Régie).
    • 1938 : Les Ateliers & Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan Réunis sont rachetés par les Aciéries de Longwy.
    • 23 août 1939 : Signature du pacte germano-soviétique; les communistes sont chassés de la direction du syndicat du gaz.
    • 1941-43 : Les Allemands construisent la base sous-marine, la piscine, la salle des fêtes Claveau, etc.
    • 1942 : L'équipe première de football du BAC est championne du Sud-Ouest division honneur, et perd la finale de la coupe du Sud-Ouest contre les Girondins de Bordeaux.
    • 1942 : Les Allemands détruisent les pylônes du pont transbordeur jamais achevé 17 mai.
    • 1943 : Bombardement américain visant la base sous-marine et destruction du pont principal des écluses.
    • 1943 : Construction de l'écluse couverte.
    • 1944 : Destruction du château Blondeau datant de la première moitié du xixe siècle.
    • 18 août 1944 : Bombardement anglais sur Bacalan, destruction de l'école Blanqui.
    • 1944-45 : L'usine d'incinération des ordures ménagères est arrêtée. Le traitement des déchets urbains est confié à la société Bacterreau pour leur transformation par fermentation en engrais agricoles sur un vaste périmètre le long du chemin de la palu sur les berges de la Garonne (la « merdasserie »).
    • 1947 : Destruction de l'écluse couverte construite par les Allemands.
    • 1948 : Remise en service du pont principal des écluses.
    • 1948 : le gaz naturel est amené à Bordeaux entraînant une perte d'activité pour l'usine de gaz de Bacalan.
    • 1949 : Construction de la « chapelle du gaz » par les prêtres de la paroisse et ceux de la Mission ouvrière de Bordeaux parmi lesquels Michel Favreau.
    • 1951 : Michel Favreau, prêtre-docker, décède à la suite d'un accident de travail dans le bassin à flot numéro 2.
    • 1951-1959 : Construction de la cité Claveau.
    • 1952 : Première rentrée scolaire à l'école Charles-Martin.
    • 1953 : Pierre Brana, Jean Retuerto, Jean-Claude Moreau fondent le foyer des jeunes. Il vivra jusqu'en 1957.
    • 1954 : Naissance du journal du Foyer des jeunes, Le Moustic.
    • 1956 : Arrivée du gaz de Lacq.
    • 1957 : Dynamitage des fours à distillation et des cheminées de l'usine à gaz.
    • 1957 : Le tram est remplacé par l'autobus.
    • 1957 : Stade Charles-Martin.
    • 1960 : Fin de la construction de la Cité Lumineuse (détruite en 1997) : Grâce au financement Logeco (logements économiques et familiaux), le plan du ministre Pierre Courant insuffle un nouvel élan à la reconstruction. Dès 1953 on envisage, à Bacalan, la création d’une nouvelle cité. Jusqu’en 1956, cinq projets au moins sont étudiés.
    • 20 mai 1960 : première pierre du pont d'Aquitaine.
    • 19 octobre 1961 : Inauguration de la chapelle Sainte Thérèse, chemin de Labarde.
    • 1962 : Démolition des gazomètres.
    • 1963 : Arrêt de la « merdasserie ».
    • 6 mai 1967 : Inauguration du pont d'Aquitaine.
    • 1972 : Fermeture définitive de la FASO.
    • 1972 : La Marine nationale quitte les Vivres de la Marine. Un incendie détruit l'ensemble des bâtiments situés derrière le bâtiment central.
    • 1981 : Rénovation de la cité Claveau par Pierre Ferret dans le cadre d'un atelier d'habitants.
    • 1982 : Déclassement des bassins à flot : l’ensemble des installations est transféré à Bassens.
    • 1983 : L'avenue de la Palu (ancien chemin de la Palu) est rebaptisée avenue du Docteur-Schinazi.
     
    Inscription de la raffinerie, rue Achard
    • 1984 : La raffinerie de sucre Saint-Rémi, dernière grande usine du quartier (500 à 600 ouvriers), ferme ses portes.
    • 30 septembre 1988 : Fermeture du Parapluie, dernière guinguette historique des bassins à flot.
    • 1990 : Inauguration du nouveau collège Blanqui.
    • 1990 : Trente-sept familles gitanes installées au village Andalou.
    • 1991 : Les Vivres de la marine sont classés Monument historique11.
    • 1991 : Grève des gaziers contre le passage de la Régie en Société d'économie mixte.
    • mars 1993 : Naissance du journal Bacalan (1re série) édité et animé par Didier Periz (24 numéros jusqu'en septembre 1995).
    • 1995 : Désaffection du dépôt des essences des armées.
    • 1997 : Destruction de la cité Lumineuse.
    • 1997 : Pont du pertuis interdit à la circulation.
    • 2001 : Fermeture du village Andalou.
    • 2003 : Premier numéro du journal Bacalan (2e série).
    • 2003 : Première étude de réaménagement du site par l’architecte Antoine Grumbach.
    • 2004 : Les écluses menacées sont sauvées.
    • 2004 : Début des travaux du tramway.
    • 2007 : Mise en service de la station de tramway « Bassins à flot ».
    • décembre 2008 : Définition des fondamentaux du projet d’aménagement des « nouveaux » Bassins à flot et démarrage des ateliers de concertation.
    • 2008 : Salle polyvalente du Point-du-Jour-Pierre-Tachou.
    • juin 2009 : Choix de l’équipe de maîtrise d’œuvre chargée d’élaborer le plan guide du projet d’aménagement des « nouveaux » Bassins à flot : l’agence ANMA (Agence Nicolas Michelin & Associés).
    • septembre 2009 : Sortie de Bacalan Story par Didier Periz, aux éditions Pleine Page.
    • 2009 : Le tram circule jusqu'à Claveau quand le pont-aval le permet.
    • 2009 : L'artiste-sculpteur Jean-François Buisson crée Les Vivres de l'Art dans les anciens abattoirs des vivres de la marine place Raulin.
    • 2009 : Début de la construction du pont levant Bacalan-Bastide.
    • 2009-2010 : La mairie de Bordeaux lance une concertation sur l'aménagement des bassins à flot pour illustrer la « démocratie participative ».
    • 2011 : Treize employés de Kéolis se relaient jour et nuit pour permettre la circulation du tram sur le pont-aval.
    • septembre 2011 : Re-naissance du bar de la Marine, rue Achard.
    • 2012 : L'entreprise d'arasement de Bacalan-Bassins-à-flot a commencé. Les vieux bâtiments de Dyle-et-Bacalan tombent les uns après les autres, laissant nu celui du garage Moderne préservé sur décision municipale. Projet : construction de 5 500 logements pour 10 000 habitants.

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    UN TATOUEUR À PARIS VENU DES ETATS-UNIS

    shane_oneill_tatoueur_paris

    Votre site d’information vous parlait déjà de Shane O’Neill, artiste exceptionnel dont le talent a pu éclater au grand jour par le biais de la première édition d’Ink Master, émission de télé-réalité à succès aux Etats-Unis. Aujourd’hui, le tattoo artist américain se mue en tatoueur à Paris et revient pour une visite de courtoisie… et pour montrer comment il se sert de son dermographe !

     

     

     

    SHANE O’NEILL ET STÉPHANE CHAUDESAIGUES, TATOUEUR À PARIS DE LA PREMIÈRE HEURE

    Si Shane O’Neill honore la Ville-Lumière de sa présence, au cœur du studio de tatouage La Bête Humaine, c’est pour répondre à la double invitation de son ami Stéphane Chaudesaiguestatoueur à Paris installé à quelques mètres du Centre Pompidou.

    SHANE O’NEILL AUX CÔTÉS DE JEFF GOGUE CHEZ TATOUAGE & PARTAGE

    Première étape : une participation très attendue au séminaire de tatouage de Jeff Gogue à Avignon, réunion très attendue organisée par l’association Tatouage & PartageShane O’Neill y épaulera son compatriote, pour le plus grand plaisir des professionnels qui répondront présents à l’événement.

    UN TATOUEUR À PARIS QUI SERA AUSSI PRÉSENT DANS LE CANTAL

    Deuxième étape : un passage dans la capitale, où notre artiste issu du pays de l’Oncle Sam se muera en tatoueur à Paris et encrera les plus chanceux – et les plus rapides ! Un rendez-vous à ne pas rater, avant de retrouver notre éphémère tatoueur à Paris un peu plus au sud, dans le Cantal, pour la deuxième édition du Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues !

     

     


  • Bordeaux-Lac est un quartier de Bordeaux situé sur la rive gauche de la Garonne, au nord de la ville.

     

     

     

     

     
    Les quartiers de Bordeaux
     

    Historique

     

    En juin 1958, la municipalité bordelaise, dirigée par Jacques Chaban-Delmas, se rend propriétaire d’un vaste espace inondable au nord de Bordeaux de 1 000 hectares à aménager pour favoriser le rééquilibrage de la ville au nord.

    Le marais a été asséché et un lac artificiel de 160 hectares a été construit.

    En 1962, Jean Royer, architecte-urbaniste au ministère de la Construction, élabore un plan d'urbanisme délimitant trois zones :

    • une zone pour la foire internationale (115 hectares) en bordure nord du lac ;
    • une zone d’habitation (137 hectares) au sud du lac ;
    • une zone de sports et de loisirs au nord et au nord-est du lac.

    Le dragage du lac permet la surélévation du sol de trois mètres et l’assainissement du secteur.

    Un concours organisé en février 1966 réunit une trentaine de projets d’architectes. Le lauréat est Xavier Arsène-Henry (1919-2009) dont le projet, sous le slogan « la nature dans la ville, la ville dans la nature », propose des espaces boisés délimitant les secteurs d'urbanisation : golf, parc d'expositions, palais des congrès et zone hôtelière, hypermarché et zone commerciale, logements sociaux (clairière du Lauzun).

    Le quartier accueille des tours de logement, quelques bureaux et des centres commerciaux. Le parc des expositions y a aussi été construit. Le bilan de la construction de ce nouveau quartier est mitigé, ce quartier étant peu attractif et trop excentré. C'est dans ce quartier que se situe le pont d'Aquitaine construit avec la rocade à la même époque.

     




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