• La franc-maçonnerieN 1 désigne un ensemble d'espaces de sociabilité sélectifs, dont le recrutement des membres est fait par cooptationN 2 et pratique des rites initiatiques se référant à un secret maçonnique et à l'art de bâtir. Formée de phénomènes historiques et sociaux très divers, elle semble apparaître en 1598 en Écosse (Statuts Schaw), puis en Angleterre au xviie siècle. Elle se décrit, suivant les époques, les pays et les formes, comme une « association essentiellement philosophique et philanthropique », comme un « système de morale illustré par des symboles » ou comme un « ordre initiatique ». Organisée en obédiences depuis 1717 à Londres, la franc-maçonnerie dite « spéculative » — c'est-à-dire philosophique — fait référence aux Anciens devoirs de la « maçonnerie » dite « opérative » anglaise formée par les corporations de bâtisseurs. Elle puise ses sources dans un ensemble de textes fondateurs rédigés entre les xive et xviiie siècles

    Elle prodigue un enseignement ésotérique progressif à l'aide de symboles et de rituels. Elle encourage ses membres à œuvrer pour le progrès de l'humanité, laisse à chacun le soin d'interpréter ces mots. Sa vocation se veut universelleN 3, bien que ses pratiques et ses modes d'organisation soient extrêmement variables selon les pays et les époquesN 4. Elle s'est structurée au fil des siècles autour d'un grand nombre de rites et de traditions, ce qui a entraîné la création d'une multitude d'obédiences, qui ne se reconnaissent pas toutes entre elles. Elle a toujours fait l'objet de nombreuses critiques et dénonciations, aux motifs très variables selon les époques et les pays. Une discipline de réflexion porte sur la franc-maçonnerie : la maçonnologie.

    Photo en couleur d'un jardin avec monuments formant des symboles maçonniques
     
    Jardins du George Washington Masonic National Memorial.
    photo en couleur d'un pommeau d'épée avec des symboles maçonniques
     
    Symboles maçonniques sur l'épée de La Fayette.
    Photo en couleur d'un buste de Marianne
     
    Marianne maçonniqueJacques France (1879).
     
     
     
     

  • Rio de Janeiro (prononciation en portugais : /ˈʁi.u dʒi ʒɐˈnejɾu/) est la deuxième plus grande ville du Brésil après São Paulo. Située au sud-est du pays, elle est la capitale de l'État de Rio de Janeiro. Avec ses 6,1 millions d'habitants intra-muros (communément appelés Cariocas, la variante Carioques existant aussi en français) et 12,62 millions dans l'aire urbaine, Rio de Janeiro est l'une des métropoles les plus importantes du continent américain.

    Elle est mondialement connue pour son carnaval, ses plages (CopacabanaLeblon et Ipanema) ainsi que sa statue du Christ Rédempteur au sommet du Corcovado. Elle fut capitale du Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves, à la suite de la fuite de la cour portugaise lors de l'invasion des troupes napoléoniennes (1808-1821), puis de l'Empire du Brésil (1822-1889), de la República Velha (1889-1930), de l’Estado Novo (1937-1945) et du début de la Deuxième République jusqu'en 1960.

    En 2013, la ville a accueilli les Journées mondiales de la jeunesse, puis en 2014 elle accueille la finale de la Coupe du monde de football et enfin, en 2016, les Jeux olympiques d'été.

     

     

    Rio de Janeiro
    Surnom : Cidade Maravilhosa
    (Cité Merveilleuse)
    Blason de Rio de Janeiro
    Héraldique
    Drapeau de Rio de Janeiro
    Drapeau
    Image illustrative de l'article Rio de Janeiro
    Administration
    Pays Drapeau du Brésil Brésil
    Région Sudeste
    État État de Rio de Janeiro Rio de Janeiro (État)
    Langue(s) Portugais
    Maire Marcelo Crivella (PRB)
    Code postal 20000-000
    Fuseau horaire UTC-3
    Indicatif 021
    Démographie
    Gentilé Carioca, Carioque
    Population 6 093 472 hab.1 (04/2007)
    Densité 4 836 hab./km2
    Population de l'agglomération 12 620 000 hab.
    Géographie
    Coordonnées 22° 54′ 35″ sud, 43° 10′ 35″ ouest
    Altitude 380 m
    Superficie 126 000 ha = 1 260 km2
    Divers
    Site(s) touristique(s) Christ RédempteurMont du Pain de Sucre, Plages de Copacabana et d'IpanemaPedra da GáveaCarnaval de Rio
    FondateurDate de fondation Estácio de Sá1er mars 1565
    Localisation
    Localisation de Rio de Janeiro sur une carte
    Localisation de Rio de Janeiro sur une carte

    Géolocalisation sur la carte : Brésil

    Voir la carte topographique du BrésilCity locator 14.svgRio de Janeiro
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    Site web

     

     


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    Plus de six jeunes Français sur dix (61 %) seraient prêts à participer à un mouvement de révolte de grande ampleur dans les prochains mois, selon une enquête réalisée auprès de 210 000 personnes âgées de 18 à 34 ans. Quelle que soit leur situation professionnelle, une majorité de jeunes est tentée par cette éventualité, mais l'envie de révolte concerne d'avantage les jeunes intérimaires (66 %), les chômeurs (63 %), les CDD, les stagiaires et de jeunes en contrats aidés (61 %) que les étudiants (60 %) et les jeunes en CDI (54 %).

    Cette enquête, publiée dans «Le Monde» daté de mercredi, a été lancée à la mi-octobre par France Télévisions, la société de production audiovisuelle Yami 2 et le concepteur web Yupian. Deux sociologues de la jeunesse, Cécile Van de Velde et Camille Peugny, ont participé à l'élaboration des questionnaires. Selon elles, les 18-34 ans sont «une génération qui veut entrer de plain-pied dans une société vieillissante». «Elle ne veut rien renverser, elle n'est pas en conflit de valeurs, mais elle trouve toutes les portes fermées, et elle envoie un avertissement», analysent les deux sociologues.

    Le travail au coeur de leurs préoccupations

    Sept jeunes interrogés sur dix (70 %) estiment que la société française ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont réellement capables. Un sujet les préoccupe tour particulièrement : le travail. 62 % des 18-25 ans se disent épanouis dans leur travail, mais 60 % disent ne pas se sentir payés à la hauteur de leur qualification.

    Dans un livre à paraître le 6 mars, Léa Frédeval, jeune diplômée de 23 ans de l'université de Saint-Denis (Paris VIII), évoque ces difficultés d'accéder à un emploi. Selon l'auteure de «Les Affamés», interrogée dans «Le Parisien» de ce mardi, limiter à six mois la durée des conventions de stage «ne changera pas le fait qu'on se donne comme pas possible alors qu'il n'y a rien ensuite, ni espoir, ni remerciements». Dans la nuit de lundi à mardi, l'Assemblée a adopté une loi sur l'encadrement des stages, qui limite à six mois la durée des stages et impose une gratification dès le premier jour pour les stages dépassant deux mois.

     


  • Les termes « Porajmos » (ou Porrajmos, littéralement « dévorer ») « Samudaripen », génocide tsigane ou encore holocauste rom, désignent les persécutions envers les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale1. Leurs proportions furent telles que la majorité des historiens les considèrent comme constitutives d'un processus génocidaire. Les Tsiganes composent la deuxième population européenne victime d'une extermination familiale et raciale2.

    Les historiens estiment que le nombre des victimes se situe entre 195 800 et 240 150 personnes.

    Les victimes du Porajmos ont été longtemps oubliés des historiens, et confondues avec les asociaux. Les Tsiganes ont en effet été surveillés de près et fichés par la majeure partie des États européens, et ce dès la fin du xixe siècle. En Europe, la reconnaissance de ce génocide est tardive. Le chancelier allemand Helmut Kohl le reconnaît formellement en 1982.

     
    Un groupe de Roms à Asperg, en Allemagne, rassemblés par les autorités du Reich pour être déportés, le 22 mai 1940.
     
     
     
     
     

    Terminologie

     

    Certains roms de Russie et des Balkans protestent contre l'utilisation du terme « porajmos ». Dans plusieurs dialectes, ce mot est un synonyme de Poravipe qui signifie « viol ». Ils proposent l'utilisation du terme samudaripen en remplacement3, et les activistes roms de Russie, celui de Kali Traš4, littéralement « Terreur noire », au sens de terreur fasciste.

    Le terme porajmos fut introduit dans la littérature par l'universitaire et militant rom Ian Hancock, au début des années 19905. Un autre terme, samudaripen est revendiqué par Marcel Courthiade, un linguiste qui a créé la forme standard de romani utilisée en Roumanie. Hancock objecte que ce terme n'est pas conforme à la langue rom5.

    Persécutions du Troisième Reich de 1933 à 1945

     

    De 1933 à 1936 les Tsiganes sont internés dans les camps de concentration de Dachau et de Buchenwald pour « insociabilité ».

    Avant même l'arrivée au pouvoir des nazis, les Tsiganes sont surveillés par les autorités. Dès leur arrivée au pouvoir (1933) les Nazis s'intéressent de près aux Tsiganes. Pour eux, il s'agit d'établir qui a du sang tsigane dans les veines6 afin de l'éliminer de la société allemande au nom de la pureté raciale, avec toutefois une difficulté[réf. nécessaire] dans l'application de la théorie « aryenne », c'est que les Tsiganes sont censés être eux aussi d'origine indo-européenne. En 1936, ils chargent un tsiganologue (converti au nazisme en 1933), le Dr Robert Ritter, de recenser tous les Tsiganes d'Allemagne. Robert Ritter s'établit à Munich où il a déjà 19 000 dossiers. Pour les compléter il a besoin des dossiers du plus éminent tsiganologue généalogiste d'Allemagne, le Dr Sigmund Wolff de Magdebourg. Or, ce dernier n'est pas nazi et refuse de transférer ses dossiers, jusqu'au jour où tout lui est confisqué par le ministère du Reich à l'Intérieur sur injonction du DrGercke, qui transfère au Dr Ritter toute la saisie. En 1937, le Dr Ritter est rattaché au ministère de l'hygiène raciale de Berlin. En février 1941, le Dr Ritter compte 20 000 Tsiganes ou métis, au printemps 1942 il arrive à 30 0007. Il distingue sur des critères ethno-physiques les « purs tziganes » et les « métissés ». Les experts raciaux du Reich pensent que les Tsiganes forment une des dernières populations indo-européennes, mais ils affirment qu'ils ont été corrompus par le métissage8 et qu'ils menacent la société allemande qui doit éviter tout mélange. Selon une idée commune (et fausse) à l'époque en Allemagne, deux groupes de Tsiganes étaient réputés « racialement purs » (non mélangés et donc aryens) : les Sinti (~13 000 en 1939) et les Lalleri (1 017 en 1942)9.

    Les grandes villes d'Allemagne créent entre 1933 et 1935, sans ordre supérieur10 des camps d'internement des Tsiganes. À partir de 1936, Arthur Nebe, placé sous l'autorité d'Himmler est chargé de la politique nazie contre les Tsiganes. C'est lui qui est à l'origine de l'ordre de « prévention contre le crime ». Grâce au fichage des Tsiganes, les arrestations systématiques commencent à partir de 1938. En décembre 1938 la loi raciste « contre le danger tsigane » est promulguée : il s'agit d'isoler les Tsiganes du peuple allemand afin d'éviter tout mélange (métissage). Est considéré comme Tsigane quiconque a au moins un grand-parent tsigane. Les tortures des jeunes filles dans le camp de Ravensbrück et les méthodes pour stériliser les femmes tsiganes témoignent des persécutions11. Les Tsiganes non métissés (les Sinti et les Lalleri) ont un passeport brun, les métis ont un passeport bleu ciel, les nomades un passeport gris. Théoriquement, les Tsiganes purs devaient être préservés et isolés mais, en fait, on retrouve beaucoup de Sinti et Lalleri dans les chambres à gaz des camps de concentration, et il est évident que, durant la guerre, savoir si tel ou tel Tsigane était « racialement pur » ou non était le cadet des soucis des fonctionnaires allemands : en tant que Tsiganes ou assimilés, ils étaient condamnés d'avance. De plus, même si ces Tsiganes « purs » officiellement ne devaient pas être assassinés, on les destinait à la stérilisation forcée quand même ; ce qui fait que la politique de génocide s'appliquait à eux aussi finalement. Abattus, gazés ou stérilisés, les Tsiganes d'Allemagne étaient condamnés à disparaître.[réf. nécessaire]

    Dans l'Europe occupée (1939-1945)[modifier | modifier le code]

    Dans les zones de l'Europe occupées par les Allemands, le destin des Tsiganes varie d’un pays à l’autre, selon les circonstances locales. Les Nazis internaient généralement les Tsiganes et les déportaient ensuite en Allemagne ou en Pologne pour les soumettre au travail forcé et pour les assassiner (chambres à gaz). Beaucoup de Tsiganes de Pologne, de Belgique, des Pays-Bas, de Hongrie, d'Italie, de Yougoslavie et d'Albaniesont abattus ou déportés dans les camps de la mort et exterminés.

    En France, les autorités avaient pris des mesures restrictives à l’encontre des Tsiganes avant même l'occupation allemande du pays. Le gouvernement de Vichy organisa leur internement dans des camps familiaux comme JargeauMontreuil-Bellay ou Saliers. Les Tsiganes français ne sont cependant pas déportés (sauf ceux des départements du Nord et du Pas-de-Calais rattachés au gouvernement militaire allemand de Bruxelles).

     
    Plaque en mémoire des Roms, Sintiet gens du voyage morts en camps d'extermination (Rome, Italie)

    Les premières estimations allaient de 100 000 à 1 500 000 morts12 ; les estimations gouvernementales officielles établies après guerre dans les livres blancs parlent de 500 000 morts13 ; les historiens Kenrick et Puxon14 parlent de 219 700 morts ; Bernardac ajoute les Tsiganes tués alors qu'on les prenait pour des Juifs, ou ceux qui arrivaient à cacher leur identité tsigane, il arrive au total de 240 150 morts au moins15. Ce qui fait que sur un million de Tsiganes avant guerre, les Allemands et leurs alliés auraient exterminé de 25 à 50 % de tous les Tsiganes européens.

     

     

    Estimations chiffrées

     

    Plusieurs spécialistes proposent des estimations chiffrées du génocide des Tsiganes. Sont reproduites ici celles de Ian Hancock, citées dans History of the Holocaust: a handbook and dictionary16, celles de Donald Kendrick et Grattan Puxon, dans The destiny of Europe's Gypsies paru en 1972 en Angleterre, et celles de Christian Bernadac dans L'Holocauste oublié. Le massacre des Tsiganes paru en 1980 :

    Estimations de la population rom d'avant guerre et de la population rom massacrée
    PaysPopulation
    avant la guerre
    Population
    massacrée
    Selon Hancock (1994)Selon Kenrick et Puxon (1972)Selon Bernadac (1980)17
    Autriche 11 200 6 500 6 500 6 800
    Belgique 600 352 500 400
    Bohême-Moravie 13 000 5 500 6 500 6 000
    Croatie 28 500 28 000 28 000 27 000
    Estonie 1 000 1 000 1 000  
    France 42 000 14 000 15 000  
    Allemagne 20 000 15 000 15 000  
    Pays-Bas 300 à 500 200 500  
    Hongrie 100 000 28 000 28 000 32 000
    Italie 25 000 2 000 1 000 1 500
    Lettonie 1 000 à 5 000 1 000 2 500  
    Lituanie 1 000 1 000 1 000  
    Luxembourg 200 200 200  
    Pologne 50 000 13 000 35 000  
    Roumanie 300 000 36 000 36 000 33 000
    Serbie 60 000 12 000 10 000 à 20 000 16 000
    Slovaquie 80 000 2 000 1 000 3 000
    URSS 100 000 30 000 30 000 35 000
    Espagne et Grèce - - 150 50
    Total833 800195 800219 700240 150

    Les chiffres de Kenrick et Puxon et ceux de Hancock sont similaires, excepté pour la Belgique où ils donnent 500 morts (100 de plus), la Slovaquie 1 000 morts (moitié moins), la Pologne 35 000 (22 000 de plus), la Lettonie 2 500 morts sur 5 000 (cf. rapport de Kochanowski, 1946[réf. insuffisante].), l'Italie 1 000 morts (moitié moins), les Pays-Bas 500 morts sur 500, la France 15 000 sur 40 000, la Bohême-Moravie 6 500 morts. Bernadac17, par rapport à Hancock, compte 300 morts de plus en Autriche, 50 de plus en Belgique, 500 de plus en Bohême-Moravie, 1 000 de moins en Croatie, 4 000 de plus en Hongrie, 500 de moins en Italie, 3 000 de moins en Roumanie, 4 000 de plus en Serbie, 1 000 de plus en Slovaquie, 5 000 de plus en URSS, et ajoutait aussi 150 Espagnols et 50 Grecs (non représentés dans le tableau).

    Après la Seconde Guerre mondiale 

    En France, (sauf pour l'Alsace Moselle) les Tsiganes ne sont pas déportés puis tués au camp d'Auschwitz comme dans les autres pays occupés par l'Allemagne, mais retenus dans des camps d'internement français (et de façon partielle, faute de recensement de cette population). Une partie d'entre eux ne voit sa libération qu'au-delà de la capitulation allemande du 8 mai 1945 (jusqu’en 194618) car les autorités françaises du Gouvernement provisoire à la Libération, comme celles de Vichy, souhaitent les sédentariser et les « socialiser ». C'est d'ailleurs pourquoi les camps de nomades étaient des camps familiaux où les familles étaient rassemblées et les enfants scolarisés19.

    En Allemagne, comme le dit l'Encyclopédie de la Shoah : « Après la guerre, la discrimination contre les Tsiganes ne cessa pas, la République fédérale d'Allemagne décida que toutes les mesures prises contre les Tsiganes avant 1943 étaient une politique légitime de l’État et ne nécessitaient pas de réparations. L'incarcération, la stérilisation et même la déportation étaient considérées comme une politique légitime… Le chancelier allemand Helmut Kohl reconnut formellement la réalité du génocide des Tsiganes en 1982. Mais à cette date, la plupart des victimes susceptibles de toucher des réparations conformément à la loi allemande étaient déjà mortes. »20

    Reconnaissance

    La stèle construite sur la tombe commune des victimes du massacre de Szczurowa en 1956 constitue le premier mémorial à la mémoire des victimes Roms du Porajmos.

    Le Porajmos n’a pas encore été reconnu comme génocide malgré la commémoration par le Parlement européen du « génocide des Roms » lors d'une session plénière le mercredi 2 février 2011 à Bruxelles ; son président, Jerzy Buzek a notamment fait remarquer dans son discours que « le soixante-sixième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau nous rappelle que les Roms furent la troisième minorité parmi les victimes. Malheureusement, cette réalité n'est pas connue de tous les Européens »21.

    L'Allemagne reconnaît sa responsabilité historique en 198222.

    En France, le député Frédéric Dutoit a présenté pour la première fois en 2007 une proposition de loi visant à la reconnaissance du génocide tzigane par l'Allemagne nazie et à l'instauration d'un jour commémorant les victimes de ce génocide23. En mars 2008, le sénateur Robert Bret a déposé la même proposition au Sénat24. Ensuite le député Jean-Jacques Candelier et plusieurs de ses collègues ont déposé le 10 octobre 2012 une proposition de loi25,26Le sujet du génocide tsigane reste très peu enseigné en France.[réf. souhaitée]

    En juillet 2010, l’État franchit un premier pas vers la reconnaissance de la participation de la France à l'internement des Tziganes, le secrétaire d'État aux anciens combattants Hubert Falco l'évoquant lors d’une Journée nationale de la mémoire des victimes de crimes racistes et antisémites de l’État français27. Le président de la République François Hollande reconnaît sa responsabilité dans l’internement de Tsiganes de 1940 à 1946 par le régime de Vichy, lors d’une cérémonie d’hommage sur le site d’un ancien camp à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), le plus grand des 31 camps gérés par les autorités françaises, dans lesquels furent internés entre 6 000 et 6 500 nomades22,27.

     

     

     


  • Le taoïsme (chinois: 道教, pinyindàojiào, « enseignement de la voie ») est un des trois piliers de la pensée chinoise avec le confucianisme et le bouddhisme et se fonde sur l'existence d'un principe à l’origine de toute chose, appelé « Tao ».

    Plongeant ses racines dans la culture ancienne, ce courant se fonde sur des textes, dont le Tao Tö King de Lao Tseu, le Lie Tseu et le Zhuāngzǐ de Tchouang Tseu, et s’exprime par des pratiques, qui influencèrent tout l’Extrême-Orient, et même l'Occident de façon significative depuis le xxe siècle. Il apporte entre autres :

    Ces influences, et d’autres, encouragent à comprendre ce qu’a pu être cet enseignement dans ses époques les plus florissantes.

     

     
    道 dào « la Voie », calligraphie 草書 cǎoshū« herbes folles », un style très libre influencé par le taoïsme.
     
     


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    La collaboration en France est, entre 1940 et 1944, l'action et le travail commun, menés de façon choisie par le régime de Vichy dirigé par le maréchal Pétain, avec l'Allemagne nazie occupant le territoire français.

     
    René Bousquet (avec col de fourrure) entouré notamment de Bernhard Griese et du préfet Antoine Lemoine, à l'hôtel de ville de Marseille, 1943.
     
    En 1941, le maréchal Pétain et l'amiral Darlan avec le maréchal du Reich Hermann Göring.
     
     
     
    Emblème de la Milice française.
     

     
    Petit cercueil en bois envoyé à un collaborateur, à l'intérieur duquel est déposée une petite poupée pendue au bout d'un lacet, musée de Bretagne.

     

     

    Elle consiste d'une part en une collaboration d'État, annoncée de prime abord sans exclusive avec tous les États voisins1, dans sa partie spécifique avec l'État Allemand. Celle-ci est proclamée lors du discours radiodiffusé du 30 octobre 19402,3. Le maréchal Pétain y fait part de sa rencontre avec Hitler, de sa décision d'avoir accepté le principe d'une collaboration avec le Troisième Reich, selon des modalités à préciser, et de la responsabilité qu'il en prend devant l'histoire. Il invite les Français à le suivre dans cette voie.

    Cette collaboration consiste aussi, d'autre part, en d'autres formes de collaboration plus informelles auxquelles se livrent des Français en dehors de l'appareil d'État.

    On peut distinguer trois sortes de collaboration :

    À la suite de Philippe Burrin10, les historiens parlent de « collaboration au quotidien » pour désigner un certain nombre de comportements significatifs, mais ne relevant pas de l'engagement politique actif : rapports personnels cordiaux entretenus avec des Allemands, envoi de lettres de dénonciation à la police ou à la Gestapo (trois à cinq millions de lettres anonymes en France, soit une moyenne de 2 700 lettres par jour11), chefs d'entreprises sollicitant d'eux-mêmes des commandes de l'ennemi, relations amoureuses affichées avec des soldats de l'armée d'Occupation, voire des membres de la Gestapoetc.12

    Il peut y avoir recouvrement entre la collaboration d'État et le « collaborationnisme » : de nombreux collaborationnistes parisiens, certains partisans convaincus de la victoire allemande et de l'idéologie nazie, sont ainsi entrés au gouvernement de Vichy.





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