• Bordeaux-Lac est un quartier de Bordeaux situé sur la rive gauche de la Garonne, au nord de la ville.

     

     

     

     

     
    Les quartiers de Bordeaux
     

    Historique

     

    En juin 1958, la municipalité bordelaise, dirigée par Jacques Chaban-Delmas, se rend propriétaire d’un vaste espace inondable au nord de Bordeaux de 1 000 hectares à aménager pour favoriser le rééquilibrage de la ville au nord.

    Le marais a été asséché et un lac artificiel de 160 hectares a été construit.

    En 1962, Jean Royer, architecte-urbaniste au ministère de la Construction, élabore un plan d'urbanisme délimitant trois zones :

    • une zone pour la foire internationale (115 hectares) en bordure nord du lac ;
    • une zone d’habitation (137 hectares) au sud du lac ;
    • une zone de sports et de loisirs au nord et au nord-est du lac.

    Le dragage du lac permet la surélévation du sol de trois mètres et l’assainissement du secteur.

    Un concours organisé en février 1966 réunit une trentaine de projets d’architectes. Le lauréat est Xavier Arsène-Henry (1919-2009) dont le projet, sous le slogan « la nature dans la ville, la ville dans la nature », propose des espaces boisés délimitant les secteurs d'urbanisation : golf, parc d'expositions, palais des congrès et zone hôtelière, hypermarché et zone commerciale, logements sociaux (clairière du Lauzun).

    Le quartier accueille des tours de logement, quelques bureaux et des centres commerciaux. Le parc des expositions y a aussi été construit. Le bilan de la construction de ce nouveau quartier est mitigé, ce quartier étant peu attractif et trop excentré. C'est dans ce quartier que se situe le pont d'Aquitaine construit avec la rocade à la même époque.

     

  • Un enfant du ghetto qui lève les bras

    Le ghetto de Varsovie

    Un enfant du ghetto qui lève les bras
    Nadège Laici, de Genève, voudrait des renseignements sur le Ghetto de Varsovie.

    Création du ghetto

         En 1939, il y avait 1.300.000 habitants à Varsovie dont 380.000 Juifs. La ville fut prise par l'armée allemande dès le début de la Guerre le 30 septembre 1939. Hitler lui-même vint parader dans Varsovie le 5 octobre 1939. 
         Dès l'hiver 1939-1940, les nazis commencèrent à persécuter les Juifs  : obligation de porter un brassard avec l'étoile de David, identification des magasins juifs sur leurs vitrines, obligation de rendre les radios, interdiction de voyager en train (novembre 1939). 
         Bientôt, on rassemble les Juifs de Pologne dans des quartiers fermés : les ghettos. Il y eut d'abord un ghetto à Lublin et un à Lodz. Le ghetto de Varsovie fut créé le 12 octobre 1940 (jour de la fête juive de Yom Kippour). Puis il y eut ceux de Cracovie, de Lublin, de Czestochowa, de Kielce, de Lwow.
    Le mur du ghetto : un mur surmonté de barbelés, des hommes à demi grimpés sur le mur regardent vers l'objectif.

    Le mur qui entourait le ghetto de Varsovie

         Le ghetto était formé par le centre de la ville de Varsovie. Il était entouré d'un mur de 3 mètres de haut et de barbelés.
    Plan du ghetto : une forme assez contournée du centre de la ville de Varsovie.

    Le ghetto de Varsovie est au centre de Varsovie. Il était plus grand au début et formé de deux parties reliées par un pont : 
    Photo d'une passerelle reliant deux parties du ghetto et franchissant une rue bordée de deux murs élevés.

    La passerelle reliant les deux parties du ghetto : le petit ghetto et le grand ghetto..

    L'entassement, la faim, la mort

         Dans le ghetto, les conditions de vie sont inhumaines. On entasse là non seulement les Juifs de Varsovie, mais aussi ceux des campagnes voisines et des petites villes environnantes. Le chômage, la perte des repères, l'entassement, la sous-alimentation la maladie vont vite faire des ravages.
    Photo : un jeune garçon porteur d'une casquette, assis dans la rue contre un muret, plié en deux, une expresion de souffrance sur le visage.

    Jeune garçon dans le ghetto, 
    probablement en 1942

    Photo : au centre un cadavre, des passant très nombreux le contournent, parmi eux, au premier plan, une fillette de quatre ou cinq ans qui tient la main de sa mère.

    Un homme est allongé, mort, dans une rue du ghetto.

    « Sur le trottoir, un garçon mort. A côte, trois garçons réparent des rênes avec de la ficelle. Un coup d'oeil sur le mort, ils s'éloignent de quelques pas sans interrompre leur jeu.»

    Journal du ghetto,

    Janusz Korczak, 1942 
    Janusz Korczak était un très célèbre médecin et pédagogue juif polonais. Directeur d'un orphelinat dans le ghetto, il suivit ses enfants dans la déportation et la mort le 5 août 1942.

    Le rôle du Judenrat

    Un "Conseil juif" (Judenrat) est créé par les nazis en octobre 1939. Il s'agit de dirigeants juifs auxquels les nazis s'adressent pour gérer la situation. Ils doivent faire régner l'ordre dans le ghetto et tentent, dans des conditions impossibles, d'améliorer le sort des habitants.
    Photo : des hommes distribuent une soupe à partir de grandes casseroles. Ceux qui la reçoivent sont chaudement vêtus : les femmes et filles portent un fichu sur la tête.Le "Conseil juif" tente d'organiser des cantines populaires, 
    mais de moins en moins de nourriture entre dans le ghetto. 
    Photo, une quinzaine de policiers juifs en uniforme défilent en rang par trois. Ils ont à la main une matraque et regardent vers l'objectif. 
    Mais surtout le "Conseil Juif" a organisé, à la demande des Allemands, 
    une police juive (Jüdisher Ordmungsdienst) chargée de 
    maintenir l'ordre.
         Lorsque le 22 juillet 1942, les Allemands annoncent une opération de « transfert des populations vers l'Est», c'est-à-dire la déportation vers les camps de la mort, le président du "Conseil Juif" du ghetto, Adam Tcherniakov, se suicida (23 juillet) pour ne pas avoir à livrer les enfants aux nazis.

    Les déportations

     
    Photo très célèbre : des Juifs avancent les bras levés, tenus en jour par des soldats allemands. Il n'y a là que des femmes et des enfants. Au premier plan un petit garçon les bras levé, devenu le symbole du ghetto. 
    Arrestations dans le ghetto de Varsovie, en 1943 
    On a cru que l'enfant qui lève les bras 
    au premier plan, avait survécu. On sait
    aujourd'hui qu'il a été déporté et assassiné
    dans une chambre à gaz du camp de Treblinka..

         Les déportations commencent. Une première vague d'arrestations a lieu entre le 22 juillet et le 12 septembre 1942 : 300.000 Juifs sont arrêtés et conduits au camp de Treblinka où ils sont exterminés. 5000 à 6000 personnes chaque jour sont ainsi emmenées vers la Umschlagplatz d'où elles sont déportées par trains vers le lieu de leur extermination! Il ne reste plus ensuite qu'environ 70.000 Juifs dans le ghetto dont la surface est rétrécie (voir plan ci-dessus ).
         Une deuxième vague de déportations commence le 18 janvier 1943. Dès lors une résistance armée s'organise et les nazis ont de plus en plus de mal à arrêter les Juifs qui sont souvent les plus jeunes, qui se cachent et réussissent à se procurer quelques armes.

    Photo : une rue de ville, avec ses magasins. Sur la chaussée marchent des civils. Un homme chauve porte une valise à la main et un chapeau de l'autre. Des femmes. Au fond, un soldat allemand armé et un camion militaire. 
    Juifs arrêtés dans le ghetto au printemps 1943. Ils seront ensuite exterminés à Treblinka.

    L'insurrection du ghetto de Varsovie

         Le 19 avril 1943, les nazis décident de déporter les derniers Juifs et pénètrent en force dans le ghetto encerclé : 16 officiers et 850 soldats participent à l'action. La résistance est pourtant très importante.
    Affiche en deux parties : HALT à gauche, STOJ à droite. 
    Affiche en allemand et en polonais du 23 avril 1943 annonçant que le ghetto est bouclé : 
    le général SS Jürgen Stroop interdit à quiconque d'entrer dans le ghetto sous peine de mort. 
    Tous les laissez-passer antérieurs sont annulés.
         3000 Juifs participent à l'insurrection, mais seulement 600 sont armés, et mal armés. Ils profitent de leur connaissance du terrain, font communiquer entre eux les appartements en abattant des murs, se battent dans les caves transformées en "bunkers". Le combat est inégal, désespéré, ils le savent.
    Photo du mur du ghetto dans lequel il y a une brèche. On ne distingue rien de l'intérieur du ghetto à cause de la fumée. 
    De la fumée sort d'une brèche du mur entourant le ghetto.
    Les combats sont acharnés, les nazis doivent détruire les immeubles et prendre les caves, les unes après les autres.
    Photo prise depuis l'entrée étroite d'une cave. Au fond, une couchette recouverte d'une couverture à carreaux.
    Un dortoir aménagé par les combattants du ghetto dans une cave. 
    (Photo prise par les SS après la fin des combats).
    Le général Jürgen Stroop doit faire venir des renforts: plus de 2000 hommes avec des chars, pour briser la résistance du ghetto.
    Photo d'un groupe d'officiers allemands.
    Le général SS Stroop, à droite, discute avec des officiers de la Wehrmacht, au 4ème jour de la révolte du ghetto de Varsovie.

    Billet de banque polonais, avec une surimpression 
    Billet de banque polonais, avec une surimpression en polonais :
    « LE GHETTO COMBAT »
    Ce billet a circulé dans Varsovie.

    Photo très contrastée : au fond, très clair, immeuble en cours de destuction avec de la fumée. Au premier plan, très sombre, 3 silhouettes de soldats allemands autour d'un canon. 
    Les soldats allemands doivent tirer au canon sur les immeubles dans lesquels se sont réfugiés les combattants juifs. 
    A la fin de la bataille, le ghetto sera rasé.

    La fin du ghetto

    A la fin, les Juifs sont pris ou se suicident. Bien peu réussiront à quitter le ghetto par les égouts.
    Photo dans une rue pleine de gravats. Deux hommes en civil, hirsutes, lèvent les bras. Ils sont entourés par quatre soldats allemands armés, avec casques, qui les regardent. 
    Deux combattants juifs sont pris dans les ruines du ghetto.
    Photo du mur du ghetto : une trentaine de personnes y son collés, tournant le dos, les mains en l'air appuyées sur le mur. Au sol des gravats. On ne voit pas de soldats. 
    Des Juifs capturés sont alignés contre le mur du ghetto. Au fond, une des portes du ghetto. 
    On remarquera qu'il s'agit presque exclusivement d'adultes. Pour la plupart, les enfants avaient déjà été pris. 
    7000 juifs furent exécutés sur place, 6000 autres périrent dans les incendies et la destruction du ghetto, 
    Photo d'une rue du ghetto. A gauche un immeuble brûle, des flammes sortent du premier étage. Sur la droite de la rue, assez loin, des groupes de civils marchent dans la fumée en s'éloignant de l'objectif.
    Des Juifs capturés durant l'insurrection sont emmenés vers la "Umschlagplatz" (voir plan ci-dessus) dans un ghetto en flammes. 
         Ceux qui ne veulent pas être capturés et déportés, se suicident à l'arrivée des S.S. C'est ce que fera le 8 mai 1943 le chef de l'Organisation Militaire Juive, Mordechaj Anielewicz.
    Photo d'une femme qui se jette d'un balcon. 
    Femme accrochée à un balcon et qui va se jeter dans le vide à l'arrivée des SS. 
    Photo d'une façade d'immeuble de 4 étages. Un homme est e train de tomber, dans le vide, entre le 4ème et le 3ème étage.
    Un homme se jette dans le vide du haut d'un immeuble. (Photo prise par les S.S. qui indiquent en légende "Bandit qui se suicide pour éviter l'arrestation")

         Le général Jünger Stroop peut déclarer à la mi-mai 1943, « le Quartier juif de Varsovie n'existe plus !» mais l'esprit des combattants du ghetto reste vivant.
    Texte et complément d'archives    sources http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/ghetto_varsovie.htm




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