• Jordan Bardella juge qu’un candidat RN doit avoir un casier judiciaire vierge

    Le président du Rassemblement national a prôné l’exemplarité, lundi soir, alors que Marine Le Pen risque une lourde condamnation dans les mois à venir.

    Par Nathan Tacchi

    Publié le 19/11/2024 à 07h52

     

    Une déclaration pour le moins inattendue alors que Marine Le Pen est menacée par une lourde condamnation dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires du FN. Ce lundi 18 novembre, sur BFMTV, Jordan Bardella a affirmé qu'un candidat RN à une élection doit avoir un casier judiciaire vierge.

    « Ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire est pour moi la règle numéro un lorsqu'on souhaite être parlementaire de la République », a ainsi déclaré le président du RN. Il a par ailleurs ajouté que cela a « toujours » été leur politique en la matière, mais qu'« il y a des gens qui, par duperie, dissimulent un passé qui n'a pas été affiché sur le casier judiciaire ».

    Interrogé sur le cas de Marine Le Pen, qui de son côté qualifie les réquisitions du parquet de « condamnation à mort politique », Jordan Bardella a indiqué que « ça vaut pour tout le monde ». Or, Jordan Bardella est convaincu de la « totale » innocence de celle qui s'est déjà déclarée candidate pour la prochaine présidentielle.

    La justice chercherait à « faire taire une femme intègre »

    « Si les juges décident de condamner, peu importe la condamnation, il y aura un appel, a ajouté Jordan Bardella. L'appel ne confirmera pas [une éventuelle condamnation en première instance, NDLR], car Marine Le Pen est totalement innocente. »

    Comme le déclarent depuis plusieurs jours les différents cadres du RN, pour Jordan Bardella, la justice chercherait à « faire taire une femme intègre » et à « priver des millions de Français de leur vote ». De surcroît, le président du RN a souligné que Marine Le Pen ne s'est « pas enrichie personnellement » et a estimé que l'inéligibilité avec exécution provisoire « ne se justifi[ait] pas ».

    Quelques jours auparavant, le RN avait publié sur son site une pétition en soutien à Marine Le Pen, dénonçant « une ingérence manifeste dans l'organisation de la vie parlementaire, au mépris de la séparation des pouvoirs » : « C'est une tentative d'éliminer la voix de la véritable opposition. »


  • Emmanuel Grégoire se lance dans la course pour la Mairie de Paris

    L’ancien premier adjoint à la Mairie de Paris a annoncé sa candidature à la succession d’Anne Hidalgo : « Aujo

    « Aujourd’hui, un nouveau cycle s’ouvre. Je souhaite l’incarner. »

     

    Emmanuel Grégoire se lance officiellement dans la campagne pour la Mairie de Paris.

     

    « Paris est et restera mon seul engagement. » Dans une interview publiée ce mardi dans les colonnes du Parisien, Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint d'Anne Hidalgo et député sous la bannière PS-NFP depuis juillet, a annoncé sa candidature à la Mairie de Paris. « J'ai décidé d'être candidat à la Mairie de Paris », a-t-il ainsi déclaré.

    Une décision qui intervient à seize mois de l'élection. « Il faut du temps pour relever un tel défi, du temps pour construire un projet, avec un rassemblement de la gauche le plus large possible, dans un dialogue nourri avec les Parisiens. Seize mois, c'est peu pour une ville aussi complexe et singulière que Paris », a ajouté le député de la 7e circonscription de Paris.

    À LIRE AUSSI Écologistes et Insoumis, les liaisons dangereusesReste à savoir ce que va faire Anne Hidalgo, avec qui le député est en froid depuis sa candidature surprise aux législatives anticipées. L'actuelle maire de la capitale fait l'objet de toutes les spéculations sur son avenir… « Je l'ai accompagnée pendant ses dix années à la tête de la Mairie de Paris, avec une immense fierté et une grande reconnaissance », a en tout cas souligné Grégoire au sujet de la socialiste. Avant d'insister : « Aujourd'hui, un nouveau cycle s'ouvre. […] Je souhaite l'incarner, en toute liberté. »

    Une proposition de candidature commune à gauche, mais sans LFI

    Pour l'instant, Emmanuel Grégoire ne bénéficie pas du soutien du PS, mais assure qu'il respectera la volonté des militants : « C'est d'eux que proviendra la légitimité du ou de la candidate. Je respecterai leur choix. » Pas sûr qu'Anne Hidalgo soit du même avis : elle devrait vraisemblablement soutenir Rémi Féraud, sénateur et ancien maire du 10e arrondissement.

    Pour sa candidature, le socialiste entend unir certaines forces de gauche – « Ma boussole, c'est le rassemblement de la gauche, de toute la gauche » –, mais ne proposera pas d'alliance à LFI : « Les divergences avec Jean-Luc Mélenchon sont insurmontables. Nous avons des désaccords sur des valeurs qui sont fondamentales pour moi. »

    Emmanuel Grégoire veut être « le maire de la réconciliation des Parisiens avec leur ville »

    Emmanuel Grégoire entend être « le maire de la réconciliation des Parisiens avec leur ville » et veut plus de dialogue et de pédagogie dans les décisions de la municipalité : « Les Parisiens sont très exigeants et ils ont raison de l'être ! Il faut les écouter, les entendre. »

    Pour cette campagne municipale, le député veut s'attaquer aux problématiques de logement, son « combat numéro un », et désigne la droite comme son adversaire politique : « Cette droite […] n'a qu'une obsession : diriger contre les classes populaires et moyennes, et faire reculer la mixité sociale qui fera toujours, aujourd'hui et demain, la force de notre capitale. »


  • À Mérignac, les salariés en grève de l’Ehpad Paul-Claudel disent porter la structure « à bout de bras »

    À Mérignac, les salariés en grève de l’Ehpad Paul-Claudel disent porter la structure « à bout de bras »

     

    Ce lundi 18 novembre, la quinzaine de salariés titulaires de l’établissement s’est mise en grève, contestant les conditions de travail

    « Détérioration des conditions de travail, épuisement du personnel, absences non remplacées, changements incessants de direction… » Tels sont les faits dénoncés par les salariés de l’Ehpad Paul-Claudel de Mérignac, en grève ces 18 et 19 novembre.

     

    À 14 heures ce lundi, la quinzaine de salariés titulaires a cessé de travailler et s’est rassemblée à l’entrée de cet Ehpad qui accueille 56 résidents. Depuis le rachat par le groupe Domidep en 2019, les soignants estiment que « leurs conditions de travail se dégradent à vue d’œil ». Ils dénoncent une surcharge de travail ayant des répercussions sur leur santé physique et mentale, un manque de reconnaissance et des revendications qui restent lettre morte. C’est le départ de la dernière directrice, il y a quelques jours, qui a poussé le personnel à se mettre en grève pour la première fois.

    CSE extraordinaire

    Sur les pancartes, on peut lire « Soignants respectés, résidents protégés », ou « Ehpad en grève pour des conditions de travail plus justes ». Au micro, Katia, élue CGT, explique « ne plus pouvoir soigner correctement » et avoir la sensation « de tout porter à bout de bras ». Le personnel appelle donc la direction à revaloriser les salaires et à créer des postes supplémentaires.

    La nouvelle directrice, arrivée le 13 novembre, a reçu une délégation et s’est dite prête à les écouter. « Ma priorité demeure la continuité et la qualité de la prise en soin de nos résidents, ainsi que la qualité du quotidien de travail pour les équipes. D’ailleurs, un CSE extraordinaire est prévu ce jeudi », a-t-elle détaillé à « Sud Ouest ».

     


  • Gironde : deux adolescents accostés, violentés et délestés de leur téléphone et carte bancaire à Gradignan

    Gironde : deux adolescents accostés, violentés et délestés de leur téléphone et carte bancaire à Gradignan

    Les auteurs de l’extorsion et du vol aggravés sont en fuite. Une enquête a été ouverte et confiée aux policiers

    Il était dans le bus qui le ramenait chez lui à Gradignan. Samedi 16 novembre, un adolescent de 16 ans a été accosté par trois individus et forcé à descendre et à les suivre. Isolé rue Moulineau, à quelques centaines de mètres de l’arrêt de bus, il a été frappé à coups de poing à la tête et de pied dans l’abdomen.

    Ses agresseurs et voleurs ont arraché sa chaîne de cou et dérobé sa carte bancaire. Mais ils avaient besoin de lui pour effectuer un retrait.

    En route vers un distributeur automatique de billets, ils ont croisé une connaissance de leur victime. Violentant également ce jeune de 16 ans, ils lui ont volé son téléphone et ses clés de maison.

     


  • « Les enfants et les personnes âgées adorent » : dans ce restaurant près de Bordeaux, des robots servent les clients

     

    « Les enfants et les personnes âgées adorent » : dans ce restaurant près de Bordeaux, des robots servent les clients

     

    Deux robots, Garfield et Oggy, ont intégré depuis 2022 l’équipe du Grill du Haillan, un buffet asiatique à volonté. Ils apportent boissons, cafés et gâteaux d’anniversaire aux clients

    Lesté de trois verres, Garfield contourne le comptoir du bar, prend une allée à gauche et se dirige jusqu’au fond de la salle en sifflotant un air enjoué. Progressant lentement mais sûrement, le serveur esquive les obstacles sur sa route et arrive à bon port. Tout sourire, Michel, 86 ans, décharge les breuvages du plateau. Nullement surpris de voir un robot accomplir sa tâche et repartir. « On le connaît ! Ce n’est pas la première qu’on vient déjeuner ici », lance-t-il, tandis qu’Anne-Marie prend une photo de son compère Oggy s’approchant d’une table voisine.

    La scène se déroule au Grill du Haillan. Il est midi. Dans la vaste salle de 1 700 m², les clients déambulent autour des 24 buffets proposant une grande variété d’entrées, plats et desserts. Les habitués ne font plus tellement attention aux deux robots portant tablier blanc et nœud papillon à l’effigie des deux chats issus de la bande dessinée et d’une série TV d’animation. « Ils font partie du décor », résume Marie-Christine, attablée devant une assiette de fruits de mer.

    Les robots Garfield et Oggy sont capables de transporter trois plateauxLes robots Garfield et Oggy sont capables de transporter trois plateaux

    Laurent Theillet / SO

    Matous polyglottes

    Garfield et Oggy ont rejoint l’équipe de l’établissement – une vingtaine de salariés – en février 2022. Depuis, ils sont au taf. Sept jours sur sept. Midi et soir. Jamais fatigués, toujours de bonne composition avec le client, ils enchaînent les commandes service après service. Cafés, boissons, ils apportent aussi, must du must, les gâteaux d’anniversaire. Polyglottes, ces matous bourrés d’électronique ont la capacité de célébrer les clients en chanson, dans un grand nombre de langues.

    La programmation des commandes se fait via un écran tactile.La programmation des commandes se fait via un écran tactile.

    Laurent Theillet / SO

    « Les enfants et les personnes âgées adorent », reconnaît David Xu, 28 ans, responsable de l’établissement. Les critiques sont rares. « Le fonctionnement est simple. Un technicien les a programmés pour connaître la salle, la disposition des espaces de restauration. Il suffit de taper le numéro de table sur l’écran tactile, d’installer la commande sur le plateau, et le robot fait le reste. »

    « Le fonctionnement est simple. Un technicien les a programmés pour connaître la salle, la disposition des espaces de restauration »

    Bardé de capteurs, chaque engin se déplace avec fluidité. Endurants, Garfield et Oggy sont capables de parcourir une quinzaine de bornes entre deux charges électriques. David Xu y voit un vrai plus pour le personnel humain. « L’endroit est grand, on marche beaucoup ici. Avant l’arrivée des robots, on faisait 25 000 à 30 000 pas par jour. Depuis qu’ils nous assistent, la moyenne quotidienne est retombée à 7 000 pas. C’est un soulagement », affirme-t-il, en montrant les courbes enregistrées sur son téléphone.

    Extension

    Pour autant, ces robots ne sont pas infaillibles. « Comme une voiture, ils ont besoin parfois d’une petite réparation, un changement de roue(s) par exemple », dit-il. La musique qu’ils émettent signale leur présence, et limite ainsi les risques de collision pendant les déplacements.

     

     Il n’est pas impossible que de nouveaux robots encore plus performants rejoignent un jour la team, notamment à la faveur d’un agrandissement prévu l’an prochain. « Nous prévoyons de passer à 2 500 m² en mettant le paquet sur les technologies dernier cri, annonce le manager. Il y aura un salon privé, un podium karaoké, une salle pour séminaires, réceptions et mariages. Le nombre de buffets va doubler, les clients pourront manger italien, indien, etc. La capacité d’accueil évoluera de 380 à 595 places. »Le budget travaux et équipements de cette extension à l’ambiance futuriste est évalué à 1,5 million d’euros. Installé au 11, avenue des satellites, le Grill du Haillan entend placer son grand buffet à volonté sur la plus haute orbite régionale.

     


  • L’ancienne caserne des pompiers de la Benauge accueillera des sans-abri cet hiver à Bordeaux

    L’ancienne caserne des pompiers de la Benauge accueillera des sans-abri cet hiver à Bordeaux

     

    Les locaux pourront accueillir jusqu’à 72 personnes sans domicile fixe

    L’ancienne caserne des pompiers de la Benauge accueillera des sans-abri cet hiver à Bordeaux, a annoncé la préfecture de Gironde. Les locaux d’hébergement d’urgence, dans le cadre du plan hiver, seront ouverts à compter du mardi 19 novembre et jusqu’à la fin de la période hivernale. Ils pourront accueillir jusqu’à 72 personnes sans domicile fixe. Géré par l’association du Diaconat pour le compte de l’État, ce dispositif renforcera l’offre d’hébergement pérenne de plus de 1 900 places en Gironde.

    Pour rappel, les pompiers ont quitté le bâtiment, protégé au titre des Monuments historiques, qu’ils occupaient depuis 1954, en avril 2024. Dans le cadre d’une restauration-renaissance, un hôtel, un restaurant et 93 logements prendront place en 2028, après occupation temporaire et deux ans et demi de travaux.

    L’an passé, une initiative similaire avait été mise en place à partir de mi-décembre. Un bateau de croisière avait été reconverti pour l’accueil des sans-abri. Également géré par le Diaconat, il avait pu accueillir jusqu’à une centaine de personnes.