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Et voici "Le Monde" qui s'érige en dictateur de ce que vous devez croire ou pas, penser ou non, au travers d'une liste qui s'apparente à l'index de l'église catholique. D'un côté, c'est assez commode, ce genre de liste, cela permet de savoir où trouver les bonnes infos, et le site d'Olivier Berruyer devrait considérer le sceau d'infamie que prétend lui asséner "Le Monde" comme une sorte de médaille de la résistance ou un certificat de bonne conduite.
D'un autre côté, quand un gouvernement ou des grands média en viennent à ce genre de bassesse, cela dénote soit une décomposition avancée, soit plus certainement un état de grande panique. Et même un cuisant constat d'echec, car cela ne fait plus de doute aujourd'hui, c'est internet qui fait maintenant l'opinion, et non plus les grands media, et les preuves de celà s'accumulent : Brexit, Trump, Fillon, trois phénomènes qui se sont mis en travers des prophéties de nos grands analystes officiels, alors qu'Internet avait tout prévu. Le pire n'étant pas leurs erreurs, mais bien plutôt ce qu'ils ne disent pas.
Oilivier Berruyer fait ici avec RT l'analyse de la situation, moi, je m'arrête là.
Doctorix.
La fin de son blog, « l'opération de calomnie » du Monde, fake news : Olivier Berruyer se confie
9 févr. 2017, 22:11
Olivier Berruyer
En colère, indigné et inquiet de l'évolution de la liberté d'expression en France, Olivier Berruyer revient pour RT sur l'outil de classement (ou « de censure ») du Monde Décodex, sur la chasse aux « fake news » qui laisse Google choisir le vrai du faux.
Olivier Berruyer est un économiste français. Il intervient régulièrement sur BFM Business, a participé à plusieurs reprises à de nombreuses émissions sur des radios et chaînes télévisées françaises, telles que France 24 ou La Chaîne info. Il est également le fondateur du blog Les-Crises.fr.
RT : Le Monde a déclaré via son outil Décodex que votre blog Les-Crises.fr n'était pas fiable, en l’accusant de diffuser des « fausses informations ». Pourriez-vous expliquer quelles sont les raisons de ces accusations ?
O. B. : J'anime l'un des plus grands blogs français sur lequel j'essaie d'avoir une information de critique des médias tout à fait sérieuse, la plus factuelle possible et évidemment non complotiste. Le journal Le Monde vient de lancer une opération à mi-chemin entre le maccarthysme et le ministère de la Vérité d'Orwell, qui vise à poser un label, non plus à l'information dans la chasse actuelle aux fake news, mais à l'ensemble des sites et sources en ligne. Ils ont expliqué que RT était une source moyennement fiable et que mon site ne l'était pas du tout. Pour justifier cela, il ont mis un argument en expliquant que je partagerais des théories complotistes sur l'affaire ukrainienne. J'ai effectivement beaucoup suivi cette crise mais pour étayer leurs accusations, les journalistes du Monde se sont appuyés sur un lien internet qui est une énorme fake news sur un énorme mensonge que j'ai démonté sur mon blog. C'est clairement une opération de calomnie visant à censurer mon blog. Je vais devoir arrêter mon blog, car je ne peux pas continuer dans ces conditions-là, avec le journal Le Monde qui est dans une énorme opération de diffamation.
Le problème des grands médias occidentaux aujourd'hui n'est pas celui des fake news, mais celui des « no news ». Ce ne sont pas des mensonges mais c'est toute une partie de la vérité qui n'est jamais mise en avant
RT : Pourquoi vos posts ont-ils attiré une telle attention et de telles réactions ?
O. B. : Au début, mon blog était consacré à l'économie. J'ai beaucoup travaillé par exemple avec un ancien Premier ministre sur la réforme des banques. Tant que j'en restais là, il n'y avait pas de problème. Je me suis mis à traiter de géopolitique car je préside l'association française des amis de Noam Chomsky. J'essaie de faire un travail très chomskyste - évidemment avec pas tout à fait le même talent que lui. Je critique beaucoup les médias et je me suis intéressé à l'affaire ukrainienne. Depuis, Le Monde et un certain nombre de réseaux néo-conservateurs qui soutiennent le régime ukrainien, s'attaquent à moi.
Il figure toujours aujourd'hui sur leur site, trois ans après, une interview de l'envoyé spécial du Monde à Kiev, Piotr Smolar. Dans cette vidéo, qui a été réalisée une dizaine de jours après Maïdan, il explique très calmement que les manifestants à Maïdan n'étaient pas armés. Alors qu'évidemment, il y a eu des dizaines de policiers tués, des centaines blessés par balles. J'ai débattu plusieurs mois après avec lui là-dessus. Il maintenait sa position. Aujourd’hui, la vidéo est toujours en ligne sans aucun commentaire. Le Monde estime donc que cette information est de qualité, labellisée en vert, alors même que j'ai démonté tout cela sur mon blog, preuves à l'appui.
Le président du parlement du plus grand pays d'Europe est le fondateur du parti néo-nazi local et Le Monde n'en parle pas
Lire aussi : « Déconex », l’indice de déconnexion des médias
Dans les médias occidentaux, il n'y a pas beaucoup de fake news. Cela arrive évidemment de temps en temps. Le Monde en a encore fait une dernièrement sur l'affaire des Russes qui voulaient pirater un réseau électrique dans le Vermont. Ils n'y ont vu aucun problème de logique, ils n'ont rien vérifié et lancé cela un 31 décembre. Sauf qu'on s'est rendu compte le lendemain que c'était juste un virus sur un ordinateur portable. Néanmoins, le problème des grands médias occidentaux aujourd'hui n'est pas celui des fake news, mais celui des « no news ». Ce ne sont pas des mensonges, mais c'est toute une partie de la vérité qui n'est jamais mise en avant. Quelques jours après, le Parlement ukrainien a élu Andreï Paroubi comme nouveau président du Parlement ukrainien à la majorité des députés. Andreï Paroubi est le cofondateur du parti néo-nazi ukrainien. Il a animé toutes ses milices militaires pendant plusieurs années. Il s'est occupé du commandement militaire de Maïdan. Cet homme-là a été nommé président du parlement ukrainien dans un contexte de tensions avec la Russie. On imagine ce que la nomination d'un tel personnage signifie pour la stabilité de l'Europe. Il n'y a pas une information là-dessus dans Le Monde. Le président du parlement du plus grand pays d'Europe est le fondateur du parti néo-nazi local et Le Monde n'en parle pas.
J'ai consacré du temps à cette histoire sur mon blog. j'ai même fait un très gros effort, j'ai fait traduire la prose de ce sinistre personnage des années 1990 en français. Dedans, on apprend que le rôle historique de l'Ukraine est de protéger la race blanche en Europe des hordes barbares asiatiques qui vont les envahir avec les Russes. cet homme est président du parlement. C'est délirant. Il rencontre les plus grands dirigeants de l'Europe et cela ne pose aucun problème. C'est de ce genre de choses dont j'ai parlé et qui me font haïr par les grands médias. C'est parfaitement vrai. c'est parfaitement factuel. Ils n'en parlent pas. c'est un exemple de « no news » avec des conséquences dramatiques.
Ce n'est pas à Google de nous expliquer ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Quel est ce ministère de la Vérité qui est en train de se mettre en place ?
RT : Google et Facebook lancent un projet Crosscheck en France, en coopération avec plusieurs médias français, dont Le Monde. Que pensez-vous de cette initiative de lutte contre les « fausses informations » sur internet ?
O. B. : Ce genre de choses montre bien qu'il y a des réactions de plus en plus étonnantes de la part des grands médias. Il est vrai qu'il y a des problèmes avec de fausses informations qui se répandent. Il faudrait qu'on en discute tranquillement. L'information est une base de la démocratie. Avant d'agir, il faudrait peut-être que le pouvoir politique se charge de la situation, qu'il y ait un débat national et professionnel. A la place, les grands médias, qui sont totalement décriés par l'opinion publique, essaient de se regrouper. En France, Le Monde, de part son poids, devient un problème pour la démocratie. Cette opération est très gênante. Regardez qui est derrière cette opération ! Elle est lancée à la base par Google, associé à Bellingcat. Bellingcat dont la crédibilité et neutralité sont extrêmement faibles.
Ce n'est pas à Google de nous expliquer ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Quel est ce ministère de la Vérité qui est en train de se mettre en place ? J'appelle à l'aide les démocrates à l'étranger car la France a régulièrement ce genre de problèmes avec ses médias. Je les appelle à observer et à enquêter. J'aimerais que des personnes comme Edward Snowden, Glenn Greenwald ou Noam Chomsky regardent ce qui se passe en ce moment en France car c'est sidérant. Je ne vois pas d'équivalent ailleurs. Peut-être est-ce un peu le cas en Allemagne... La différence demeure qu'ils n'ont pas un média comme Le Monde qui est en train d'essayer de s'arroger le droit de censurer. Avant, c'était les religieux, puis les politiques, qui en usaient. Maintenant ce sont les médias qui déclarent : « Vous n'avez pas le droit de vous exprimer. »
Tout le monde applaudit en trouvant très très bien que Le Monde réinvente l'index de l'Eglise catholique
RT : Peut-on confier aux médias la lutte contre les « fake news », la vérification des faits, ou les gens doivent-ils décider eux-mêmes en quoi il veulent croire ?
O. B. : Le problème central n'est pas les fake news. C'est un problème accessoire. La question majeure qui devrait tous nous préoccuper est de se demander comment faire en sorte que le grand public ait de nouveau confiance dans les grands médias. Le reste est avant tout une affaire d'analyses différentes. C'est normal qu'il y ait des analyses différentes entre CNN et RT. C'est du débat démocratique, c'est extrêmement important. Le problème survient quand les faits ne sont plus connus. Mon cas peut être un exemple. Ça montre bien l'utilité que vous avez pour le débat démocratique. Il n'y a pas un média français qui s'y intéresse. Tout le monde applaudit en trouvant très très bien que Le Monde réinvente l'index de l'Eglise catholique. C'est-à-dire la liste de tout ce qu'il ne faut pas lire ! Pour redonner la confiance dans les grands médias, il faut vérifier information par information. Il faut du débat. Ce n'est pas à des médias discrédités de se regrouper en disant : « Regardez on va vous dire la vérité. » Cela servira juste à accentuer la défiance et le complotisme, qui est aussi un grave problème pour la démocratie.
Ce qu'il faudrait peut-être créer, et je vais y réfléchir, serait de faire une sorte de Wikipédia sur lequel les gens discuteraient des informations. Il faudrait que des citoyens en discutent de manière collaborative. Comme le disait Edward Snowden, je n'ai pas envie que des multinationales telle que Google expliquent au grand public ce qu'il doit penser. Je n'ai pas envie que Le Monde fasse cela.
D'ailleurs, en lançant leur Décodex orwellien, Le Monde a annoncé avoir mis en place un ensemble de journalistes volontaires de leur rédaction qui iront dans les écoles pour expliquer aux enfants comment lire l'information. C'est proprement délirant. J'imagine déjà la troisième et quatrième leçon qui seront : « N'allez pas sur RT, c'est tamponné en orange » ou « N'allez surtout pas lire Olivier Berruyer, c'est en rouge. » Par contre, Al-Jazeera est en vert. C'est donc une information tout à fait indépendante et de qualité en provenance des coupeurs de têtes.
Il est vrai que sur internet on va lire des âneries colossales, mais on en lit aussi dans la grande presse. Ce problème des fake news doit être traité mais il doit l'être de manière démocratique
RT : Dans quelle mesure le phénomène de « fake news » affecte-t-il la formation de l’opinion publique ? Qu'en est-il si les médias qui sont censés contrôler la véracité des faits relayés dans les actualités sont eux-mêmes accusés d’avoir distribué d’informations fausses ? Qui donc va contrôler ceux qui contrôlent ?
O. B. : L'ensemble de nos médias est en train de s'agiter comme des poules sans tête en criant : « Mon dieu, il y a un nouveau phénomène : les fake news, les fake news, les fake news. » Cela s'appelle des mensonges et du bourrage de crâne. Voilà tout. La problématique c'est que les journalistes viennent de perdre le monopole du bourrage de crâne. Il est vrai que sur internet on va lire des âneries colossales, mais on en lit aussi dans la grande presse. Ce problème des fake news doit être traité mais il doit l'être de manière démocratique.
Nous sommes dans une époque de perte de contact avec la réalité et avec les principes élémentaires du journalisme
Est-ce que cela influe tant que cela sur l'opinion publique ? J'ai des doutes. Néanmoins, cela a des conséquences démocratiques extrêmement importantes. Toute la presse française s'est fait l'écho d'une rumeur, donc non-vérifiée, insistant que les Russes seraient en train de se préparer à manipuler l'élection française. C'est exactement la même propagande que l'on nous a servie pour l'élection de Donald Trump. On nous a expliqué que Donald Trump a été élu à cause de la rumeur Pizzagate, qui n'a été lue par à peu près personne. Ce n'est surement pas parce que l’espérance de vie décline aux Etats-Unis. Ce n'est pas non plus parce qu'une partie du pays sombre dans la pauvreté et la misère. Non. C'est évidemment à cause des méchants d'internet.
Nous sommes dans une époque de perte de contact avec la réalité et avec les principes élémentaires du journalisme. Des principes tels que « quelle est votre source ? », « quelle est sa qualité ? », « les informations ont-elle été bien recoupées ? ». On a subi une campagne où on nous expliquait tranquillement que Donald Trump allait uriner sur des prostituées russes dans un grand hôtel de Moscou. Ces informations ne pouvaient qu'être fiables car elles venaient de McCain, qui les a eu d'une agence, qui les a eu d'un ancien des services secrets anglais... Tout cela détruit la confiance de l'opinion publique non seulement dans les médias, mais aussi dans notre système politique. Cela veut dire que notre prochain président, on se demandera si ce ne sont pas les Russes qui l'ont fait élire.
Lire aussi : 2016, année noire pour les médias mainstream
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.
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Un troll sommeille en chacun de nous
INTERNET Selon une étude scientifique, nous aurions tous une tendance à devenir par moments un troll d’Internet…
Tous des trolls - Troll d'internet
Au fond, nous sommes tous des trolls. Nous avons tous déjà été amusés ou au contraire agacés par ces individus qui agissent sur la Toile. Critiques ou moqueurs, les trolls sont là pour provoquer les internautes et se délecter de leurs réactions. Ils ne sont qu’une minorité et pourtant, selon une étude, n’importe qui pourrait en devenir un. Pour autant, notre double maléfique du Web ne se réveillerait qu’à certains moments et dans certaines conditions.
L’enquête « Anyone Can Become a Troll : Causes of Trolling Behavior in Online Discussions » (N’importe qui peut devenir un Troll : les causes du trolling dans les discussions en ligne) a été publiée par des chercheurs des universités de Standford et Cornell aux États-Unis. Pour cela, ils ont mené une expérience sur un groupe d’individus en posant des questions simples à certains et très difficiles à d’autres. Le but : influencer leur humeur.
>>À lire aussi : «Est-ce que fillon est toujours candidat?», le nouveau site canular
Le panel constitué de personnes de bonne humeur et d’autres un peu plus énervés a ensuite été invité à commenter des articles en ligne. Les enquêteurs ont constaté que 35 % des individus à qui on avait posé des questions simples trollaient les articles. Ils étaient 47 % du côté de ceux à qui on avait posé des questions compliquées. Et ces chiffres explosent lorsque le panel se retrouve face à des discussions déjà remplies de trolls. Les moins énervés sont désormais 49 % à troller, les autres 68 % !
Le troll appelle le troll
Les universitaires ont également analysé un gros échantillon de commentaires produit sur plusieurs années, concluant que les internautes qui avaient tendance à publier en début de semaine ou tard dans la nuit avaient plus tendance à voir leurs messages signalés.
La conclusion de l’étude est donc multiple. Le troll appelle le troll, mais pas seulement. Notre humeur et le contexte de la discussion peuvent réveiller notre double maléfique, même si l’on est habituellement une personne bien intentionnée.
Le troll - Troll d'internet
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Pays-Bas: L'équivalent d'un milliard de cachets d'ecstasy saisi dans un camion
DROGUE Le poids-lourd était parqué à l'abri des regards sur une route de campagne....
Ecstasy, illustration - DOUANE FRANCAISE / AFPLa police néerlandaise a saisi dans un camion des matières premières permettant de fabriquer environ un milliard de cachets d’ecstasy. La prise a été effectuée dans la nuit de jeudi à vendredi alors que le poids lourd, immatriculé aux Pays-Bas, était parqué à l’abri des regards sur une route de campagne.
« Il est probable que le camion et la semi-remorque attachée servaient d’entrepôt pour un laboratoire d’ecstasy », a indiqué la police de Rilland, dans le sud-ouest du pays, près de la frontière avec la Belgique.
Valeur : quelques centaines de milliers d’euros
Une centaine de bouteilles de dihydrogène, interdites à la vente aux particuliers, a été retrouvée dans le camion. Les policiers ont également mis la main sur 15 tonnes de soude caustique et 3.000 litres d’autres agents permettant la fabrication des cachets, comme de la méthylamine ou de l’acétone.
Ces produits représentent une valeur de quelques centaines de milliers d’euros, a souligné la police, sans préciser si des arrestations avaient eu lieu. Une enquête pour déterminer l’origine des produits et leur destination a été ouverte.
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Maladies nosocomiales: Comment lutter contre ces infections contractées à l'hôpital?
SANTE La lutte contre l’antibiorésistance est l’un des axes permettant de réduire le nombre d’infections nosocomiales…
Illustration d'une intervention chirurgicale en bloc opératoire. - 20 MINUTES/SIPA
A elles seules, elles tuent plus que les accidents de la route. Chaque année en France, 4.000 personnes perdent la vie à cause des infections associées aux soins (IAS), plus communément appelées maladies nosocomiales. Pourtant, seules 4 personnes sur 10 connaissent précisément leur existence, selon un sondage YouGov pour 20 Minutes*. Leur particularité, comme leur nom l’indique, c’est qu’on les attrape au cours de soins, le plus souvent à l’hôpital, précisément là où l’on va pourtant se faire soigner. A l’hôpital Nord de Marseille, plusieurs endoscopes ont été contaminés par une bactérie susceptible de causer des infections cutanées, voire des septicémies. De quoi raviver la peur de ces IAS, alors que des mesures simples permettent de lutter contre ces maladies nosocomiales.
Qu’est-ce qu’une maladie nosocomiale et comment la contracte-t-on ?
Les infections nosocomiales sont contractées par les patients dans le cadre de leurs soins, le plus souvent dans un établissement de santé. Ainsi, si un patient est admis à l’hôpital et qu’il développe une infection dans les 48 heures suivant son admission, il s’agit alors d’une infection nosocomiale. Les IAS peuvent être liées aux soins dispensés aux malades ou survenir durant leur hospitalisation et peuvent, dans les cas les plus graves, conduire à l’amputation, voire le décès du patient. Les bactéries, champignons ou virus responsables de ces infections peuvent provenir du patient lui-même, et peuvent aussi être transportés par le personnel médical ou provenir de l’environnement hospitalier.
Qui est touché par ces infections ?
Selon une étude de l’Institut national de veille sanitaire (InVS) datant de 2012, un patient hospitalisé sur vingt contracte une infection dans l’établissement où il est soigné́. D’ailleurs, 5 % des personnes interrogées ont déclaré avoir elles-mêmes contracté une infection nosocomiale. Et au total, un sondé sur cinq a eu une personne de son entourage touchée par une infection contractée à l’hôpital. « Les patients les plus fragilisés, par exemple sous traitement immunosuppresseur, auront des risques accrus de contracter une IAS », indique le Pr François Bricaire, infectiologue à la Pitié-Salpêtrière. Une tendance confirmée par l’Inserm, qui précise qu'« il y a quinze fois plus d’infections nosocomiales chez les patients hospitalisés entre 30 à 89 jours que ceux dont l’hospitalisation n’excède pas une semaine ». Les plus de 65 ans, les patients atteints d’une maladie sévère, immunodéprimés (séropositivité pour le VIH, chimiothérapie) font partie des personnes les plus à risques face aux IAS.
Chaque année en France, environ 750.000 patients sont touchés par une maladie nosocomiale, qui serait la cause directe de 4.000 décès par an.
Comment lutter contre les maladies nosocomiales ?
Le plus souvent, les infections sont très fréquemment liées à des interventions invasives et sont contractées lors de la pose de sonde urinaire, d’intervention chirurgicale ou encore d’endoscopie. Mais pour réduire ces IAS, il n’y a pas de secret : « Il faut être vigilant », insiste le Pr François Bricaire. « Vigilant dans les procédures notamment, ajoute-t-il, comme dans l’aviation, où les protocoles sont scrupuleusement observés. Même si c’est fastidieux, il faut scrupuleusement respecter les protocoles à tous les échelons, que ce soit dans lors de la décontamination des matériels ou lors des procédures d’anesthésie et de chirurgie ».
Dans son rapport sur les résultats de 2016 en matière de qualité et de sécurité des soins dans les hôpitaux et cliniques en France, la Haute autorité de santé (HAS) rappelle que la lutte contre les infections nosocomiales est une priorité nationale depuis les années 1990, et insiste au passage sur la nécessité d’axer la lutte notamment sur le renforcement de la prévention et de la maîtrise de l’antibiorésistance. « L’antibiothérapie est un point crucial de la lutte contre les IAS, souligne le Pr Bricaire. Il faut plus que jamais que chaque médecin justifie chaque traitement antibiotique prescrit, pour réduire au strict nécessaire leur utilisation, tout en affinant le plus possible leur sélection. C’est primordial, surtout lorsqu’on voit l’apparition de super bactéries résistantes aux antibiotiques ».
Le Programme national d’actions de prévention des infections associées aux soins de 2015 préconise par ailleurs la « réduction des risques infectieux associés aux actes invasifs tout au long du parcours de santé ». « De gros efforts ont été faits ces dernières années pour améliorer l’hygiène dans les hôpitaux, commente le Pr Bricaire, mais il reste encore beaucoup de chemins. Tout cela procède d’un état d’esprit qui s’acquiert doucement ». Mais pour l’infectiologue, l’éradication des IAS n’est pas à l’ordre du jour. « La fragilité de certains patients fait qu’il est impossible de les supprimer totalement. Toutefois, l’objectif, que l’on doit pouvoir atteindre, est de parvenir à les réduire drastiquement ».
* Sondage YouGov réalisé en ligne les 5 et 6 janvier 2017 sur un échantillon de 1002 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus.
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Sondage redressé : Mélenchon fait une percée à 18%
Contrairement à ce que tentent de faire croire les sondages, « corrigés », des instituts traditionnels, « Filteris Euromédiations » estime que le candidat de la France Insoumise n’a pas reculé dans les intentions de vote, bien au contraire, il continue sa progression. Il atteint désormais 18% et compte plus de 240 000 soutiens.
Les sondeurs traditionnels ont, dès le soir de l’élection de Hamon à la primaire des socialistes, corrigé les intentions de vote en faveur de ce dernier, -allez savoir pourquoi ?-, en le propulsant miraculeusement, en quelques heures, de 9 à 15%. Ce faisant, ils rétrogradèrent le charismatique porte-parole et candidat de la vraie gauche à 10%, au lieu des 15% qui lui étaient attribués.
Etait-ce en application du principe physique des vases communicants ? S’il y a bien une chose qui ne fonctionne pas ou mal entre les deux candidats et leur électoral potentiel, c’est bien la communication. Bien entendu, au nom de l’appartenance à une famille politique se réclamant d’un socle idéologique commun (Jaurès, Blum, etc.), certains tentent (désespérément) de jeter des passerelles entre les deux.
Peine perdue, Hamon, malgré ses incantations socialement progressistes, est le candidat d’un parti qui, sous la houlette de Hollande et Valls, s’est labellisé « social-démocrate », ou, pour être plus précis : « libéral ». Malgré sa bonne volonté, s’il veut rassembler dans son camp, pour contrer Macron, Hamon est contraint de se renier. Il finira sans doute par porter un programme très édulcoré par rapport aux annonces de campagne, qui avait enthousiasmé une majorité de votants à la primaire (revenu universel, etc.).
Mélenchon volontairement sous-évalué par l’Ifop
Depuis lors, Mélenchon fait figure de dommage collatéral de cette primaire des socialistes. C’est ce qu’ont intérêt à faire croire, ceux qui craignent comme la peste, les idées défendues par le tribun du peuple de la gauche qui élargit chaque jour son audience et compte à présent plus de 240 000 soutiens. Pourquoi ?
La réponse s’impose comme une évidence. Les instituts de sondage qui constatent, mois après mois, dans leurs études, la place de choix qu’occupe Mélenchon, parmi les deux ou trois personnalités politiques dont les Français ont une bonne opinion, ont sauté sur l’aubaine Hamon.
Un polémique, via Twitter, entre l’Ifop (Dentressangle, ex-Parisot, ancienne présidente du Medef) et Mélenchon, rapportée dans Libération du 8 février, fait état des explications de son directeur Frédéric Dabi, qui se justifie, à propos des tout derniers chiffres qui placent, après un redressement politique contesté par l’intéressé, à 10% au lieu de 17% et en revanche propulsent Hamon à 16,5% au lieu des 12% réellement enregistrés. (Voir la réponse de Mélenchon, ci-dessous).
Mélenchon est en réalité à 18%
Reste que Mélenchon a reçu un renfort de poids avec les évaluations de Filteris Euromédiations, dont la méthodologie diffère sensiblement des instituts traditionnels :
« Les sondages "traditionnels" estiment que Jean-Luc Mélenchon stagne autour de 10 % d'estimations de vote au premier tour de la Présidentielle. Or, selon la société Filteris Euromédiations, l'analyse des perceptions et des valeurs qui sont associées à chacun des dix candidats déclarés aujourd'hui indique que Jean-Luc Mélenchon se situe bien plus haut : (18%). »
« Ce sont donc ces millions de voix et de données exprimées naturellement qui sont récoltées et analysées par Filteris-Euromédiations grâce à une méthode axiologique qui a fait ses preuves depuis maintenant dix ans. Il s’agit d’une expertise scientifique développée à l’Université Laval de Québec, basée sur des calculs différents de ceux qu'utilisent habituellement les sondeurs. »
Les intérêts des instituts traditionnels sont de servir leurs commanditaires ou donneurs d’ordres, eux-mêmes médias ou entreprises aux mains de milliardaires. Ce que résume Laurent Bocquillon, militant FI : « Quand un journal détenu par un milliardaire défend un institut de sondage détenu par un milliardaire pour accabler le candidat qui veut aider le peuple à reprendre le pouvoir accaparé de manière mafieuse par des milliardaires, ça donne ça. »
Présidentielles 2017 : Les analyses data montrent une vraie percée de Jean-Luc Mélenchon.
Verdi
Vendredi 10 février 2017
La réponse de Jean-Luc Mélenchon :
SONDEUR OU M’AS-TU VU ?
Selon « Libération », des comptes Twitter de mes soutiens mettraient en cause injustement un redressement abusif de sondage en ma défaveur. Il s’agit d’un visuel comparatif me plaçant à 17% des intentions de vote. Le sang des défenseurs de la vérité n’a fait qu’un tour. Il fallait rectifier ! Mais en fait d’enquête, le journal s’est servilement contenté de demander son avis au sondeur concerné. Et quelle enquête ! Il me parait juste de compléter la copie du bulletin social libéral par quelques informations existantes dans le domaine public.
« Libération » prétend que le redressement se fait en comparant les réponses des gens à leur vote réels de 2012 et 2015. Va pour 2012. Mais 2015 ! Voilà bien un exploit ! En effet il n’y avait pas de liste Front de gauche dans toutes les régions. Ainsi dans le Nord, la région Rhône-Alpes, le grand ouest et la Franche-Comté-Bourgogne, quatre des treize grandes régions les plus peuplées du pays, mes amis du PG faisaient liste commune avec les Verts et seul le PC se présentaient sous l’étiquette « Front de gauche ».
Comment, dès lors, a-t-on pu comparer les intentions de vote à des votes réels de 2015 qui n’ont pas eu lieu ? « Libération » précise : « Dans le même temps, 13,2% des sondés expliquent aujourd’hui avoir voté pour le Front de gauche en 2015, alors que le parti n’a obtenu à l’époque que 11% ». Voilà qui est sidérant ! Car la comptabilisation nationale du vote Front de gauche était tout simplement impossible compte tenu de la variété des situations d’alliances dans les treize régions. « Le monde » de l’époque avait d’ailleurs titré que nous payions très cher notre division. Un grand mystère sur lequel « Libération » ne s’est même pas interrogé. Peut-être parce qu’il n’a déjà plus aucun lecteur dans ces régions qui aurait pu le renseigner.
À cette considération j’ajoute celle-ci : je n’étais candidat personnellement nulle part. Ce qui revient à dire que la « correction » effectuée par le sondeur efface tout critère lié à la personne du candidat dans l’élection qui le met le plus en avant. Une grenouille ou un poulpe dans un bocal seraient plus efficace pour étudier l’opinion.
Pour clore, je rappelle à qui veut le savoir que je me suis prononcé de longue date pour l’application de la loi votée à l’unanimité au Sénat sur le sujet à partir d’une proposition conjointe d’un sénateur PS et d’un « Les Républicains ». Bien sûr, le PS ne l’a jamais présenté à l’Assemblée nationale. Elle prévoit d’interdire les sondages en période électorale.
JLM
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Plus de la moitié du trafic Internet est générée par des bots: Bien ou pas bien?
WEB Une enquête montre que les robots sont plus présents sur le Web que les humains...
Des exemples de bots sur Facebook Messenger. - FACEBOOK
Internet envahi par les bots ? Selon la société Imperva, l’être humain ne générerait que 48,2 % du Web, laissant une grande place aux bots. « Cela signifie que sur 10 visiteurs d’un site Internet, 5 sont des robots, illustre Damien Bancal, spécialiste de la sécurité numérique. L’un des bots est Google qui fait du référencement, un autre est peut-être issu d’une entreprise de marketing, un troisième est très souvent un espace de questions-réponses pour les utilisateurs et les deux derniers peuvent être des pirates informatiques. »
Des demandes de rançons
Il y a donc des bons, mais aussi des mauvais bots. Ces derniers représenteraient d’ailleurs 28 % du trafic mondial, selon l’étude. Les « gentils » bots s’assurent par exemple du bon fonctionnement des sites Internet ou encore de gérer les échanges entre un internaute et une entreprise. « Parmi les mauvais bots, il y a ceux qui volent des contenus, ceux qui en injectent comme des spams ou des pubs et ceux qui font du déni de service, énumère Gérôme Billois, expert en cybersécurité. Ces derniers surchargent des sites de demandes illégitimes qui finissent par les faire dysfonctionner. C’est souvent pour des raisons idéologiques, mais certains demandent des rançons pour s’arrêter ! »
>>À lire aussi : On a passé l’après-midi avec des chatbots (et entrevu le futur)
« Ce qui est sûr, c’est qu’il va y en avoir de plus en plus, assure Damien Bancal. Les plus simples sont très faciles à coder, à peine quelques lignes. » Le fondateur de Zataz Magazine invite donc à se méfier : « Par exemple sur des vidéos qui affichent 140 millions de vues, mais qui ne comportent que deux ou trois cents commentaires… On n’est sûr de rien, mais on peut trouver ça bizarre. »
Heureusement on trouve beaucoup de bots qui ne vous veulent aucun mal et certains sont juste là pour vous faire rire. Sur Twitter, l’un des plus connu est celui de Big Ben qui sonne toutes les heures. Il y a aussi le compte qui "Fuck" tous les mots existant dans le dictionnaire les uns après les autres. Ou encore celui qui reprend aléatoirement les tweets qui utilisent le mot "boy" pour le changer en "Bot".
BONG BONG BONG BONG BONG BONG BONG BONG BONG BONG BONG BONG
— Big Ben (@big_ben_clock) February 9, 2017fuck fuck
— fuck every word (@fuckeveryword) July 29, 2016Dont love me for fun bot...let me be the one bot...love me for a reason. And let the reason be love...#KissEdIsInTheAir
— Boy 2 Bot (@boy2bot) February 9, 2017Pour Gérôme Billois, l’avenir des bots réside dans notre vie de tous les jours : « On peut imaginer un système de détecteur de présence dans votre entrée qui allume la lumière, la musique et charge notre série préférée car il sait que la veille vous vous êtes arrêté à l’épisode 3. »