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    Nancy: Sauvé d'une tumeur, il s'est mis à l'humour et ses vidéos cartonnent sur Facebook

    WEB Opéré d'une tumeur au cours de l'année 2016, un Nancéen de 28 ans a profité de ces épreuves pour ne plus hésiter à se lancer dans les vidéos humoristiques. Avec plus de 100.000 fans sur Facebook, il cartonne...

    Le comédien Titoff et Florent Speroni, sur le tournage d'une vidéo dans un bloc opératoire de Nancy.

    Le comédien Titoff et Florent Speroni, sur le tournage d'une vidéo dans un bloc opératoire de Nancy. - Florent Speroni.

    Bruno Poussard

    Il est de ces sujets qui ne prêtent pas vraiment à rire. La maladie, plus précisément la tumeur dont a dû être opéré Florent Speroni est plutôt de ce genre-là. Pourtant, ce Nancéen de 28 ans a décidé peu après son diagnostic de ne plus hésiter pour se lancer dans l’humour en vidéo, à travers sa page Facebook du « Parfait inconnu ».

    >> A lire aussi : Strasbourg: «Une année électorale n’est pas bonne pour la revue satirique», assure le directeur de la Choucrouterie

    Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça marche ! Courts, rythmés, remplis de punchlines et savamment pensés, ses sketchs peuvent dépasser le million de vues en moins de 24 heures, comme ce petit Scrabble avec mamie. Pourtant, sans son opération, il n’aurait peut-être jamais quitté son « placard » de blagues écrites sur Twitter.

    Sa première vidéo réalisée peu après son diagnostic

    « Je me suis toujours dit que j’adorerais faire des vidéos, mais je me trouvais des excuses, détaille le Parfait inconnu. Mais quand on frôle la mort, on ne se préoccupe plus de ce genre d’hésitations. » Diagnostiqué le 8 février 2016, il s’estime un an plus tard et huit mois après sa première vidéo sorti plus fort de ces moments. Mais ses followers n’en savent rien, pour l’essentiel.

    Florent Speroni n'a jamais pris de cours de théâtre.Florent Speroni n'a jamais pris de cours de théâtre. - Florent Speroni.

    S’il a dû arrêter quelques semaines de poster ses vidéos, Florent Speroni n’a, au cours de ses différentes hospitalisations - consécutives à deux opérations, la faute, en plus, à une infection l’été dernier -, jamais non plus cessé de chercher des idées de vannes à mettre en scène. Comme un espoir, pour cet homme pourtant du genre optimiste.

    Un message de courage qu’il veut faire passer aux malades

    Un message de courage qu’il souhaite aujourd’hui faire passer. « J’en parle avec légèreté, parce que la maladie ne m’a pas mis à terre, confie le Lorrain, récemment sollicité par une association nancéenne. Dans ces moments, le mental est hyper important, et je veux aider à donner la pêche. » Un peu comme Lance Armstrong l’a inspiré à se battre.

    Citant également la capacité à atteindre ses rêves de Quentin Tarantino en exemple, Florent Speroni ne peut se passer d’objectif. Le sien du moment, justement, se trouve sur Facebook où, après les 100.000 likes, il vise le million. « Et quand j’y serai, ce sera deux millions », complète-t-il, en parlant en parallèle de sa soif de progrès.

    Une passion débordante dont il adore parler mais pas un métier

    Une fois qu’il est lancé sur sa passion humoristique, difficile en fait d’arrêter Florent Speroni. « Juste sorti de l’hôpital même si j’avais du mal à marcher, je voulais vite filmer, monter, puis reposter », renchérit-il. Le Parfait inconnu, pourtant, est loin d’être un job pour cet ancien étudiant en école de co, aujourd’hui salarié dans un domaine critiqué.

    Florent Speroni est Le parfait inconnu, depuis 2015 sur Twitter, 2016 sur Facebook.Florent Speroni est Le parfait inconnu, depuis 2015 sur Twitter, 2016 sur Facebook. - Florent Speroni.

    « J’ai toujours été déterminé au boulot [qu’il ne préfère pas dévoiler] mais je n’avais pas de passion à côté, reconnaît l’ambitieux garçon. Voir que je pouvais faire rire m’a donné une belle occupation. » Blagueur depuis tout jeune, parfois trash, le jeune homme a fait ses toutes premières armes auprès de ses amis Facebook avec cinq likes par ci, par là.

    Vanneur depuis tout petit, premières blagues en public sur Twitter

    Encouragé par un pote à se tester sur Twitter en 2015, il y a confirmé sa capacité à faire marrer : « C’était cyclique, mais rapidement, une blague à base d’un faux mail a fait 17.000 retweets. » Avec toujours derrière, l’idée de vidéos, conforme à sa vie où il avoue aimer jouer la comédie. Etape franchie sur Facebook avec un simple iPhone en 2016.

    Aujourd’hui aidé d’un ami de ses parents et son appareil photo, le Parfait inconnu mise tout sur la construction de ses sketchs. « Il y a un manque d’expérience à compenser, donc j’ai envie que ce soit bien fait, concède-t-il. Ce que j’aime avant tout, c’est l’absurde ou le loufoque et puis surprendre, avec une chute inattendue ! »

    Une première collaboration avec l’acteur Titoff, en attendant d’autres

    Bien aidé par les partages des sites Minutebuzz ou Topito, ses délires comptent désormais, au total, près de 30 millions de vues. Après avoir attiré le comédien Titoff dans un bloc opératoire pour les besoins d’une vidéo, il espère continuer à faire venir d’autres figures connues, un autre moyen de continuer de prendre de l’ampleur.

    Mais son inspiration pour partir en cacahuètes, elle, vient plus d’autres comptes humoristiques sur Twitter ou Facebook que des humoristes comme Jérémy Ferrari ou Jeff Panacloc qu’il avoue aimer. Avec un autre rêve en tête… D’ici quelques années, le Parfait inconnu se verrait bien au cinéma un jour. Son histoire mériterait déjà un film.

     

     


  • Toulouse: Un bébé survit par miracle à une chute du 3e étage

    FAITS DIVERS Le bambin avait échappé à la vigilance de ses parents...

     

    Illustration pompier.

    Illustration pompier. - GILE MICHEL/SIPA

    G. N. avec AFP

    Un bébé de 18 mois a chuté samedi du troisième étage d’un immeuble à Toulouse et s’en est sorti miraculeusement avec une fracture du bras et une blessure à la rate, a-t-on appris de source policière. Selon les premiers éléments, l’enfant a échappé à la vigilance de ses parents, a grimpé sur un tabouret et est passé par la fenêtre.

    L’enfant hospitalisé

    Le bambin, « qui a une sûrement une bonne étoile », a été hospitalisé. Les parents devaient être entendus par les policiers mais sur la foi des déclarations des témoins aucune procédure ne devrait être ouverte à leur encontre

     


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    VIDEO. «Théo n'est pas l'affaire de trop, parce que ça arrive tous les jours»... Nous étions à la manif en soutien à Théo

    REPORTAGE Environ 2.000 personnes se sont rassemblées samedi après-midi à Bobigny pour demander justice pour Théo...

    Durant une heure et demi, divers intervenants se sont relayés au micro pour interpeller la foule réunie devant le tribunal de Bobigny, samedi 11 février.

    Durant une heure et demi, divers intervenants se sont relayés au micro pour interpeller la foule réunie devant le tribunal de Bobigny, samedi 11 février. - C. A.

    Clémence Apetogbor

    Ils sont venus réclamer « justice pour Théo », Adama Traoré, Lamine Dieng… et toutes les victimes de violences policières. Plusieurs centaines de personnes - environ 2.000 selon la préfecture - se sont réunies ce samedi, sous quelques flocons de neige, devant le tribunal de grande instance de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. De nombreuses pancartes « justice pour Théo », «je suis Bamboula», « justice pour Adama Traoré », étaient brandies par des manifestants.

    Tour à tour, les organisateurs de ce rassemblement lancé sur les réseaux sociaux ont pris la parole pour dénoncer les violences policières et appelé la foule à faire pression sur les politiques pour faire évoluer la législation sur la légitime défense. D’autres associations étaient de la partie : « Quoi ma gueule ? » contre les contrôles au faciès, en solidarité avec Théo et sa famille, la Ligue de Droits de l’Homme ou encore la coordination « Pas sans nous ».

    >> A lire aussi : Aux victoires de la musique, les messages forts d'Imany et Olivier Bassuet en soutien à Théo

    « Ce qui s’est passé est ignoble »

    « Théo n’est pas l’affaire de trop, parce que ça arrive tous les jours, explique Yanis, 18 ans, originaire de Bobigny et co-créateur de l’événement Facebook à l’origine du rassemblement. C’est ce qui nous fait craquer. C’est un problème qu’il faut aborder politiquement. Il ne faut pas s’arrêter à "il y a des bons flics, il y a des mauvais flics". Il faut se battre contre la loi qui étend la légitime défense », explique le jeune homme, accompagné de sa maman.

    Yanis, co-organisateur de l'événement.Yanis, co-organisateur de l'événement. - C. A.

    Fatou Ndiaye est venue pour afficher son soutien à Théo. « La police est là pour défendre tout le monde », tonne-t-elle. « Ce qui s’est passé [l’arrestation violente de Théo à Aulnay-sous-Bois et le viol présumé dont il aurait été victime] est ignoble. En tant que maman d’un garçon noir de 15 ans j’ai peur parce qu’on a l’impression que certaines personnes sont systématiquement contrôlées », estime la blogueuse beauté.

    Fatou Ndiaye.Fatou Ndiaye. - C. A.

    Une voiture incendiée

    Mais le rassemblement, qui se voulait pacifique et devait déboucher sur une marche qui n’a finalement pas eu lieu, a néanmoins été marqué par des débordements. Des projectiles ont été lancés sur les policiers postés sur une passerelle au-dessus du lieu du rassemblement. De feux d’artifice ont été lancés, entraînant des mouvements de foule. Un véhicule, aux couleurs de RTL, a été incendié.

    Face à ces heurts, Fatou Ndiaye dit sa colère. « Il va y avoir des amalgames. Tout ce que l’on va retenir c’est ça, des jeunes qui ont chargé la police. Il ne faut pas non plus stigmatiser les policiers et que les jeunes comprennent que ce n’est pas la réponse appropriée, qu’il faut se montrer intelligent. »

    Des débordements condamnés

    De son côté, Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis a « fermement condamné les débordements violents qui ont lieu en marge de la manifestation de soutien à Théo. […] Alors que Théo et sa famille ont appelé au calme et à la dignité, l’attaque de divers bâtiments publics ou véhicules est intolérable. »

    Pour autant, le rassemblement est jugé réussi pour trois amis venus des 16e et 17e arrondissements de Paris et de Montreuil. « Une voiture a été incendiée c’est vrai, concède tranche une jeune femme du groupe. Mais la majorité des personnes présentes sont venues pour se rassembler et dire son ras-le-bol face aux violences policières. »

     

     


  • Fillette sauvée des flammes à Bobigny : des témoignages contredisent la version des autorités

    Plus de 2.000 personnes se sont rassemblées samedi à Bobigny contre les violences policières. Au cours de débordements, la préfecture de police indiquait que des policiers avaient sauvé "une jeune enfant se trouvant dans un véhicule en feu", ce que ne confirment pas des témoins de la scène.

     

    Véhicule incendié à Bobigny (Seine-Saint-Denis), samedi en fin d'après-midi. (Sipa)

    Point d'orgue des incidents recensés depuis la terrible blessure subie par le jeune Théo lors d'un contrôle de police ou début d'une nouvelle vague d'émeutes comme celles qui avaient embrasé les banlieues françaises en 2005? C'est avec une réelle inquiétude que les pouvoirs publics ont suivi les sérieux débordements qui ont conclu le rassemblement organisé samedi en soutien à Théo et "contre les violences policières", devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

    "J’ai sorti cette petite de la voiture mais je ne suis pas un héros, je veux juste rétablir la vérité et la justice"

    À 20 heures, un premier bilan faisait état de quatre véhicules incendiés, dont un camion-régie de RTL. Dans un autre, les forces de l'ordre seraient intervenues pour "une jeune enfant", indiquait la préfecture de police dans un communiqué diffusé vers 20h. Mais cette version est contestée par des témoins de la scène. "J’ai sorti cette petite de la voiture mais je ne suis pas un héros, je veux juste rétablir la vérité et la justice", explique Emmanuel Toula, 16 ans, au Bondy Blog. "Il n’y avait aucun policier lorsque j’ai sorti la petite fille de la voiture", précise-t-il, ce que confirment d'autres témoignages reproduits sur ce site, né des émeutes de 2005. Parmi eux figurent même celui d'un policier, pour qui un jeune homme est bien "venu en aide" à cette fillette. "Une fois les occupants évacués, la voiture a été retournée par des casseurs et a fini carbonisée par les flammes", ajoute-t-il.

    Au final, aucun blessé n'était à déplorer, mais les affrontements sporadiques se sont poursuivis dans la soirée. La préfecture a également signalé de nombreux feux de poubelles et la dégradation de plusieurs locaux commerciaux, du conseil général et de la gare routière. 

    Tout avait pourtant bien commencé. Un rassemblement dans le calme de plusieurs centaines de personnes (près de 2.000, selon la préfecture de police), multigénérationnel, avec un mot d'ordre, "justice pour Théo", ce dernier ayant été victime d'un viol présumé avec une matraque lors de son interpellation par des policiers le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Au sein du cortège, de très nombreuses mères de famille dont Rachida, voisine de la victime, venue avec sa sœur. "Je n'ai pas l'habitude de m'impliquer, mais là, c'était une obligation", lance-t-elle. Même motivation pour Nino et Alphonse, amis de Théo, "un petit frère", qui habitent également la cité des 3.000.

    Envoyer "ces policiers devant les assises"

    Dans la foule, jeunes et parents tiennent à bout de bras des pancartes sur lesquelles sont imprimés les visages d'autres victimes de violences policières, à commencer par Adama Traoré, mort cet été lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise). À la tribune, les prises de parole se succèdent pour dire "non à la violence", pour réclamer qu'on envoie "ces policiers devant les assises". Pour montrer une "image respectable" de ce mouvement, aussi.

    Mais vers 17 heures, après une heure de slogans entonnés dans le calme sous les yeux de CRS mobilisés en masse pour empêcher tout accès au tribunal de grande instance (TGI), les premières violences ont éclaté dans le parc qui fait face au bâtiment. Une vingtaine de manifestants ont affronté les forces de l'ordre, postées sur une passerelle menant au TGI. Jets de pierres, de bouteilles… Les jeunes sont repoussés. Un jeu du chat et de la souris sur fond de gaz lacrymo. Théo et sa famille avaient pourtant appelé au calme.

    Thomas Liabot (avec Stéphane Joahny) - Le Journal du Dimanche

    dimanche 12 février 2017


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    Transport routier

    La plupart des Canadiens conduisent ou voyagent à bord d'automobiles, de fourgonnettes, d'autobus ou de camions pour aller là où ils veulent et doivent aller. Le Canada a près de 900 000 kilomètres de routes, assez pour faire le tour du monde 22 fois!

    Le réseau routier national du Canada se compose de plus de 38000 kilomètres de routes nationales et régionales importantes.

    Tous les ordres de gouvernement ainsi que plusieurs partenaires essentiels des secteurs public et privé travaillent ensemble à appuyer le plan Stratégie de sécurité routière 2025 du Canada et à faire des routes du Canada les plus sûres du monde.

     

     

    Notre rôle

    Assurer la sécurité aérienne, maritime, ferroviaire et routière ainsi que le transport sécuritaire des marchandises dangereuses est une tâche colossale. Transports Canada élabore et applique des règlements et des normes, met à l'essai et fait la promotion des technologies de sécurité et instaure des systèmes de gestion de la sécurité comme moyen fiable et rentable de prévenir et de gérer les risques pour la sécurité dans tous les moyens de transport.


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    Les troupes coloniales, dites « la Coloniale », étaient un ensemble d'unités militaires françaises stationnées dans les colonies et mises sur pied, à l'origine, pour assurer la défense des ports et des possessions outre-mer autres que l'Afrique du Nord, même si ces troupes sont employées massivement en France métropolitaine et au Maghreb au cours du XXe siècle. Une exposition intitulée Des troupes de la Marine aux troupes coloniales a eu lieu du 12 mai au 10 juin 1951 au Musée national de la Marine à Paris.

     

    Affiche de recrutement pour les troupes coloniales, Seconde Guerre mondiale.

     

     

     

    Création et différentes dénominations

    Le terme Troupes coloniales ou Armée coloniale ou Troupes des colonies françaises a plusieurs sens :

    • Il s'agit d'abord des troupes françaises devant assurer la défense des colonies ;

    Les Troupes coloniales sont apparues en 1900, lorsque l'ensemble des troupes terrestres dépendant du ministère de la Marine, appelées troupes de marine, furent transférées sous les ordres du ministère de la Guerre. Elles disparurent en 1958 lorsque, les colonies ayant acquis leur indépendance, la mission de ces troupes fut redéfinie. Elles reprirent alors le nom de troupes de marine, tout en restant dans l'armée de terre.

    Composition

    Les Troupes coloniales « la Coloniale » qui dépendent d'un seul état-major général, regroupent deux grands types d'unités :

    • les tirailleurs indigènes, hors Afrique du Nord, (tirailleurs sénégalais, tirailleurs malgaches, tirailleurs indochinois) formés de « sujets » français des colonies commandés par des officiers français. Le terme « Tirailleurs sénégalais » est un terme générique donné à toutes les unités d'infanterie recrutés en Afrique noire.

    S'il est parfois utilisé, au sens large, pour désigner les troupes recrutées dans l'ensemble des colonies françaises, et par extension, inclure aussi les troupes d'Afrique (Zouaves, Chasseurs d'Afrique, Spahis, Tirailleurs algériens, marocains et tunisiens, artillerie nord-africaine, légion étrangère et services des affaires indigènes), qui trouvent leur origine dans le corps expéditionnaire de 1830 en Algérie, et qui furent réunies au sein du XIXe corps d'armée en 1873, ces dernières forment un ensemble bien distinct des Troupes coloniales et ne doivent pas être confondues avec elles1.

    Historique

    Les troupes dites « coloniales » ou de « marine » ont été créées en 1622 par le cardinal Richelieu sous le nom de « Compagnies ordinaires de la mer ». Embarquées à bord de navires, elles avaient différentes missions, dont les combats lors d'abordages, et étaient placées sous l'autorité du ministère de la Marine.

    Les conquêtes coloniales ont incité l'État à positionner des troupes à terre, de défense, de commerce, d'occupation, etc. Vers le milieu du XIXe siècle, les combats d'abordages n'existant plus, les troupes de la marine restèrent à terre, à travers le monde.

    Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, la Division Bleue réunit l'infanterie de marine et l'artillerie de marine (« marsouins » et « bigors »), héritiers des Compagnies de la mer. Après la guerre, elles participent à la conquête coloniale. Dès 1885, la Troisième République créé le 3e régiment de tirailleurs tonkinois, formés d'hommes venant d'Indochine.

    En 1900, ces unités de marine quittent le ministère de la Marine et sont prises en charge par le Ministère de la Guerre. De ce fait, les Troupes de la Marine prennent le nom de « Troupe Coloniale » (loi du 7 juillet 1900). Puis, deux décrets datés du 28 décembre 1900 portent organisation, l’un de l’infanterie coloniale, l’autre de l’artillerie coloniale. C'est à ce moment que le corps d'artillerie de la marine devient le 1er régiment d'artillerie coloniale, membre de la 2e division d'infanterie coloniale lors de la Première Guerre mondiale et dissous lors de l'armistice de 1940.

    En 1905, l'effectif de l'armée coloniale stationnée dans la métropole a été arrêté à 2 123 officiers et 26 581 hommes de troupe. L’effectif entretenu aux colonies se monte à 1 743 officiers, 21 516 hommes de troupe européens et 47 868 soldats indigènes2.

    Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

    Première Guerre mondiale

     
    Affiche de la Journée de l'Armée d'Afrique pendant la Première Guerre mondiale.

    En 1914, à la veille de la Grande Guerre, les troupes coloniales comptent 102 bataillons et 39 batteries, dont 36 bataillons et 12 batteries en métropole et 21 bataillons en Afrique du Nord. Dans ce total de 102 bataillons, la « Force Noire » (les troupes issues de l'Afrique noire) représentait le quart. Ces unités étaient réparties en un corps d'armée en métropole et six groupes dans les colonies auxquels il faut ajouter quelques unités en Afrique du Nord. Après le début de la guerre, les troupes coloniales vont s'organiser en deux corps d'armée qui regroupent sept divisions qui vont être engagées sur tous les fronts et en particulier :

    Entre-deux-guerres

    La fin de la Première Guerre mondiale est marquée par une profonde réorganisation des Troupes Coloniales. La pénurie de main d'œuvre due aux pertes effroyables consenties pendant le premier conflit mondial (1 355 000 morts et 3 595 000 blessés), explique en partie cette situation. Un ralentissement marqué du recrutement des jeunes engagés est constaté. De plus les rigueurs budgétaires imposées par l'effort de reconstruction, et l'absence de menace de la part de l'Allemagne vaincue, ont raison d'une grande partie de l'infanterie française. Les Troupes Coloniales voient près de 80 % des régiments qui la composent dissous. Seuls subsistent en tant que régiments blancs, les 3e, 21e, 23e RIC en métropole, les 9e et 11e RIC en Indochine, et le 16e RIC en Chine. Pour pallier cette carence, il est alors décidé d'incorporer des soldats indigènes (Sénégalais, Malgaches et Indochinois). En 1926, sous l'appellation générique de Tirailleurs Sénégalais, sont créés plusieurs unités :

    • 4e, 8e à Toulon,
    • 12e à La Rochelle,
    • 14e à Mont-De-Marsan,
    • 16e à Montauban,
    • 24e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS) à Perpignan,
    • 42e à Pamiers et 52e à Carcassone, ces deux derniers régiments deviennent bataillons de Mitrailleurs Malgaches et Indochinois ils seront implantés dans des garnisons du sud de la France.

    Tout comme les unités Nord-Africaines, (Tirailleurs Algériens, Tunisiens, Marocains), les RTS s'avèrent plus économiques et plus dociles, que les unités blanches. C'est ainsi que Perpignan récupère un régiment colonial, le 24e régiment de tirailleurs sénégalais, régiment qui malgré sa nouvelle appellation et sa composition, hérite des traditions et du drapeau aux huit inscriptions de son prédécesseur. La plus grande partie de l'effectif est désormais constituée par des soldats Africains, communément appelés « Tirailleurs sénégalais » ou « soldats indigènes », tous originaires des diverses colonies de l'Afrique Occidentale Française (AOF).Les soldats "Européens", en petit nombre, tiennent les emplois de spécialistes (transmissions, servant d'engins, secrétaires) et sont destinés, en principe, aux pelotons d'élèves-gradés, caporaux et sergents.

    Cette période de réorganisation puis, à partir de la réoccupation de la Rhénanie en mars 1936, de préparation au nouveau conflit mondial qui menace, est vécue dans une atmosphère de recueillement, comme dans tous les corps de l'armée française, et les missions de temps de paix habituelles sont remplies avec entrain. En métropole, séjours annuels à Mont-Louis en Cerdagne et au camp du Larzac, où l'on se rend à pied. Au plan colonial, relèves semestrielles des effectifs indigènes (le séjour des Sénégalais en France était en principe de trois ans), qui rythment l'activité du régiment basée sur l'instruction des contingents des recrues sénégalaises (renouvellement tous les six mois). Bien entendu, le service outre-mer des cadres avait repris régulièrement dès la fin de 1927, ainsi que les exercices de mobilisation, de plus en plus fréquents, avec une participation accrue de cadres de réserve destinés au 24e RTS et au 44e RICMS, son dérivé.

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    Seconde Guerre mondiale

    En 1939, les troupes coloniales forment environ un quart du total des forces françaises. Une bonne partie d'entre elle restent basées dans les colonies. Lors de la Seconde Guerre mondiale de 1939 à 1945, la France fait appel à son Empire et à ses troupes coloniales, notamment aux régiments de Tirailleurs sénégalais, dont le corps fut créé en 1857 et supprimé dans les années 1960-1964.

    À la veille de la campagne de France qui commence le 10 mai 1940 avec l'offensive allemande à l'Ouest, le nombre total des Sénégalais mobilisés est estimé à 179 000 hommes, et celui des Sénégalais engagés dans les combats en métropole à 40 000 hommes. Les 1re et 6e DIC sont engagées en Argonne. Pendant les combats de la campagne de France, les pertes parmi les Tirailleurs sénégalais sont évaluées à près de 17 000 hommes. Sur officiellement 58 839 morts de l'armée française durant la campagne de France, ces chiffres semblent très surestimés.

    Après la défaite de 1940, les coloniaux participeront à la reconquête, à partir d'Angleterre mais surtout à partir de l'Afrique avec le général Leclerc et sa 2e DB qui compte parmi ses unités le Régiment de marche du Tchad (RMT) et le 3e régiment d'Artillerie Coloniale (3e RAC).

    Les campagnes d'Érythrée, de Crète, de Tripolitaine et de Libye verront s'illustrer les unités de la 1re DFL avec Le 1er régiment d'artillerie coloniale (1er RA), le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique et différents bataillons de marche.

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    L'après 1945

    • Formations Coloniales en Indochine. Unités actuelles héritières des traditions. La naissance d'une guerre "L'Indochine de 1945 à 1954". Opération en pays Thaï : Na San d'octobre-décembre 1952. Opération Hirondelle. Langson 17 juillet 1953. Seconde offensive Viêt-minh. Diên Biên Phu 30 mars 1954. Puis en Corée, en Algérie ou dans toutes les opérations extérieures de l'après guerre.
    • De 1961 à 2002 théâtres d'opérations des TDM :

    Afghanistan, Albanie, Angola, Cambodge, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Ex-Yougoslavie, Gabon, Golfe, Guinée, Kosovo, Kurdistan, Liban, Mali, Mauritanie, Niger, Nouvelle-Calédonie, Rwanda, Somalie, Tchad, Timor oriental, Tunisie et Zaire.

    Fin des troupes coloniales et recréation des troupes de marine

    En 1967, est créée, au sein de l’Armée de Terre, l’Arme des troupes de marine par la fusion de l’infanterie et de l'artillerie coloniale. Sa mission est de mettre en place rapidement des moyens de défense et d’intervention dans des territoires géographiquement éloignés de la métropole et d'assurer une présence continue des forces françaises dans la France d'outre-mer ainsi que dans certains pays alliés.

    Personnalités ayant servi dans les troupes coloniales

    Décorations

    Le 1er et 2e régiment d'infanterie de marine sont les deux régiments qui portent le plus grand nombre de batailles sur leurs drapeaux (15 chacun). Le Régiment d'infanterie-chars de marine est le régiment le plus décoré de l'armée française.

    Sources et bibliographies

    • Une Histoire Oubliée. Marche Sempre Mai Morirem. Le 24e RTS de Perpignan 1923-1940. Édition Cap-Béar Perpignan avril 2012. 150 pages 110 photos.
    • Soldats de la République Les tirailleurs sénégalais dans la tourmente. France mai-juin 1940. Éditions L'Harmattan. Paris décembre 2010.
    • Ministère de la guerre, Revue des troupes coloniales, Paris, mensuel.
    • Ministère des forces armées ; Ministre de la France d'outre-mer, Tropiques: revue des troupes coloniales, Paris, mensuel.
    • L'Armée d'Afrique, Alger, Éditions Aumeran, mensuel.
    • Ministère de la guerre, Annuaire officiel des troupes coloniales, Paris: Charles-Lavauzelle, annuel.
    • Ancien officier supérieur, Les troupes de la marine et l'armée coloniale devant le pays, L. Baudoin et ce, 1883. En ligne (voir aussi Google books)
    • J L Lewal, Les troupes coloniales, Paris, 1894.
    • Ned Noll, Histoire de l'armée coloniale, Paris: Berger-Levrault, 1896.
    • Ferdinand Burot; Maximilien Albert Henri André Legrand, Les troupes coloniales, Paris, Baillière, 1897-98.
    • Les Troupes de marine 1622-1984, Paris: Charles-Lavauzelle, 1991, (ISBN 2-7025-0316-0) ou (ISBN 978-2-7025-0316-4).
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    Notes et références

    1. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 21
    2. « L'Armée Coloniale Française. (D'après "les Armées du XXe Siècles", journal illustré , 1905) » [archive], sur MARSOUINS, CHACALS et TURCOS (consulté le 15 novembre 2015).

    Articles connexes