• Gironde : un camion en transit était chargé de drogue, deux chauffeurs en garde à vue

     

    Gironde : un camion en transit était chargé de drogue, deux chauffeurs en garde à vue

     

    980 kilos de pollen de cannabis et 247 kg d’herbe de cannabis ont été retrouvés dans un camion, ce dimanche 20 octobre sur une aire de repos en Charente-Maritime. © Crédit photo : Illustration archives Douanes 64

    Dimanche 20 octobre, un camion en transit a été contrôlé par les douaniers sur une aire de repos en Charente-Maritime. Deux convoyeurs sont en garde à vue

    Ce ne sont pas à proprement parler des marchands de sommeil, même si la drogue a été retrouvée dissimulée dans des sommiers et matelas. Deux hommes de nationalité étrangère, âgés de 39 et 31 ans, ont vu leur mesure de garde à vue prolongée, ce mardi 22 octobre, dans les locaux de l’office antistupéfiants (Ofast) de Bordeaux.

    Leur arrestation est intervenue dans le cadre du démantèlement d’un trafic de drogue. Dimanche 20 octobre, un camion en transit a été contrôlé par les douaniers sur une aire de repos en Charente-Maritime.

    L’ensemble routier était chargé de 980 kg de pollen de cannabis et de 247 kg d’herbe de cannabis. Le chauffeur, l’homme de 39 ans, a été placé en rétention douanière.

    Trace GPS

    Le lendemain, lundi 21 octobre, un autre trentenaire, lui aussi au volant d’un camion, a probablement cherché à remettre la main sur la drogue qu’il pensait perdue. Le premier chauffeur ne donnait en effet plus de nouvelles. Suivant la cargaison à la trace GPS, le deuxième homme s’est en fait jeté dans la gueule du loup et a rejoint son comparse en rétention.Les deux convoyeurs ont ensuite été remis aux policiers bordelais. C’est la juridiction interrégionale spécialisée de Rennes qui est chargée du dossier.


  • « Il faut un changement total de politique » : les Jeunes agriculteurs se mobilisent dans le Libournais

    « Il faut un changement total de politique » : les Jeunes agriculteurs se mobilisent dans le Libournais

    Des actions de protestation ont débuté ce mardi 22 octobre à Génissac et à Libourne. Les membres du syndicat agricole ont attaché des bâches et pendu des mannequins à différents ponts

     

    « C’est une action symbolique pour un problème qui n’est malheureusement que trop réel. C’est la mort de l’agriculture et aussi celle d’agriculteurs. Il y en a deux par jours qui se suicident », lance Pierre de Rocquefeuil, vice-président des Jeunes agriculteurs (JA) de Gironde. Ce mardi 22 octobre dans l’après-midi, une petite équipe est intervenue dans le Libournais, d’abord à Génissac sur un pont enjambant la route D1089, puis en divers endroits de Libourne (d’autres actions ont eu lieu à Castillon et Pineuilh).

     

    Ils étaient des manifestations du début d’année, des blocages, « mais cela n’a finalement servi à rien », juge l’agriculteur qui estime que sa profession est « face à un mur » qui génère du découragement et de la colère. « Tous les secteurs sont touchés : les grandes cultures, les céréaliers, les éleveurs, les viticulteurs. Certains veulent arrêter mais, surtout chez les jeunes, il n’y a plus personne qui s’installe. Pour le faire, il faut monter un dossier qui est analysé par la Chambre d’agriculture et un cabinet comptable qui juge de la validité et, quelques années après, vous vous retrouvez en redressement judiciaire. »

    La banderole « Agriculture sacrifiée » et le pendu sur le pont de Génissac, au-dessus de la RD 1089.La banderole « Agriculture sacrifiée » et le pendu sur le pont de Génissac, au-dessus de la RD 1089.

    D. F.

    « Changer les règles »

    Et si les agriculteurs râlent face aux annonces selon eux non tenues des politiques, et aux aides qui n’arrivent pas, Pierre de Rocquefeuil ne se fait pas d’illusions : « Les aides ne sont plus suffisantes, c’est un changement total de politique qu’il faut. » Davantage de soutien, par exemple, face à la concurrence internationale. « On nous assaille tout le temps avec des normes et des contraintes face une concurrence qui n’est pas face aux mêmes normes. Il faut changer les règles, ou alors interdire certaines importations. »

    Le vice-président des JA entend la grogne de la base. Faut-il alors s’attendre à de nouvelles actions de blocage ? « Encore une fois, cela n’a pas servi à grand-chose. Il faut, sans doute, imaginer d’autres moyens. » En attendant, les JA vont poursuivre le même type d’action qu’en Libournais ce mercredi 23 octobre, dans le secteur de l’Entre-deux-Mers (Sauveterre puis route de Bordeaux), ainsi que dans le Médoc, du côté de Lesparre.

     


  • À Bassens, un an de travaux pour requalifier le quai Français sur le port

    À Bassens, un an de travaux pour requalifier le quai Français sur le port

     

    Le tronçon de 400 mètres où passent des milliers de véhicules chaque jour va s’élargir à des voies de bus dédiées et au Réseau vélo express

    Reconfigurer un axe à 2x2 voies routières solidement bétonné et bitumé, indispensable à la desserte de la zone industrialo-portuaire où le trafic dense ne peut être raisonnablement détourné : c’est un défi et la raison pour laquelle le chantier qui a débuté ce 16 octobre va durer plus d’un an. Le quai Français à Bassens à la sortie de Lormont au sud est aujourd’hui une des entrées de ce secteur à 8 000 emplois et 3 000 poids lourds par jour, périlleux et inadapté pour les flux vélos-piétons, en hausse là aussi.

     

     

    Il s’agit « d’humaniser » ce tronçon de quai Français entre le « rond-point de la GT » au pied de la côte de Garonne et l’avenue Puy-Pelat. Après une concertation menée en 2023, le dernier des trois scénarios proposés par Bordeaux Métropole a reçu la majorité des « suffrages » : une double voie routière maintenue dans le sens nord-sud, agrémentée d’un couloir de bus dédié, tandis que dans l’autre, une voie unique jusqu’après l’emprise de la société GT Logistics s’élargira ensuite pour laisser place à un couloir de bus jusqu’à Puy-Pelat.La perspective des circulations sur le début du quai Français à la fin de l’année 2025.

     

    Naissance d’une piste cyclable

    Outre cette indépendance des bus, la grande nouveauté est l’aménagement à l’est d’une piste cyclable à double sens dans le cadre du Réseau vélo express (ReVe), séparée elle aussi d’une circulation pour les piétons. Ajout qui ne devrait pas faire de tort à l’œil friand de verdure : des plantations d’arbres sont prévues le long des voies. Le chantier doit être terminé pour la fin de l’année 2025. En attendant, rétrécissements et opérations tiroirs seront au menu.

    Restera ensuite à poursuivre au-delà de Puy-Pelat, vers la Baranquine, ce type d’aménagement en phase avec cette nouvelle ère en termes de déplacements, et à faciliter ceux des piétons et vélos sur ce rond-point de la GT, frontière entre Bassens et Lormont. En 2023, a déjà été réalisé, sur des emprises que le Grand Port maritime de Bordeaux a concédées (comme sur le chantier actuel d’ailleurs), un contournement de ce rond-point pour les seuls bus dans le sens nord-sud.

     

     


  • À quelques jours de son concert au Rocher de Palmer, le groupe bordelais Mars Red Sky sort un superbe clip

    Vidéo. À quelques jours de son concert au Rocher de Palmer, le groupe bordelais Mars Red Sky sort un superbe clip

     

    Un clip pétaradant à mettre à l’actif du trio rock bordelais

    À peine remis d’une tournée américaine qui l’a fait voyager de Chicago à Austin, le groupe bordelais Mars Red Sky sort un nouveau clip pour « Slow Attack », extrait de « Dawn of the Dusk », dernier album du groupe heavy rock psychédélique girondin.

     

     

     

    Le groupe de Julien Pras, Mathieu Gazeau et Jimmy Kinast s’est construit une solide réputation internationale avec cinq albums à leur actif. Mars Red Sky doit repartir sur les routes en cette fin du mois d’octobre, avec pour bien démarrer cette tournée d’automne, un concert à domicile, au Rocher de Palmer, à Cenon, le 31 octobre prochain. Après quelques dates en France, Mars Red Sky prendra à nouveau la direction des États-Unis et du Canada.

     

     

     

     


  • Agriculture et alimentation : Bordeaux Métropole lance un vaste réseau de production et transformation durables

    Agriculture et alimentation : Bordeaux Métropole lance un vaste réseau de production et transformation durables

     

    La collectivité a fédéré, autour de Récol’Terra, 44 partenaires pour structurer des filières avec mutualisation, circuits courts et qualité au menu. Une dizaine de fermes expérimentales sont notamment à l’étude

    La salle de dégustation du domaine Pestoury, à Yvrac, était trop petite ce vendredi 18 octobre pour contenir la cinquantaine de personnes venues pour le lancement de Récol’Terra, le projet alimentaire territorial XXL initié par Bordeaux Métropole, ses 44 partenaires institutionnels et associatifs, et la Banque des territoires, soutien financier du projet. La famille, installée depuis cinq générations sur 38 hectares dont 90 % viticoles (une dizaine de produits, du jus de raisin au Côtes de Bordeaux), convertie au bio depuis 2020, s’est diversifiée depuis quelques années avec 5 000 m² de maraîchage et depuis plus longtemps avec une aire de camping-cars très prisés des touristes étrangers. Un exemple d’adaptation et de qualité pour les partenaires de Récol’Terra.

    Les acteurs du projet Récol’Terra se sont réunis à Yvrac.Les acteurs du projet Récol’Terra se sont réunis à Yvrac.
    Y. D.

     

    « Ce projet nous séduit car il est pensé à l’échelle d’un territoire, qu’il prévoit de la mutualisation des moyens et de la logistique dans une démarche bio », résume le couple Pestoury dont la fille Marie (26 ans) vient de rejoindre l’exploitation où Bordeaux Métropole et la Banque des territoires ont donc signé une première convention de financement pour Récol’Terra. Objectif : reterritorialiser la production, transformation et consommation agricole et alimentaire, en structurant des filières locales. Dans la dynamique de ses contrats des nouveaux équilibres de coopération territoriale (Conect), la Métropole bordelaise a fédéré 44 partenaires, de la collectivité locale à l’association de promotion du bio, et répondu avec succès à un appel à manifestation d’intérêt (AMI) dans le cadre du programme France 2030.

    Isabelle, Marie et Bertrand Pestoury, 4e et 5e générations sur le domaine viticole d’Yvrac.Isabelle, Marie et Bertrand Pestoury, 4e et 5e générations sur le domaine viticole d’Yvrac.

    Y. D.

    Installer des fermes-tests

    « Nous avons une problématique commune », explique Patrick Papadato, vice-président en charge de la stratégie nature, biodiversité et résilience alimentaire à la Métropole. « Des problèmes de foncier, de transmission et de production locale. Il s’agit de mettre en réseau les agriculteurs existants, de mutualiser des outils pour changer de modèle au profit des circuits courts et de la qualité. » Récol’Terra se veut d’une envergure régionale, s’inspirant des initiatives existantes (réseau Alimen’terre du Département par exemple), mais avec l’ambition d’installer un écosystème de productions locales vers la consommation locale. Sous ce vocable se dessine un premier périmètre girondin, extensible à la région en fonction des filières et des acteurs investis.

    « Des projets alimentaires de territoire déjà précurseurs se multiplient en Gironde et Récol’Terra se veut un accélérateur de ces démarches »

    L’un des points prégnants du projet est l’installation d’une dizaine de fermes agroécologiques expérimentales dans l’agglomération et ses abords, à l’échelle du Schéma de cohérence territoriale (1) de l’aire métropolitaine. Friches, parcelles de vignes arrachées, secteurs en zone inondable, sont les pistes d’études pour la dizaine d’implantations envisagées. En amont, une phase de dix-huit mois pour étudier la faisabilité juridique, commerciale, économique et environnementale du projet. Parmi les nombreux partenaires engagés, on trouve des structures aussi différentes que l’Université de Bordeaux, le Pôle territorial Cœur Entre-Deux-Mers, le Marché d’intérêt national (MIN) de Brienne, le transformateur bordelais privé Vivants, le labo lormontais de cuisine partagé Coloc' de chefs ou la coopérative Manger bio.

    Brice Paquet (directeur régional adjoint de la Banque des territoires) et Christine Bost (présidente de Bordeaux Métropole) ce 18 octobre à Yvrac.Brice Paquet (directeur régional adjoint de la Banque des territoires) et Christine Bost (présidente de Bordeaux Métropole) ce 18 octobre à Yvrac.

    Y. D.

    L’enjeu logistique

    « Un projet coopératif lié aux évolutions de l’environnement, à la situation des agriculteurs et à la perspective de nouveaux et vertueux modes de consommation », déclarait ce 18 octobre Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole. Familier du domaine de Pestoury, le président du Pôle Cœur Entre-Deux-Mers (90 communes à l’est de Bordeaux) Alain Mauger confirmait « les problématiques communes que sont l’installation et le foncier, la logistique du dernier mais aussi du premier kilomètre, ainsi que le besoin d’outils de transformation ». Jean-Luc Gleyze, président d’un Département chef d’orchestre incontournable au rayon agricole, résumait l’enjeu en prônant « l’assemblage local du Rubik’s Cube de l’agriculture ».

    Courroie de transmission financière de France Relance 2030, la Banque des territoires (filiale de la Caisse des dépôts) va subventionner les études à hauteur de 300 000 euros (même somme pour la Métropole), et son directeur régional adjoint Brice Paquet évoquait 3,5 millions d’euros de l’État pour la phase opérationnelle. « Récol’Terra peut être un fantastique démonstrateur des transitions. »

    « Des projets alimentaires de territoire déjà précurseurs se multiplient en Gironde et Récol’Terra se veut un accélérateur de ces démarches », synthétisait aussi Patrick Papadato. « On espère ainsi agrandir la famille et proposer à la restauration collective, mais aussi privée ou celles des particuliers, une alimentation de proximité, saine et respectueuse de l’environnement. »

    Le temps presse

    On l’aura compris, ce n’est pas pour demain mais l’élan est là. Reste à savoir si l’atout de 45 partenaires aux compétences nombreuses et croisées ne va pas se transformer en usine à gaz improductive. « Les projets alimentaires de territoire, aussi vertueux et nécessaires soient-ils, prennent beaucoup de temps en raison de l’ingénierie juridique, administrative et environnementale, justifiée souvent mais chronophage », confie un acteur du dossier.

    (1) Ce schéma rassemble les communautés de communes de Médoc Estuaire, Rives de la Laurence, Coteaux bordelais, Créonnais, Portes de l’Entre-Deux-Mers, Montesquieu, Jalles Eau-Bourde et Bordeaux Métropole.

    Cédric Bernard dans le réfrigérateur de sa légumerie CP4G.Cédric Bernard dans le réfrigérateur de sa légumerie CP4G.
    Y. D.

    « Un réel manque de producteurs »

    C’est un outil assez rare sur le territoire et un exemple de structures qui pourraient se développer et se multiplier via Récol’Terra : dans la zone d’activité de la Raffette à Saint-Loubès, les neuf employés de GP4G transforment depuis 2018 des légumes en 4e gamme (prêts à cuire ou consommer), repérés par le groupe d’achats Adarce (Achats de denrées alimentaires pour les restaurants de collectivités et d’entreprises) ou le syndicat intercommunal (Sivu) des cantines de Bordeaux et Mérignac. Au total, 400 tonnes transitent à l’année par le labo que dirigent Cédric Bernard et Christophe Viu. « Approvisionnement et logistique sont les enjeux majeurs », confirme Cédric Bernard. « Il y a un réel manque de producteurs. Ce type de projet peut susciter des vocations agricoles pour une nourriture plus saine et plus locale. »

     

     
     
     
     

  • Gironde : un ouvrier viticole retrouvé mort dans une cuve

    Gironde : un ouvrier viticole retrouvé mort dans une cuve

    Une enquête a été confiée aux gendarmes pour déterminer les causes de cet accident du travail mortel, survenu au Château Grand Barrail à Saint-Magne-de-Castillon

    Le décès est probablement dû à des émanations de dioxyde de carbone, un risque d’asphyxie bien connu des viticulteurs. Une enquête a été confiée aux gendarmes de la compagnie de Libourne pour faire la lumière sur un accident du travail, survenu ce mardi 22 octobre à Saint-Magne-de-Castillon.

     

    Vers 10 heures, un ouvrier viticole de 53 ans a été retrouvé en arrêt cardiorespiratoire au fond d’une cuve du château Grand Barrail, des vignobles Jean-Coste.

    Selon les premiers éléments recueillis, il était affairé au nettoyage de la cuve quelques minutes auparavant. Les secours n’ont rien pu faire pour le ranimer.