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    Le débarquement en Normandie, nom de code opération Neptune, des troupes alliées en juin 1944 est une opération militaire amphibie dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale ; il précède la bataille de Normandie.

    C'est la phase d'assaut de l'opération Overlord qui vise à créer une tête de pont alliée de grande échelle dans le nord-ouest de l'Europe et l'ouverture d'un nouveau front à l'Ouest.

    Cette opération incluait de nombreux mouvements :

    Une fois les plages prises, l'opération se poursuit par la jonction des forces de débarquement et l'établissement d'une tête de pont sur la côte normande puis l'acheminement d'hommes et de matériels supplémentaires. Les jours suivants voient la mise en place des structures logistiques (ports, oléoduc (PLUTO)) pour le ravitaillement du front et le débarquement de troupes supplémentaires. L'opération cesse officiellement le 30 juin 1944. Bien qu'il soit quelquefois affirmé que l'opération Neptune ne fut que la partie navale de l'opération Overlord, elle-même souvent limitée au seul débarquement allié et à l'établissement des têtes de pont sur la côte normande, les sources historiques établissent clairement que l'opération Neptune est la partie débarquement et établissement d'une tête de pont côtière au sein de la plus vaste opération Overlord qui visait quant à elle à l'établissement d'une tête de pont de plus grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe.

    Opération Neptune
    Description de cette image, également commentée ci-après

    Into the Jaws of Death, photographie des troupes américaines avançant dans l'eau d'Omaha Beach, le 6 juin 1944.

    Informations générales
    Date 6 juin 1944
    Lieu Normandie (France)
    Issue Victoire alliée décisive
    Belligérants
    Nations principales
    Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
    Drapeau des États-Unis États-Unis
    Drapeau du Canada Canada
    Autres pays contributeurs
    Drapeau de la France Armée française de la Libération
    Drapeau de la Pologne Armée polonaise de l'Ouest
    Drapeau de la Tchécoslovaquie Forces tchécoslovaques libres
    Drapeau de la Norvège Norvège
    Drapeau de la Belgique Forces belges libres
    Drapeau des Pays-Bas Armée néerlandaise libre
    Drapeau de l'Australie Australie
    Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
    Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
    Commandants
    Drapeau des États-Unis Dwight D. Eisenhower
    Drapeau du Royaume-Uni Bernard Montgomery
    Drapeau des États-Unis Omar Bradley
    Drapeau du Royaume-Uni Trafford Leigh-Mallory
    Drapeau du Royaume-Uni Arthur Tedder
    Drapeau du Royaume-Uni Miles Dempsey
    Drapeau du Royaume-Uni Bertram Ramsay
    Drapeau du Canada Rodney Keller
    Drapeau de la France André Lemonnier
    Drapeau de l'Allemagne Gerd von Rundstedt
    Drapeau de l'Allemagne Erwin Rommel
    Drapeau de l'Allemagne Leo Geyr von Schweppenburg
    Drapeau de l'Allemagne Friedrich Dollmann
    Drapeau de l'Allemagne Hans von Salmuth
    Drapeau de l'Allemagne Wilhelm Falley
    Forces en présence
    156 000 hommesNote 1 380 000 hommes
    Pertes
    Au moins 12 000 dont 4 400 tuésNote 2 4 000-9 0001

    Seconde Guerre mondiale

    Batailles

    Bataille de Normandie

    Neptune · Tonga · Utah Beach · Omaha Beach · Gold Beach · Juno Beach · Sword Beach · Pointe du Hoc · Manoir de Brécourt · Caen · Perch · Carentan · Mesnil-Patry · Elle · Villers-Bocage · Haies · Cherbourg · Epsom · Windsor · Charnwood · Jupiter · Goodwood · Atlantic · Martlet · Crête de Verrières · Spring · Saint-Lô · Cobra · Bluecoat · Totalize · Mortain · Tractable · Côte 262 · Poche de Falaise · Chambois · Rennes · Saint-Malo · Brest · Paris

    Coordonnées 49° 20′ 00″ nord, 0° 34′ 01″ ouest

    Géolocalisation sur la carte : Basse-Normandie

    (Voir situation sur carte : Basse-Normandie)
     Différences entre dessin et blasonnement : Débarquement de Normandie.
     

     


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    Cybersécurité: un lycéen signe le plus gros piratage d'imprimantes jamais réalisé

    Audrey Renault, publié le 14/02/2017 à 17:54
    "Stackoverflowin, le Dieu hacker est de retour, votre imprimante lui appartient", pouvaient lire les "victimes" du jeune crack en informatique.
     

    Le piratage massif du hacker Stackoverflowin vise à alerter le grand public des failles de sécurité de leurs imprimantes connectées. Aux Etats-Unis, plusieurs réseaux d'imprimantes universitaires ont été piratés de la sorte et forcés à éditer des tracts antisémites et racistes.

    En ligne, il se fait appeler Stackoverflowin. Ce nom de code est celui d'un hacker se présentant comme un lycéen britannique qui a réalisé samedi dernier le plus grand piratage d'imprimantes connectées à ce jour. Plus de 150 000 appareils se sont retrouvés à la merci de ce crack en programmation. 

    C'est à l'aide d'un rookit de sa propre invention, un logiciel qui permet de prendre anonymement le contrôle d'un système informatique, qu'il s'est emparé des imprimantes reliées à internet. 

     

    Un piratage d'une ampleur sans précédent

    Si des imprimantes de bureaux et de particuliers ont été touchées, la majorité appartenaient à des points de vente ou des restaurants.  

    LIRE AUSSI >> Voiture, télévision, drones... Ces objets qu'on peut pirater à distance 

     

    En quelques heures, ce sont des messages peu communs qui ont remplacé les tickets de caisse lambda. "Stackoverflowin, le Dieu hacker est de retour, votre imprimante lui appartient" et autres variantes s'inscrivaient au côté de dessins de robots réalisés à partir des lettres de l'alphabet et de caractères typographiques, selon les codes de l'Art Ascii. 

     

    Stackoverflowin ajoutait à cela un message demandant aux propriétaires de verrouiller l'accès à leur appareil pour plus de sécurité. Des signalements aux Etats-Unis, au Canada et en Europe ont été partagés sur les réseaux sociaux. Toutes les grandes marques d'imprimantes, de Canon à Hp en passant par Epson étaient concernées. 

    Une opération de sensibilisation

    Stackoverflowin assure n'avoir eu aucune intention malveillante. Il explique s'être avant tout lancé dans ce vaste piratage pour appeler à la prudence et former les individus à la cybersécurité. "Il faut que les gens déconnectent leur imprimante de l'Internet public s'ils n'en ont pas vraiment besoin" déclare-t-il au site Motherboard, "et si vraiment, ils ne peuvent pas faire autrement, il faudrait qu'ils utilisent un VPN -un réseau privé virtuel- pour se connecter au réseau local". 

    DÉCRYPTAGE >> Le piratage (russe?) du parti démocrate américain pour les nuls 

    L'attaque de Stackoverflowin intervient quelques semaines après la publication par l'université Allemande de Ruhr-University Bochum d'une étude mettant en cause les failles de sécurité d'une vingtaine d'imprimantes connectées. 

    Des attaques racistes

    En janvier dernier, les prestigieuses universités américaines de Stanford, Berkeley et Vanderbilt ont d'ailleurs été victimes d'un piratage du même type. Mais point de gentils robots cette fois-ci. Les imprimantes en réseau des différents campus se sont déclenchées automatiquement pour éditer des tracts antisémites. 

    L'exemple le plus marquant est sans doute celui des flyers imprimés à l'université de Californie, Berkeley. Ornés de croix gammées et d'invectives antisémites, ils faisaient référence à la date d'investiture du président Trump avec comme slogan: "on reprend le pouvoir le 20 janvier".  

     

    D'autres attaques de ce genre avaient eu lieu l'an passé dans une douzaine d'universités des Etats-Unis. Le hacker, suprématiste blanc Andrew Auernheimer, avait révélé au Washington Post être à l'origine de ces attaques qui en avaient inspiré de semblables en Allemagne quelques mois plus tard

    LIRE AUSSI >> Des pirates informatiques extorquent 14 000 euros à une université Canadienne 

     
     

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    Contre les fake news, Google et Facebook offrent des cacahuètes

    Contre les fake news, Google et Facebook offrent des cacahuètesOffrande de cacahuètes (Pixabay/CC0)

     
     

    Chaque matin du lundi au vendredi, si possible à 9 h 15 précises, Daniel Schneidermann publie cette chronique sur les dominantes médiatico-numériques du matin. Ou parfois de la veille au soir (n'abusons pas des contraintes). Cette chronique est publiée sur le site indépendant arrêt sur images (financé par les abonnements) puis sur Rue89.

    On est sauvés. Facebook et Google vont partir à la chasse aux fausses nouvelles, photos bidon, et autres intox en ligne, qui ont pollué la campagne présidentielle américaine, et menacent la campagne française. Je vous laisse découvrir les détails de l'opération, que nous exposions hier.

    Les fake news de faux sites... et les autres

    Je dis "fausses nouvelles", mais je retarde. On dit "fake news", c'est plus chic. Mais au fond, qu'est-ce qu'une "fake news", demandais-je hier ingénument à Robin Andraca, auteur de l'enquête en question. Ce n'est pas seulement une fausse nouvelle, comme on pourrait le penser. C'est une fausse nouvelle fabriquée (ou propagée, ou les deux) par un faux site, un site sans auteurs repérés, sans "Qui sommes-nous ?", sans tous ces indices qui aident à le situer. Bien.

    Mais il ne faudrait pas oublier les autres "fake news". Celles qui sont propagées par des sites de presse très honorablement connus, et allocataires de subventions publiques. Car elles viennent parfois d'ailleurs, les intox. De la préfecture de police de Paris, par exemple, qui assura le week-end dernier que la police, après les manifestations de soutien à Théo à Bobigny, avait sauvé une fillette de six ans d'une voiture menacée par le feu, info reprise un peu partout (pensez donc, la préfecture ne saurait mentir !). Avant de se voir contredite par les témoins : c'était en fait un jeune homme, qui avait sorti la fillette.Entre le suivisme et le consensualisme de l'information industrielle (voir notre dossier "info-poubelle"), et les intox de provenance non identifiée, il n'y a pas à choisir. Les deux sont nocifs. Feu orange pour tout le monde, et on n'en parle plus.

    Quels moyens pour lutter ?

    Ce qui choque surtout, dans les opérations Google-Facebook, ce sont les moyens annoncés. Ou plutôt les non-moyens. Vous avez bien lu : des étudiants en journalisme, pour Google. Et pour Facebook, personne. Au total : trois cacahuètes. Et la suprême habileté d'associer les médias à cette distribution de cacahuètes, afin que lesdits médias n'appellent pas les cacahuètes des cacahuètes.

    Soyons clair : pour éviter de polluer les esprits avec des intox indiscernables, il y a deux solutions. D'abord, armer les jeunes esprits. C'est le travail de l'école (voir ici tous nos enthousiasmants Classe télé). Ensuite, oui, tenter de nettoyer le Web, ou au moins de le baliser. Et ça, seules les multinationales Google et Facebook ont les moyens (technologiques et financiers) de le faire, épaulées, voire guidées, par le participatif.

    Les presses nationales, seules (et l'exemple de Décodex le montre bien) n'en ont ni la légitimité ni les moyens. Ce qu'il faut inventer, c'est un moyen de marier les savoir-faire de Wikipedia et de Facebook. Qui d'autre donc, pour inventer les outils nécessaires, que les moteurs et les plateformes, avec leurs armées de druides spécialistes en algorithmes ? Mais à court terme, il n'y a pas aucun profit à en retirer. En attendant, tout effet d'annonce est une intox. Une fake news, si vous préférez.



  • Carmat et ses cœurs artificiels resteront en France

     

    Pour les dirigeants de Carmat, il n'est pas question de quitter la France. En revanche, des essais cliniques pourraient être réalisés aux États-Unis plus vite que prévu.

    Deux médecins, le professeur Christian Latrémouille, chirurgien cardiaque à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, et le professeur Daniel Duveau, chirurgien cardiaque à Nantes, étaient présents aux côtés des dirigeants de Carmat mardi. Leur conférence avait un objectif précis: rassurer sur le potentiel du cœur Carmat, au delà de sa nationalité.

    Quelques jours après la polémique née à propos d'une délocalisation éventuelle de la start-up, les dirigeants de Carmat ont évidemment rappelé l'ancrage français de la start-up française ultra-innovante, à l'origine du cœur artificiel total le plus avancé dans le monde. Stéphane Piat, directeur général de Carmat, l'a fait sans hésitation. «Je n'ai jamais dit qu'on allait partir de la France», a-t-il affirmé. «Nous n'avons jamais parlé d'autre chose que d'enrôler des patients à l'étranger», en plus de la France, et non de délocaliser la société, a assuré Stéphane Piat. Celui-ci a précisé que des conversations étaient engagées avec l'autorité de santé américaine, la FDA, afin de lancer dès que possible des essais cliniques outre-Atlantique. Mais, l'objectif reste toujours de reprendre au plus vite en France l'essai clinique démarré à l'automne et stoppé mi-octobre, après le décès du premier patient de cette étude, 47 jours après l'implantation d'un cœur Carmat.

    «100% de succès sur les procédures opératoires»

    Mais, le but de cette conférence détaillée, assez rare dans le parcours de Carmat, était aussi de rassurer sur le potentiel et les capacités de ce cœur. Un exercice délicat. Car si les dirigeants de Carmat ont confirmé que le dernier décès n'était pas dû à une défaillance du cœur mais à une erreur d'utilisation de la batterie par le patient, ils n'ont pu donner davantage d'informations.

    Les deux chirurgiens, tout comme Stéphane Piat, ont donc longuement insisté sur les qualités de ce cœur, «un véritable substitut à la greffe» qui pourrait, si tout va bien, être commercialisé à partir de 2019. Carmat, qui a déjà implanté cinq malades «en phase terminale», affiche «100% de succès sur les procédures opératoires», ont souligné les chirurgiens. Par ailleurs, «l'essai clinique en cours n'est pas une étude de confort mais une étude de survie. On a le droit de prendre des risques», a résumé Daniel Duveau.

     

    • auteur

     


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    Le boom spectaculaire des sex-toys chez les Français

    Contrairement aux idées reçues, ils sont davantage utilisés lors d’un rapport sexuel qu’en solitaire.

    Et si le sex-toy était le cadeau idéal à offrir à votre partenaire? 75% des femmes françaises actuellement en couple se disent prêtes à utiliser un sex-toy pour pimenter leurs ébats amoureux si leur partenaire le leur offrait. Chez les hommes, la proportion grimpe à 81%.

    Au total, 47% des Françaises et 49% des Français ont déjà eu recours à ces petits jouet sexuels au cours de leur vie. Et tout sexe confondu, un sur quatre (25%) déclare en avoir utilisé au moins une fois au cours de l’année écoulée. C’est le résultat d’une enquête de l’Ifop pour Dorcelstore.com menée en ligne auprès de plus de 2.000 personnes, représentatives de la population de 18 à 69 ans, entre le 23 décembre 2016 et le 3 janvier 2017.

    L’usage de ces accessoires sexuels (godemiché, vibromasseur, boules de Geisha etc.) s’est largement répandu depuis 2007, où seuls 9% des femmes et 10% des hommes admettaient en avoir déjà utilisé.

    Bien-être sexuel pour 2/3 des utilisateurs

    Longtemps tabou et honteux, l’usage de ces accessoires s’est progressivement immiscé au sein du couple. 45% des hommes et 44% des femmes ont déjà utilisé un sex-toy en couple contre seulement 29% en solitaire. L’usage solitaire concerne davantage les femmes (40%) que les hommes (19%).

    Ces objets sexuels participeraient à l’amélioration de la vie sexuelle selon deux tiers des participants au sondage. Cela ne se traduit pas en revanche par davantage d’orgasmes pour les femmes: seules 38% des femmes considèrent qu’elles atteignent plus facilement le septième ciel avec un jouet ou un objet sexuel.

    Si vous choisissez d’offrir un sex-toy, mieux vaut opter pour un objet vibrant: 19% des hommes et 17% des femmes aimeraient s’en procurer que ce soit pour un usage solitaire ou en couple.

    Mais les objets plus classiques (menottes, lingerie sexy, lubrifiant, etc.) restent les plus plébiscités par les Français: 20% des femmes aimeraient se procurer des dessous sexy ou coquins, et 26% des hommes opteraient pour de l’huile de massage érotique.

     
    Aurélie Franc
    Journaliste Journaliste -

     


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    L'ancien patron de la CGT a une nouvelle mission : diviser par deux l'illettrisme

    Thierry Lepaon, ancien secrétaire général de la CGT
     

    Thierry Lepaon est nommé à la tête de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme. Ce fléau touche 2,5 millions de personnes en France.

    Ce mercredi, Thierry Lepaon, l'ancien secrétaire général de la CGT, sera désigné en conseil des ministres «délégué interministériel à la langue française pour la cohésion sociale». Et il prendra directement la tête de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme. À première vue, cette nomination peut surprendre, l'homme ayant été accusé en 2014 d'avoir fait réaliser des travaux excessifs dans son logement et son bureau alors qu'il dirigeait la CGT. Reste qu'il a été blanchi par une enquête interne du syndicat. Et, quoi qu'on puisse penser de cette enquête, à tout le moins l'affaire n'est pas simple. Surtout, Thierry Lepaon est engagé depuis de très nombreuses années dans la lutte contre l'illettrisme.

    Or ce fléau frappe durement. 2,5 millions de personnes âgées de 18 à 65 ans sont illettrées en France, c'est-à-dire qu'elles ne peuvent comprendre un texte simple, bien qu'elles aient été scolarisées. C'est 7% de cette population, selon des données divulguées par les services du premier ministre. Ce taux grimpe à 10% chez les chômeurs et est trois fois supérieur à la moyenne nationale chez les bénéficiaires de minima sociaux. Il est également plus élevé chez les jeunes des quartiers et chez ceux sans qualification, ainsi qu'en Outre-mer.

    Les seniors sont davantage touchés que les jeunes

    Au-delà de l'illettrisme pur et dur, 22% des adultes français de 16 à 65 ans ont un faible niveau de compétence dans le domaine de l'écrit et 28% dans celui des chiffres, selon l'OCDE. Soit des taux moyens pour l'Europe, même si les comparaisons restent délicates. Un rapport de l'Union Européenne estimait qu'en 2012, près d'un adulte sur cinq sur le Vieux Continent «ne possédait pas les compétences de base nécessaires pour fonctionner de manière autonome dans une société moderne».

    Heureusement, l'illettrisme tend à reculer: il devrait tomber mécaniquement à 5,4% de la population en 2025, les jeunes générations étant mieux formées. De fait, une étude de l'Insee de 2013 avait montré que l'illettrisme frappait surtout les seniors. «En Haute-Normandie, seulement 6% des moins de 30 ans sont en situation préoccupante à l'écrit, alors que cette proportion atteint 17% chez les plus de 50 ans», écrivait le rapport.

    Simplifier les formulaires émanant des services publics

    Le gouvernement a fixé comme objectif de faire mieux que cette tendance naturelle et de ramener à 3,5% le taux d'illettrisme en 2025. Ce qui nécessite un budget de 50 millions d'euros par an, à apporter par l'État, les régions et les fonds de la formation professionnelle. L'effort sera porté notamment sur la prévention, en s'appuyant aussi sur les associations. Mais le rôle de la délégation interministérielle sera également d'aider les étrangers à mieux maîtriser le Français.

    Et puis tout simplement, un effort devra être fait pour que les documents émanant des services publics soient écrits plus simplement, pour être compréhensibles du plus grand nombre. Aujourd'hui, on estime que 15% des bénéficiaires possibles de diverses allocations ne les réclament pas car ils ne sentent pas capables de remplir les formulaires....