• Budget: les députés valident en commission la surtaxe sur les grandes entreprises

    Paris - Les députés de la commission des finances ont validé vendredi la hausse temporaire de la fiscalité sur les grandes entreprises voulue par le gouvernement, la macronie ayant échoué à annuler cette surtaxe, et la gauche à la renforcer
     
    Le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale Eric Coquerel, durant une réunion de la commission à Paris le 16 octobre 2024
     
     
     
    Le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale Eric Coquerel, durant une réunion de la commission à Paris le 16 octobre 2024  -  Bertrand GUAY - Paris (AFP)

    Cette « contribution exceptionnelle sur les bénéfices de grandes entreprises » doit être instaurée pendant deux ans. La contribution temporaire correspond à 20,6% de l’impôt sur les sociétés (qui s'élève à 25%) dû au titre de 2024, pour les entreprises dont le chiffre d’affaires va d’un milliard d’euros à moins de trois milliards d’euros ; et à 41,2% pour celles dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à trois milliards d’euros, selon le projet de budget pour 2025. Cette mesure, qui concerne environ 400 entreprises, doit rapporter 8 milliards d’euros en 2025 et 4 milliards en 2026. La mesure sera de toute façon réexaminée la semaine prochaine dans l’hémicycle, où les députés repartiront de la version initiale du projet de loi de finances.

     

    Débats. En commission des finances, cette surtaxe a nourri vendredi un long débat opposant la gauche à des élus LR et du « bloc central ». Ces derniers ont tenté de purement et simplement la supprimer, ou au moins de l’amender, par exemple en la limitant à une année au lieu de deux, ou en réduisant les taux. « L’histoire retiendra que c’est un gouvernement de droite qui fait replonger la France dans la folie fiscale », a martelé le macroniste Charles Sitzenstuhl.

    A l’inverse, la gauche a tenté, en vain, de muscler la surtaxe, soit en l’appliquant à un plus grand nombre d’entreprises, soit en en relevant le taux, ou encore en la pérennisant au-delà de deux ans. Le RN, de son côté, a refusé de s’opposer à la surtaxe, non pas « parce que ça nous fait spécialement plaisir d’augmenter les impôts », mais parce qu’il est nécessaire de « rééquilibrer le budget de l’Etat », a noté Jean-Philippe Tanguy.

    Armateurs. Une autre série d’amendements a été vivement débattue, concernant la « niche fiscale » pour les armateurs, dans le viseur aussi bien du groupe UDR d’Eric Ciotti que de la gauche. Ils ne sont pas parvenus à obtenir la suppression de cette niche, qui a alimenté les profits records de transporteurs tels que CMA-CGM. « Le coût estimé (de la niche) en 2023 pour l’Etat était ahurissant, 5,6 milliards d’euros, et en 2021, CMA-CGM n’a payé que 2% d’impôt sur les 16 milliards de profits qu’ils ont fait », a souligné l'écologiste Eva Sas. Le député PS Philippe Brun a lui pointé un « lobbying » intense de la part de l’armateur, qui a selon lui influé sur le vote des membres de la commission.

    Un amendement des écologistes a cependant été adopté, avec le soutien du RN, visant à doubler les taux de la taxe exceptionnelle du transport maritime à 18% en 2025 et 11% en 2026, pour obtenir des recettes de l’ordre de 525 millions d’euros en 2025 et 320 millions d’euros l’année suivante. Les députés ont également adopté un amendement d’Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances, inspiré de l’association Attac et de l'économiste Gabriel Zucman. La mesure vise à contrer la délocalisation dans les paradis fiscaux d’une partie des profits des entreprises et pourrait rapporter jusqu'à 26 milliards d’euros, s’est félicité Eric Coquerel.

     
     

  • Immigration: Michel Barnier annonce la prolongation du contrôle aux frontières intérieures

    Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé la prolongation du contrôle aux frontières intérieures jusqu'à avril 2025, vendredi 18 octobre

     

     

    Les faits - 

    Le Premier ministre Michel Barnier, en déplacement dans les Alpes-Maritimes à la frontière italienne, a annoncé sur le réseau social X que la mesure temporaire de contrôle aux frontières intérieures, appliquée depuis 2015, était prolongée

    Le contrôle aux frontières intérieures, mesure dérogatoire et temporaire que les pays membres de l’Union européenne peuvent appliquer de manière temporaire, « en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure », va être prolongé jusqu’en avril 2025, a annoncé le Premier ministre Michel Barnier dans un post sur X (ex-Twitter).

     

    Le Premier ministre était ce vendredi en visite dans les Alpes-Maritimes dans le cadre d’une visite consacrée à l’immigration, accompagné du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, son homologue italien Matteo Piantedosi et le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani.

    Modèle. « Les Français attendent de nous une politique efficace de maîtrise de l’immigration. Le Gouvernement vient de notifier la Commission européenne de la prolongation du contrôle aux frontières intérieures, instauré depuis 2015. À la frontière italienne, la force frontière a été expérimentée. C’est un modèle qui a fait ses preuves. Nous allons le généraliser sur l’ensemble des frontières terrestres de l’Hexagone », a écrit Michel Barnier sur X.

    Le contrôle aux frontières intérieurs est une mesure dérogatoire au droit de l’Union européenne, et doit s’appliquer en principe temporairement. « La réintroduction du contrôle aux frontières intérieures doit être appliquée en dernier recours, dans des situations exceptionnelles, et doit respecter le principe de proportionnalité », rappelle le site internet de la Commission européenne.

    « Graves menaces ». Pour justifier ce prolongement, le gouvernement français évoque « les graves menaces pour l’ordre public, l’ordre public et la sécurité intérieure posées par les activités terroristes de haut niveau, la présence croissante de réseaux criminels facilitant la migration irrégulière et le trafic illicite, et les flux migratoires qui risquent d’être infiltrés par des individus radicalisés ».

    Mais aussi « les franchissements irréguliers aux frontières de la Manche et de la mer du Nord, ainsi que la montée de la violence parmi les migrants, en particulier dans les zones côtières du nord comme Dunkerque et Calais, conduisant à des situations tendues et dangereuses impliquant à la fois les migrants et les forces de l’ordre »

    Selon le site de la Commission européenne, sont concernées par cette mesure « les frontières avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Confédération suisse, l’Italie et l’Espagne (terrestres, aériennes et maritimes) », soit toutes les frontières de la France hexagonale.

     

     


  • Avec Doctolib, le patient sera désormais écouté par son médecin… et par l’IA

    Pour atténuer la charge mentale du médecin et pour que le patient se sente mieux écouté, la plateforme a développé une solution qui, grâce à l’intelligence artificielle, révolutionne le déroulé d’une consultation. En attendant d’autres innovations
     
    Consultation 18/10/2024 Elizalde
     
    C’est une avancée technologique quasi invisible mais qui pourrait bien changer le déroulé d’une consultation médicale : avec elle, assurent ses inventeurs, le médecin pourra regarder « les yeux dans les yeux son patient » qui lui exposera la raison de sa venue, plutôt que ses notes et son ordinateur.
     
     

  • La plus-value immobilière menacée d'être plus lourdement taxée, et la résidence principale pourrait être concernée

    La commission des finances d l’Assemblée nationale a voté coup sur coup deux amendements de la Gauche alourdissant les impôts sur la plus-value réalisée à la revente d’un bien. Même la résidence principale est dans le viseur
     
    Bayonne 18/10/2024 Mathorel
    Les faits - 

    Mais pourquoi tant de haine à l’égard des propriétaires ? Parmi la première salve d’amendements au projet de loi de Finances pour 2025, deux d’entre eux, adoptés en commission des Finances, s’attaquent encore une fois à la propriété immobilière. Leurs objectifs sont en revanche totalement opposés, ce qui n’en facilite pas la compréhension. La question est maintenant de savoir ce qu’il en restera après les débats dans l’Hémicycle.

    Tout et son contraire. Certains amendements au projet de loi de Finances 2025 (PLF) adoptés cette semaine en commission des finances, première étape avant la discussion dans l’Hémicycle, se contredisent, mais, apparemment, cela ne pose aucun problème… Deux d’entre eux s’attaquent ainsi aux plus-values immobilières réalisées lors de la revente d’un bien. Les deux textes alourdissent la fiscalité pour les vendeurs, mais pas dans le même but. L’un veut inciter les propriétaires à ne pas conserver leur bien trop longtemps, alors que l’autre entend au contraire imposer une certaine durée de détention. Une vraie cacophonie fiscale.

  • Didier Bourdon dans « Le Daron » sur TF1 : « On venait au Pays basque passer nos vacances »

    Didier Bourdon dans « Le Daron » sur TF1 : « On venait au Pays basque passer nos vacances »

     

    La nouvelle série de TF1 « Le Daron », avec Didier Bourdon et Mélanie Bernier, arrive le lundi 21 octobre. Cette comédie judiciaire a été entièrement tournée à Bordeaux et en Gironde

    Un matin de cette fin février 2023, le hangar G2, aux Bassins à flot à Bordeaux, est en ébullition : un étage a été réquisitionné pour accueillir le tournage de la nouvelle série judiciaire de TF1, « Le Daron », avec Didier Bourdon et Mélanie Bernier. C’est ici qu’ont été installés les bureaux du cabinet d’avocats de la famille Daron. Derrière la caméra, Frank Bellocq donne ses directives dans une ambiance sérieuse et la bonne humeur.

    La série « Le Daron » avec Didier Bourdon a été tournée à Bordeaux.La série « Le Daron » avec Didier Bourdon a été tournée à Bordeaux.
    Archives Guillaume Bonnaud/SO

    Alors de quoi parle cette série « Le Daron » ?

    Vincent Daron (Didier Bourdon) est un brillant et fantasque avocat à la cour, à la tête d’un célèbre cabinet familial qu’il a fondé avec son frère Jean-Michel. Mais lorsque ce dernier décède, Daron découvre qu’il a légué l’intégralité de ses parts à Pauline Lefranc (Mélanie Bernier), une jeune avocate qui vient tout juste de lui donner du fil à retordre lors d’un procès. Une surprise cataclysmique pour tous, dont ses propres enfants, les jumeaux Esther (Audrey Pirault) et Grégory (Ludovik). Daron va aller de découvertes en révélations au sujet de Pauline et va devoir user de toute sa malice et son bagou pour apaiser ce chaos familial…

     

    Les comédiens Didier Bourdon (Vincent Daron) et Mélanie Bernier (Pauline Lefranc) dans « Le Daron ».

     

     

    Didier Bourdon, vous avez une relation particulière avec notre région…

    Didier Bourdon. Oui, c’est une région que je connais bien. J’ai passé toute mon enfance à Biarritz (64). J’y ai fait toute l‘école primaire et ma 6e. Puis on venait au Pays basque passer nos vacances. Ma cousine est toujours à Anglet. Et aujourd’hui, ma mère habite à Mérignac (33), ma sœur à Martignas-sur-Jalle (33) et mon beau-frère travaille chez Thales.

    Qui est votre personnage de Daron ?

    D. B. C’est un avocat qui est entre Éric Dupond-Moretti et Bernard Tapie. Même s’il a de l’empathie, il est un peu roublard, il n’a pas peur de contourner la loi. Il aime beaucoup ses propres enfants, et ceux qui travaillent avec lui, qu’il considère aussi comme sa progéniture. Et Nadia, sa secrétaire, est un peu sa mère de substitution. C’est un homme brillant et fantasque qui assume sa mauvaise foi avec un aplomb à toute épreuve, car il est souvent dépassé par la situation.

    Didier Bourdon : « Mon personnage de Daron est entre Éric Dupond-Moretti et Bernard Tapie. »Didier Bourdon : « Mon personnage de Daron est entre Éric Dupond-Moretti et Bernard Tapie. »
    NICOLAS ROUCOU / JLA EXILENE/ TF1

    Qu’aimez-vous dans le personnage de Daron ?

    D. B. Incarner des personnages pas très nets est toujours intéressant. Je n’avais encore jamais songé à endosser le rôle d’un avocat et cela me plaît beaucoup. Souvenez-vous, dans « Les Trois Frères », j’étais plutôt sur le banc des accusés.

    C’est la première fois que vous jouez dans une série ?

    D. B. C’est un autre travail, que j’apprécie car l’écriture, à laquelle nous prenons part, est différente. Cela oscille entre comédie et scènes beaucoup plus sombres. Le ping-pong verbal entre mon personnage et celui de Pauline est lui aussi savoureux. Une chose est certaine : j’ai adoré tourner cette première saison, même si je n’ai jamais été aussi fatigué de ma vie.

    Le frère de Vincent Daron a légué l’intégralité de ses parts du cabinet à Pauline Lefranc (Mélanie Bernier), jeune avocate qui n’a pourtant aucun lien avec la famille.Le frère de Vincent Daron a légué l’intégralité de ses parts du cabinet à Pauline Lefranc (Mélanie Bernier), jeune avocate qui n’a pourtant aucun lien avec la famille.
    NICOLAS ROUCOU / JLA EXILENE/ TF1

    Mélanie Bernier, on sent pendant le tournage une énorme complicité entre Didier Bourdon et vous…

    Mélanie Bernier. Je l’aime trop, j’ai vraiment de la chance de travailler avec un tel partenaire. C’est une très belle rencontre et un bonheur de jouer avec Didier.

    Pour quelles raisons vous êtes vous lancée dans cette série ?

    M. B. Après avoir travaillé sous la direction de Frank Bellocq dans « Love Addict », j’avais très envie de réitérer l’aventure. Participer à une telle série est très motivant. Avec Didier, nous formons un duo très complice qui, pour autant, n’arrête pas de se titiller. Ces deux personnages adorent se détester et cela est très plaisant à jouer, d’autant plus quand on s’apprécie humainement dans la vie.

    Mélanie Bernier est Pauline Lefranc dans « Le Daron ».Mélanie Bernier est Pauline Lefranc dans « Le Daron ».
    NICOLAS ROUCOU / JLA EXILENE/ TF1

    Comment avez-vous travaillé votre personnage de Pauline Lefranc ?

    M. B. J’ai construit mon personnage différemment de mes autres projets, car la palette de jeu est grande, et je me suis constamment questionnée sur les variations de Pauline afin que les téléspectateurs puissent s’attacher à elle.

    Didier Bourdon et Mélanie Bernier dans la série « Le Daron ».Didier Bourdon et Mélanie Bernier dans la série « Le Daron ».
    NICOLAS ROUCOU / JLA EXILENE/ TF1

    Le résultat vous satisfait-il ?

    D. B. Personnellement, je suis très heureux du résultat et j’espère que les téléspectateurs le seront autant que nous. La barre était haute pour la première saison. Je me demandais s’il n’y aurait que des enquêtes, ce qui m’aurait vite ennuyé. Mais il y a encore tellement de choses à dire et à faire pour une nouvelle saison !

    M. B. J’ai été frustrée de ne pas avoir plus de plaidoiries dans la première saison, et j’espère plaider plus dans la prochaine. Pauline aura certainement encore plus à cœur de s’investir dans le cabinet familial, malgré les conflits à venir avec les enfants de Daron, Esther et Grégory. À titre personnel, j’ai hâte de retrouver Bordeaux, une ville que j’affectionne particulièrement.

    Six épisodes de 52 minutes diffusés sur TF1 par salves de deux le lundi soir à 21 h 10 à compter du lundi 21 octobre.

     

     
     
     
     

     


  • Bus express à Bordeaux : la ligne des boulevards sera mise en place en deux temps, entre 2025 et 2028

     

    Bus express à Bordeaux : la ligne des boulevards sera mise en place en deux temps, entre 2025 et 2028

    Elle se superposera à l’actuelle Lianes 9, pour une fréquence de passage augmentée avec un bus toutes les cinq minutes

    Bus express, la suite. Après l’ouverture en juin dernier de la ligne G entre Saint-Aubin-de-Médoc et la Méca, sur les quais de Bordeaux, et en attendant les fameux bus électriques, un point d’étape sur le projet dénommé « circulaire des boulevards » était à l’ordre du jour du bureau de Bordeaux Métropole, jeudi 17 octobre. La ligne sera déployée en deux temps : d’abord une « préfiguration » en septembre 2025, et donc une version définitive étendue à Floirac et au quartier bordelais de Brazza « à l’horizon 2028 », via les ponts Chaban-Delmas et Simone-Veil.

    Son itinéraire initial empruntera toutefois la rive droite, notamment « la gare de Cenon » qui en sera le terminus, cite le communiqué de Bordeaux Métropole. La ligne, qui « pourra transporter jusqu’à 60 000 passagers par jour », verra son trajet optimisé par une réduction du nombre d’arrêts. Précision notable, elle doublonnera la Lianes 9, « compte tenu de l’importance » de cette dernière dans le réseau métropolitain.

    Trémie de la Benauge

    Les fréquences de ces deux lignes se situant « entre dix et douze minutes » , « dix minutes en heures de pointe et peut-être douze minutes en heures creuses », leur superposition permettra, intérêt de la manœuvre, « d’offrir une fréquence de cinq minutes en moyenne ». Si les boulevards proprement dits ne nécessitent pas de lourds travaux, d’où la mise en service accélérée en 2025, des « aménagements spécifiques » sont annoncés « sur les quais, avec des extensions ou des déplacements pour répondre aux besoins de trafic autour de zones très fréquentées ».

    Objectifs affichés : « garantir une sécurité accrue, notamment pour les piétons et les cyclistes qui partageront les espaces avec les usagers du bus » et « fluidifier la circulation » tout « en réduisant la dépendance à l’automobile dans la métropole », prend soin de préciser le communiqué. Le développement de la ligne dans sa version définitive, en 2028, est notamment conditionné à la livraison de la future trémie de la Benauge et de l’ouverture du futur dépôt de bus de Floirac.