« Un projet important », abonde le maire Clément Rossignol Puech. « Les premières discussions remontent au début des années 1990, avec Noël Mamère et son premier adjoint Michel Mercier. Il a fallu trente-quatre ans », souligne-t-il. « En 2008, le dossier était un peu embourbé. On était allé voir les sœurs. Elles étaient très sympas, et nous avaient dit qu’elles avaient le temps pour elles. » « Très, très heureux de cette acquisition », le chef de file de l’opposition Christian Bagate s’interroge notamment sur le sort du terrain de pétanque et l’impasse de la verrerie, potentielle entrée du parc. Pour le premier, « on cherche », répond le maire ; pour le second, « les propriétaires refusent que ça devienne une entrée publique, il y aura des discussions ».
-
samedi 16 novembre 2024 à 13h
RASSEMBLEMENT et MANIF pour les 6 ans des GJ
Liste (non exhaustive) des rassemblements du 16 et/ou 17 novembre 2024
Pour ceux et celles qui auront la critique facile la plupart des lieux faisant partie de cette liste sont encore en activité quotidiennement, même après 6 ans de lutte
Si d'autres rassemblements sont prévus, merci de faire remonter l'information en commentaire de ce post, la liste sera actualisée prochainement.
#GiletsJaunes6ans
Source gilets jaunes on continue
https://lagrappe.info/?Rassemblements-et-mani…
-
jeudi 14 novembre 2024 à 18h30
Comment combattre les inégalités climatiques ?
Grand entretien avec Lucas Chancel dans le cadre du cycle "Inventer demain. Les rencontres de l'éco", organisé par la Mairie de Bordeaux, Alternatives Economiques et Carenews.
Tout le monde n'est pas responsable à même hauteur du réchauffement climatique, les modes de vie des plus riches étant beaucoup plus émissifs. Tout le monde n'est pas non plus affecté de la même manière par les politiques prises pour tenter d'en limiter les effets. Comment faire en sorte que la transition soit efficace mais aussi juste socialement ?
Cette question, clé pour l'acceptabilité des politiques climatiques, se pose aussi bien au niveau national qu'au niveau international, en témoigne les tensions croissantes entre les pays de l'hémisphère nord et ceux de l'hémisphère sud lors des récentes COP.Pour y répondre, Aude Martin, journaliste à Alternatives Economiques, animera ce grand entretien avec Lucas Chancel, professeur d'économie à Sciences Po et grand spécialiste des inégalités mondiales et des politiques climatiques.
Gratuit sur inscription : https://my.weezevent.com/grand-entretien-avec…
-
Bègles : le parc des sœurs de la Charité ouvrira courant 2025
Le conseil municipal a voté, mardi 12 novembre, la rétrocession du futur « poumon vert » de la commune, côté route de Toulouse. L’aboutissement d’un processus initié en 2021
Cette fois-ci, c’est bouclé. Réuni mardi 12 novembre, le Conseil municipal de Bègles a voté à l’unanimité l’acquisition d’une réserve foncière de 3,7 ha en retrait de la route de Toulouse, jadis lieu de retraite des Filles de la charité de Saint-Vincent-de-Paul. Un parc public y ouvrira dans le courant de l’année 2025. Coût total de l’acquisition : 3,1 millions d’euros TTC.
« Une opportunité magnifique pour une collectivité d’obtenir des terrains quasi-naturels dans un milieu dense, en cœur de métropole, avec le prix du foncier qui s’envole », loue Pierre Ouallet, adjoint à la transition écologique, vantant un « poumon vert dans un quartier qui en était dépourvu », à la fois « lieu de fraîcheur et de détente pour les habitants et lieu de préservation de la biodiversité et de notre cadre de vie de manière générale ».
Trente ans d’approche
Un accord tripartite avait été conclu en 2021 avec la congrégation religieuse et le bailleur social Clairsienne, qui y établira, avec l’association La Houlette, un petit ensemble d’habitats inclusifs destinés à 21 personnes handicapées (trois « maisons » avec studios et espaces collectifs). L’espace parc, c’est-à-dire le reste de la parcelle, est ici rétrocédé à la commune, laquelle envisageait de construire « six à huit lots » rue Faugères par souci « d’équilibrage économique » : « On se dirige vers deux lots à bâtir », modère Pierre Ouallet. Abandonnée, aussi, la résidence sociale étudiante pressentie en 2021.
-
Le port autonome de Bordeaux : 100 ans d’histoire en images
PORTFOLIO - Le port autonome de Bordeaux a été créé il y a cent ans, en 1924. L’occasion d’ouvrir les archives sur l’histoire d’un site dont l’activité portuaire se répartit désormais entre le Verdon, Pauillac, Blaye, le bec d’Ambès, Bassens et les quais du port de la Lune
Vue du port de la lune à Bordeaux, juste avant la Première guerre mondiale, sur laquelle on aperçoit les pylônes du pont transbordeur en construction. Ils seront détruits le 18 août 1942 par l’armée allemande. © Crédit photo : Archives Sud OuestEn 1949, embarquement d’animaux exotiques à destination du zoo de Vincennes dans le port de Bordeaux.Archives Sud OuestLes quais du port de Bordeaux dans les années 1950.Archives Sud OuestLes aménagements du port de Bordeaux dans les années 1950.Archives Sud OuestDéchargement de bois coloniaux dans le port de Bassens dans les années 1950.Archives Sud OuestVue de l’activité du port de commerce de Bordeaux dans les années 1960.Archives Sud OuestLe hangar climatisé du port autonome de Bassens dans les années 1960.Archives Sud OuestVue aérienne d’un bateau dans le port de Bassens dans les années 1970.Archives Sud OuestVue des installations du port autonome de Bassens dans les années 1970.Archives Sud OuestVue aérienne du port de Bordeaux dans les années 1970.Archives Sud OuestBateaux de commerce à quais dans le port de Bordeaux en 1973.Vincent OlivarLes grues et les hangars du port de Bordeaux en 1978.Archives Sud OuestChargement d’un cargo dans le port de Bordeaux en 1978.Archives Sud OuestVue aérienne du port de Bassens le 29 mai 1979.Archives Sud OuestLe port de Bassens le 22 février 1984.Vincent OlivarChargement de pins dans le port de Bassens le 15 juillet 1985.Archives Sud OuestLes silos de la Semabla dans le port de Blaye le 23 avril 1985.Archives Sud OuestVue aérienne du port de Blaye et de son silo le 10 janvier 1985.Vue d’un bateau de commerce à quai dans le port de Pauillac en 1986.Archives Sud OuestActivités dans le port de Blaye le 2 novembre 1987.Archives Sud OuestChargement de bois dans le port de Pauillac en 1988.Alain FouriéL’appontement du port d’Ambès en octobre 1988.Michel LacroixVue des quais du port de Bordeaux dans les années 1990.Michel LacroixLe bois est chargé sur les bateaux dans le port de Bassens, ici le 5 mars 1990.Archives Sud OuestVue aérienne du port de Blaye le 30 octobre 1991.Marie-Laure GobinLe terminal d’Ambès en 1999.Archives Sud OuestLe porte-conteneurs « Léa Panama » en plein chargement dans le port de Bassens le 4 juillet 2009.Stéphane LartigueDes grues du port de Bassens le 25 juin 2014.Guillaume BonnaudVue aérienne du terminal conteneurs du Verdon en 2017.Grand port de BordeauxTravaux d’agrandissement de la plateforme du port de Bassens recevant les porte-conteneurs le 19 mars 2021.Claude Petit / SUD OUEST
-
Le maire d’Ambarès-et-Lagrave, Nordine Guendez. © Crédit photo : Y. D.
Les projets concurrents de centre culturel et cultuel dans la commune ont, sans surprise, jalonné les débats du conseil municipal ce mardi 12 novembre
Le sujet est sur la table dès les « interpellations citoyennes » précédant la séance du conseil municipal d’Ambarès. On y évoque, ce mardi 12 novembre, les invasions des tigres du chêne, les rodéos urbains empoisonnant le quotidien des avenues du Chemin de la Vie, du Roy, de Jourdane, ou encore de la rue de Formont. C’est au 44 de cette voie à l’est de la ville, près de Bassens, qu’est projeté un centre culturel et cultuel musulman par l’association Ibn Sina, qui a déposé le 7 août dernier un permis de construire pour un bâtiment de 1 200 mètres carrés avec un étage, comprenant des salles de classe et de conférences ou prières, d’une capacité de 695 personnes pour 40 places de parking.
Le projet de centre cultuel porté par l’association Ibn Sina, rue de Formont.Visuel de l’association Ibn SinaNe pas avoir informé la population avant septembre de ce projet en gestation dès le printemps (cagnotte en ligne, gala de collecte) est, en façade, le principal reproche des trois groupes d’opposition au maire Nordine Guendez (PS), alors qu’un deuxième programme de mosquée, concurrent, est annoncé depuis ce mois d’octobre par le Centre musulman de Bordeaux (CMB) de l’imam Tareq Oubrou, dans la salle des fêtes privée de la Mansoura, à l’ouest, près de Sainte-Eulalie. « Pour le dossier de la rue de Formont, j’ai attendu le dépôt de permis de construire. Pour celui de la Mansoura, j’ai attendu la déclaration d’intention d’aliéner (1) signifiée le 22 août », persiste Nordine Guendez.
Lors du conseil municipal d’Ambarès ce mardi soir.
Y. D.Protection fonctionnelle
Une trentaine de personnes garnissent un public habituellement clairsemé. Le sujet revient un peu plus tard dans l’ordre du jour avec l’octroi au maire d’une protection fonctionnelle (prise en charge des frais en cas de procédure judiciaire) liée à cette polémique. « De questions insidieuses en propos pouvant prêter à une interprétation outrancière, malsaine voire haineuse, les raccourcis rapides fleurissent sur les réseaux sous couvert d’anonymat », déclare le premier adjoint Alain Cazaurang. « Monsieur le maire y est […] attaqué personnellement dans sa vie privée et son intégrité. Ces propos sont totalement illégaux. »
David Poulain, élu d’opposition.
Y. D.L’opposant David Poulain dénonce les « mensonges à répétition » du maire, demande sa démission sous les applaudissements de ce public exceptionnel. À droite et à l’extrême droite, le groupe Unis pour Ambarès (huit élus) évoque « la torture psychologique » des riverains de la rue de Formont, tandis que l’instruction du permis de construire, confidentielle comme le veut la loi, se poursuit. Et laisse David Poulain s’insurger d’une rencontre entre Nordine Guendez et des jeunes de l’association musulmane Millî Görüs, « ennemie de la République et de la France », lors de la campagne législative de 2022 (lire ci-dessous).
Rencontre avec les porteurs de projet
La protection fonctionnelle est néanmoins approuvée par tous les élus, ceux d’Unis pour Ambarès s’abstenant au nom d’une démarche générale sur ce conseil (transmission des documents de la séance jugée trop tardive), démarche contredite par un vote positif sur une dernière délibération. Le sujet des mosquées revient une dernière fois lors des questions orales de l’opposition où David Poulain réitère ses accusations, relevant aussi les intersections politiques et familiales avec la mairie de Cenon, ville dont la mosquée saturée (malgré son agrandissement) a motivé les projets ambarésiens.
La salle de la Mansoura, où le Centre musulman de Bordeaux envisage aussi un centre culturel et cultuel.Y. D.« Je laisse le soin à la justice […] d’examiner le potentiel pénal de la teneur de certains de vos propos », répond Nordine Guendez qui confirme une prochaine rencontre commune avec les deux porteurs de projet de centre culturel et cultuel musulman, et annonce courrier et réunion publics à l’issue de l’instruction du permis de construire d’Ibn Sina.
(1) Déclaration obligatoire d’un propriétaire souhaitant la vente d’un bien immobilier sur une zone de préemption.
Une rencontre polémique
La rencontre évoquée par l’opposant David Poulain entre le maire d’Ambarès remonte à sa campagne aux législatives en 2022, aux côtés d’Alain David (PS). Les deux hommes, sollicités par des jeunes de Millî Görüs, se rendent à Latresne pour un échange relaté par les protagonistes sur les réseaux. Gérant 71 mosquées en France, l’association d’origine turque, prônant un islam sunnite conservateur, a des membres élus au Conseil français du culte musulman créé par Nicolas Sarkozy. Elle a été mise en cause en 2021 par Gabriel Attal et Gérald Darmanin (alors porte-parole du gouvernement et ministre de l’Intérieur) comme allant « à l’encontre des valeurs de la République », voire comme « ennemis de la République ». « Je rencontre tous ceux qui me sollicitent en campagne », argue Nordine Guendez, qui ajoute que « cette association est toujours active et n’a pas fait l’objet de condamnation ou de dissolution ».
-
Cinq jeunes jugés à Bordeaux pour meurtre : jusqu’à trente ans requis après « la mort d’un retraité sans histoires »
Au quatrième jour du procès de cinq jeunes jugés pour le meurtre barbare d’un paisible retraité, le 10 avril 2021 à Floirac, l’avocat général a requis des peines de douze, quatorze et trente ans de réclusion criminelle
« Je m’appelle Pierre Sourgen. Je ne vis qu’à travers les mots de mon épouse adorée et ceux de mon avocat. » Quand il prend la parole pour sa plaidoirie de partie civile, ce 13 novembre, Me Stéphane Guitard redonne vie quelques instants à ce paisible retraité floiracais, tué à coups de poing et de pied, le 10 avril 2021 dans des parties communes de sa résidence. « Des faits gratuits d’une atrocité incroyable », selon l’avocat, qui valent à cinq jeunes d’être jugés depuis le 7 novembre par la cour d’assises de la Gironde.
L’accusé principal, Romain Barros, comparaît pour meurtre. Trois autres sont jugés pour complicité de meurtre, parce qu’ils ont participé à une avalanche de coups dont on ne sait pas lequel a été mortel. Une jeune fille, restée passive face aux événements, doit quant à elle répondre de non-assistance à personne en danger.
Selon les accusés, tout serait parti d’une remarque déplacée du sexagénaire à la jeune fille de ce groupe, qui venait squatter le local pour boire et fumer en faisant fi des obligations liées à la crise sanitaire.
« Tuerie collective »
« À 68 ans, il avait un discours de son âge, il ne disait pas : ‘‘Toi, t’es gavé bonne’’. C’est immonde de dire ça encore aujourd’hui, de venir salir sa mémoire », gronde Me Guitard. Relisant des témoignages élogieux, l’avocat veut au contraire croire que Pierre Sourgen est parti sans agonie, « avec le sentiment du devoir accompli. Sentimentalement, amicalement et professionnellement. »
« Ils ont fracassé son crâne au sol comme on écrase une noix »
« Ce dossier, c’est la mort pour rien d’un retraité sans histoires », estime l’avocat général, Alain Pellegry. Il décrit « un comportement non humain », « un meurtre barbare d’une sauvagerie inouïe », « une jouissive et barbare tuerie collective », « un massacre perpétré par quatre individus écervelés de familles à problèmes, en marge voire aux crochets de la société ». « Ils ont fracassé son crâne au sol comme on écrase une noix », résume-t-il.
« Ils ont fui leurs responsabilités jusque dans leur absence d’empathie », soupire l’avocat général. Quand il a été retrouvé ainsi défiguré et ensanglanté, Pierre Sourgen « était revêtu du bleu symbolique de travail, aux antipodes du comportement toxique, violent, parasite des accusés. Il aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. Ce dossier doit servir d’exemple, il a un intérêt sociétal. »
« Jugés comme coauteurs »
Les mots, toujours corrects, sont durs, pesés, gorgés de colère contenue et d’indignation. Romain Barros, « qui a fait de la violence un mode de vie et d’expression », « a excité et incité les trois à participer au lynchage. Et eux, même s’ils ont une implication moindre, ont porté des coups. Ils doivent être jugés comme coauteurs, il faut écarter toute autre qualification juridique qui viendrait amoindrir leur peine », pose Alain Pellegry.
Le magistrat requiert trente ans de réclusion criminelle et une peine de sûreté des deux tiers contre Romain Barros, suspecté d’avoir eu un rôle central. Il demande quatorze ans de réclusion contre les deux jeunes qui ont, pour l’un, bloqué le passage de la victime qui voulait fuir, et pour l’autre, fait une balayette qui l’a fait chuter au sol ; et douze ans contre le dernier qui a aussi frappé le sexagénaire. Il requiert enfin de six mois à un an de sursis contre la jeune femme. Le verdict est attendu vendredi 15 novembre.