• François Hollande souffle sur les braises du «tout sauf Faure»

    Les grandes manœuvres ont commencé au PS pour débarquer dès 2025 le Premier secrétaire du PS. Le temps est à la revue des troupes, fédération par fédération
     
    François Hollande Olivier Faure 08/10/2024 Oberdorff
     
    Les faits - 

    Interrogé sur LCP lundi soir, l’ancien chef de l’Etat a plaidé pour qu’une « nouvelle figure » remplace Olivier Faure à la direction du Parti socialiste. Le congrès que François Hollande souhaite convoquer début 2025 devra, selon lui, « ouvrir la voie à un rassemblement plus large » avec des alliés sociaux-démocrates comme Raphaël Glucksmann ou des repentis de la macronie.

    Etait-ce sa manière à lui de savonner la planche d’Olivier Faure avant qu’il ne monte à la tribune de l’Assemblée nationale, ce mardi 8 octobre, pour défendre la motion de censure du Nouveau front populaire (NFP) ? Profitant d’une invitation sur LCI, lundi soir, François Hollande a estimé qu’il « fallait une nouvelle figure pour diriger le Parti socialiste ». A l’entendre, pousser Olivier Faure vers la sortie, c’est s’ouvrir à « un rassemblement plus large » débarrassé de LFI et réconcilié avec la famille sociale-démocrate.

     
     

  • Voitures autonomes: Tesla va enfin dévoiler son robotaxi, quelques années après ses concurrents

    Los Angeles – Alors que le robotaxi de Tesla sera présenté jeudi 10 octobre, rumeurs et spéculations se multiplient tant le groupe maintient le mystère sur cet événement très attendu, même si des taxis électriques autonomes circulent déjà aux Etats-Unis et ailleurs depuis plusieurs années
     
    Un taxi électrique sans chauffeur de Waymo (Google), à Los Angeles le 14 mars 2024
     
    Un taxi électrique sans chauffeur de Waymo (Google), à Los Angeles le 14 mars 2024  -  MARIO TAMA - Los Angeles (Getty Images via AFP)

    Elon Musk, patron du spécialiste des véhicules électriques, distille des bribes depuis avril sur la présentation qu’il avait annoncée pour le 8 août, mais qui a été décalée au 10 octobre. J’ai « demandé ce que je pense être un important changement de design à l’avant et le temps supplémentaire nous permet de dévoiler quelques autres petites choses », expliquait-il mi-juillet. Le 25 septembre, il révèle l’intitulé de l’événement : « We, Robot », en référence à l’œuvre de science-fiction « I, Robot » d’Isaac Asimov, sortie en librairies en 1950 et adaptée au cinéma en 2004. Une photo accompagne ce message, montrant ce qui semble être un objectif de caméra, mentionnant la date de jeudi et Los Angeles, et un commentaire : « Ca va entrer dans les livres d’histoire. »

     

    Cybercab. Pour le reste, ce ne sont que rumeurs et spéculations. Même le site de la présentation : les studios Warner à Los Angeles, qui permettraient de faire des démonstrations dans les rues de carton-pâte des décors de cinéma. Des observateurs y ont aperçu des camions de Tesla et pris en photo un véhicule emballé dans un revêtement jaune vif, vu comme un camouflage du robotaxi. Le véhicule, qui serait baptisé Cybercab, serait pour certains inspiré de la silhouette de la berline Model 3 de Tesla, sortie en 2017, mais, pour d’autres, du pick-up Cybertruck, dont les livraisons ont commencé fin 2023 après plusieurs années de retard. Pour d’autres encore, ce serait un mariage des deux.

    Mais le chemin reste long avant de pouvoir héler un Cybercab. « Nous pensons que le déploiement du robotaxi de Tesla à grande échelle est improbable dans les prochaines années », relèvent les analystes d’UBS. « Elon Musk a un long passif en matière d’exagération de la disponibilité des différents produits de Tesla sur le marché – et nous pensons que le robotaxi ne sera pas différent », a commenté Garrett Nelson, de CFRA Research.

    Les analystes de Wedbush s’attendent « à ce que Musk & Co dévoile des technologies autonomes “révolutionnaires” » jeudi, soulignant que très peu de présentations d’entreprises sont aussi attendues que celle-ci. Tellement que l’action Tesla, très volatile, s’est envolée (+48,1 % en six mois) au risque de s’effondrer face à la probable déception, a relevé M. Nelson.

    Concurrents. Des robotaxis sillonnent pourtant déjà, avec des clients à bord, plusieurs villes des Etats-Unis depuis 2021 grâce à Waymo de Google (Alphabet) et à Cruise du géant automobile General Motors (GM). Waymo dispose de plus de 700 robotaxis – des Jaguar blanches –, dont 300 à San Francisco où ils sont désormais accessibles au grand public et plus seulement aux testeurs et aux développeurs.

    Chaque semaine, 100 000 courses payantes – jusqu’à quatre passagers – sont effectuées avec Waymo, également présent à Phoenix (Arizona), Austin (Texas) – terres de Tesla – à Los Angeles et, bientôt, à Atlanta (Géorgie). Avec des voitures aussi facilement disponibles que celles d’Uber et Lyft, et des prix comparables, elles font désormais partie de la vie quotidienne de nombreux habitants et constituent une attraction touristique à part entière. En Chine, les robotaxis gagnent de plus en plus de villes et sont volontairement beaucoup moins chers que les taxis traditionnels.

    Pour GM, la route est plus cahoteuse. Les activités de Cruise ont été suspendues en octobre 2023 après la mise en cause de plusieurs véhicules dans des accidents. Cruise circulait alors dans les centres-villes de Phoenix, San Francisco, Houston et Austin. Elle a repris cinq mois plus tard à Phoenix, avec des chauffeurs à bord. Bardés de caméras et de lidars (lasers de détection), les robotaxis suscitent des débats intenses sur les avancées et les risques qu’ils représentent. « Autopilot », système d’aide à la conduite de Tesla, a aussi été mis en cause dans des accidents mortels.

    Autres annonces. Outre le robotaxi, les experts s’attendent à ce qu’Elon Musk fasse des annonces concernant d’autres projets comme la voiture électrique à bas coût Model 2 – autour de 25 000 dollars, attendue en 2025 –, son robot humanoïde Optimus – attendu dans le commerce en 2026 –, ou encore son semi-remorque Semi, son roadster et peut-être même un Cybervan, version du robotaxi pour une dizaine de personnes.

    Pour Wedbush, Tesla va présenter « une technologie d’avant-garde destinée à révolutionner le transport urbain », grâce au duo intelligence artificielle/conduite entièrement autonome (FSD) qui représentent 1 000 milliards de dollars de valorisation à elles seules pour Tesla.

    Robyn BECK avec Elodie MAZEIN à New York

    © Agence France-Presse

     

  • Mis à contribution sur les retraites, les hôpitaux dénoncent une situation «intenable»

    Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France, estime qu'«on ne peut pas régler le problème des retraites en ponctionnant la santé»
     
    Arnaud Robinet 08/10/2024 Elizalde
     
    Présenté jeudi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale inquiète les hôpitaux publics, dont le budget est défini par l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam), un cadre qui fixe un montant de dépenses à ne pas dépasser. Si des éléments inattendus – Covid, inflation – peuvent le rendre caduc en cours d’année, c’est, cette fois, la situation des finances publiques qui risque de sérieusement l’amputer.
     

  • Dépenses des collectivités: Barnier dit stop

    Explosif. Malgré un changement de ton, le gouvernement a confirmé qu’il allait demander un effort de 5 milliards aux élus tant les dépenses locales sont dynamiques. En réalité, cet effort pourrait être plus important
     
    Kak_Barnier économies budget collectivités sollicitées
     
     
    Les faits - 

    Bercy espère un ralentissement des dépenses des collectivités locales d’ici la fin de l’année. Un fléchissement déjà observé. Si tel est le cas, le déficit public 2024 sera sans doute bien inférieur à 6,1 % du PIB.

    Sale temps pour les collectivités locales. Michel Barnier a la ferme intention de les impliquer dans le redressement des comptes nationaux pour parvenir à réduire le déficit public de 6,1 % à 5 % l’année prochaine. Sur la forme, il avait bien pris soin de promettre de le faire dans le respect des élus locaux et le dialogue. Pas question d’apparaître comme un Premier ministre hors-sol, claquemuré à Paris et sans aucune idée des réalités du terrain vécue par les élus – à l’image d’Emmanuel Macron. « On ne peut pas toucher aux finances des collectivités sans elles », expliquait la nouvelle ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation Catherine Vautrin le 5 octobre à Ouest-France.

     

  • En 1953, la foire aux attractions à Bordeaux : histoire d’une photo culte de « Sud Ouest »

    En 1953, la foire aux attractions à Bordeaux : histoire d’une photo culte de « Sud Ouest »

     

    80 ANS DE « SUD OUEST » - Rendez-vous incontournable de l’automne à Bordeaux, la Foire aux plaisirs revient aux Quinconces du 11 octobre au 3 novembre 2024. Mais c’était comment avant ? On ouvre les archives

    Le 10 octobre 1953, la place des Quinconces est déjà remplie des « mille attractions » qui rythment chaque automne. Pour la première fois, cette foire de Bordeaux est le rendez-vous de forains beaucoup plus nombreux que d’habitude et venus des quatre coins d’Europe. Ils ont cette année innové et leur ingéniosité irradie les travées de la vaste esplanade, laissant dire au journaliste de l’époque : « Aussi, cette manifestation connaîtra-t-elle un nouvel essor, presque une renaissance » (1).


    À VOIR AUSSI

    Bordeaux avant après histoire des Bassins à flot
     
     

    > Découvrez nos photos collectors sur notre site

    Et c’est dans cette ambiance festive, que sur notre photo, des jeunes gens profitent de l’une des nombreuses attractions. Sourires aux lèvres pour les demoiselles, un peu plus crispés pour ces messieurs, les montagnes russes font leur effet. Endimanchés dans leurs habits d’époque, ils sont rattrapés par les frissons et le plaisir procurés par cette machine à adrénaline.

     

    Le lendemain, les forains, tout à leur bonheur, font visiter leurs installations au maire de la ville, Jacques Chaban-Delmas, qui en profite pour inaugurer cette édition 1953. Le tout se terminant autour d’un vin d’honneur où M. Tamisier, président du comité des forains, remercie l’édile de « l’intérêt qu’il attachait à maintenir une foire traditionnelle » et où Jacques Chaban-Delmas souhaite « un succès total qui réponde aux efforts d’une corporation des plus estimables » (2).

    Des plaisirs décuplés avec la présence du cirque Pinder

    Comme si cet ensemble d’attractions, incomparables par leur nombre et leur qualité ne suffisaient pas, le cirque Pinder est également là en ce début de mois d’octobre. Dès le 9 octobre, la cavalcade qui traverse les rues de Bordeaux, entre deux haies compactes de curieux est un spectacle à lui tout seul, une véritable promesse.

    En octobre 1953, le défilé de la caravane du cirque Pinder dans Bordeaux.En octobre 1953, le défilé de la caravane du cirque Pinder dans Bordeaux.
    Archives Sud Ouest

    Habitué à la place des Quinconces, le grand chapiteau de 5 000 mètres carrés se dresse, la ménagerie est installée et les artistes sont en place pour la soirée inaugurale qui rencontre l’adhésion chaleureuse du public. Décuplant ainsi, sur l’une des plus grandes places d’Europe, les émotions, dans un feu d’artifice de plaisirs…

    1) « Sud Ouest » du 10 octobre 1953 (2) « Sud Ouest » du 12 octobre 1953

     

  • Bordeaux : à Bacalan, le stationnement au cœur des préoccupations

     

    Bordeaux : à Bacalan, le stationnement au cœur des préoccupations

     

    Lors de la réunion d’échanges concernant le projet de requalification de six rues du quartier Bacalan à Bordeaux, lundi 7 octobre, la question des places de stationnement a été souvent posée. La réponse n’est pas encore fournie, mais le dialogue a été établi entre le collectif Redessinons Bacalan et la mairie représentée par Vincent Maurin, maire de quartier, Didier Jeanjean, adjoint chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés, et Olivier Escots, adjoint chargé du handicap, de la lutte contre les discriminations et de l’accessibilité.

    Le premier projet consistait à établir dans la rue Champlain un sens unique avec des chicanes, ce qui réduisait le stationnement des voitures à 11 places seulement pour 22 maisons. Dans une deuxième projection, en établissant un stationnement unilatéral sans chicane, la capacité de stationnement montait à 14 places.

    « Virage très positif et volontariste »

    Le collectif Redessinons Bacalan, fort de ses 200 habitants, a alors présenté son projet. Tout d’abord en envoyant un message positif : « En matière d’urbanisme, les aménagements de ces trente dernières années ont consisté à l’embellissement du centre-ville en délaissant les quartiers. Aujourd’hui, la municipalité a pris un virage très positif et volontariste, qui pourrait prendre une autre dimension avec une plus grande participation des habitants. »

    Le projet présenté est calqué en partie sur les réalisations effectuées il y a quelques années dans la rue Audubert. En respectant les normes techniques octroyant une longueur de cinq mètres par place de voiture et des cônes de visibilité, le projet du collectif a proposé une circulation à sens unique avec stationnement des deux côtés, le nombre de places disponibles pour les voitures s’élevant à 24, construites en pavés gazonnés, perméables et drainants.

    Le collectif propose également une régulation du stationnement pour lutter contre les voitures ventouses identique à ce qui est proposé à Bègles, avec zone bleue pour les visiteurs et carte de résidents pour ceux qui habitent sur place. La méthode du collectif a été appréciée, tant sur le fond que sur la forme. Les services compétents vont se pencher sur les propositions et une nouvelle réunion aura lieu d’ici fin novembre.