• Budget 2025: Barnier enterre les années Macron

    Face au dérapage inédit des finances publiques, le Premier ministre brise les tabous du macronisme sur les hausses d’impôts, qui pourraient être plus fortes que présentées. Objectif : ramener le déficit à 5 % du PIB l’an prochain
     
    KAK_Budget Barnier fin macronisme
     
     
     
    Les faits - 

    Michel Barnier a présenté jeudi en conseil des ministres le budget de la France pour 2025. Le Premier ministre dit prévoir 60 milliards d’euros d’efforts l’année prochaine : 40 milliards de réductions des dépenses publiques et 20 milliards de hausses d’impôts. Des chiffres discutés par le Haut conseil des finances publiques. Selon le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, il ne s’agit « ni d’une cure d’austérité, ni d’un matraquage fiscal ».


  • vendredi 11 octobre 2024 à 18h30

    Rencard du savoir - Ciné-débat «Les engagés - Liberté, égalité, fraternité ?»

    A quoi rime la fraternité dans un pays où l'on peut être condamné pour avoir porté secours à des migrants ? Venez en débattre après la projection du long-métrage «Les Engagés» !

    Ciné-débat organisé par le service culture de l'université de Bordeaux. Film (1h38) suivi de 30 minutes d'échanges.
    Entrée libre et gratuite

    A quoi rime la fraternité dans un pays où l'on peut être condamné pour avoir porté secours à des migrants ?
    Venez en débattre après la projection du long-métrage Les Engagés.
    En partie inspiré de l'affaire des "7 de Briançon" où des personnes venues au secours de migrants dans les Alpes ont été condamnées en justice en 2018, le film "Les Engagés" interroge la "fraternité" inscrite dans la devise de la République française.
    A quoi rime cette fraternité si l'on peut être condamné pour avoir tendu la main à des personnes obligées de quitter leur pays pour survivre ? Comment s'emparer collectivement d'un sujet qui fait souvent polémique alors qu'il touche à notre devoir d'humanité ? Peut-on sereinement aborder ces enjeux ? Au-delà du choc des chiffres et des images, comment notre société peut-elle s'adapter à ces flux migratoires ?
    Telles sont quelques unes des questions qui ne manqueront pas de nous occuper ce soir là.

    Intervenantes :

    - Marion Tissier-Raffin, Maîtresse de conférences en droit public à l'université de Bordeaux

    - Claire Schiff, Maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Bordeaux

    - Emilie-Charlotte Caron, intervenante juridique en CRA (Centre de rétention administrative) pour l'association La Cimade

    Modération : Anne-Sophie Novel, journaliste.

    Source : https://www.u-bordeaux.fr/evenements/rencard-


  • Un agriculteur lot-et-garonnais convoqué au commissariat à Bordeaux : « On le cachera, ou on bloquera la ville », menace la CR 47

    Un agriculteur lot-et-garonnais convoqué au commissariat à Bordeaux : « On le cachera, ou on bloquera la ville », menace la CR 47

    Un agriculteur lot-et-garonnais âgé de 25 ans est convoqué au commissariat de Bordeaux mercredi 16 octobre, pour dégradation ou détérioration de bien classé. La CR 47 promet de « le cacher », ou de « bloquer Bordeaux s’ils viennent le chercher »

    Après les manifestations d’ampleur qui ont agité le monde agricole en début d’année, l’heure est venue des premières auditions judiciaires. Un agriculteur lot-et-garonnais âgé de 25 ans est ainsi convoqué dans la perspective d’un placement en garde à vue, mercredi 16 octobre au commissariat de Bordeaux, après les dégradations commises sur le miroir d’eau. Pour rappel, la pièce d’eau emblématique des quais bordelais avait été souillée par du lisier et autres déjections, à l’appel des agriculteurs de la Coordination rurale.

     

    « Pourquoi lui ? »

    « Ils n’ont que ça à faire », toise José Pérez, coprésident de la CR 47 qui demande un dépaysement de la garde à vue en Lot-et-Garonne. « Il ne mettra pas un pied à Bordeaux. Si cette convocation girondine court toujours la semaine prochaine, on le cachera. Ce n’est pas une blague. Ou alors, s’ils viennent le chercher, on prendra nos tracteurs, et on bloquera Bordeaux. »

    « Plutôt que de nous museler, cet épisode judiciaire va relancer les hostilités de manière encore plus vive ! »

    Le syndicat aux méthodes musclées regrette également que seul ce jeune, « qui est employé dans une exploitation agricole » soit convoqué. « Pourquoi lui ? Nous étions plusieurs à participer ! » Les images captées sur les réseaux, sur lesquelles s’appuient les enquêteurs, ont-elles permis de capter un délit commis par ce jeune Lot-et-Garonnais ? « Qu’importe. Qu’ils nous convoquent moi, Karine [ndlr, Duc] ou bien encore le président de la CR 33. Mais lui, qu’ils le laissent tranquille. »

    La CR 47 s’offusque de la temporalité d’une telle missive, envoyée sur des braises toujours incandescentes. « Le temps judiciaire ne devrait raisonnablement s’ouvrir qu’une fois les problèmes de fond résolus. L’État met de l’huile sur le feu, comme si la situation n’était pas suffisamment grave. Plutôt que de nous museler, cet épisode judiciaire va relancer les hostilités de manière encore plus vive ! » Et le coprésident de la CR 47 de rappeler que 30 % des agriculteurs du département devraient déposer le bilan cette année. « Nous souhaitions nous mobiliser à nouveau mi-novembre. Cela pourrait être plus tôt. Nous n’avons plus rien à perdre ! »

    35 500 euros de remise en état

    Pour rappel, le miroir d’eau, prisé des touristes chaque été, avait été souillé le 11 mars par les agriculteurs en colère, après une manifestation menée devant l’Hôtel de région. La politique d’Alain Rousset était au cœur des griefs ce jour-là… Le miroir d’eau, qui n’a pourtant rien d’un symbole de la politique agricole régionale, avait quand même été ciblé.Le monument avait alors rouvert avec un décalage d’un mois. 800 mètres cubes d’eau stockée dans le réservoir souterrain avaient été pollués par les excréments des animaux et le matériel technique avait souffert car le lisier s’était « glissé dans tous les interstices », expliquait Dominique Bouisson, adjoint au maire de Bordeaux, quelques jours après avoir essuyé la vindicte paysanne. La mairie de Bordeaux avait porté plainte contre X pour dégradation ou détérioration de bien classé. Le montant des travaux de remise en état du monument s’est élevé à 35 500 euros.


  • Gironde : le maire de Cussac-Fort-Médoc convoqué devant le tribunal correctionnel pour fraude électorale

     

    Gironde : le maire de Cussac-Fort-Médoc convoqué devant le tribunal correctionnel pour fraude électorale

     

     

    Dominique Fédieu, maire PS, fait l’objet d’une citation directe pour fraude électorale. L’affaire a été lancée par son premier opposant politique, qui a déjà été débouté devant le tribunal administratif et le Conseil d’État

    Dominique Fédieu, le maire PS de Cussac-Fort-Médoc, petite commune viticole située sur les rives de l’estuaire, fait l’objet d’une convocation devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour « fraude électorale ». C’est par le biais d’une citation directe que l’élu comparaîtra à l’audience de jugement le jeudi 5 décembre. Cette procédure, qui a la particularité de pouvoir se dérouler sans enquête judiciaire, a été lancée par Jean-Claude Martin, premier opposant politique du maire et ancien premier magistrat (DVD) de la commune entre 1998 et 2008. Les deux hommes se sont affrontés lors du dernier scrutin de mars 2020, où la liste conduite par Jean-Claude Martin a été balayée dès le premier tour. Le maire sortant a remporté 57,38 % des suffrages.

     

    Dominique Fedieu.

     

    Le tribunal ne suit pas

    Le lendemain des élections, les résultats ont été contestés par Jean-Claude Martin et des membres de sa liste. Ils ont tenté, sans succès, d’obtenir l’annulation du résultat devant le tribunal administratif de Bordeaux, reprochant notamment un usage potentiellement dévoyé du bulletin d’informations municipales par l’équipe sortante et une organisation des isoloirs non conforme. Le tribunal administratif, ainsi que le Conseil d’État saisi par la suite n’ont pas été convaincus par ces arguments.

    À travers cette nouvelle procédure devant le tribunal correctionnel, c’est la même contestation de l’organisation du scrutin des élections municipales de 2020 qui refait surface. Il est reproché à Dominique Fédieu « d’avoir organisé de façon irrégulière la mainmise de son équipe sur les opérations de vote de 12 heures à 14 heures, malgré les contestations des assesseurs de l’opposition, et d’avoir permis le vote sans procuration d’une personne absente, dans le but de favoriser l’élection de sa liste ».

    « Tous les documents sont à disposition de la justice. Je suis très tranquille quant à l’issue de ce dossier »

    Contacté par « Sud Ouest », Dominique Fédieu a indiqué n’avoir pas encore reçu cette citation directe (1). Toutefois, l’élu a accepté de réagir : « Cette affaire a déjà été examinée par le tribunal administratif. Mon opposant cherche par tous les moyens à salir mon nom. Lors des élections municipales, nous étions en pleine pandémie de Covid-19 et avons respecté à la lettre les consignes de la préfecture. Tous les documents sont à disposition de la justice. Je suis très tranquille quant à l’issue de ce dossier. »

    (1) La citation directe est un acte qui permet à une personne, estimant être victime d’une infraction, de convoquer directement l’auteur présumé devant une juridiction répressive (tribunal correctionnel ou tribunal de police) afin qu’il soit jugé.

     

     
     
     

  • Clinique mutualiste de Pessac : l’accueil des urgences fermé une nuit en raison d’un manque de personnel

     

    Clinique mutualiste de Pessac : l’accueil des urgences fermé une nuit en raison d’un manque de personnel

    Le service d’accueil des urgences ne fonctionnera pas à partir de ce vendredi 11 octobre, 20 heures, jusqu’au samedi 12 octobre, 8 heures

    En raison d’un manque de personnel, la clinique mutualiste de Pessac suspend le service d’accueil des urgences. Celui-ci sera fermé à partir de 20 heures, ce vendredi 11 octobre. L’accueil rouvrira le lendemain matin, samedi 12 octobre, à 8 heures.

    Avant de se déplacer aux urgences les patients seront invités à contacter le centre 15 qui les orientera vers la solution de prise en charge la plus adaptée.

    « Dans un contexte de difficultés de recrutement médical, le service d’urgences de la clinique mutualiste de Pessac traverse actuellement une période particulièrement délicate », détaille l’établissement de santé. « Les tensions de recrutement en personnel médical au service des urgences de la Clinique Mutualiste de Pessac sont telles que les leviers utilisés habituellement, comme l’intérim et la réorganisation interne des services, ne suffisent pas à soulager les équipes en place. »


  • Gironde : à Bouliac, des commerçants inquiets de la présence persistante de gens du voyage

    Gironde : à Bouliac, des commerçants inquiets de la présence persistante de gens du voyage

     

    L’installation de dizaines de caravanes sur le parking d’un centre commercial depuis un mois plombe l’activité économique, selon les professionnels

    Une partie du parking du centre commercial de Bouliac est toujours occupée par plusieurs dizaines de caravanes. Depuis la mi-septembre, des gens du voyage se sont installés sur place, où de grandes enseignes (Auchan, Decathlon, Norauto…) partagent l’espace avec de plus petites structures, notamment les commerçants de la galerie commerciale. Face à ce campement qui perdure, nombreux sont ceux à exprimer leur ras-le-bol de manière anonyme. « Ils occupent jusqu’aux trois quarts de nos stationnements, explique l’un d’eux. Certains clients ne viennent plus. Cela fait un an que ça dure : quand des gens du voyage repartent, d’autres reviennent… »

    Sur place, les « occupants » ne souhaitent pas s’exprimer, se renvoyant à tour de rôle la responsabilité de parler. Une procédure a bien été engagée par le groupe Auchan, laquelle a accouché d’une demande d’expulsion. L’un des plus anciens commerçants de la galerie observe des baisses significatives de sa fréquentation et de son chiffre d’affaires, d’environ 20 % depuis plusieurs mois. « Cela a débuté il y a un plus d’un an, à la fin de l’été 2023, livre-t-il. Ici, tout le monde en pâtit. Presque tous les jours, des clients nous appellent pour savoir s’ils sont toujours là parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité. »

    Portiques

    Si un autre groupe, installé sur un terrain le long de la route départementale allant vers Latresne, a bien quitté les lieux, celui du centre commercial reste en place, au gré des départs et de nouvelles arrivées. « Leurs câbles électriques trempent dans l’eau alors que nous, nous devons passer par des commissions de sécurité draconiennes pour nos installations », s’agace l’un des professionnels interrogés. Un autre peste contre leur consommation de l’eau publique. L’installation de portiques, au coût assez élevé (plusieurs centaines de milliers d’euros), afin de prévenir de futures occupations, est désormais une piste de réflexion parmi les commerçants.