• mercredi 9 octobre 2024 à 14h

    Fresque de la Monnaie - dédiée aux acteurs associatifs

    A l'occasion de la Semaine des Monnaies Locales, la Gemme (monnaie locale de la Gironde) propose une grande fresque de la monnaie aux associations et acteurs de l'ESS du territoire.

    Cette fresque se déroulera à La Fabrique POLA (10 Quai de Brazza, bords de Garonne, rive droite, proche du pont Chaban-Delmas), le Mercredi 9 octobre 2024 de 14h à 17h.

    Inscription OBLIGATOIRE.

    En espérant vous voir nombreux !


  • Adieu téléphone fixe et ligne ADSL ! Orange accélère le démantèlement de son réseau cuivre d’ici 2030

     

    Adieu téléphone fixe et ligne ADSL ! Orange accélère le démantèlement de son réseau cuivre d’ici 2030

     

    À l’horizon 2030, le réseau cuivre, qui permet encore à certains foyers d’accéder à la téléphonie fixe et à internet en ADSL, disparaîtra au profit de la fibre optique. Décryptage d’un changement d’ère

    Dans la plupart des foyers français, elles font de la résistance. « Elles », ce sont les vieillissantes prises en T, témoignages de plus en plus désuets d’une époque bientôt révolue. D’ici 2030, dans les quelque 44 millions de foyers français qui en sont équipés, ces prises, sur lesquelles se branchent, via le réseau cuivre, les lignes de téléphone fixe et les routeurs internet en ADSL, n’auront plus d’utilité. C’est déjà le cas dans « 39,3 millions » de ces foyers, raccordés ces dernières années à la fibre optique.

    Dans le cadre du plan très haut débit, lancé en 2013 puis révisé en 2021, le gouvernement s’est engagé à ce que la fibre optique couvre l’ensemble du territoire français d’ici 2025. Une fois cet objectif atteint, le réseau cuivre bénéficiera d’un répit de cinq ans avant sa disparition en 2030 : « Ça n’a pas de sens ni économique, ni écologique, de maintenir, en plus de la fibre, un deuxième réseau alors qu’il est moins performant et plus consommateur en énergie », jusqu’à « quatre fois plus que la fibre », justifie Bénédicte Javelot, directrice des projets stratégiques et du développement chez Orange France.

    Sept lots de communes

    Réseau de télécommunication historique de la France, propriété d’Orange, le réseau cuivre s’est généralisé dans le pays au milieu des années 1970. Il représente « plusieurs dizaines de millions de kilomètres de câbles », enterrés ou soutenus par « 18 millions » de poteaux. Vieux de plus d’un demi-siècle, il est coûteux en entretien, « environ 500 millions d’euros par an », souffle Bénédicte Javelot. Programmé de longue date, le processus de « dépose » du cuivre sera progressif, le retrait de ce métal convoité, une opération coûteuse, étant notamment financé par sa « valorisation », assure Orange.

     

    Chaque année jusqu’en 2030, des « lots » de communes seront déconnectés. Le 31 janvier 2025, le réseau cuivre s’éteindra dans 162 villes (211 000 logements), dont quatre dans le Sud-Ouest, en Charente-Maritime. Puis, le 27 janvier 2026, ce sera au tour de 835 villes du deuxième lot (un million de logements), dont 70 dans le Sud-Ouest, avant, le 31 janvier 2027, un troisième lot comprenant 2 150 communes (2,5 millions de logements), dont 253 dans le Sud-Ouest. Quatre autres lots, dont la composition n’est pas encore arrêtée, suivront, chacun concernant 8 à 10 millions de logements.

    Quand votre commune sera-t-elle concernée ?

    Comment ces communes ont-elles été sélectionnées ? « Il y a plusieurs critères, reprend Bénédicte Javelot. La première condition, c’est la complétude de la commune en fibre. Pour pouvoir fermer le cuivre, il faut qu’il y ait une solution très haut débit, que les foyers soient raccordables. Le 2e critère, c’est qu’on doit avoir une pondération entre les différents opérateurs d’infrastructures. Ensuite, il y a une concertation avec les élus. C’est un processus assez long… »

    La fibre se déploie

    Alors que « 10 millions de lignes cuivre sont encore actives en France », selon la responsable d’Orange, tout l’enjeu de « la bascule » en cours réside dans le fait de rendre la fibre accessible partout en France. Au 30 juin 2024, l’Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep) faisait état de « 89 % » du territoire national raccordable à la fibre. 11 % des logements, soit « 5,1 millions », restaient donc encore en attente… « Selon le discours de la présidente de l’Arcep, on y sera sur presque tout le territoire fin 2025 », positive Bénédicte Javelot, concédant que certaines communes sont « un peu en retard », principalement dans des territoires ruraux.

    Que se passera-t-il, à l’horizon 2030, si ces communes ne sont pas prêtes ? « Pour celles qui ne sont pas complétées mais qui ont un projet fibre, on va décaler la fermeture commerciale du cuivre d’un délai qui reste à négocier avec l’Arcep, le temps que ces villes montent à bord », assure la responsable d’Orange. Là où aucun projet d’équipement en fibre n’est lancé, « soit il s’en crée un localement, soit on apportera des solutions technologiques, comme la clé 5G +, la clé 4G ou des solutions satellites ».

    Problème : les chantiers de raccordement à la fibre, avec parfois des tranchées à creuser sur des dizaines de mètres lorsque le logement est isolé, peuvent être coûteux, et donc constituer un « frein » pour les particuliers. « Aujourd’hui, les opérateurs et l’Arcep appellent l’État à mettre en place des aides pour accompagner économiquement ces foyers », répond Bénédicte Javelot. Une chose est sûre, plus aucun opérateur ne pourra vendre à ses clients une offre sur le réseau cuivre à partir du 31 janvier 2026. Pour les derniers retardataires, le compte à rebours est lancé.

     

     
     
     
     

  • Dans une courte vidéo, une jeune Chilienne dénonce un viol subi dans un château du Médoc et réclame justice

     

    Dans une courte vidéo, une jeune Chilienne dénonce un viol subi dans un château du Médoc et réclame justice

    Dans sa vidéo, la jeune femme explique à la fois qu’il y a eu un classement sans suite, puis que le procès a eu lieu en pleine pandémie et qu’elle n’a pu s’y rendre. © Crédit photo : Illustration Thierry David / SO

    Dans une courte vidéo relayée par « Paye ton pinard », une jeune Chilienne à visage découvert, face caméra, dénonce un viol qu’elle aurait subi en 2016 alors qu’elle était étudiante et en stage dans un château du Médoc. Elle veut relancer l’affaire

    Elle en a fait un hashtag. #justicepourpolin #justiciaparapolin. Car Paulina, jeune Chilienne qui travaille actuellement sur une plateforme numérique à la promotion des petits producteurs de vin pratiquant l’agroécologie, est rongée par un sentiment d’injustice.

    Le 2 septembre 2024, sous le pseudonyme de Polin, elle est sortie du silence avec une courte vidéo publiée en espagnol sur son compte Instagram, puis refaite en français et relayée par l’association Paye ton pinard. À visage découvert, face caméra, elle y dénonce un viol qu’elle aurait subi en 2016 alors qu’elle était étudiante et qu’elle était en stage dans un château du Médoc.

    « C’est très difficile pour les femmes de dénoncer des violences sexistes et sexuelles dans leur milieu »

    Elle accuse un employé contre lequel elle a déposé plainte au lendemain des faits. Elle a été vue par le Centre d’accueil en urgences de victimes d’agression, est sortie de l’hôpital avec un suivi psychologique. La jeune femme explique avoir été confrontée à son agresseur et avoir entendu ses aveux. Les gendarmes l’auraient rassurée sur les suites de la procédure.

    L’agresseur jamais inquiété

    Depuis, plus rien. Ou presque. Titulaire d’une bourse qui lui a permis de venir étudier en France, Polin a dû rentrer au Chili. Elle ne maîtrise évidemment pas le vocabulaire juridique français, et la barrière de la langue n’a pas aidé. Dans sa vidéo, elle explique à la fois qu’il y a eu un classement sans suite, puis que le procès a eu lieu en pleine pandémie et qu’elle n’a pu s’y rendre. La conclusion qu’elle en tire, c’est que le viticulteur, qui travaillerait toujours dans le Médoc, n’a jamais été inquiété.

    « Vu toutes les preuves réunies, c’est incompréhensible », soupire Isabelle Perraud, la fondatrice et porte-parole de Paye ton pinard. « Quelqu’un lui a dit de prendre contact avec moi. Nous avons longuement parlé. Elle est démunie et souffre d’un gros traumatisme. Elle veut relancer cette affaire. Paye ton pinard s’est engagée à l’aider. Nous allons lui trouver une avocate. »

    « C’est très courageux de sa part de témoigner en montrant son visage. Beaucoup le font anonymement par crainte des représailles. C’est très difficile pour les femmes de dénoncer des violences sexistes et sexuelles dans leur milieu. » La quinquagénaire en sait quelque chose. Son association vient d’être jugée et condamnée pour diffamation après avoir relayé des accusations contre un viticulteur.

    Difficilement joignable

    « Polin a fait tout ce qu’il fallait, mais elle a dû repartir dans son pays à la fin du stage », résume Isabelle Ferraud. « Elle ne s’est sentie soutenue ni par son école qui encadrait son stage, ni par les domaines, même s’ils ont donné l’identité de l’homme, et encore moins par la justice. »

    « Sud Ouest » a retrouvé la trace du dossier. Le parquet de Bordeaux confirme qu’il y a eu une enquête, que l’agresseur présumé a été placé en garde à vue et qu’une information judiciaire a bien été ouverte. Il indique encore qu’il y a bien eu un non-lieu, c’est-à-dire une décision par laquelle le juge d’instruction déclare qu’il n’y a pas lieu de poursuivre en justice, le 5 mai 2023.

    Ce n’est pas à proprement parler le déni de justice dont se plaint Polin qui, depuis la diffusion de sa vidéo, ne veut plus s’exprimer. Car le dossier aurait pu connaître un autre sort si la jeune femme ou son avocate d’alors avaient été joignables pour des expertises et investigations complémentaires.

     

     

    Le parquet avait en effet requis la mise en examen de l’auteur présumé du viol, alors placé sous le statut de témoin assisté, estimant avoir des charges suffisantes. Mais l’absence de réponse de la victime et de son avocate et le point de vue divergent du juge d’instruction en ont décidé autrement.

    Paye ton pinard

    Une remarque de plus. De trop. Anodine et habituelle, c’est bien là le problème. Un jour, Isabelle Perraud, viticultrice dans le Beaujolais, est restée sidérée par les propos graveleux d’un confrère qui s’est cru drôle et « autorisé » à lui parler ainsi. « C’est usant d’être constamment ramenée au statut de femme », soupire la quinquagénaire. « Malgré les diplômes, l’expérience, le savoir-faire, la femme n’est pas considérée comme une professionnelle du vin. La légitimité dans ce domaine est réservée aux hommes. La femme est tout au plus bonne à jouer à la marchande, à essuyer des commentaires sexistes ou faire l’objet d’atteintes sexuelles qui, en plus, ne sont pas considérées comme telles. Toute l’énergie qu’on dépense à lutter contre ça, c’est usant, épuisant. » Isabelle Perraud est désormais connue pour ses positions féministes et militantes dans le milieu du vin. Des femmes se confient à elle. En septembre 2020, elle a créé un compte Instagram « Paye ton pinard », sorte de #MeToo du monde viticole, devenu association en 2022.

     


  • VIDEO. Mort de Michel Blanc : « J’aurais adoré être insolent », confiait-il à « Sud Ouest » en 2002

     

    VIDEO. Mort de Michel Blanc :  « J’aurais adoré être insolent », confiait-il à « Sud Ouest » en 2002

     

    DANS LES ARCHIVES - L’acteur du Splendid est décédé dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre 2024. En 2002, il avait présenté à Bordeaux son quatrième film d’auteur, « Embrassez qui vous voudrez », adapté d’un roman de Joseph Connolly, « Vacances anglaises ». « Sud Ouest » l’avait rencontré

    Depuis « les Bronzés », il a cette image de dépressif, hypocondriaque invétéré toujours flanqué du mauvais rôle. Sa propre production cinématographique n’a pas changé l’étiquette : Michel Blanc reste celui qu’accablent tous les malheurs du monde, celui dont on rit, quitte à rire jaune parfois…

    Dans son dernier film, « Embrassez qui vous voudrez », il ne s’est pas gâté davantage. Voire moins que d’habitude. Certes, il est l’époux transi d’une superbe femme, Lulu (Carole Bouquet, géniale), mais le mari aimant se révèle être un jaloux obsessionnel qui mine sa relation de suspicions toutes plus absurdes les unes que les autres. « La difficulté était de construire un personnage qui fasse rire tout en montrant qu’il souffre », résume Michel Blanc.

    Il n’a pas résisté au plaisir de s’offrir le rôle, malgré la difficulté de devoir être aussi de l’autre côté de la caméra, comme si cet appétit de jouer était avant tout un désir de partage, un réflexe de bande. « Jouer en même temps qu’on dirige, c’est compliqué, dit-il, surtout avec un tel plateau, mais comme la préparation et le tournage du film précédent (»Mauvaise passe », NDLR) m’avaient obligé à refuser beaucoup de rôles, j’ai pensé que je devais montrer que je veux encore jouer. »

     

    Comédie joyeuse

    « Le tournage est comme une opération commando »

    S’il n’a pas le beau rôle, le moins qu’on puisse dire est qu’il se trouve au cœur d’une comédie aux caractères formidables, de Lulu à Elisabeth (Charlotte Rampling) en passant par Véro (Karin Viard), Jérôme (Denis Podalydès) ou Bertrand (Jacques Dutronc). « C’est la première fois, dit Michel Blanc, que j’aborde une véritable mécanique de comédie, même « Marche à l’ombre » ou « Grosse Fatigue » n’avaient pas cette dynamique. Quand je commence une histoire, je ne suis jamais sûr de pouvoir aller au bout, et là, je voulais m’assurer d’une structure. J’avais lu deux romans, un noir dont les droits étaient vendus, et le roman de Connolly dont la mécanique était très huilée et où tous les personnages avaient de la densité. Il se trouve que les Anglais sont davantage dans la narration que les Français. En tout cas, dans les romans français que j’avais lus jusqu’ici, je n’avais pas vu de film. »

    Une opération commando, il écrit huit versions différentes de « Vacances anglaises ». Non qu’il soit spécialement maniaque, nous dirons plutôt méticuleux, soucieux du plus petit détail et conscient que ce genre de vaudeville tient à un fil. D’autant qu’avec cette histoire balnéaire qui entremêle plusieurs récits, joue des croisements de personnalités et des rencontres de plusieurs couples dans un même hôtel chic du Touquet, l’assemblage final n’est pas une mince affaire. « Le tournage est comme une opération commando, dit-il. S’il y a un grain de sable, c’est foutu. Mais au montage, on a le temps de réfléchir, c’est là que le film trouve son rythme, qu’il swingue ou pas. Et le rythme est une chose empirique. On tâtonne, on essaie des idées. »

    Comédien attachant, auteur jusqu’au bout des ongles, Michel Blanc donne avec ce film juste et loufoque la preuve qu’il est aussi un grand directeur d’acteurs. Obtenant d’infinies nuances et de subtils allégros qui brouillent savamment la frontière entre le rire et le pathétique. C’est sa mesure, décidément, son plus bel_ habit d’acteur et sa meilleure veine d’auteur. Pas spécialement provocateur. Mais drôle, élégant et tendre. « J’aurais adoré être insolent, ajoute-t-il. Je ne le suis pas du tout, j’ai même lutté pour ne pas être conventionnel. Je suis d’un milieu pauvre où pour être insolent, il fallait être riche. D’ailleurs, il n’y avait pas d’insolence au Splendid. »

    « Embrassez qui vous voudrez », de Michel Blanc. Avec Charlotte Rampling, Carole Bouquet, Karin Viard, Clotilde Courau, Lou Doillon, Michel Blanc, Denis Podalydès, Jacques Dutronc, Vincent Elbaz, Sami Bouajila. Durée : 1 h 43. En salle le 3 octobre 2002.

    Le 13 septembre 2002, Michel Blanc était à Bordeaux pour présenter son nouveau film « Embrassez qui vous voudrez » au Ciné Cité UGC.Le 13 septembre 2002, Michel Blanc était à Bordeaux pour présenter son nouveau film « Embrassez qui vous voudrez » au Ciné Cité UGC.
    Archives Sud Ouest / Stéphane Lartigue

    Michel Blanc complice

    Le mois précédent, le 12 septembre 2002, Michel Blanc était venu au cinéma UGC pour présenter en avant-première « Embrassez qui vous voudrez ». Voici le compte rendu paru dans « Sud Ouest » le lendemain.

    « L’acteur était très attendu, par plus de 500 cinéphiles réunis pour l’occasion dans la plus grande salle du cinéma UGC. L’audience a donc applaudi à tout rompre l’entrée de l’auteur acteur-réalisateur. Petite déception, Clotilde Courau, en tournage sur le bassin d’Arcachon, n’est pas là, la faute aux bouchons sur la rocade. Mais Michel Blanc se propose de combler son absence : « Je sais que je suis moins bien qu’elle » s’excuse-t-il dans un sourire entendu. Premiers rires de la salle. Le comédien a rapidement l’opportunité de prouver le contraire. Un couteau, avec étui à accrocher à la ceinture, offert par une maison bordelaise, lui en fournit l’occasion. « Vous voulez que j’enlève ma ceinture ? », lance-t-il à la foule, joignant le geste à la parole. Le strip-tease ne va pas plus loin. Michel Blanc a déjà le public dans sa poche. Trop rare. Il faut dire qu’il se fait plutôt rare au cinéma : « C’est pour ça que je me suis moi-même engagé dans ce film, il faut bien ramener de l’argent à la maison. »

    Michel Blanc n’a en fait pas tourné pendant cinq ans pour achever son précédent film, « Mauvaise passe ». Mais, comme avec l’auteur comique, le sérieux n’est jamais très loin du rire, il est temps de parler du film. Michel Blanc est visiblement ému, deux ans d’écriture de scénario et de tournage vont maintenant être présentés au public. Le thème est cher au comique. Le film est basé sur un livre de l’Anglais Joseph Connolly intitulé « Vacances anglaises ». L’histoire a la structure du vaudeville, avec ses portes qui claquent et ses quiproquos. Mais les personnages ont une profondeur inhabituelle. Michel Blanc veut faire rire, mais qu’on n’oublie pas ses personnages si facilement. Pari réussi, les spectateurs ont été conquis. » Gaëlle Langeo - Article paru le 13 septembre 2002

     

     
     
     
     

  • En Gironde, 16 chats maine coon « émaciés, affamés » saisis et confiés à une association de protection

     

    En Gironde, 16 chats maine coon « émaciés, affamés » saisis et confiés à une association de protection

     

    Des plaintes ont été déposées pour abandon, maltraitance et acte de cruauté sur animal domestique

    « C’était une horreur absolue. Dans cette maison, je n’ai vu que de la terreur et de la peur. Les chats, à notre arrivée, ne miaulaient pas, ils hurlaient de détresse, ils se sont jetés sur les paquets de croquettes. La maison, où les excréments servaient de sol, était dans le noir absolu. » Laurent Blanchard-Talou, vice-président de Venus, association de protection et de défense des animaux, basée à Bordeaux, est intervenu samedi 28 septembre, sur sollicitation, avec le président, la secrétaire et trois bénévoles, accompagnés des gendarmes et d’élus qui ont fait ouvrir la maison d’une éleveuse de chats maine coon, à Queyrac, dans le Médoc, comme le révèle France Bleu Gironde.


    À VOIR AUSSI

    L'association pour le logement Alda, basée à Bayonne, fustige un loyer trop élevé à Lahonce
     

    Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.
     

    « Un spectacle macabre nous attendait, couronné par la découverte d’un cadavre en décomposition, dans un coffre à jouets. Avec l’intervention des forces de l’ordre locales et sur ordre du parquet de Bordeaux, que nous remercions pour sa rapidité d’action, les 16 chats émaciés, affamés, ont été saisis, confiés à l’association, et placés en familles d’accueil. »

    Une vague d’abandons de nouveaux animaux de compagnie (NAC) oblige l’association Vénus à débourser près de 1 000 euros par mois pour la prise en charge des petits animaux
    association venus

    3 à 4 kg seulement

    Laurent Blanchard-Talou précise que des plaintes ont été déposées pour abandon, maltraitance et acte de cruauté sur animal domestique. « J’espère que ce pseudo-élevage aura une belle condamnation. Ce sont des chats qui se vendent 1 000 euros. Le poids moyen d’un maine coon adulte est entre 8 et 11 kg, certains récupérés ne pesaient que 3 à 4 kg. Nous demandons le respect du bien-être animal. »

    Des rendez-vous vétérinaires sont programmés pour le début de semaine prochaine pour des extractions dentaires, des extractions d’ovaires, des traitements du coryza… Les premiers ont déjà coûté près de 700 euros. « Le budget pour ce sauvetage est colossal. » Une cagnotte de soutien est ouverte sur helloasso.com

    association venus

     

     
     
     

  • Un étudiant agressé d’un coup de couteau à Bordeaux : enquête ouverte pour tentative d’assassinat

    Un étudiant agressé d’un coup de couteau à Bordeaux : enquête ouverte pour tentative d’assassinat

    Un jeune homme de 20 ans a été violemment agressé, mercredi 2 octobre, dans la soirée. Il marchait dans la rue avec sa compagne, quartier d’Ornano

    Ce jeudi 3 octobre, les enquêteurs de la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) du service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ) ont passé de longues heures à faire du porte-à-porte dans le cadre des investigations menées sur une tentative d’assassinat perpétrée mercredi 2 octobre dans la soirée, quartier Ornano à Bordeaux.

    Il est 21 h 20, mercredi, quand un jeune homme de 20 ans regagne son appartement, rue de Kater, accompagné de son amie. Comme chaque semaine, il s’est entraîné au taekwondo dans une salle de sport.

     

    Arrivé à quelques mètres de son domicile, il est violemment agressé par un individu qui surgit par-derrière, l’agrippe par les épaules et lui assène un coup de couteau au niveau de la gorge. L’agresseur ne dit pas un mot, ne vole rien et s’enfuit en courant. Tout se passe en moins de dix secondes.

    Une vie linéaire

    Le jeune homme, sérieusement blessé, s’effondre. Les sapeurs-pompiers, dont la caserne est distante de quelques centaines de mètres, interviennent rapidement. Secouru, l’étudiant est transporté au CHU en urgence absolue, mais ses jours ne sont pas en danger. La lame est néanmoins passée très près d’un point vital. Une fois les soins prodigués, il a pu être auditionné ce jeudi 3 octobre par les enquêteurs dans les locaux de la DCOS au commissariat central.

    Le jeune homme à la vie linéaire ne se connaît pas d’ennemi et ne comprend pas qui pourrait lui en vouloir pour avoir agi avec une telle détermination.

    L’agresseur pourrait s’être caché quand il a vu l’étudiant et sa compagne arriver

    Car, selon les premiers éléments recueillis, l’agresseur vêtu de noir rôdait dans le quartier depuis le début de soirée. Il pourrait s’être caché quand il a vu l’étudiant et sa compagne arriver sur le trottoir. Le connaissait-il ? Est-ce un acte gratuit ou bien prémédité ? Une vengeance ? Une erreur de personne ? Les policiers ne privilégient pour l’instant aucune hypothèse.Mercredi soir, les experts du service régional de police technique et scientifique ont procédé à de minutieux relevés de traces et indices aux abords de la scène de crime. La rue de Kater est mal éclairée et il n’y a pas de caméras de vidéoprotection à cet endroit précis. Des images ont été récupérées à la périphérie et sont en cours d’analyse. L’enquête s’annonce difficile.