• RN: Bardella et Le Pen lancent une campagne permanente

    Nice – Le Rassemblement national tient un meeting dimanche 6 octobre à Nice. Le premier d’une longue série pour le parti, qui table sur des élections anticipées
     
    AFP - Jordan Bardella Marine Le Pen
     

    Finie l’introspection : après un été passé à ressasser les raisons de la défaite (142 députés RN et ciottistes élus, derrière la gauche, la macronie et surtout de la majorité absolue de 289 sièges un temps rêvée), le grand raout azuréen doit permettre d’affirmer autant le pouvoir que les ambitions du parti d’extrême droite.

     

    Sur la scène du palais Nikaïa, Marine Le Pen puis Jordan Bardella doivent prononcer un discours de rentrée, alors que les traditionnelles universités d'été du mouvement avaient été cette année sacrifiées. Seules d’austères journées parlementaires, à Paris il y a trois semaines, avaient été l’occasion d’une purge de cadres locaux jugés responsables des médiocres candidatures présentées dans nombre de circonscriptions lors des législatives.

    Procès. Pour la triple candidate malheureuse à la présidentielle, il s’agit de prendre le contre-pied, voire de faire un pied-de-nez à une actualité judiciaire entamée lundi avec l’ouverture de son procès.

    Avec 24 autres prévenus, dont le Rassemblement national en tant que personne morale, elle doit répondre pendant deux mois de détournement de fonds publics pour avoir fait travailler des assistants d’eurodéputés RN au seul bénéfice du parti.

    Si elle entend participer pleinement à son procès, manière de faire comprendre « la réalité »de la vie politique, tel qu’elle l’a formulé à ses juges, son arrivée devant le tribunal correctionnel sous les flashs de dizaines d’appareils photos et caméras a marqué les esprits.

    Quatrième candidature. Marine Le Pen se trouve d’autant plus sur une ligne de crête que le MoDem a été condamné l’année dernière dans un dossier en tous points similaires. En jeu : une peine d’emprisonnement, d’amende, mais surtout d’inéligibilité.

    Devant ce péril, la patronne des députés RN entend faire du meeting de Nice un énième jalon d’une quatrième candidature à la présidentielle, aux côtés de Jordan Bardella, promis Premier ministre en cas de victoire.

    Si le nom du président du RN a été prononcé lors de la première journée d’audience pour avoir lui aussi été assistant d’un eurodéputé, un procès lui a été épargné.

    Supplice chinois. Un avantage notable, face à une situation politique hautement incertaine : alors que le gouvernement Barnier doit sa nomination à la décision de Marine Le Pen de ne pas voter une censure immédiate, son avenir, ou son salut, est fonction du bon vouloir des députés RN de faire durer ou non le supplice chinois.

    De là à imaginer, voire espérer, une nouvelle dissolution l’année prochaine ? «Il faut être prêt à tout», a martelé Marine Le Pen à ses troupes. Le RN a par ailleurs acté une nouvelle stratégie de la saturation : la démonstration de force de Nice doit être suivie « tous les mois » par des meetings géants, permis par la manne financière obtenue grâce aux quelque 10,6 millions de voix du premier tour des législatives.

    Objectif : convaincre de sa professionnalisation pour accéder au pouvoir et parer à toute éventualité, quand le « plan Matignon » élaboré par l’ancienne direction du parti, tant vanté pour supposément avoir « tout prévu », s’est révélé aussi famélique qu’inefficace une fois la dissolution survenue.

    Les lepénistes s’interrogent surtout sur la manière dont le gouvernement parviendra à faire voter le périlleux budget 2025 dans les prochaines semaines. « Ils n’y arriveront pas », prophétise le député RN Jean-Philippe Tanguy, selon qui « on demande aux gens de payer sans résultats ». Or, « s’associer à un plan qui va être hyper impopulaire, qui n’aura pas de résultat, je ne vois pas l’intérêt », poursuit-il. Un autre parlementaire lepéniste abonde en s’autorisant une hypothèse : « Peut-être que le président de la République va finir par devoir démissionner ».

    Paul AUBRIAT

    © Agence France-Presse

     
     

  • Dernière étape de la décantation: la fin du bloc central?

    Les graines d’un éclatement du bloc central sont plantées. La dissolution pourrait être un accélérateur du retour à quatre blocs (extrême gauche, social-démocratie, droite, extrême droite), et du fameux clivage droite-gauche.
     
    Comprendre ce que veut dire DROITE et GAUCHE en politique. Quels ...

    Gérald Darmanin qui juge « inacceptables » les hausses d’impôts prévues dans le projet de budget ; Michel Barnier qui préfère répondre sur la Nouvelle-Calédonie à un parlementaire indépendantiste plutôt qu’à un macroniste ; la députée Stella Dupont qui quitte les troupes Ensemble pour la République… Le malaise grandit entre le camp de l’ex-majorité et le Premier ministre. Des anicroches qui illustrent l’onde de choc de la dissolution, laquelle va se propager jusqu’en 2027, ou avant en cas de nouvelle dissolution. En tout cas, les plaques tectoniques bougent.

     

    Après la création surprise du Nouveau Front populaire en juin, c’est au centre que les secousses se font sentir. Au-delà de l’irritant fiscal, la résurrection de LR par Michel Barnier et le grand coup de balancier à droite qui l’accompagne crispent l’ancienne majorité présidentielle. Pas tant du côté d’Horizons, plutôt en phase, que de celui du MoDem et surtout des macronistes, dont l’aile gauche est aux antipodes de LR sur de nombreux sujets sociétaux. Avec la tentation de regarder du côté des sociaux-démocrates, lesquels, eux aussi, ont fait une spectaculaire résurrection lors des dernières européennes. A condition que l’aile droite du PS coupe enfin les ponts avec LFI dans cette alliance contre-nature qu’est le NFP.

    Les graines d’un éclatement du bloc central sont donc plantées. L’impossibilité constitutionnelle pour Emmanuel Macron d’enchaîner sur un troisième mandat consécutif posait depuis longtemps la question de la pérennité du « macronisme » après son départ de l’Elysée. Non pas en tant que pensée politique à proprement parler puisque la promesse d’« un autre monde » est enterrée depuis belle lurette, mais comme mouvement centriste face aux deux extrêmes de gauche et de droite. La dissolution pourrait être un accélérateur du retour à quatre blocs (extrême gauche, social-démocratie, droite, extrême droite), et du fameux clivage droite-gauche.

     
     

  • En Gironde, le nombre de cas de légionellose multiplié par trois en un an, un phénomène « difficilement explicable »

    En Gironde, le nombre de cas de légionellose multiplié par trois en un an, un phénomène « difficilement explicable »

    Santé Publique France a publié en septembre dernier son bilan annuel sur la légionellose, une infection pulmonaire, en Nouvelle-Aquitaine. En un an, entre 2022 et 2023, le nombre de cas a explosé en Gironde

    Publié en septembre dernier

     

     

    , le bulletin de Santé Publique France consacré au bilan des cas de légionellose en Nouvelle-Aquitaine en 2023 dévoile que la région a enregistré un nombre de cas record cette année-là, avec 167 cas identifiés contre 158 en 2022, soit une augmentation de 6 %. Et c’est la Gironde qui, à elle seule, porte cette augmentation : le département a vu son nombre de cas tripler en une seule année, passant de 19 cas en 2022 à 59 cas en 2023.

     

    Une explosion que la communauté scientifique peine à expliquer : « Cette recrudescence des cas en Gironde est difficilement explicable en l’absence d’identification de cas groupés et d’une source commune d’exposition ayant pu concerner plusieurs cas. D’ailleurs, aucune prédominance de type particulier de souche de « legionella » n’a été identifiée, mais les résultats biologiques obtenus ne concernent que 22 % des cas. De même, aucune source environnementale liée à une nouvelle implantation industrielle pouvant être à l’origine de diffusion d’aérosols d’eau contaminée n’a été identifiée. Ces éléments sont donc en faveur de cas sporadiques survenus de manière plus importante chez des personnes résidant en Gironde en 2023 », précise Santé publique France.

    En 2023, les cas de légionellose sont survenus de façon hétérogène sur une grande partie de la Gironde. Néanmoins, 41 % des cas résidaient sur le territoire de Bordeaux Métropole. « Il n’a pas été identifié de regroupement de cas sur un même code postal supérieur à cinq cas hormis à Bordeaux ». Cette augmentation était particulièrement « importante et inhabituelle » au cours de la période automnale avec deux pics marqués en septembre et novembre. Un pic a également été observé au cours du mois de juin. Sur l’année 2023, 81 % des cas notifiés sont survenus entre juin et novembre, contre 68 % des cas en moyenne de 2013 à 2022 sur la même période.

    Tabagisme et diabète

    Rappelons que la légionellose est une infection pulmonaire causée par la bactérie legionella. Présente dans le milieu naturel, elle peut proliférer dans les sites hydriques artificiels, lorsque les conditions de son développement sont réunies, particulièrement entre 25 et 50 °C : réseaux d’eau chaude, tours aéroréfrigérantes, autres installations (bains à remous, humidificateurs, fontaines décoratives, aérosols, appareils à thérapie respiratoire…). La contamination se fait principalement par voie respiratoire, par l’inhalation d’eau contaminée diffusée en aérosol. La légionellose débute par un état grippal fébrile qui évolue vers une pneumopathie.

    En 2023, sur les 167 cas recensés en Nouvelle-Aquitaine, seuls 2 % (3 cas) n’ont pas été hospitalisés et 97 % des cas ont été considérés comme guéris. Le taux de létalité s’est élevé tout de même à 6 % avec dix décès constatés. Toujours sur ces 167 cas néo-aquitains, 71 % présentaient au moins un facteur de risque : pour plus d’un tiers des cas, le tabagisme était retrouvé comme facteur favorisant, tandis que le diabète, en tant que facteur favorisant, concernait 20 % des cas.


  • Les Soulèvements de la Terre viennent dire non à la LGV en Gironde, la préfecture craint de fortes tensions

     

    Les Soulèvements de la Terre viennent dire non à la LGV en Gironde, la préfecture craint de fortes tensions

    Du 11 au 13 octobre, les Soulèvements de la Terre et le collectif LGV Non Merci organisent un week-end de mobilisation en Gironde. La préfecture prend déjà des mesures visant à anticiper les tensions

    Ils promettent un week-end « haut en couleur » pour réclamer un « freinage d’urgence » sur le projet de LGV entre Bordeaux, Dax et Toulouse. Du 11 au 13 octobre, le collectif LGV Non Merci s’associe aux Soulèvements de la Terre, collectif écologiste radical connu notamment pour avoir mené la révolte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, ou contre les bassines agricoles à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, pour organiser un week-end de mobilisation sur le tracé potentiel de cette ligne à grande vitesse en Gironde.

    Une mobilisation qui inquiète du côté de la préfecture de Gironde qui vient de prendre deux arrêtés préventifs. Le premier interdit temporairement, du 7 au 14 octobre, le port et le transport d’armes (ou d’objets pouvant constituer une arme) sans motif légitime dans 30 communes du Sud-Gironde. Le second interdit, toujours du 7 au 14 octobre, l’achat, la vente, la cession, l’utilisation, le port et le transport des artifices de divertissement sur ces mêmes 30 communes.

    Concerts et formations

    La préfecture de la Gironde s’appuie sur le passé militant des Soulèvements de la Terre pour justifier ces arrêtés. « Le collectif des Soulèvements de la Terre se caractérise par la promotion d’un nouveau type d’actions collectives violentes, inspirées directement de l’ultragauche impliquant le recours à la violence à l’encontre des forces de l’ordre, ainsi que par la légitimation de la pratique des actes de dégradations, de sabotages ou d’intrusions à travers le concept de « désarmement » qui vise en réalité à détruire les biens concernés ». Pour appuyer son argumentaire, la préfecture liste, dans son arrêté, des faits survenus à Sainte-Soline ou sur le chantier de l’A69.

    Elle estime également que le nombre de manifestants attendus en Gironde « se situe entre 3 000 et 5 000 personnes, dont 10 % d’individus considérés comme très violents. Ces membres radicaux sont susceptibles d’acheminer en amont de la manifestation et au moins 72 heures avant des armes » pour en découdre avec les forces de l’ordre.

    Si les arrêtés préfectoraux couvrent le territoire de 30 communes girondines, c’est parce que « les lieux de rassemblement ne sont pas exactement connus ». Sur son site, le collectif LGV Non Merci liste tout de même quelques actions envisagées, comme l’implantation d’un village de lutte avec des stands associatifs, des conférences, des formations contre les violences sexistes ou sexuelles et des concerts.


  • Bordeaux : le centre-ville va vivre pendant trois semaines au rythme du tournage d’un film d’époque

    Bordeaux : le centre-ville va vivre pendant trois semaines au rythme du tournage d’un film d’époque

     

    Du lundi 7 octobre au samedi 26 octobre, les quartiers Saint-Pierre, Saint-Michel et le secteur du Grand-Théâtre sont mobilisés par le tournage de « Chopin Chopin », un film polonais sur le compositeur romantique dans lequel le Paris de 1830 est reconstitué à Bordeaux. Détails

    « Bordeaux s’est vite imposée pour tourner un film dans lequel on recrée le Paris des années 1830 », explique Yulia Korab-Kowalska, chargée du repérage pour « Chopin Chopin ». « À Paris même, il n’y a pas assez de quartiers qui datent d’avant les travaux du baron Haussmann. En Dordogne, on a des endroits qui peuvent rappeler le Paris populaire à Bergerac et d’autres qui peuvent rappeler le Paris bourgeois à Périgueux, mais à Bordeaux on a les deux dans la même ville. Il y a bien Rennes qui permet de tricher, mais je vis dans le Sud-Ouest, j’y connais des techniciens en qui j’ai confiance et c’est eux que j’ai envie de recommander à Michal Kwiecinski, le réalisateur. »

     

    C’est donc à Bordeaux, entre les quartiers Saint-Pierre, Saint-Michel et le secteur du Grand-Théâtre, qu’a lieu le tournage d’une partie de ce film d’époque, du lundi 7 octobre au samedi 26 octobre. Doté d’un budget de 5 millions d’euros – le deuxième plus gros dans l’histoire du cinéma polonais –, mobilisant près de 200 techniciens (dont plus de la moitié sont Girondins), 600 figurants et une vingtaine d’acteurs, c’est l’un des plus gros tournages accueillis depuis « Vidocq » ou « La Reine Margot » (lire ci-dessous).

    « On a mis en place toute une équipe de bloqueurs et de régisseurs pour fluidifier les déplacements »

    « Tricher » Paris

    Et si, côté acteurs, Lambert Wilson ne sera pas à Bordeaux, on y verra en revanche Eryk Kulm dans le rôle-titre, « une vraie star en Pologne », assure Charles Audinet, producteur exécutif pour la partie locale de ce tournage avec sa société, Les Valseurs. On y verra aussi Victor Meutelet, vu dans la série « Clem », ou Joséphine de la Baume (« Madame Claude », « Rush », « La Princesse de Montpensier »…).

    Le devant de la cour Mably a été aménagé pour reproduire un marché dans un quartier bourgeois de l’ancien Paris.Le devant de la cour Mably a été aménagé pour reproduire un marché dans un quartier bourgeois de l’ancien Paris.

    Claude Petit / SO

    L’idée est donc de « tricher » Paris. Une séquence dans laquelle Chopin sort de chez lui pour se rendre à un concert salle Pleyel sera d’abord filmée rue de la Rousselle, puis à l’hôtel de ville et enfin au Grand-Théâtre. « On y sera lundi 14 et mardi 15 », explique Charles Audinet. Dans le Triangle d’or, la place du Chapelet (devant la cour Mably) et la rue Jean-Jacques-Bel ont déjà été aménagées de façon à restituer un marché dans un quartier bourgeois. Éventuellement en ajoutant des vues de Notre-Dame de Paris en postproduction. Le Paris populaire du début du XIXe siècle sera, lui, recréé à Saint-Michel et à Saint-Pierre, place Camille Pelletan, rue de la Rousselle et rue de Mérignac. Tandis que la place Vendôme sera reconstituée place de la Bourse.

    Les ecocups au nom du film circulent déjà dans les espaces investis par les techniciens. Bientôt collector ?Les ecocups au nom du film circulent déjà dans les espaces investis par les techniciens. Bientôt collector ?

    Ch. L.

    Les aménagements destinés au tournage (démontage du mobilier urbain et de l’éclairage, remplacement par des éléments du XIXe siècle, refonte des façades, installation de décors extérieurs…) seront menés par phases. Ils ont déjà eu lieu place Camille-Pelletan. Ils sont programmés à partir du lundi 7 octobre rue de la Rousselle et les 11 et 12 octobre au Grand-Théâtre.

    Des carrosses dans les rues

    La circulation sera fermée pendant les prises de vues, certaines commençant dès 5 heures du matin pour durer jusqu’à midi. Mais il n’y en aura pas pendant les week-ends. « On a mis en place toute une équipe de bloqueurs et de régisseurs pour fluidifier les déplacements et sensibiliser les riverains et les commerçants. » Les Bordelais vont aussi voir circuler une dizaine de carrosses, « fournis par la Ferme exotique de Cadaujac », pendant ces trois semaines. Le camp de base de l’équipe du film sera, lui, installé sur les allées Tourny, puis au Quai des sports.

    Essayage de chapeau par un figurant français et un costumier polonais.Essayage de chapeau par un figurant français et un costumier polonais.

    Ch. L.

    Ce qu’on verra aussi, ce sont les costumes d’époque. Plusieurs milliers ont été livrés dans l’ancienne Caisse d’Épargne de Mériadeck, mise à disposition par Norbert Fradin. « C’est le seul endroit où on a trouvé une capacité de stockage suffisante en centre-ville. » Les essayages et les ajustements ont eu lieu début octobre. « On espère maintenant que ce tournage va créer une dynamique auprès de tous ceux qui y ont été associés, de près ou de loin. Et on aimerait proposer une avant-première à Bordeaux quand le film sera terminé. »

    Les autres gros tournages à Bordeaux

    « Eiffel », de Martin Bourboulon. « C’était le premier projet après le confinement de 2020, avec beaucoup de décoration mais seulement cinq jours de tournage », explique-t-on à Gironde Tournages, l’agence créée pour faciliter les tournages dans le département.
    « Nos frangins », de Rachid Bouchareb, tourné en 2021. « Beaucoup d’accessoires et de véhicules mais pas de construction à proprement parler. »
    « Crocodile and Toothpick Bird », série chinoise tournée en 2018. Soixante jours de tournage à Bordeaux.
    Et auparavant, on note « Vidocq », avec Gérard Depardieu, sorti en 2001, « Mauvaise Passe » (1999), de et avec Michel Blanc, « Beaumarchais l’insolent » (1996), avec Fabrice Luchini, « La Reine Margot » (1994), avec Isabelle Adjani, « Valmont » (1989), de Milos Forman, ou « Les Misérables » (1982), avec Lino Ventura. La liste n’est pas exhaustive.

  • Les chasseurs rassemblés dans le Médoc pour la défense de la chasse de l’alouette aux filets

     

    Les chasseurs rassemblés dans le Médoc pour la défense de la chasse de l’alouette aux filets

     

    Près de 150 chasseurs se sont retrouvés ce samedi 5 octobre au siège de la Fédération départementale. Le combat en faveur des chasses traditionnelles et en particulier de celle de l’alouette aux pantes n’est pas terminé

    La semaine prochaine s’annonce décisive pour les chasseurs d’alouettes aux pantes (filets). Mardi 8 octobre, une délégation de la Fédération départementale des chasseurs de la Gironde, accompagnée de représentants de la Fédération du Lot-et-Garonne (FDC47) et de juristes, se rendra à la Direction de l’eau et de la biodiversité, à la Grande arche de la Défense à Puteaux (92) pour y rencontrer la directrice, Célia de Lavergne.

    Les responsables cynégétiques vont présenter le projet d’un nouvel arrêté cadre autorisant un système de dérogation pour la chasse de l’alouette des champs aux pantes. Car le temps presse désormais et les « pantayres » sont inquiets après la décision du Conseil d’État du 6 mai 2024, qui a annulé l’arrêté du 4 octobre 2022 relatif à la capture de l’alouette aux moyens de pantes dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques.

    Henri Sabarot (au micro) s’est exprimé devant des parlementaires et élus.Henri Sabarot (au micro) s’est exprimé devant des parlementaires et élus.

    J.-M. D.
    « Ce mode de capture ne pèse en aucun cas sur la conservation de l’espèce »

    Ce samedi 5 octobre, près de 150 chasseurs rassemblés au siège de la fédération (FDC33) sur le domaine de Pachan à Ludon-Médoc, ont souhaité mettre un « coup de pression » devant un parterre de parlementaires et d’élus. « Nous allons vous solliciter très rapidement », a lancé dans leur direction le président de la Fédération des chasseurs, Henri Sabarot.

    Une lettre au Premier ministre

    Henri Sabarot et Laurent Vicini, président de la FDC47, ont écrit au Premier ministre Michel Barnier dès le lendemain de sa nomination pour le sensibiliser sur le sujet, sans manquer de lui rappeler que, « par le passé, il avait défendu les chasses traditionnelles à Bruxelles ».

    Pour répondre aux points qui n’étaient pas suffisamment explicites aux yeux du Conseil d’État, les chasseurs exposent désormais de nouveaux arguments. « Pour la sélectivité, nous avons fait évoluer la technique de capture et à présent, le chasseur ne doit déclencher ses filets que si et seulement si les alouettes parfaitement identifiées sont posées, et après vérification de l’absence de toutes autres espèces animales dans la zone de capture », précise le projet du nouvel arrêté. « Ainsi, aucune prise accessoire n’est possible, rendant caduque une nouvelle étude sur la sélectivité pour ce mode de chasse, argumente Henri Sabarot. Il n’y a pas d’autre solution satisfaisante pour sauver cette pratique culturelle régionale. La chasse à tir ou l’élevage ne le permettent pas. »

    Colère et incompréhension

    La colère et l’incompréhension sont grandissantes dans les rangs des chasseurs. « Qu’on nous foute la paix, ce mode de capture ne pèse en aucun cas sur la conservation de l’espèce », insiste Laurent Vicini, aux côtés de Frédéric Bareyt, président des chasses d’alouettes aux pantes des Landes. « Les pantes ne constituent pas un système de mise à mort massive. »

    Michel Auroux, président de l’association Chasseurs du Grand Sud-Ouest méprisés dit : « Ça suffit. Si on nous enlève la chasse à l’alouette, on nous prive de nos racines, de notre savoir-vivre. Nous sommes entrés en résistance et si nos démarches n’aboutissent pas, il y aura le feu dans les campagnes. »