La préfecture, l’officier du ministère public et la direction interdépartementale de la police nationale organiseront une opération d’alternative à la sanction vélo/trottinette, le 8 novembre à Bordeaux, place Stalingrad de 17 heures à 19 heures. À cette occasion, les usagers ayant commis certaines infractions contraventionnelles se verront proposer un parcours d’ateliers de sensibilisation à la sécurité routière, en tant qu’alternative à la sanction.
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Éclairage des vélos et des trottinettes à Bordeaux : de nouvelles opérations de contrôle et de sensibilisation avant l’hiver
Pendant l’heure d’hiver, la nuit tombe plus vite et la visibilité est plus faible
Chaque année, le passage à l’heure d’hiver plonge les piétons, les cyclistes et les utilisateurs de trottinettes un peu plus longtemps dans l’obscurité chaque matin et soir.
Des actions de sensibilisation vont être organisées avec cinq associations. Le 6 novembre : pont Chaban Delmas, place Stalingrad, Jardin public, stand itinérant devant les écoles, Darwin, Quai des sports à Bordeaux, Fontaine Arlac à Mérignac et Sainte-Foy-la-Grande. Le 7 novembre : gare Saint-Jean, place Pey-Berland, Maison écocitoyenne, pont Simone-Veil, place Henares à Talence et place Mitterrand au Haillan.
La liste des équipements à vélo obligatoires ou recommandés.Thierry David / SUD OUEST
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Sécurité à Bordeaux : le gérant d’une supérette du cours Victor-Hugo en conflit avec des « dealers »
Sécurité à Bordeaux : le gérant d’une supérette du cours Victor-Hugo en conflit avec des « dealers »
Nishat Abumuslim, devant son étalage en bas du cours Victor-Hugo : « Sans la police, je ne sais pas ce que je ferais. » © Crédit photo : Sébastien Darsy
Depuis neuf mois, le gérant de cette épicerie subit des agressions récurrentes de la part d’une bande de jeunes qui occupe les abords de son commerce. La police ne cesse d’intervenir dans cette zone
Depuis le début de son installation, en février 2024, en bas du cours Victor-Hugo, côté Garonne, il est confronté au voisinage d’une bande de jeunes très agressifs. Laquelle interpelle les passants, de jour comme de nuit, pour leur vendre cigarettes à bon prix et du cannabis. Ces activités illégales ne sont pas sans troubler l’ordre public à un endroit précis du quartier : entre le bureau de La Poste et l’épicerie que Nishat Abumuslim tient avec trois autres personnes.
L’homme est en plein désarroi face à une situation qu’il subit. Dernièrement, le 24 octobre, un « dealer » a agressé son frère et son neveu. Ce dernier lui aurait demandé de se pousser afin qu’il attache son vélo. La réponse a été violente et une rixe s’est ensuivie avant l’intervention de la police. L’affaire devait être jugée ce lundi 28 octobre au tribunal correctionnel de Bordeaux (lire encadré).
Clients effrayés
« J’ouvre tous les jours de 7 heures à 23 heures, témoigne Nishat Abumuslim. Les dealers, entre 15 et 25, sont là à partir de 11 heures et tard dans la nuit. Quand la police passe, ils viennent se réfugier à l’intérieur de mon magasin, cachent leurs produits et se font passer pour des clients. Ils mettent aussi leurs produits dans mes légumes qui sont exposés dans la rue. »
Le 24 octobre, en bas du cours Victor-Hugo, la police est intervenue pour mettre fin à une rixe.
S. D.Le gérant de 34 ans constate qu’ils ont fait fuir des clients qui ne viennent plus. « Toute la journée, ils harcèlent les femmes qui passent dans cette rue, relève-t-il. Et il y a toujours les bagarres entre eux. »
Coups et menaces
Riverains et clients du bar Le Baron, samedi, non loin de l’épicerie, le constatent régulièrement… Et encore une fois, « il y a deux semaines, quand la police est passée, les dealers se sont réfugiés dans mon magasin. J’en ai attrapé un mais le lendemain ils sont revenus à deux pour me frapper. Les plus petits ont 16 ans, les plus vieux entre 35 et 40 ans, ils me disent qu’ils sont Algériens. On m’a menacé de me couper la tête. »
Lui est Afghan. Travaillant pour l’Otan, il a dû fuir son pays à cause des Talibans et s’est réfugié en France en 2016. « Quand je suis arrivé ici, j’ai accepté la loi française, dit-il. Tant que la police nous protège, ça va. Mais, sans elle, je ne sais pas ce que je ferai. »
Le procès renvoyé et des investigations supplémentaires ordonnées
Après les faits du 24 octobre, deux jeunes Algériens de 20 et 22 ans étaient renvoyés en correctionnelle, ce lundi 28 octobre, pour « violences en réunion et avec arme ». Mais leur procès a tourné court quand l’une des parties civiles a indiqué avoir une vidéo de la scène, qui aurait été enregistrée par les caméras de l’épicerie. « Pourquoi ne l’avez-vous pas dit aux enquêteurs ? » s’étonne la présidente. « Je croyais que le système ne marchait pas, mais un réparateur est passé et, en fait, tout a été filmé », raconte le commerçant.
Le tribunal a ordonné un supplément d’information pour que cette vidéo soit exploitée, que des investigations soient menées sur une barre de fer abandonnée sur les lieux de l’agression et pour que tous les policiers ayant procédé à l’interpellation des suspects soient entendus. Le procès a été renvoyé au 16 décembre. En attendant, les deux prévenus, qui nient toute implication dans les violences, ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire. « Ce dossier est un fouillis total », ont dénoncé leurs avocates.
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Le parti du président, en état de mort cérébrale, cherche un nouveau leader. Qui pour se précipiter dans le couloir de la mort et diriger une armée au bout du rouleau ?
Que vont-ils nous sortir de leur chapeau pour revitaliser un mouvement déclaré en mort cérébrale ? Quel nom vont-ils pouvoir inventer pour que Renaissance, ce parti 2.0, que notre président a toujours regardé d'un œil distrait, survive au désastre de la dissolution ? Il y a comme de la panique dans l'air chez les macronistes, si on peut encore employer cette expression. Le 7 décembre prochain, les membres du Conseil national de renaissance vont donc devoir désigner leur nouveau leader. Gabriel Attal et Élisabeth Borne se sont déclarés prêts pour aller au charbon, pour essayer de sauver les meubles, et, comme ils en rêvent, de reconstruire.
Reconstruire ? On a presque envie de les applaudir tant leur tâche paraît insurmontable. Rebâtir un nouveau parti dont l'ADN est tout entier consacré à la glorification d'un homme ? Rappelez-vous, en 2016, la création d'En marche !, EM, machine de guerre aux initiales du candidat Macron, qui recrutait ses adhérents sur le Net avec la frénésie des prédicateurs pentecôtistes. Époque magique où il suffisait d'un clic pour devenir un bon disciple du fringant apôtre du « en même temps ». On vantait alors le fait d'être des « amateurs », contre les politiciens, ces ringards de l'ère tertiaire.
LRSM, La République sans Macron ?
L'élection passée, après la victoire, changement d'appellation. On est passé à La République en marche, vocable plus collectif, moins personnalisé. Il fallait sortir au plus vite du piège de la critique du populisme chic. Des personnalités très honorables ont accepté de prendre les commandes du « parti » qui n'en a jamais été vraiment un. Qui se souvient de leur nom, pour ne pas parler de leur action, à la tête du mouvement ? Christophe Castaner, Stanislas Guerini, Stéphane Séjourné s'y sont collés. Aucun n'a laissé la moindre trace, tout simplement parce que la nature de LREM, aujourd'hui Renaissance, et demain peut-être LRSM, La République sans Macron, n'a été conçue pour devenir une organisation démocratique ordinaire, avec des débats internes qui imposent des règles, des batailles politiques où les ambitions et les contradictions s'assument et se vivent sur le long terme.
Au fond, Renaissance, comme EM, puis LREM n'ont jamais été autre chose qu'une armée numérique au service d'un homme. Qui peut évoquer une grande manisfestation organisée par le mouvement macroniste ? Ce président en perdition a manqué, durant les périodes de tempête, d'un vrai parti capable de mobiliser, d'affronter la rue, de défendre des convictions autres que celles du locataire de l'Élysée. Les malheureux dirigeants du parti avaient accepté leur rôle, presque la mort dans l'âme, comme des missionnaires de l'impossible. Aujourd'hui, bien sûr, il y a une nouvelle donne considérable : les prétendants au poste de secrétaire général de Renaissance vont désormais travailler sans filet, sans la tutelle du fondateur, puisqu'il est, pour tous, déjà sur le départ.
Mais quel message vont-ils bien pouvoir développer ? Quelle structure pour faire vivre un mouvement usé jusqu'à la corde ? Gabriel Attal paraît, pour l'heure, le mieux armé, pour tourner la page du macronisme. Il a l'essentiel des députés de son camp dans sa main, auréolé de l'image de celui qui a combattu jusqu'à la dernière seconde durant les dernières législatives et qui a sauvé la peau de plus d'un de ses collègues à l'Assemblée nationale. Quel[le] que soit le, ou la, vainqueur, du scrutin de décembre, il sera impératif d'inventer un nouveau chemin, sans Macron. Ce dernier laissera-t-il faire ? Assistera-t-il à sa mise en bière politique sans réagir ? La réponse va de soi. C'est non.
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Immigration: les préfets sous pression avec le durcissement prévu des régularisations
Paris – La nouvelle circulaire dite Valls, qui devrait être présentée d’ici début décembre, prévoit de durcir les critères d’admissions qui ont permis en 2023 à 34 724 personnes d’obtenir des papiers, selon les données du ministère de l’Intérieur.Des patrons qui peinent à recruter et veulent régulariser des employés afin d'éviter le turn-over, une école qui se mobilise pour une famille menacée d’expulsion pourtant bien intégrée dans le village, des étudiants qu’une université veut conserver : autant de cas que la circulaire dite Valls permet de résoudre.
« C’est une soupape pour les préfectures qui permet de régulariser le quotidien à bas-bruit et d’atteindre un équilibre en éclusant le stock des dossiers en attente, sans envoyer un signal visible », résume Serge Slama, professeur en droit public.
« Pas une chance ». Méconnue du grand public, cette circulaire permet depuis 2012 à un étranger en situation irrégulière de demander une « admission exceptionnelle au séjour » (AES) pour motif familial, économique ou étudiant. A charge du préfet de l’accepter ou pas.
Quelques semaines après son arrivée place Beauvau, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui estime que « l’immigration massive n’est pas une chance pour la France », a annoncé sa réécriture. Le nouveau document, qui devrait être présenté d’ici début décembre, prévoit de durcir les critères d’admission qui ont permis en 2023 à 34 724 personnes d’obtenir des papiers, selon les données du ministère de l’Intérieur.
Pour être admissible, un travailleur sans-papiers doit vivre depuis au moins trois ans en France et justifier d’au moins deux ans de travail. Ils étaient 11 525 à en avoir bénéficié en 2023. Le ministère de l’Intérieur souhaite notamment limiter ces régularisations aux seuls métiers en tension, dont la liste actualisée prévue par la précédente loi Darmanin, devrait être divulguée concomitamment à la nouvelle circulaire.
« Compte-goutte ». « Nous ne devons régulariser qu’au compte-goutte, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d’intégration », plaide Bruno Retailleau. Pour le motif familial, qui concernait 22 167 régularisations l’année dernière, résider depuis cinq ans en France, et avoir un enfant scolarisé depuis au moins trois ans ou vivre depuis 18 mois avec une personne en situation régulière peut permettre de sortir de la clandestinité. Le ministère voudrait y ajouter des justificatifs de revenus, un logement adapté à la taille de la famille, ou encore un certain niveau de langue.
« L’admission exceptionnelle au séjour doit être mise au même niveau que celle pour regroupement familial » prévue dans la procédure classique plus exigeante, explique-t-on au ministère. « Loin d'être parfaite et soumise à l’appréciation des préfets, la circulaire permet de dénouer certaines situations grâce à la souplesse de ses critères », souligne le professeur de droit public Serge Slama.
Certaines préfectures l’utilisent avec zèle tandis que d’autres y ont plus rarement recours, « tout dépend du préfet et des rapports de force dans les territoires », souligne Gérard Ré, secrétaire confédéral de la CGT.
Marge « d’appréciation ». A titre d’exemple, en 2023 les Alpes-Maritimes ont émis 658 titres de séjours grâce à la circulaire Valls (140 économique et 515 pour motif familial) contre 259 au total en Haute-Vienne, selon des données obtenues par l’AFP.
Cette marge « d’appréciation », le ministre de l’Intérieur souhaite la voir disparaître, rapporte un participant à la réunion du 8 octobre où les préfets des 21 départements les plus concernés par l’immigration ont été convoqués.
Dans les prochains jours, une circulaire de « pilotage » doit être envoyée aux préfets. « On leur a clairement dit de régulariser moins. Les chiffres d’expulsion seront aussi scrutés », témoigne cette même source auprès de l’AFP. Face à ces injonctions, « sans attendre la réécriture des critères d’admission, certains ont dores et déjà indiqué qu’ils ne régulariseraient plus », poursuit ce participant, notant un « changement de braquet très fort » dans la politique migratoire.
Estelle EMONET
© Agence France-Presse
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Une victoire de Trump, un risque de tsunami pour le commerce mondial
Donald Trump veut relever les droits de douane de 10 à 20% et même 60%, voire plus, pour les produits chinoisA huit jours de la présidentielle américaine, la remontée de Donald Trump dans les sondages a de quoi donner des sueurs froides. Un retour du républicain à la Maison Blanche menace en effet la stabilité du commerce mondial. Car, s’il ne faut rien attendre de Kamala Harris qui, au mieux, s’inscrira dans la continuité du protectionnisme ciblé de Joe Biden, Donald Trump, lui, veut l’amplifier fortement en relevant les droits de douane de 10 à 20% et même 60%, voire plus, pour les produits chinois. Son objectif : serrer la vis des importations, doper la production nationale, l’emploi, les exportations, et réduire le déficit commercial américain. Un remake mercantiliste de son premier mandat. En version extra-large.Pour l’UE, l’agressivité commerciale de Trump serait d’autant plus dure à encaisser qu’elle intensifierait le forcing de la Chine pour accéder davantage à son marché européen.
Ces mesures chocs vont immanquablement appeler des représailles de la part de Pékin et de Bruxelles, dont la riposte s’annonce incertaine, en raison des divisions au sein de l’Europe et de la crainte qu’auront certains pays membres d’accélérer la fin du soutien américain à l’Ukraine. Pour l’UE, l’agressivité commerciale de Trump serait d’autant plus dure à encaisser qu’elle intensifierait le forcing de la Chine pour accéder davantage au marché européen. Au prix d’une aggravation des tensions actuelles.
En aiguisant les protectionnismes, une victoire de Trump risque d’entraîner le commerce international sur la voie dangereuse d’une fragmentation entre blocs de pays alliés. Limitée aujourd’hui à des produits stratégiques, cette mondialisation entre amis prend chaque jour plus de consistance, comme le montre la volonté des pays des Brics+ de dédollariser leurs échanges. Un scénario noir pour l’économie mondiale. L’impact d’un découplage, qu’il soit ciblé ou complet, ferait bondir les coûts de production et revenir l’inflation. Avec, par ricochet, des pertes de PIB au niveau mondial de 6 à 9%, selon la BCE. Le 5 novembre pourrait être un moment clé de l’histoire de la mondialisation.
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Macron au Maroc, le pari du donnant-donnant avec Mohammed VI
Après l’inflexion française sur le dossier du Sahara occidental, le président français espère en tirer les fruits économiques lors de la visite d’Etat qu’il entame lundi à RabatLes faits -
Emmanuel et Brigitte Macron effectuent une visite d’Etat au Maroc de lundi à mercredi dans l’optique de refonder une relation bilatérale qui a connu des hauts et des bas ces dernières années. Plusieurs accords d’envergure devraient être signés dès lundi dans les domaines de la défense, de l'énergie et de l’industrie. Paris et Rabat souhaitent aussi relancer leur coopération pour attaquer les marchés africains.
« Il faut dire que les temps ont changé », chante Diane Tell dans Si j'étais un homme. A l’occasion de la visite d’Etat du président français au Maroc, Emmanuel Macron et Mohammed VI vont tenter de rénover une relation autrefois exemplaire, mais devenue démodée avec le temps, comme dans le tube de la chanteuse québécoise, chaque partenaire pensant d’abord à ses intérêts.