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    A la COP 16, les Etats tentent de trouver un accord sur la répartition financière des bénéfices dans la santé, l’agriculture ou les cosmétiques, liés au pillage des ressources génétiques numérisées des pays du Sud.
    publié le 26 octobre 2024 à 16h33
     
     

    «Les pays en développement sont pillés.» En préambule de la Cop16 à Cali en Colombie, sommet mondial sur la biodiversité, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, n’a pas mâché ses mots. «Ceux qui tirent profit de la nature doivent contribuer à sa protection et à sa restauration», a-t-il asséné, faisant référence à la «biopiraterie», nom donné à l’exploitation économique des richesses de la biodiversité sans partage des bénéfices aux populations qui les ont préservées. Pour les non-initiés, cet «or vert» a un nom abscons : les ressources génétiques numérisées ou «DSI», pour «digital sequence information».

    Mais de quoi parle-t-on ? Récifs coralliens, forêts tropicales, fonds marins… Les écosystèmes de la planète regorgent d’organismes aux propriétés étonnantes. Une fois découvertes, leurs séquences génétiques sont numérisées et stockées par milliards dans des bases de données en vue de contribuer à de futures découvertes scientifiques et commerciales dans le domaine de la santé, de l’agriculture ou des cosmétiques. Par exemple, l’Inst

     

  • Arthrose, rhumatismes : à la recherche de l’alimentation « antidouleur »

    INTERVIEW. Curcuma, jeûne intermittent, régimes « sans »… Deux spécialistes des rhumatismes et de l’alimentation livrent leurs conseils nutritionnels contre les douleurs. Entretien croisé.

    Le curcuma est le complément qui donne les meilleurs résultats, selon plusieurs études.

     

    Le curcuma est le complément qui donne les meilleurs résultats, selon plusieurs études. © James Paterson/Future P/REX/SIPA / SIPA / James Paterson/Future P/REX/SIPA

     

    Adopter un régime « sans gluten » ou « sans produits laitiers », manger cru ou pratiquer le jeûne intermittent, saupoudrer tous ses plats de curcuma…. Tous ces conseils et bien d'autres arrivent régulièrement aux oreilles des personnes touchées par les rhumatismes tels que l'arthrose ou l'arthrite. Mais que dit vraiment la science de cette alimentation antidouleur ?

    Pour démystifier les recettes miracles et mettre en valeur les solutions qui marchent vraiment, deux professeurs de médecine, l'un, rhumatologue, Jérémie Sellam, et l'autre, nutritionniste, Sébastien Czernichow, publient un ouvrage didactique : Arthrose, arthrite, je me soigne en mangeant. Entretien croisé.

    Le Point : Les patients vous demandent-ils de plus en plus souvent des conseils en matière d'alimentation ?

    Jérémie Sellam : Trop souvent, ils n'osent pas aborder le sujet lors des consultations. Parfois, les rhumatologues ont tendance à répondre avec condescendance aux questions des patients sur les liens entre l'alimentation et la douleur. Nous avons mené une enquête auprès de plus de trois cents patients sur l'amélioration ou la détérioration de leurs symptômes en fonction des aliments consommés.

    Les légumes verts ou l'huile d'olive étaient perçus comme bénéfiques, à l'inverse de l'alcool ou du fromage. Cette étude souligne l'importance du ressenti, tout à fait réel à titre individuel pour chacun de ces patients. Elle pointe également le besoin urgent d'un travail scientifique pour aider nos patients à distinguer, parmi ces impressions très personnelles, celles qui pourraient devenir des recommandations plus largement partagées.

    Sébastien Czernichow : Si les spécialistes ne s'intéressent pas plus au sujet, ils laisseront le champ totalement libre aux pseudo-coachs en nutrition. De nombreux patients adoptent déjà des régimes ou testent des pratiques alimentaires « pseudo-thérapeutiques » sans en tenir informé leur médecin. Il nous semblait donc important de délivrer une information basée sur la science à toutes ces personnes en quête de solutions.

    Quels sont les liens entre nos articulations et le contenu de notre assiette ?

    J. S. : L'alimentation ne fait pas tout – elle ne prend pas la place des médicaments –, mais elle a un rôle à jouer dans les douleurs articulaires. Certains tissus articulaires sont très vascularisés. C'est le cas de la membrane synoviale, qui apporte les nutriments aux cartilages. Ceux-ci ne sont donc pas isolés du reste de l'organisme, bien au contraire : ils sont exposés à tout ce qui circule dans le sang. Ainsi, on sait que les rhumatismes chroniques sont associés à l'inflammation. Or l'alimentation est capable de moduler cette inflammation.

    Existe-t-il une liste de bons et de mauvais nutriments vis-à-vis de l'inflammation ?

    S. C. : D'après les données scientifiques disponibles, il est clair que certains nutriments – comme le sel ou les acides gras saturés – ont un effet pro-inflammatoire. D'autres montrent une action anti-inflammatoire, comme les oméga 3 ou la vitamine D. Mais ce serait réducteur d'ériger ces derniers comme des nutriments « miracles », tout simplement parce que nous mangeons des aliments, soit un assemblage complexe de nutriments, avec des modes de préparation et de cuisson très variables. Extrapoler aux patients des données de laboratoire obtenues sur des animaux ou sur des cellules en culture est tentant, mais hasardeux. Chez l'homme, tout est bien plus complexe.

    J. S. : D'autant plus qu'il faut également prendre en compte le microbiote dans les processus de transformation de nos aliments. Certaines « mauvaises » bactéries, favorisées par une alimentation déséquilibrée, agissent sur la digestion en libérant des molécules pro-inflammatoires. À l'inverse, une alimentation équilibrée donne du carburant aux « bonnes » bactéries, assurant ainsi un apport plus important en substances anti-inflammatoires. Là encore, c'est une histoire complexe.

    La popularité des régimes « sans » ne faiblit pas. Éliminer totalement un aliment ou un groupe d'aliments de son assiette, est-ce la solution pour lutter contre les douleurs articulaires ?

    S. C. : « Se priver pour moins souffrir », voilà l'idée véhiculée par ses régimes. Cette mode du « sans » émerge dans notre société où l'accès à « tout » est devenu la norme. Prenons l'exemple du « sans gluten » contre les rhumatismes. Non seulement, c'est coûteux, mais ce n'est pas toujours bon pour la santé. Certains aliments ultratransformés, qui s'invitent au menu pour éviter le gluten, sont gorgés d'additifs, de gras et de sucres ajoutés.

    À noter également qu'exclure des groupes d'aliments conduit potentiellement à des carences nutritionnelles. Pour les produits laitiers, aucune étude ne montre une nocivité dans le cadre des rhumatismes inflammatoires chroniques. La seule étude disponible souligne même que la réintroduction des produits laitiers après une période de régime végétalien n'entraîne pas d'augmentation des symptômes.

    J. S. : Dans un travail très complet réalisé avec la Société française de rhumatologie, nous avons analysé toutes les études scientifiques sur les effets des régimes sur les rhumatismes inflammatoires. Elles sont généralement de mauvaise qualité et les rares conclusions positives sont très fragiles. À ce stade, l'état des connaissances ne permet donc pas de recommander les régimes « sans ». Mais, pour ce sujet, comme pour celui du jeûne intermittent, laissons aux chercheurs le temps de chercher.

    Qu'en est-il du curcuma, souvent présenté comme le « superaliment » contre l'inflammation ?

    S. C. : Parmi tous les compléments alimentaires, c'est probablement celui qui a fourni le plus de données sur son efficacité. Mais la qualité et les différences méthodologiques d'une étude à l'autre sont très hétérogènes. À ce stade, il n'est donc pas possible de recommander son utilisation pour nos patients. Mais c'est une piste intéressante avec quelques études « positives » de bonne qualité dans l'arthrose.

    En revanche, il n'y a rien de vraiment convaincant contre les autres rhumatismes inflammatoires. Mais attention, la quantité de curcuma potentiellement capable d'induire un effet biologique est bien supérieure à celle du saupoudrage d'un plat cuisiné. Pour résumer, si vous aimez le goût, continuez à utiliser le curcuma, mais pour votre plaisir, pas pour vous soulager !

    Existe-t-il une alimentation aux vertus démontrées ?

    S. C. : C'est simple, pour la trouver, il faut prendre le contre-pied de ce que l'on appelle « l'alimentation occidentale ». Cette dernière est basée sur une consommation excessive de protéines animales, de sucres rapides, de sel. Elle est également truffée d'aliments ultratransformés et trop pauvres en fibres alimentaires. À l'inverse, il faut tendre le plus possible vers une « alimentation méditerranéenne », en réservant notamment une belle place dans ses menus aux céréales complètes, aux fruits et légumes, aux poissons, aux légumineuses, ou encore à l'huile d'olive.

    J. S. : Dans la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante ou encore l'arthrose, une étude montre, par exemple, que les patients suivant le plus sérieusement une alimentation méditerranéenne contrôlent mieux leur rhumatisme et sa progression. Dans l'arthrose, une autre étude souligne une amélioration des marqueurs sanguins de dégradation du cartilage chez ceux qui adoptent une alimentation méditerranéenne.

    Plus largement, en s'appuyant sur l'ensemble des données disponibles, il est d'ores et déjà possible de conclure que l'alimentation méditerranéenne – variée et équilibrée – à un effet favorable sur l'arthrose et ses symptômes. Voilà le meilleur des conseils à donner dès maintenant aux patients !


  • Le « chemsex », une pratique dangereuse

    Apparues en Angleterre au milieu des années 2000, les pratiques sexuelles sous l’emprise de stupéfiants se développent dangereusement

    Par , Gwendoline Dos Santos et 

    Publié le 15/02/2023 à 11h47, mis à jour le 22/10/2024 à 12h42

     

    Le 29 mai 2018, au matin, le corps sans vie de Christophe Michel, 31 ans, est découvert au domicile d'un quinquagénaire de Saint-Mandé. L'enquête montre qu'il a eu avec lui des relations sexuelles et qu'il est mort suite à l'absorption de drogues et d'alcool. Jean-Luc Romero, adjoint à la maire de Paris, était l'époux de Christophe. Il alerte depuis sur les dérives du chemsex (de l'anglais chemical sex) : des pratiques sexuelles sous stupéfiants, répandues notamment dans la communauté gay et autour desquelles, accuse-t-il, l'État laisse régner un assourdissant silence. « Les pouvoirs publics ne font rien, rien. Parce que ça bouleverse ce que l'on croit connaître de la drogue, et parce que c'est une guerre sans fin : quand un produit est interdit, un autre le remplace dans les six mois, avec une légère variante. » 

    Le 2 février, Jean-Luc Romero plaidait une nouvelle fois en faveur de la prévention devant le parquet général. Le 11, dans la soirée, une nouvelle se répand : l'humoriste Pierre Palmade se serait rendu responsable d'un très grave accident de voiture, sur une départementale de Seine-et-Marne, alors qu'il avait consommé de la cocaïne. Il était accompagné de deux jeunes hommes et, selon Le Figaro, sortait de vingt-quatre heures de fête. L'enquête est en cours ; si elle n'établit encore aucun lien formel avec le chemsex, le procureur de Melun Jean- Michel Bourles confie au Point qu'il juge « très probable » un contexte de cette nature. « Le lien avec la collision n'est qu'indirect, souligne Jean-Luc Romero. Il est irresponsable de conduire en ayant pris une substance psychoactive, quelle qu'elle soit ». N'empêche : même de loin, même de biais, l'affaire vient jeter un début de lumière sur un phénomène encore méconnu.

     

    Drame. Jean-Luc Romero (à dr.) et son mari, Christophe Michel, mort en 2018 lors d’une session de chemsex.

     

    Substances accessibles. « Le chemsex emploie des drogues stimulantes, comme les cathinones de synthèse - la 3-MMC, notamment -, la cocaïne, la MDMA [ou ecstasy, NDLR], la méthamphétamine - appelée Tina en soirée -, mais également le GHB et son précurseur le GBL, qui sont relaxants, aphrodisiaques et amnésiants », explique le Pr Laurent Karila, psychiatre addictologue à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif et auteur du podcast « Michel : drogues et sexe, le duo fatal ». « On trouve aussi de la kétamine, des poppers et des médicaments facilitateurs d'érection. » Des substances aisément accessibles, disponibles en ligne pour certaines, et souvent peu chères. « Elles majorent le désir et le plaisir mais augmentent aussi le nombre de rapports et le temps complet de la pratique sexuelle, note le Pr Amine Benyamina, qui a coordonné le rapport sur le chemsex remis en mars 2022 au ministre de la Santé. Ce sont en général des marathons de plusieurs heures, de plusieurs jours parfois et, la plupart du temps, en groupe. » 

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    La pratique, apparue en Angleterre au milieu des années 2000, s'est répandue en France au début des années 2010. Gabriel*, 37 ans, en a connu tous les détours et toutes les avancées. Avec son compagnon, il avait commencé de bonne heure à consommer de la cocaïne ou de l'ecstasy. « C'était vers 2012, dit-il. On était à l'époque mal vus, marginalisés. À partir de 2014, les cathinones, la kétamine et le GHB se sont banalisés. Et puis à la même époque est arrivée la PrEP [un traitement permettant de prévenir l'infection par le VIH, NDLR]. Et ça, ça a tout changé. La PrEP a permis de renouer avec une sexualité homo très libre, qui avait été bridée pendant trente ans. Dès qu'il y avait un truc nouveau, on essayait. » En 2020, le New York Times comparait le chemsex à une nouvelle épidémie de sida. Gabriel y voit, au contraire, une forme de « revanche ».

    En milieu rural. La progression est en tout cas fulgurante. Selon des études menées aux États-Unis et Europe, la prévalence du chemsex atteindrait aujourd'hui 30 % chez les usagers d'applications de rencontres gay telles que Grindr. Cette dernière revendiquait en 2020 plus de 500 000 utilisateurs en France : de 100 000 à 200 000 personnes, si l'on se fie aux estimations, pourraient donc être concernées. « Il est devenu très courant de préciser sur son profil si l'on est ou non chemsexeur », témoigne un « anti ». « On se juge un peu, c'est certain, et on ne se mélange pas tellement. »

    La pratique, selon les spécialistes, se développe désormais dans la population hétérosexuelle. « Le chemsex est retrouvé en milieu rural ou dans des populations plutôt jeunes, ajoute Laurent Karila. L'épidémie de Covid-19 et ses confinements successifs ont fait émerger en outre un chemsex solitaire, c'est-à-dire des consommations de substances lors de séances de streaming porno avec masturbation. » 

    « C'est la drogue elle-même qui est devenue banale », commente Damien*. Lui a 43 ans et a commencé à prendre des produits « sur le tard », il y a une dizaine d'années. « C'est vrai qu'on est beaucoup plus libre avec soi, avec les autres. C'est si compliqué, la sexualité… Parfois, il peut être si difficile d'exprimer ses désirs avec tranquillité… surtout quand on a une sexualité minoritaire, qui a connu des débuts honteux et douloureux. Mais c'est piégeux, la drogue. Ça coupe des gens, des choses. »

    « Je n'étais plus quelqu'un ». Dans son Journal sexuel d'un garçon d'aujourd'hui (P.O.L, 2021), l'écrivain Arthur Dreyfus raconte sa rencontre avec « Tina », la meth, et puis son acharnement à prendre toujours plus de substances, à avoir toujours plus de garçons. De l'un de ses derniers amants il écrit : « Je l'ai vu me toiser comme un fou, comme un marigot d'homme. […] Je n'étais plus quelqu'un : j'étais un désir vide de substance. L'ombre d'un désir n'en finissant pas de s'entêter. De se taper la tête contre les murs. » 

    Car, s'il arrive que tout se passe bien - que le contexte reste festif et l'usage, modéré -, les risques existent, et ils sont nombreux. « Des risques d'accidents cardio-vasculaires et neurologiques, ainsi que des problèmes d'anxiété, de dépression, d'accidents psychiatriques, notamment des phénomènes hallucinatoires ou délirants, relève le Pr Benyamina. Il existe aussi des risques liés à la voie d'administration, par exemple lors d'injections (le « slam ») : la drogue atteint plus vite les organes nobles comme le cœur et le cerveau. Et l'on peut également assister à une résurgence des infections comme l'hépatite C ou le VIH. » 

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    Combat. Et puis il y a l'addiction elle-même. Qui ne dit pas son nom, d'abord, et qui parfois s'installe. « Dans le chemsex, certains finissent par rechercher d'abord le chem, raconte Gabriel. J'en ai connu, des gens qui viennent chez toi, tapent la came, se mettent vaguement à poil cinq minutes, puis retapent, retapent et finissent par partir sans même te laisser un billet. Sur Grindr, beaucoup de gigolos te proposent du sexe pas contre de l'argent, mais contre de la drogue. » Chez les plus jeunes, ajoute-t-il, certains n'ont jamais connu de relations sexuelles que sous cette forme-là. Lui-même a fini par s'inquiéter, après plusieurs années plutôt joyeuses. Il a connu dans son entourage des overdoses, et des morts. Il a assisté au délire paranoïaque de l'un de ses amants qui, persuadé qu'il voulait le tuer, avait tenté de foncer sur lui en voiture. Il a divorcé, quitté Paris. « Je ne reviendrai pas tant que le phénomène sera à ce point dominant, dit-il. J'aurais trop peur d'y passer. » 

    À DécouvrirLe Kangourou du jourRépondreJean-Luc Romero, lui, poursuit son combat pour la prévention. « Le chemsex signel'échec des politiques répressives, argue-t-il. Est-ce qu'on va mettre un policier derrière chaque portable ? Il faut d'abord informer les chemsexeurs, leur offrir les moyens d'une pratique à moindre risque, permettre qu'en cas d'overdose les secours arrivent sans la police. » Et puis, ajoute-t-il, combattre le silence et la honte§

    *Les prénoms ont été modifiés.


  • Lessives, produits ménagers… : faut-il s’inquiéter de ces allergènes non mentionnés sur les étiquettes ?

    L’association de consommateurs UFC-Que choisir lance un cri d’alerte sur la présence d’allergènes dans les produits d’entretien non mentionnés sur les étiquettes.

     

    L'association de consommateurs UFC-Que choisir réclame l'inscription de produits allergisants sur les étiquettes de produits détergents. (Photo d'illustration)

     

    L'association de consommateurs UFC-Que choisir réclame l'inscription de produits allergisants sur les étiquettes de produits détergents. (Photo d'illustration) © ALLILI MOURAD / SIPA

    Attention aux allergènes. UFC-Que choisir alerte sur la présence de parfums allergènes dans de nombreux produits d'entretien et qui ne sont pas mentionnés sur les étiquettes. Une opacité légale mais jugée « inadmissible » par l'association de consommateurs. Actuellement, la présence de 26 parfums allergisants est obligatoire sur les étiquettes. Une cinquantaine de molécules susceptibles de déclencher des réactions allergiques vont être ajoutées à la liste pour les cosmétiques à partir de l'été 2026, mais cette obligation ne concerne pas, pour l'instant, les produits d'entretien.

    « Les concentrations parfois considérables de ces nouveaux composés exigent une information systématique des consommateurs », insiste UFC-Que choisir dans un communiqué de presse, exhortant les autorités européennes à rendre obligatoire l'étiquetage de l'ensemble des allergènes.

    L'association a testé 60 produits d'entretien – parmi lesquels des lessives, des adoucissants, des liquides vaisselle, des nettoyants ménagers – pour identifier la présence d'allergènes. Selon les résultats, 27 détergents contiennent un ou plusieurs de ces nouveaux allergènes, « formant parfois un véritable cocktail comptant au total jusqu'à 7 molécules allergisantes ». Et seul un produit le mentionne sur son emballage, souligne UFC-Que choisir.

    Des produits hypoallergéniques concernés

    Dans son échantillon, UFC-Que choisir a également sélectionné 18 produits ménagers présentés comme « hypoallergéniques », pour « peau sensible » ou « sensitive ». Et, « à rebours des promesses d'innocuité », quatre d'entre eux, dont des adoucissants, contiennent des parfums allergènes sans en faire la mention. « Cette opacité est d'autant plus inadmissible que la liste des nouveaux allergènes est connue de longue date » pour le secteur des cosmétiques, regrette l'association de consommateurs.

    UFC-Que choisir demande donc d'« étendre sans délai aux produits détergents l'étiquetage des nouveaux parfums allergisants » et d'« encadrer strictement les mentions du type “hypoallergénique”, “peaux sensibles” ou “sensitive” notamment en les interdisant en cas de présence d'un composé allergisant ou irritant ».


  • Budget 2025 : les débats des députés loin d’être bouclés, vers un report du vote à l’Assemblée

    Les débats ont pris fin dans la nuit de samedi sans que les députés ne parviennent à bout des milliers d’amendements. Le vote solennel ne pourra pas avoir lieu mardi 29 octobre, comme prévu.

    Les débats sur la première partie du projet de loi de finances ont pris fin samedi sans parvenir à l'examen de tous les amendements.

     

    Les débats au point mort. Après une semaine de débats souvent houleux sur la partie « recettes » du projet de loi de finances (PLF), les députés ne sont pas parvenus à venir à bout de l'examen des amendements. Ces derniers sont encore nombreux, puisque près de 1 500 restent encore à être examinés. Alors que le vote solennel était prévu pour le mardi 29 octobre, les parlementaires ne pourront pas reprendre leurs travaux en début de semaine puisqu'ils doivent maintenant entamer les discussions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. « Mon souhait est que les débats aient lieu et que l'ensemble des amendements puissent être examinés », avait indiqué le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, en ouverture de la dernière séance samedi.

    L'article 47.1 de la Constitution est pourtant clair. Il prévoit que l'Assemblée nationale dispose de quarante jours pour examiner le futur budget. Dans le cas inverse, c'est le texte initial du gouvernement qui est envoyé au Sénat, lequel dispose alors de quinze jours pour légiférer. Or, le texte qui était débattu cette dernière semaine était bien différent de la copie originale de l'exécutif. Afin d'être dans les clous, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a fait savoir qu'une conférence des présidents se déroulera mardi à partir de 10 heures.

    Vers un retard de l'ensemble de l'examen des textes du budget

    Si, pour l'heure, aucune nouvelle date de vote solennel n'a été annoncée, les débats devraient reprendre le 5 novembre, en lieu et place des débats de la seconde partie du projet de loi concernant la partie « dépenses » du PLF. Une situation qui laisse déjà se dessiner un retard de l'ensemble de l'examen des textes du budget, laissant, par ricochet, craindre un rendu hors délai du texte.Quant à l'hypothèse d'une adoption du texte final avec l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution, donc sans vote de l'Assemblée, elle n'est pas non plus à exclure. Au vu de la configuration du Palais-Bourbon, Michel Barnier pourrait en effet être tenté par ce dispositif si les sept députés et les sept sénateurs réunis en commission mixte paritaire ne parviennent pas à trouver un accord après l'examen du texte par les deux chambres du Parlement.


  • Vaincre Alzheimer : les nouvelles armes secrètes

    Pour lutter contre cette maladie complexe, les chercheurs explorent des traitements plus précoces en tablant sur un arsenal diversifié.

     

     

     

    En 1999, la presse du monde entier annonce la découverte d'un vaccin contre la maladie d'Alzheimer testé chez la souris. L'espoir est immense. Ce n'est plus qu'une question de mois avant que ce traitement révolutionnaire arrive enfin sur le marché. Vingt-cinq ans plus tard, le vaccin tant espéré n'est pas là. La guerre que mènent scientifiques et médecins depuis des décennies contre cette dégénérescence effrayante du cerveau est à l'image de cette histoire : une succession d'espoirs et de déceptions.

    Une saga qui commence effectivement par la publication en juillet 1999, dans la revue Nature, d'une étude menée par Dale Schenk. Ce chercheur américain dispose d'un modèle de souris transgéniques qui reproduit la maladie d'Alzheimer. Comme chez l'homme, des plaques séniles, une des lésions m...