Clemens répond au même besoin. Toutes les six semaines, la BABG lui achète 400 kg de chipolatas et 400 kg de merguez. « Quasiment à prix coûtant », précise Bertrand Gelley, patron à la fibre sociale qui, chaque semaine, donne entre 60 et 80 kg de saucisses et autres produits à base de viande à une association de Bazas, commune où est implantée sa société. Là aussi, la livraison est à ses frais.
Vente aux enchères
Parmi les donateurs, on trouve également Ramdam Social, dont le modèle économique est original. Il s’agit d’une entreprise à mission, en l’occurrence la lutte contre la précarité, dont le siège est à Bordeaux. « M’acheter, c’est faire un don », lit-on sur ses emballages de cookies, de sablés pour l’apéritif et de chips. « L’idée est de transformer des achats du quotidien en un geste de solidarité », expose sa représentante, Clémence Bertrand. Un paquet de cookies acheté engendre le versement aux Banques alimentaires d’une somme correspondant à « 110 grammes de fruits et légumes ». Une façon concrète de présenter les choses, qui permet au consommateur d’avoir à l’esprit les répercussions positives de son acte d’achat. Depuis sa création en janvier, Ramdam Social a ainsi pu cofinancer 130 950 repas. Le pourcentage prélevé sur les sablés va au Secours populaire et l’argent des chips au Samu social de Paris, globalement « entre 7 et 10 % du chiffre d’affaires ».
Il ne faut pas oublier bien sûr la contribution du monde du vin. Chaque premier jeudi de novembre, une vente aux enchères de grands vins de Bordeaux, donnés par des « châteaux solidaires », est animée par les commissaires-priseurs de la Maison Briscadieu au profit de la Banque alimentaire de Bordeaux et de la Gironde. En 2023, elle a rapporté quelque 180 000 euros.