• samedi 9 novembre 2024 à 10h30

    Café mortel - Espace de parole convivial

    Rejoignez-nous autour d'un Café Mortel pour changer le regard sur la mort. Venez partager vos témoignages et écouter ceux des autres.

    Qu'est ce qu'un café mortel ?
    Le Café Mortel est un espace pour celles et ceux qui se sentent concerné.e.s ou s'interrogent sur le deuil et la mort. C'est un moment de partage où chacun.e peut s'exprimer, être écouté.e sans aucun jugement, ni commentaire. C'est un temps où on peut témoigner de son vécu à « bâtons rompus ».


  • Banque alimentaire de la Gironde : le profil des entreprises qui donnent

     

    Banque alimentaire de la Gironde : le profil des entreprises qui donnent

     

     

    À l’occasion des 40 ans du premier réseau d’aide alimentaire en France, son antenne girondine a invité ses donateurs. Exemple de quatre sociétés aux approches complémentaires

    Carrefour Lormont fait partie des principaux donateurs de la Banque alimentaire de Bordeaux et de la Gironde (BABG). En 2023, le total de ses dons dépassait les 140 tonnes, essentiellement en denrées alimentaires. « On donne des fruits et légumes, du pain, tout ce qui est épicerie, mais également des produits d’hygiène », détaille Catherine Fleck, sa responsable administrative. Du lundi au vendredi, un tri est effectué au petit matin par l’hypermarché. Pour éviter tout gaspillage, des aliments « qui vont arriver à date » sont donnés au premier réseau d’aide alimentaire en France. À 10 heures au plus tard, ils sont chargés par ses bénévoles à bord de leurs camions pour être redistribués à 22 800 bénéficiaires via 127 partenaires, associations et ou centres communaux d’action sociale (CCAS).

    À l’occasion des 40 ans de la Banque alimentaire, son antenne girondine, qui a vu le jour, elle, en 1986, a invité le 16 octobre les sociétés qui lui font des dons à visiter ses vastes entrepôts de la rue Bougainville, à Bordeaux Lac, ainsi que celles qui lui vendent à tarif préférentiel des produits qu’elle aurait du mal à se procurer par ailleurs.

    Lors de la visite des entrepôts bordelais de la Banque alimentaire par un groupe de donateurs.Lors de la visite des entrepôts bordelais de la Banque alimentaire par un groupe de donateurs.

    E. C.

    Besoin d’œufs

    L’Œuf Gascon fait les deux. Cette entreprise familiale basée à Damazan, dans le Lot-et-Garonne, lui donne chaque année 120 000 œufs, qu’elle livre elle-même à Bordeaux. Des œufs frais, évidemment, mais plus en mesure d’approvisionner le marché. La date limite de consommation d’un œuf, en effet, est atteinte vingt-huit jours après sa ponte. Mais les contrats stipulent qu’il doit être réceptionné chez le client au minimum dix-huit jours avant cette échéance. C’est le cas de 95 % des œufs du million de poules élevées dans les exploitations de cette marque. Ceux auxquels « il manque un ou deux jours » pour pouvoir être ainsi commercialisés sont proposés gratuitement à la BABG. Les autres lui sont vendus « 30 % moins cher qu’aux grossistes », indique Didier Daste, le responsable commercial de L’Œuf Gascon. Cet approvisionnement porte sur 1,5 million d’unités par an.

    « On reçoit de moins en moins de dons en produits carnés, car ils sont chers »

    Pour la Banque alimentaire, se fournir en œufs est devenu crucial. « On reçoit de moins en moins de dons en produits carnés, car ils sont chers », explique sa présidente départementale, Valérie Bolze. « On est donc obligés d’en acheter. » Des œufs aussi, pour suppléer l’apport en protéines et assurer l’équilibre nutritionnel des assortiments redistribués.

    Clemens répond au même besoin. Toutes les six semaines, la BABG lui achète 400 kg de chipolatas et 400 kg de merguez. « Quasiment à prix coûtant », précise Bertrand Gelley, patron à la fibre sociale qui, chaque semaine, donne entre 60 et 80 kg de saucisses et autres produits à base de viande à une association de Bazas, commune où est implantée sa société. Là aussi, la livraison est à ses frais.

    Vente aux enchères

    Parmi les donateurs, on trouve également Ramdam Social, dont le modèle économique est original. Il s’agit d’une entreprise à mission, en l’occurrence la lutte contre la précarité, dont le siège est à Bordeaux. « M’acheter, c’est faire un don », lit-on sur ses emballages de cookies, de sablés pour l’apéritif et de chips. « L’idée est de transformer des achats du quotidien en un geste de solidarité », expose sa représentante, Clémence Bertrand. Un paquet de cookies acheté engendre le versement aux Banques alimentaires d’une somme correspondant à « 110 grammes de fruits et légumes ». Une façon concrète de présenter les choses, qui permet au consommateur d’avoir à l’esprit les répercussions positives de son acte d’achat. Depuis sa création en janvier, Ramdam Social a ainsi pu cofinancer 130 950 repas. Le pourcentage prélevé sur les sablés va au Secours populaire et l’argent des chips au Samu social de Paris, globalement « entre 7 et 10 % du chiffre d’affaires ».

    Il ne faut pas oublier bien sûr la contribution du monde du vin. Chaque premier jeudi de novembre, une vente aux enchères de grands vins de Bordeaux, donnés par des « châteaux solidaires », est animée par les commissaires-priseurs de la Maison Briscadieu au profit de la Banque alimentaire de Bordeaux et de la Gironde. En 2023, elle a rapporté quelque 180 000 euros.

    Epat et pot

    Cette opération de la Ville de Bordeaux aura lieu le 14 novembre. Dans tous les restaurants scolaires, les élèves se verront servir un déjeuner composé de pâtes et de compote. L’économie réalisée par rapport à un menu habituel sera remise à la BABG, qui est subventionnée à hauteur de 40 000 euros par an par le CCAS dans le cadre d’une convention pluriannuelle 2023-2025. L’an passé, une aide exceptionnelle de 20 000 euros supplémentaires lui a été attribuée. Quant à l’État, il lui a octroyé en 2023 près de 800 000 euros.

     

     
     
     
     

  • Sécurité à Bordeaux : des grilles ferment désormais l’accès aux impasses

     

    Sécurité à Bordeaux : des grilles ferment désormais l’accès aux impasses

     

    Sous certaines conditions, la mairie autorise les riverains à poser des portails dans ces lieux propices aux trafics, agressions et incivilités

    Elles font peu à peu partie du paysage urbain. Installées par des riverains, des grilles ferment les entrées de rues finissant en impasse. Ce nouveau mobilier urbain est tout sauf une coquetterie : le dispositif, financé par des propriétaires d’habitation, répond avant tout à des impératifs de sécurité.

    À Saint-Michel, quartier populaire de Bordeaux où il fait bon vivre en dépit des faits de délinquances relevés régulièrement par les habitants et rapportés auprès des élus lors des conseils de quartier, l’impasse Sainte-Cadenne est un cas d’école. Longue d’une vingtaine de mètres, elle donne directement sur la basilique et ses terrasses. Son étroitesse la rend presque invisible dans le quartier. Cette « anfractuosité » a été équipée, cet été, d’une grille. L’un des riverains installé avec sa compagne depuis 2020 tout au fond de cette voie publique a vite déchanté après son emménagement. Il a demandé à en fermer l’accès.

    Pour la sécurité des riverains, une grille ferme désormais l’impasse Mauriac, à proximité du cours Victor-Hugo.

     

    Agressé chez lui

    « Cette impasse est fréquentée par des drogués venant se piquer à l’abri des regards, a-t-il constaté. Le lieu est régulièrement souillé par des déjections et jets d’urine. » Lors d’une soirée, le couple a été pris à partie, au pied de sa porte d’entrée, par une bande de jeunes plutôt hostiles. Et monsieur a aussi subi une agression relatée dans les colonnes de « Sud Ouest ». Un groupe de filles était venu uriner devant sa porte. Il s’en est plaint auprès d’elles. En réponse, celles-ci l’ont roué de coups et ont pénétré chez lui sous les yeux de sa compagne qui a essayé tant bien que mal de faire partir les agresseuses. L’installation d’une grille est devenue une nécessité.

    Une grille ferme désormais l’impasse Sainte-Cadenne, à Saint-Michel. Une grille ferme désormais l’impasse Sainte-Cadenne, à Saint-Michel.
    S. D.

    Règles à respecter

    La mairie autorise la pose de ce dispositif à condition de respecter la réglementation. « Nous avons une charte, indique Olivier Cazaux, maire-adjoint du quartier Bordeaux-Sud. Les propriétaires doivent se constituer en association. La gestion des travaux est à leur charge. Ils doivent respecter les critères de l’architecte des Bâtiments de France et ceux du Service départemental d’incendie et de secours. Les pompiers doivent être en mesure d’accéder à l’impasse pour intervenir en cas de besoin. C’est pourquoi il leur faut disposer d’une clé compatible avec la serrure de la grille. » En outre, la Ville impose de recourir à son propre ferronnier qui travaille en liaison avec les Bâtiments de France et les secours.

    « En aucune façon, des propriétaires ne peuvent installer des grilles à la hussarde », avertit l’élu. Lequel prend soin de préciser que « l’impasse reste propriété de la Ville, il ne s’agit pas du tout d’une privatisation », dément-il.

    Olivier Cazaux, maire-adjoint de Bordeaux-Sud, rappelle que l’installation de grilles est soumise à des règles.Olivier Cazaux, maire-adjoint de Bordeaux-Sud, rappelle que l’installation de grilles est soumise à des règles.
    Sébastien DARSY

    Cela étant, le public n’a plus accès librement à ces impasses fermées comme en témoigne, notamment, les grilles posées à l’impasse Mauriac près du cours Victor-Hugo (une zone où interviennent régulièrement les services de police) et celle de l’impasse Moulinié, à côté du cours Pasteur. Leurs portails munis de piques métalliques sont de nature à dissuader toute intrusion.

     

     
     
     
     

     


  • Le Rassemblement national nourrit de grosses ambitions en Sud-Gironde et dans l’Entre-deux-Mers

     

    Le Rassemblement national nourrit de grosses ambitions en Sud-Gironde et dans l’Entre-deux-Mers

     

    Les nouveaux responsables des 9e et 12e circonscriptions ont été officiellement présentés aux militants du RN. Dans le viseur du parti en pleine croissance : les élections municipales et les législatives en cas de dissolution l’an prochain

    La réunion de rentrée du Rassemblement national des 9e (Sud-Gironde) et 12(Entre-deux-Mers) circonscriptions a été délocalisée à la dernière minute à Saint-Macaire samedi 26 octobre. Environ 120 adhérents ont assisté aux prises de parole du député européen et nouveau responsable national des fédérations du RN Aleksandar Nikolic et du délégué girondin Jimmy Bourlieux.

    Le duo a officialisé la nomination de François-Xavier Marquès et de Rémy Berthonneau à la tête des 9e et 12e circonscriptions. Les deux candidats aux dernières élections législatives étaient arrivés en tête du premier tour avant d’être battus par la MoDem Sophie Mette et l’Insoumise Mathilde Feld au second. « La faute à un barrage anti-populaire », dénonce le délégué départemental Jimmy Bourlieux. L’Eurodéputé Aleksandar Nikolic a insisté sur « le nombre d’adhérents RN en pleine croissance » : « C’est une base solide pour les prochaines élections municipales de 2026 et probablement pour les prochaines législatives en cas de dissolution l’an prochain. »

    Objectif : municipales

    Le parti d’extrême droite revendique 3 000 adhérents à l’échelle de la Gironde. « Il y en a 350 en Sud-Gironde et plus de 250 dans l’Entre-deux-Mers », chiffre Jimmy Bourlieux. Le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella voudrait présenter des listes RN, « ou des listes soutenues par le RN », dans plusieurs villes : Langon, Bazas, Cadillac, Sauveterre-de-Guyenne, Créon, La Réole. « Nous travaillons aussi sur les communes du Val de Leyre (Salles, Le Barp, Belin-Béliet) où les derniers résultats sont bons. » Aucun candidat n’est pour l’instant officiellement désigné.

    « Il faut être pragmatique et nous rapprocher des élus sympathisants du Rassemblement national. Si nous progressons aux prochaines élections municipales, nous progresserons aux sénatoriales », insiste le délégué départemental. À noter que le Conseil constitutionnel n’a toujours pas statué sur le recours déposé par Rémy Berthonneau. Il s’était incliné de 400 voix au second tour face à Mathilde Feld. La décision devrait être rendue dans les prochains jours.

     


  • « À l’écoute, sympathiques, mais… » : premier contact entre Uber et des coursiers de la Maison des livreurs

     

    « À l’écoute, sympathiques, mais… » : premier contact entre Uber et des coursiers de la Maison des livreurs

     

    Six coursiers à vélo suivis par la Maison des livreurs de Bordeaux, souvent critiques sur leur relation avec la plateforme, ont pu participer à une table ronde organisée le 23 octobre par Uber. L’impression est mitigée

    Enfin, un « humain » à qui parler. À la suite de notre article sur les relations de travail « dystopiques » entre livreurs à vélo et Uber, des coursiers suivis par la Maison de livreurs ont appris que la plateforme organisait des « tables rondes » localement. Prévenus par des voies détournées, ils ont su qu’une réunion était programmée le mercredi 23 octobre. Et six d’entre eux ont pu y assister.

    « Tout ça donnait un peu l’impression d’une rencontre clandestine : le lieu ne nous a été communiqué que la veille », sourit l’un des participants. Pour eux c’était une première : « Nous n’avions jamais entendu parler de tels événements au cours des douze derniers mois ».

    Sur place, trois salariés d’Uber, dont deux chargés des relations avec les commerçants bordelais et un représentant, basé à Nantes, en charge de la relation avec les livreurs. « Pendant deux heures, ils nous ont écoutés. Ils étaient plutôt sympathiques et volontaires mais ils ne connaissent manifestement pas la situation des livreurs. À chaque fois qu’on leur remontait une préoccupation, c’était : ‘‘Ah, oui, c’est un problème, c’est intéressant’’… »

    Les préoccupations en question : « la difficulté à télécharger des pièces, qui provoquent des suspensions de compte, les propositions ubuesques de l’algorithme qui priorise certains clients qui doivent être livrés en premier même si un autre est plus près… et recevra donc son plat froid, avec un risque de réclamation. » Sans parler du nouveau système de rémunération.

    « C’est très bien, mais après ? Pas grand-chose de concret n’est sorti… »

    D’un côté, les livreurs reconnaissent que leurs interlocuteurs se sont montrés « à l’écoute ». Par exemple, « sur le fait que les livreurs ne sachent pas les motifs des réclamations portées contre eux et ne puissent donc pas argumenter ». Ou encore, sur le fait que « certains restaurateurs exigent que les livreurs présentent leur sac ouvert au comptoir… alors que certains l’arriment au vélo ».

    Groupe WhatsApp

    Satisfaction, aussi, sur la proposition faite de créer un groupe WhatsApp pour rester en contact avec les 12 participants. « C’est très bien, mais après ? Pas grand-chose de concret n’est sorti… »

    Et puis c’était l’occasion de mettre les pieds dans le plat : que pense Uber du fait que beaucoup de livreurs soient des précaires, souvent des sans-papiers vivant en squat ? « Ils répondent que c’est plutôt une chance de pouvoir travailler ». Ou encore, pourquoi toutes les réponses fournies par le service support sont-elles identiques ? Pourquoi les fameux interlocuteurs ne savent pas répondre à la question « Êtes vous un humain » ? « On nous dit que c’est par souci d’efficacité, pour mieux gérer le flux ». Mais que ce sont bien des humains au bout du « fil », après pré-tri par un « chatbot » (robot conversationnel).

     

    Les interactions avec l’appli permettent aux livreurs de douter. Dernièrement encore, l’un a reçu ce message : « J’ai pris le soin d’escalader votre requête vers nos équipes dédiées… » – « Quel rapport avec l’escalade ? », l’interroge le coursier. « Je ne suis pas en mesure de répondre à votre question ». Uber a beau assurer qu’il y a de l’humain dans ses tuyaux, ça sent quand même très fort la traduction automatique par une IA.

     


  • « Ikea tue un arbre toutes les 2 secondes » : à Bordeaux-Lac, des militants accusent l’enseigne de déforestation

    « Ikea tue un arbre toutes les 2 secondes » : à Bordeaux-Lac, des militants accusent l’enseigne de déforestation

    Le mouvement Extinction Rebellion a organisé une action pacifique devant Ikea à Bordeaux - Lac, ce samedi 26 octobre, pour dénoncer un modèle économique basé sur la « déforestation et la surconsommation »

    Une bâche est déployée sur le parking d’Ikea, à Bordeaux-Lac. « Ikea tue un arbre toutes les 2 secondes. » Puis, une dizaine de militants avec des masques d’animaux déclenchent des fumigènes bleu et jaune, de la couleur de l’enseigne suédoise d’ameublement, avec une banderole : « Stop déforestation, stop greenwashing. » Ils se sont ensuite allongés par terre, pour symboliser la mort d’animaux de la forêt, devant l’entrée du magasin, sous le regard interloqué de nombreux consommateurs.

    Les militants se sont allongés sur le sol avec des masques d’animaux pour symboliser la destruction de la biodiversité.Les militants se sont allongés sur le sol avec des masques d’animaux pour symboliser la destruction de la biodiversité.
    N. L.

    Ce samedi 26 octobre, à 14 h 30, le mouvement Extinction Rebellion a organisé cette action pacifique, pour dénoncer le modèle économique d’Ikea, basé « sur la déforestation et la surconsommation », estime Vala, membre du collectif. « On a été alerté par le reportage d’Arte Le seigneur des forêts, sur Ikea. On veut dénoncer les pratiques de coupe rase ou de coupe dans des forêts primaires, notamment en Europe, des ressources riches pour la biodiversité. »

    Il estime que le modèle économique d’Ikea « pousse à la surconsommation, en incitant à renouveler les meubles avec des prix attractifs […] Ikea défend une image vertueuse mais ce n’est pas vraiment ce qui se passe réellement ».

    “Gestion responsable”

    De son côté, l’enseigne suédoise assure que « la gestion responsable des forêts est notre priorité absolue et, chaque année, nous augmentons la densité de nos forêts, notamment en plantant plus d’arbres que nous n’en abattons, tout en restaurant et en reboisant les terres. Le bois est un matériau durable, renouvelable et recyclable, mais il doit provenir de forêts gérées de manière responsable ».

    Sur la surconsommation, Ikea répond que « la circularité est au cœur de notre modèle » avec la seconde vie de ses produits et la gratuité de pièces détachées.