• Aide médicale d’Etat: le «cadre général» ne «changera pas», assure la ministre de la Santé

    Paris - La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a affirmé mercredi sur France Inter que «le cadre général» de l’aide médicale d’Etat (AME), destinée aux étrangers en situation irrégulière, «ne changera pas» même si «quelques lignes peuvent bouger» d’un point de vue budgétaire
     
     
     
    La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 15 octobre 2024
     
    La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, mardi 15 octobre.  -  ALAIN JOCARD - Paris (AFP)

    Le gouvernement s’est finalement dit favorable mardi à un gel des crédits consacrés à l’AME, un changement de pied après avoir prévu initialement de les augmenter dans le budget 2025. « Sa modification (de l’AME), elle peut se faire à la marge, comme le préconise potentiellement le rapport de messieurs Evin et Stefanini (rapport publié fin 2023, ndlr). Il y a quelques lignes que l’on peut bouger, mais ça ne changera pas le cadre général, bien sûr, de l’AME », a assuré Geneviève Darrieussecq sur France Inter. « Je crois que le Premier ministre s’est d’ailleurs exprimé dans ce sens en disant, pas d’idéologie, on regarde ce rapport et on adapte si c’est nécessaire », a-t-elle ajouté.

     

    « Santé publique ». Geneviève Darrieussecq estime que l’AME, dispositif que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau serait pour sa part enclin à réformer pour en restreindre le périmètre, « est le système le plus contrôlé, le plus sûr ». Interrogée sur la possibilité que l’AME soit un sujet de la future loi immigration annoncée pour début 2025, Mme Darrieussecq a insisté : « l’aide médicale d’Etat, c’est un sujet de santé et de santé publique, voire même de salubrité publique ». « Je ne suis pas pour sa suppression », a-t-elle martelé.

    Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a confirmé mardi soir une information de RMC selon laquelle le gouvernement déposera un amendement dans le cadre de l’examen au Parlement du budget 2025 pour que les dépenses de l’AME ne progressent plus l’année prochaine. Le projet de budget présenté jeudi dernier prévoyait une hausse des crédits de l’AME de 8 %, à 1,3 milliard d’euros, contre 1,2 en 2024, ce qui avait suscité des protestations chez certains élus du Rassemblement national, opposés à cette augmentation. L’aide médicale d’Etat permet la prise en charge des personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois, dont les ressources sont faibles et n’ouvrent pas droit à la couverture du système de droit commun.

    © Agence France-Presse

     

  • Dérive budgétaire: Le Maire est-il coupable ?

    Mardi, l’ancien ministre des Finances a déjeuné avec 11 parlementaires proches. Il les a exhortés à défendre le bilan de la politique de l’offre, un «combat idéologique». Enquête sur les raisons de la dégradation sans précédent des comptes qui ternit le bilan du macronisme
     
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    Les faits - 

    La Commission des finances de l’Assemblée nationale va se transformer en commission d’enquête parlementaire sur le dérapage des finances publiques sous la présidence de l’Insoumis Eric Coquerel. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, n’entend pas se dérober : il compte faire valoir ses arguments et se défendre.

    Nous sommes en juillet 2022. La France vient de publier, avec plusieurs mois de retard sur le calendrier habituel, sa trajectoire budgétaire pour les cinq prochaines années, jusqu’en 2027. Elections présidentielle et législative obligent. A l’issue d’une non-campagne, le chef de l’Etat vient d’être réélu, mais a perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Reconduit à la tête de la forteresse de Bercy, Bruno Le Maire vante une traduction « du sérieux budgétaire voulu par le président de la République ». Mais il lâche aussi, sibyllin : « Le programme de stabilité est un document politique ».

  • Bordeaux. « Tout mon travail repose sur l’improvisation » : Serge Teyssot-Gay

    , le guitariste « constamment dans l’instant présent »

     

    Bordeaux. « Tout mon travail repose sur l’improvisation » : Serge Teyssot-Gay, le guitariste « constamment dans l’instant présent »

     

    L’ancien guitariste de Noir Désir revient en Gironde jeudi 17 octobre, pour un duo avec la poétesse Laure Gauthier privilégiant l’improvisation. Un nouveau projet dans une carrière où il « remet tout le temps en cause ce qu’il fait » depuis 25 ans

    Lancé en 2020 par Le Bleu du ciel, éditeur girondin qui se consacre à la poésie contemporaine, le festival itinérant Multipiste s’est construit autour de lectures-concerts, d’improvisations ou de spectacles à base de récits courts. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il passe par L’Inconnue, à Talence, ce jeudi 17 octobre, alors que l’ancien Rock & Chanson mise sur les musiques inclassables et expérimentales pour exister à côté des trois autres Scènes de musique actuelle (Smac) de l’agglomération bordelaise.

    À l’affiche, le batteur Mathias Pontevia avec le groupe Pfui, entre rock noisy, poésie et photographie, et le binôme formé par la poétesse Laure Gauthier et le guitariste Serge Teyssot-Gay. Serge Teyssot-Gay ? Oui, l’ancien guitariste de Noir Désir, qui a définitivement tourné la page du rock, disons « classique » pour aller vers les musiques hors pistes. « Aujourd’hui, à part ce que je fais avec Interzone (son duo avec le joueur d’oud syrien Khaled Aljaramani, NDLR), tout mon travail repose sur l’improvisation », dit-il.

    Et sur la multiplication des projets. Il en a actuellement une dizaine en cours, dont des collaborations avec le peintre Paul Bloas, la danseuse Dalila Belaza, la contrebassiste Joëlle Léandre ou le violoncelliste Gaspard Claus. « J’aime particulièrement le duo. C’est la formule la plus émotionnelle. Quand on est cinq ou six sur scène on peut se reposer. Pas quand on est deux, où il faut être constamment dans l’instant présent, dans cet état où l’adrénaline de la scène, la concentration que ça implique, font émerger certaines choses. »

    Depuis la fin de Noir Désir, Serge Teyssot-Gay ne passe ainsi quasiment pas une semaine sans jouer, dans une nouvelle carrière qui l’a emmené jusqu’en Chine ou en Nouvelle-Zélande. « C’est ce qui fait que ton langage évolue. En jouant avec des gens différents, je remets tout le temps en cause ce que je fais. Je peux me servir d’un archet, d’un Ebow (un appareil qui fait vibrer les cordes de la guitare en émettant un champ électromagnétique, NDLR), de plaques de bois ou de métal, mais je ne m’interdis pas de jouer aussi de la guitare d’une façon classique. Ma palette d’expression s’est élargie. »

    L’archet, un outil parmi d’autres pour tirer des sonorités originales de sa guitare.L’archet, un outil parmi d’autres pour tirer des sonorités originales de sa guitare.
    EarFish

    Avant de se produire avec Laure Gauthier, il a commencé par lire le texte qu’elle lira elle-même. « J’ai besoin de m’en imprégner pour pouvoir jouer avec, d’en comprendre le sens. Après, tout va se faire en fonction de ce que la voix de Laure m’indiquera : son timbre, le fait qu’elle soit posée ou pas, le rythme de la lecture… Je ne serai pas dans une position d’accompagnateur. Ce sera comme deux voix qui avancent en parallèle. Un texte qui se déploie, ça offre une ouverture plus large qu’une chanson. »

    Après « La Cité dolente », lu et « joué » à deux en 2023, c’est un nouveau texte, « Désir de nuage », que Laure Gauthier lira à L’Inconnue. Qui parle de quoi ? Serge Teyssot-Gay ne veut pas en parler. « Tout doit rester possible : le chaos comme l’harmonie ou le silence. C’est surtout ça qu’il faut accepter. Et c’est tout ce qui fait la différence avec le rock et la chanson. »

    Jeudi 17 octobre à 19 h 30, 10 euros, 181, rue François-Boucher, Talence. 05 57 35 32 32 - linconnue.fr

     

     
     
     
     

  • Bordeaux sur le podium des villes françaises où la baguette de pain est la plus chère ?

     

    Bordeaux sur le podium des villes françaises où la baguette de pain est la plus chère ?

    À Bordeaux, le prix moyen de la baguette de pain s‘élève à 1,12 €

    À l’occasion de la Journée mondiale du pain, célébrée le 16 octobre, HelloFresh, l’entreprise allemande de kits repas, s’est intéressée au prix de la baguette en France. Pour cela, elle a contacté, le 25 septembre dernier, dix boulangeries dans les dix plus grandes villes de France, afin de vérifier à quel prix les baguettes étaient vendues. « Les boulangeries ont été sélectionnées de manière à représenter différents types de quartier. Bien que l’échantillon soit limité, cette approche vise à fournir une estimation indicative du prix moyen de la baguette traditionnelle dans ces villes. Le prix est celui d’une baguette classique », indique HelloFresh.

     

    Et l’enquête finit par révéler quelques disparités. Paris arrive en tête avec un prix moyen de 1,19 €. Cette première place est partagée avec Strasbourg, qui affiche également un prix moyen de 1,19 €. Cependant, les deux villes se différencient sur le prix maximum constaté : à Paris, certaines boulangeries atteignent un record de 1,45 €, ce qui en fait la ville où l’on trouve les baguettes les plus chères.

    Derrière ces deux villes, Bordeaux complète le podium avec une baguette à 1,12 € en moyenne, selon HelloFresh. Seules les villes de Marseille, Nantes et Lille proposent encore des baguettes à moins d’un euro dans certaines boulangeries.

    En 2011, le prix moyen d’une baguette standard était de 0,66 €. Après une période de stabilité à 90 centimes entre 2012 et 2020, le prix de la baguette a connu une augmentation notable entre fin 2020 et fin 2022.


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  • Le Secours populaire de Gironde lance sa grande collecte alimentaire départementale les 18 et 19 octobre

    Le Secours populaire de Gironde lance sa grande collecte alimentaire départementale les 18 et 19 octobre

     

    Elle aura lieu les 18 19 octobre dans tous les magasins partenaires en Gironde

    Dans le cadre de la journée mondiale du refus de la misère, ce jeudi 17 octobre, le Secours populaire de Gironde annonce le lancement de sa collecte annuelle d’automne, qui se tiendra les vendredi 18 et samedi 19 octobre, en simultané dans les magasins partenaires en Gironde. L’occasion pour l’association fondée en 1945 de s’appuyer sur son 18e baromètre de la pauvreté, réalisé en collaboration avec l’Ipsos, faisant l’état des lieux de la précarité en France et révélant que 62 % des Français, contre 58 % en 2023, déclarent avoir connu - ou été sur le point de connaître - une situation de pauvreté.

     

    Avec près de 1 600 bénévoles répartis dans 35 antennes, le Secours populaire de Gironde a vu son nombre de bénéficiaires augmenter depuis l’épidémie du Covid, avec parfois 30 % supplémentaires dans certaines structures, et l’arrivée d’un nouveau public comme, par exemple, celui des étudiants. Malgré le développement de nouvelles associations de distributions alimentaires, le Secours populaire peut toujours compter sur « un réseau en constante augmentation de fidèles donateurs et bénévoles ».

    L’alimentaire, mais pas seulement

    Chaque année, ce sont près de 40 000 tonnes de dons récoltés lors des collectes départementales. L’événement vise à gagner en visibilité et à diversifier les paniers avec des produits alimentaires ciblés, notamment les plats cuisinés et les conserves longue durée. Sans oublier les produits pour les bébés, ceux d’hygiène et d’entretien.

    « Les dons matériels dominent notre activité mais, c’est malgré nous »« Mais il n’y a pas seulement les dons de nourriture qui comptent », insiste Denis Laulan, secrétaire général du Secours populaire de Gironde. Il tient à rappeler les missions phares de l’association : l’accueil inconditionnel, l’accès aux droits, la solidarité dans le monde, l’accompagnement des familles et des enfants. « Les dons matériels dominent notre activité mais, c’est malgré nous », précise-t-il. Pour le bon développement des autres actions associatives, les dons financiers sont d’autant plus essentiels.

  • Bordeaux : onze interpellations lors d’une descente de police aux Aubiers

    Bordeaux : onze interpellations lors d’une descente de police aux Aubiers

     

    Un important dispositif policier a été déployé ce mardi 15 octobre dans le quartier. Onze suspects, dont des mineurs, ont été arrêtés dans le cadre de deux affaires judiciaires

    L’effet de surprise a été total ce mardi 15 octobre à 6 heures du matin. Près de 80 policiers ont cerné plusieurs tours d’immeubles jouxtant la place Ginette-Neveu et la rue François-Roganeau, au cœur du quartier des Aubiers, à Bordeaux.

    Les enquêteurs ont agi dans le cadre d’une coproduction de sécurité suivie par le parquet des mineurs du tribunal judiciaire. L’action coordonnée était programmée par les enquêteurs de la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) et par la division de la criminalité territoriale (DCT) dans deux affaires distinctes.

    « L’affaire confiée à la DCOS fait suite à des faits de séquestration commis le 1er septembre 2024 sur un mineur de 12 ans contre lequel les malfaiteurs exigeaient une rançon sur fond de trafic de stupéfiants », indique la procureure de la République Frédérique Porterie, sollicitée par « Sud Ouest ». La victime avait été enfermée pendant trois heures dans une cave de la cité.

    Sous la menace d’un couteau

    Dans ce dossier, cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, dont quatre pour infraction à la législation sur les stupéfiants et un mineur de 17 ans pour séquestration. Dans la seconde affaire confiée à la DCT, « 17 faits d’extorsions commis depuis le début de l’année 2024 dans le secteur des Aubiers, six personnes ont été placées en garde à vue ». Ils sont âgés de 15, 16 et 17 ans.

    Un onzième individu a été interpellé à son domicile, le chien de la brigade cynophile ayant « marqué » dans le hall d’un immeuble et derrière la porte d’un appartement. Lors de la perquisition de celui-ci, les policiers ont découvert des armes de poing de petit calibre.

    Les agresseurs isolaient leurs victimes pour les dépouiller de téléphones, bijoux, mais également de cartes bancaires

    En raison du profil des mis en cause, les enquêteurs ont agi, ce mardi, avec l’appui de l’antenne du Raid, de la brigade de recherche et d’intervention (BRI), des effectifs de la brigade anticriminalité (BAC) de la division centre, de la compagnie départementale d’intervention (CDI), de la brigade de surveillance et d’intervention (BSI) mais aussi de l’unité d’investigation nationale (UIN). Cette dernière, rattachée à la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) basée à Nanterre, apporte son concours aux services territoriaux en fournissant des moyens d’enquête renforcés, en matière notamment de trafic de stupéfiants, de trafic d’armes et de tentative d’homicide.

    Les investigations conduites par l’unité des atteintes aux biens de la DCT ont débuté au mois d’août à la suite d’une plainte pour des faits d’extorsion et de menaces de mort sous la menace d’un couteau commis à Bruges. La victime avait remis son téléphone portable et sa chaîne de cou.

    Agressions à un arrêt de tram

    À partir de ce fait, les enquêteurs ont fait le lien avec d’autres affaires similaires survenues depuis le mois de février 2024 à l’arrêt de tram de la station Cracovie, sur la ligne C. Toujours selon un même mode opératoire, les agresseurs isolaient leurs victimes pour les dépouiller de téléphones, bijoux, mais également de cartes bancaires avec le code confidentiel.

    Les auditions des mis en cause se poursuivaient ce mardi soir dans l’attente des décisions pénales qui seront données par le parquet pour chacun des mis en cause. Dans le quartier des Aubiers, la présence massive de policiers devrait être encore visible au cours des prochains jours.